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U.-.,.
TRENTE ET UNIÈME ANNÉE — N° 9240
PE UBMRY-TK: UNT^ÎT' ^ tOSOAH
40 PAGES DERNIÈRE ÉDITION
- DIMANCHE 29-LUNDI 30 SEPTEMBRE 1974
Après Tédiec des négociations
^ L'équipage se prononce
^ sur le retour du «France»
^ lltfiik. ^ « Havre
LIRE PAGE 34'
Fondateur : Hubert Beuve-Méty
Directeur ; Jacques Fauveî
A le ferle, 1 IU : Harac. 1 dfr. j Tunisie, IM *. i
ADhhim, i DM i entrtcùe, ? scfc. t UzIum,
■ Ri faiwUi, BS & cts; Iutw 4 2J0 W. ;
Espaces. is RL ; GrHdfrSiutvK, M P* ; Bruce,
19 dr^ ma, 45 ils: Italie, 25® L; lUuu, t2S p.;
Um bR uw i. 9 (r.: Marréte, 150 kr. ; Pays-Bas,
0,75 IL: remua i. 10 esw Sôtdu, i,TS kr^ Sens»,
B5® fr. ï D5JL. 75 CtS : Vaasuslsne, B a. Oie.
Tant fies u a pn æ meni» naja 70
s. wns ses muras
TH 27 PARIS - CEDEX OS
C.C J. «217-23 Paris
Trier Paris n* 05 W
TéC, t 77D-M-29
SITUATION CONFUSE AU PORTUGAL
A CAMP-DAVID
L’ép reu ve d e force engagée à Lisbonne tourne les cinq principales paissances capitalistes
l'alerte o l’dviiiitiige du Mouvement dns forces années cherchent les moyens do conjurer h crise
" lie nouveau coup de tonnerre
.. de Lisbonne n’a pas éclaté dans
■ un rfel serein. De lourds mages
avaient commencé de S'Amonceler
. an début de la semante, tenqnU
était devenu évident que des
■ . forces de droite, apposées par des
Hêmenfa d’extrême droite, ÿ”ap-
, prêtaient à prendre an pied de la
lettre rappel lancé le 10 septem-
bre par le général Spinola à la
-. J* majorité sflenedeme ». Celui-ci
seulement tacitement ap-
; ; preuve le projet die -manifestation
du 28 septembre T A-t-O eneon-
‘ . ; ïagé ses promoteurs ? On s’agis -
■Oksit-il d’une manoeuvre concertée
Vident le discours dn 19 septem-
'^tfre aurait été le coup d'envoi —
Visant 4 exprimer avec éclat le
: ptjjnedmssement et le raasemblement
de la droite an nom de l’anti-
: (tnarrâme, à la faveur d’une
grande démonstration publique
N^éblseitauit en quelque sorte le
- çhaf de l’Etat ! La démonstration
- i ?asiÿ pour l’instant du moins, très
'icimprouüse.
y* Ces événements, qui constituent
" une sérieuse alerte, s'inscrivent
S»S le prolongement de ceux qui,
. ht juillet dernier, avaient conduit
m remplacement du premier
ministre modéré, AL Hahna Carlos,
par le colonel Gonçalves — devenu
ffejnds lors jgénéral, — un homme
fortement 'influencé, quant à lui,
par ' r lea thèses marxistes. La
t rinMofl avait été provoquée, en
particulier, par le refus inattendu
K H d'Etat d'accroître les
du premier ministre et
la date d’élections qui
sans aucun doute, con-
[ pouvoirs du général
- et c'était sans doute
juillet dernier an Par-
mi peut rechercher
populaire sans être ins-
piré par des considérations tota-
. humai t démocratiques. Le g énér al
Spfimla, <Tabard considéré comme
un « barosdenr » sans réelle
«tfite politique», a acquis une
réputation d'officier libéral grâce
s la publication de son livre «le
Portugal et son futur », paru peu
semaines avant la chute de
Caftan fti Ü fallait toute la
de plomb que faisait peser
tous les écrits la censure
pour ne voir dans cet
venge que les accents démo-
to qu’il contenait, notam-
peur ce qui concernait
des territoires d'outre-
président de la Xtêpu-
y exprimait aussi le souci
[ato k hâter qu'avec lenteur
foire évoluer 1e statut des
portugaises et définissait
conception très— militaire de
imité. Ce sont ces traits-là
qui frappent à la relecture —
aujourd'hui possible en français
— dn li vre qui a joué an Portugal
' un rôle de détonateur.
La droite portugaise avait
tombé le dos le 25 avril, et depuis
len. L'armée. 11 est vrai* avait
emboîté le pas. eu apparence,
comme un seul homme derrière
I le Mouvement des capitaines, très
infimm^ par les idées de gauche.
Le pouvoir, et nota mm e n t les
difficultés de la décolonisation —
îipirttrfiii par le soulèvement
f%rtûté des Portugais blancs du
RCoaambiant! il y a trois semaines
«- «àt montré l'étendue de
- Vante rite du Mouvement des
tomes armées. Civils et militaires
' ininsenslnrn ou, amplement,
mbÊranx effrayés par la force
S- manifestée d Mg tous les secteurs
:jec la parti communiste ont sans
doute estimé que le moment étoit
ton de reprendre r offen sive-
tfah l e Mouvement des force *
armée et le gouvernement provi-
tobe ont fait face et paraisaiMiU
samedi après-midi. »"* _***""*
la situation en main. Amsï s’ex-
pBquerait. en tout «a&l aunula- .
tien décidée à la dernière mmnte
par le cbefd e rEtat de la immi-
f cotation de la «majorité slien-
êieuse».
LA NOUVELLE CONSTITUTION
DE LA RJ>-A-
SUPPRIME TOUTE REFERENCE
A LA « NATION
allemande >
(Lire page 40.)
• La manifestation de soutien au général Spinola annulée
• Trois cents personnalités de droite ont été arrêtées
Une confuse épretwe de force se déroule d
Lisbonne entre la droite, qui se réclame du géné-
rai Spinola, et les dirigeants du Mouvement des
forces armées favorables à la gauche. a eu
Pour origine la grande manifestation qui devait
rassembler ce samedi 28 septembre, dans la capi-
tale portugaise, la c majorité silencieuse » et qui
a finalement été annulée par le nhwf de l’Etat à
13 heures. Cf est pour empêcher ce rassemblement ■
que 1er mZitsmts de gauche avaient dressé, dans
la nuit de vendredi à samedi, aux accès de Lis-
bonne, des barricades, démentedées ce samedi en
début de journée. Le premier ministre, le
général Gonçalves, avait été. toute cette
semaine, en désaccord ouvert à propos
de la manifestation, avec le président de Za Répu-
blique. L’épreuve de force tourne nettement à
l’avantage du Mouvement des forces armées.
L'AJP J®, déclare apprendre de bonne source l'arres-
tation de trois cents personnalités de droite,
dont plusieurs généraux, démis on A la retraite, et
l'ancien ministre des affaires étrangères, M. No-
ffueira.
A Strasbourg, le ministre portugais des affaires
étrangères, M. Sourcs, a assuré que le Mouvement,
c maître de la situation, est bien décidé à pour-
suivre son programme et à construire an Portugal
une démocratie pluraliste », et que le e coup d'Etat
d’extrême droite » a échoué. 'Tandis qidun conseil
des ministres se tient ce samedi matin, tous les
accès à la capitale, où 2a situation est calme, sont
contrôlés par l'armée.
Les ministres des affaires étrangères et des finances d'Allemagne
fédérale, d» France, de Grande-BrctagtM — M. Callaghan était repré-
senté par un haut fonctionnaire, — du Japon et des Etats-Unis, sa
réunissent ce samedi 28 septembre & la résidence préndentieUe amé-
ricaine de Camp-David (Maryland). Cette rencontre est survie diman-
che d'une autre entre les tniiuiiiea des finances et les responsables
des banques centrales des cinq mêmes paya, analogue à celle qui
s’était déroulée à Champs au début du m ois. L’Italie pourrait se
joindra à une partie des travaux.
M. Sacvagnargues, qui s’est entretenu rvndradi avec M. Kissin-
ger. devait être reçu par M. Fond, lequel a confirmé qu'il rencontre-
rait « certainement ». à une date non précisée, M. Giscard dUstaing.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) suit avec
une particulière attention les discussions de Camp-David, et son pré-
sident. M. Jaxrin (Equateur), procéda actuellement à des consultations
sur l’ opportunité d'une réunion extraordinaire.
M. Sanvagnargues reçoit ans États-Unis
un accueil exceptionnellement favorable
De notre correspondant
Aucune déclaration officielle
n’avait confirmé dans la matin**»
dn samedi 28 septembre l’ infor-
mation puisée à s bonne source s
et publiée à 4 heures du matin
par l’Agence France-Presse de
Lisbonne, pois confirmée vers
8 heures, selon laquelle le général
Spinola aurait pris tous les pou-
voirs au Portugal, à f Issue d'un
long conseil des ministres qui
avait eu lieu dans la nuit. Un
porte-parole gouvernemental a
déclaré ne pouvoir «7tf confirmer
ni infirmer » les rumeurs de chan-
gement dans l'équilibre des pou-
voirs au Portugal ou à la tête
du gouvernement. De même; au-
cune confirmation officielle n’a
été donnée des informations fai-
sant état .de l*anfista£lan du
général Vasco Dos Santos Gon-
çalves, premier ministre, et du
général . Oteto Saisira . de Car-
v&IbOk- gouv ern e ur militaire de
Lisbonn e -et commandant- adjoint
du Copcon, organisme de coordi-
nation du maintien de l'ordre. De
toute évidence, des événements
très graves se déroulent au Por-
tugal, des barricades ont été
dressées dans la nuit de vendredi
à samedi sur les prfncïpaJes voies
d’accès à la capitale afin d'em-
pêcher le déroulement de la mani-
festation de la e majorité süen-
■ cieuse », prévue pour ce samedi
28 septembre dans l'après-midi.
Le palais présidentiel de Belem,
résidence du général Spinola,
ainsi que celui de Sao Beuto, qui
abrite le chef diï gouvernement,
étaient gardés au début de la
matinée par des unités de blindés.
Des troupes avaient pris position
aux -abords de la capitale. La.
publication de tous les journaux
a été 'suspendue. L'armée et la
police occupent rïmmeub!e de la
■ radiodiffusion. Deug des trois
émetteurs — Radio - Globe ■ ■ et
RadkHgUnasceDça — étaient
muets.
1a radio nationale, au début de
la wmHnfe, avait suspendu ses
émissions habituelles, mais dif-
fusait à intervalles réguliers un
communiqué émanant du gou-
vernement, publié pour la pre-
mière ibis dans la nuit. Ce
communiqué. In par le ministre
de rinfonnation, le commandant
fiaxnh» Osorio, est un appel au
calme. Le gouvernement de-
mande' à la population d’éviter
toute violence, qui ne pourrait
que dégénérer en « guerre
enfle », pour le seul « profit des
ennemis de la situation démocra-
tique actuelle ». ZI demande, en
conséquence, que soient Immédia-
tement démantelées les barrica-
des qui avaient été édifiées dans
la soirée du vendredi à l'entrée
de la capitale et assure que l'ar-
mée t.fera tout pour rétablir
Tordre ‘et la ' paix ■».
~ (Lire la suite page 2. J
Washington. — Les entretiens da
M. Sauvagnargues dans la capitale
américaine s'achèvent, ce samedi
28 septembre, par une conversation
avec M. GeraW Ford, qui l’a Invité
A son petit déjeuner. Dans l'après-
midi, le ministre des affaires étran-
gères sa rendra à la résidence pré-
sidentielle de Camp-David pour la
réunion des cinq grands paya indus-
trialisés consommateurs de pétrole.
Pour sa première visite à Wash-
ington en qualité de ministre,
M. Sauvag nargues a reçu un accueil
exceptionnellement favorable, tant du
Parlement que de la Maison Blanche.
Incontestablement, les récentes et
sévères mesures d'austérité pétro-
lière ' décidées par le gouvernement
français ont produit la meilleure
impression sur lès officiels améri-
cains, qui attribuent à la démarche
française une valeur d'exemple. Aussi
AujomLEjom p our une coopération rénovée avec l’Afrique
TOUT H RIEN QUE».
Que M. Chirac, devant les
élus U DLL, ait tenté, comme
il Tacait promis, de dire toute
la vérité aux Français, était
une entreprise honorable,
mais, hélas. I désespérée.
Quand on . demande à vn
témoin de se Itérer 4 ce *
exercice périlleux, on entend
par là qifü doit dire tout ce
qu'Ü sait de la vérité ou de
ce qu’il croit être la vérité.
Son rôle se limitant à donner
une information parcellaire
à ceux qui prendront les
décisions, sa responsabilité
rt arrête là.
Mais un gouvernement prend
des décisions, ce qui implique
qvfü fait des synthèses. Et,
s’ü entend y inclure toute la
vérité, les millénaires passe-
ront avant qu’Ü n’y par-
vienne ; Za science universelle
n’est damnée à personne.
Toute la vérité, c'était trop .
beau : ü nous aurait suffi de
rien Que la vérité.
ROBERT ESCARPIT.
M. Pierre Ah»1iw- ministre de la coopération,
s'est rendu en Côle-dTvoixe, puis au Dahomey.
A Abidjan EL a assisté, à l'invitation du gouver-
nement ivoirien, au quatrième congrès da l'Union
f ratm dl» des combattants d'expression
française d'Afrique et de M ada g ascar.
Simultanément se poursuivent à Paris lés négo-
ciations pour la révision des accords conclus en
1961 entre le Dahomey et la France. E nfin , le
président du Gabon, M. Omar Bongo. vient d'avoir
à Paris divers entretiens, dont il tire les conclu-
sions dans une interview au ■ Monde » (Lire
page 4.).
M. Abelin définit à-dessous la politique qu’il
entend suivre.
La coopération avec les jeunes
-Etats africains qui ont accédé
pacifiquement à l’indépendance
il y a bientôt quinte ans ne doit
Par. PJ ERRE ABELIN. (*)
mille dans les pays- francophones
de l’Afrique sobs&barienne. C’est
pas échapper au grand souffle &uæi & participation de la
d’imagination et de renouveau qui a tontes sortes cTopè-
airlme la politique fra nça i s e sous rations de développement, depuis
l’impulsion du président Giscard grands travaux d 'aménage- t Lire la suite page 4.J i f Lire la suite page 31
d’Estalng. ment des fleuves (Sénégal ou —
Avant d'exposer les orientations Niger) jusqu'aux petits équipe- &
qiü. gçdderont notre politique, je mente appelés & transformer la ATT CARREFOUR DES TELEVISIONS
crois utile, ri an* un. domaine où yig rurale comme ns ont ****’ —
les idées fausses sont fort transformé la nôtre (adduction m
.répandues, de rappeler quelques d'eau, électrification). Ce. sont m {7m il*
données de fait. mnnn des opérations particulières mm mj g /y» r/Vr //V
Qu’est-oe que la coopération? adaptées aux -besoins de tel ou %JSWAAy i/444i4M
C’est d’abord la présence active tel pays, par exemple la télévision *
de quarante-deux mille' 'Français, scolaire en Côte-d’Ivoire, des _ . - . . , .
terme de la France et dp l’Europe, I
intér êts politiques, culturels, com- I
merclaux et monétaires. C’est dire :
que la coopération n'est pas à sens
unique. D'antre part, cette action
ne peut être mesurée A la seule
aime dé nas intérêts.
flore la suite page 4.J
bien (s vice - président. M. Rocke-
feller, présent au petit déjeuner
offert vendredi matin par M. Kissin-
ger, que les nombreux sénateurs,
invités à déjeuner par l’ambassadeur
de France, M. Koact usko-M orizet, ee
sont fülcrtés de l'attitude française.
Dans l'après-midi de vendredi,
MM. Kissinger et Sauvag nargues ont
repris leurs entretiens au départe-
ment d'Etat et dans la soirée, le
secrétaire d’Etat a offert un dîner
A ia National Gailery en l'honneur
du ministre français. A cette occa-
sion, M. Kissinger a décrit la
France et les Etats-Unis comme
« de bons amis et de solides alliés »,
conscients des menaces contre leur
propre identité et des dangers qu'il
y aurait pour eux è ne pas trouver
'les bases d’une action commune.
M. Sauva g nargues a déclaré que les
difficultés passées n'avaient Jamais
affecté l'unité profonde- existant
entre la France et h» Etats-Unis. U
a exprimé le senti rhent d'avoir établi
avec les dirigeants américains des
relations de travail qui vont désor-
mais permettre aux deux pays d’œu-
vrer en étroite coopération.
En fait, les conversations franco-
américaines de Washington ont
confirmé le nouveau départ des
relations entra les deux pays. De
part et d'autre, on veut enterrer les
querelles du passé et établir une
concertation de facto. L'ère des
récriminations réciproques semble
avoir disparu, st c'est sous le signe
de r empirisme que, dans l’après-
midi de vendredi, MM. Kissinger et
Sauvagnargues ont procédé à un
large tour d'horizon international.
HENRI PIERRE.
(Lire la suite page 36.)
données de fait.
Qu’est-oe que la coopération?
C’est (f abord la présence active
de quarante- deux odile' "Français,
£e pjdx JiaUa
techniciens, enseignants, mède- concours au développement des
cins, ingénieurs, jeunes gens industries naissantes, un large
volontaires du service national
dans te • tiers-monde, dont vingt-
cinq- renie en Afrique et onze
MARX-ENGELS
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ie tome I du livre iV duCapîta!
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d’Afrique.
Rien n’est plus vain que la
querelle du « qui y gagne ? ». Aux
esprits chagrins qui, les uns
dénoncent le néo- colonialisme, les
autres, les mêmes parfais, nos
prétendus excès de générosité, je
ne répondrai pas seulement en les
opposant les uns aux antres, mais
'en rappelant deux vérités d’évi-
dence. accessibles au bon sens de
tous les Français D’une part,
notre action répond aux Intérêts i
a long terme et parfois à court
(■) Ministre de U coopération.
J> TSionh
publiera
liane son prochain numéro
son supplément
« EHRffPfl » .
préparé, en collabo n i tin n
avec « la Staxnpa ».
« The Times * et « Die Weli *
an SOMMAIRE
— Dn débat entre MM. Samuel
Fisar et Cb arias Lerlnson-
— Un article de M. Jean-Louis
Serras - Scbrelber : < Les
Journaux, vingt ans après la
télévision ».
Dn « dossier » -sur {'Industrie
de l’édition en Europe.
(Test une émission dramali- posent les « normaux » sur les
qne présentée par 1‘O.R.T.F.. «anormaux». Le choc Et ce
« Jofisc ». qui a remporté le « Cancer », la haine et la maladie,
prix Italie. Paradoxalement, il la maladie de la haine, semée, rècol-
s’agîssait d'une des productions fée par deux fermiers irlandais. Et
les moins intéressantes dans cette fable hollandaise : « les Tri-
cotte compétition iniernatio- bu la fions des malheureux parents
uale. d'un bébé Boeing », conçu à proxi-
Une catastrophe, .un encourage- mîté d<un aérodrome. S« hurle-
ment □ la télé de papa, ce prix ontla cuneuse particularité
Italio décerné à « Josse ». la dra- * " confondre avec tes vrombu-
ma tique d’Alain Franck et Guy se 7'f nls * eT ‘ . ^ ure V|‘ „ t * e5
Jorre, adaptée d'une nouvelle de
Marcel Aymé, une histoire de
l'entre- deux-guerres, avec Jacques
Dufilho et Maria Meriko, le frère
voisins, diagnostic des médecins,
passage au journal télévisé. A par-
tir d'un postulat absurde, une de
ces émissions en « trompe l'œil »,
et la sœur, l’adjudant à la retraite 0*°*? pelles a fixé te modèle
et le professeur de plana roncie.
lis se détestent, ils se détruisent
autrefois à lo radio. Là aussi, le
soir de la diffusion, beaucoup de
d'abord façon Daumier, et puis V °nt cru; se sont émus.
façon Guignol. C'est lourd, c'est
raide, c'est appuyé et, surtout, c'est
Cette tendance au mélange des
genres, on l'avait déjà remar-
complètement à ia remorque de ce * Veriise ' I'™ dernier avec
qui se fait ailleurs actuellement, « Smog », avec «Crash». Et I on
et qu'on aurait aimé voir s'imposer « n <^ rIve a s interroger sur le bien-
enfin sur nos écrans : des person-
nages, 'ou plutôt des personnes,
vous, moi, en situation, la nôtre, si
proche de la réalité que le roma-
fondé de ces catégories (musicale,
dramatique et documentaire) tou-
jours de mise à Florence. Le prix
Ita lia offre en effet ce merveilleux
nesque en arrive â se confondre avantage de promener d'année en
avec le reportage.
C'était le 'cas pour cette admi-
rable production danoise « les
Nœuds » (elle a eu le prix de ta
RAI., heureusement), et improvi-
sée, et interprétée par des handi-
capés. Un document, un pamphlet
année, à travers la péninsule, des
centaines de délégués appartenant
à trente-quatre ou trente-cinq pays,
invités â s'inviter ch participant
aux frais de la confrontation, fa
seule vraiment dont le prestige soit
entier. Alors « Josse », vraiment.
et une romance. Lo réponse in- on ne comprend pas.
croyablement libre et, comment (Lire page 19 l'article de
dire..., cynique aux questions que se Claude Serrante.)
Page 2 — LE MONDE — 29-30 septembre 1 974 •
EUROPE
Portugal
Une situation confuse
(Suite de la première page.)
Il annonce que le gouvernement
< fera le nécessaire pour tme la
manifestation en faveur de son
Excellence le président de la
République puisse se dérouler
dans Tordre et la dignité ».
Un communiqué très ferme du
Mouvement des forces armées,
diffusé peu avant 8 heures par la
radio nationale, déclare que le
Mouvement reste c déterminé à
accomplir son programme ».
Il demande aux Portugais de
rester vigilants < en vue de répon-
dre à toute manoeuvre de la réac-
tion ». Le communiqué confirme,
en outre, sans autre précision, l'ar-
restation de plusieurs dizaines de
personnes aux premières heures
de la matinée. Il dénonce c les
milieux les plus réactionnaires »,
qui. ne comprenant pas les buts
du mouvement du 25 avril, ten-
tent « de ressusciter un passé
condamné bien clairement par le
peuple portugais et par le monde
entier » au moyen de « manœu-
vres séditieuses irisant â la créa-
tion dtitn climat émotionnel, . de
sabotage économique », et même
en recourant au « trafic d * armes ».
C'est le projet de manifestation
de la « majorité silencieuse » qui
est & l'origine de la crise. Les
murs de la capitale et des prin-
, cipales villes portugaises s’étalent,
en une nuit, c o uverts d'affiches
reprenant des passages du dis-
cours prononcé le 10 septembre
par le général Spinola, dans le-
quel, notamment. Il appelait la
« majorité süendeuse » du Portu-
gal à se dresser contre tous « les
extrémistes ». Cet appel avait .
paru, aux observateurs, viser tout
spécialement le parti communiste.
Les membres du comité d’orga-
nisation appartiennent, pour les
plus éminents d'entre eux,, au
parti libéral, situé très à droite
sur la scène politique portugaise.
Aussi la gauche avait-elle rapide-
ment «tenon ntt comme « réaction-
naire » et « contre-révolution-
naire » cette manifestation, que
ses organisateurs présentaient
comme destinée à aider Je géné-
ral Spinola et même le Mouve-
ment des forces années à lutter
contre l’infiltra 65 on. dans tous les
secteurs de la vie publique portu-
gaise, du parti communiste.
Une semaine de tension
Durant toute la semaine écoulée,
une grande tension, a été percep-
tible entre les différents organes
du pouvoir & Lisbonne. Tout en
d em e ur ant omet sur cette ques-
tion, le général Spinola ne pa-
raissait pas contrarié de cette
manifestation, qui pouvait être
pour lui une sorte de plébiscite.
En revanche,' le gouvernement,
où figurent auprès des militaires,
dont plusieurs sont considérés
rnmmp très p ro gr essis tes, des
socialistes et des communistes,
était hostile à la tenue de cette
manifestation.
A Strasbourg, M. Soares a
déclaré quü avait pu prendre
contact avec Lisbonne, où la
situation était désarmais «calme,
et où le Mouvement des forces
armées est maître de la situation
et bien décidé à poursuivre TappU-
cation de son p r ogram me. Un tel
programme et une texte situation
ne sont pas, évidemment, sans
provoquer des tensions internes».
M. Sosies a décidé, dans ces
conditions, de prononcer à Stras-
bourg le discours prévu.
Des Incidents avalent déjà eu
lieu, le jeudi 26 septembre dans
la soirée, & la fin (Tune corrida
que présidait le général Spinola.
Des heurts assez vifs s'étalent
produits entre partisans de la
droite — qui avaient occupé
l’arène — et militants de gauche
et <T extrême gauche.
LE COMMUNIQUÉ
DU MOUVEMENT
DES FORCES ARMÉES
Lisbonne» (A_T-P.). — Le wwm ».
niqué du Mouvement des força ar-
mées diffusé i 7 h. H par Je radio
nationale déclare que :
« 1) LM mil t erra les ptttS réaction-
naires, qui ne emnpronnmrt pas tes
buts du menrremeut du % avril
tentent de ressusciter un passé
condamné bien clairement par la
peuple portugais et par le monde
entier.
a 2) Ces activités vont des ma-
nœuvres séditieuse» tendant à la
création d'un e»™»* émotionnel an
sabotage économique en passant par
le trafic d’armes.
» 3) En VHP de garantir 1s marche
ths la nouvelle société démocra-
tique, définie sans équivoque par
le programme nu Mo u v e ment des
forces armées. 0 a été procédé à
l'arrestation de plusieurs fl farina de
piwwmie aux premières heures ■ de
la matinée-
a 4) L'opération en question,
conduite par des force* sanitaires,
n’avait évidemment pas été annon-
cée A l'avance, te qui a provoqué
■no certaine ■ 1 * rT "»- Mal* le Mou-
vement des force* armée*, qui «ata
déterminé à accomplir son pro-
gramme. demande an peuple de 1
garder sa sérénité et de rester vigi-
lant en vue de répond r e â fcfmparte
quelle manœuvre de la réaction, a !
La lecture du communiqué a -été
précédée et suivie de noms» du ,
mouvement Au Z5 avril c Gondola :
VU* Moxena a.
Dans la soirée de vendredi, les
premières barricades apparurent
sur les voies d’accès à la capitale.
Des civils arrêtaient les véhicules,
les fouillaient et remettaient aux
conducteurs des tracts. L'un
d'entre eux, signé d'un « Comité
de vigilance antifasciste », deman-
dait « à chacun de descendre dans
la rue pour prévenir la manifes
talion fasciste ». Le tract deman-
dait aux militants de gauche de
se réunir dans un parc, près du
lieu où devait se tenir la mani-
festation de soutien an président
Spinola. une heure avant le début
de cet événement.
Sans que l'on puisse totalement
exclure l’hypothèse d’une provo-
cation — aucune consigne n’a été
publiquement donnée par les
partis aux mouvements de gauche
de tenter d'empêcher physique-
ment la manifestation — il est
vraisemblable que des militants
gauchistes ou communistes onc
tenté d’empêcher des Portugais
venus de province de se joindre
à la c majorité silencieuse » de la
capitale.
C’est sans doute l'analyse de la
situation consécutive à cette action
de blocage des 'routes qui a été
l’objet d'un premier conseil des
ministres, qui s’est tenu dans la
première partie de .la nuit, sous
la présidence du général Spinola.
Une deuxième réunion, de quatre
heures, toujours sous la présidence
du chef de l'Etat, a eu lieu aux
premières heures du 2S septembre.
A son Issue, un communiqué, dans
lequel le gouvernement s’engageait
à veiller à ce que la manifestation
de la « majorité silencieuse » se
déroule dans le calme; a été publié.
Aux premières heures de la ma-
tinée, la capitale offrait un aspect
normal La plupart des barricades
dressées dans la nuit avalent été
démantelées, soit par ceux qui les
avalent dressées, soit par les mili-
taires qui contrôlaient les accès
vers la capitale. Ceux-ci fouil-
laient minutieusement tous les
véhicules se rendant vers Lis-
bonne. Les occupants de ceux
dans lesquels des aimes étaient
trouvées étaient arrêtés.
Dans une étude rédigée' <5et été
Les grandes orientations de la politique économique
ont été bien définies, estime I’0.CJ).E.
Au Portugal, « les prondes
orientations de la politique éco-
nomique et Cechelle des priorités
sont relativement bien définies »,
qu’EI s'agisse de prévenir là- réces-
sion. d’éviter une rupture dans le
process u s de production, de redis-
tribuer les revenus ou de ralentir
1‘ inflation. C’est du moins l’avis
exprimé par 'les experts de l'Or-
ganisation de coopération et de
développement économiques
(O.CJDJEL) dans le rapport consa-
cré à ce pays. La dernière étude
sur Te Portugal remonte à septem-
bre 1972, le gouvernement de
l’époque ne s’étant pas, en 1973,
montré particulièrement coopé-
ratif quant au déroulement des
travaux de i’O.CDJEI
Dans l’actuel document, les
experts estiment qu'on des traits
essentiels du programme du
15 mai réside dans- le maintien
des inst i t u tions de base (Tune éco-
nomie de marché, même si est
envisagée une intervention plus
active de FEtat dans les domaines
économique et social. Si outre,
ajoutent-ils, c les autorités ont
^intention — très réaliste — de
concentrer leurs efforts sur les
solutions à apporter aux problè-
mes économiques courants, réser-
vant les décisions à long terme
pour après les élections prévues
eu Jw v »*
L’étude rédigée à la mi-juillet,
souffre de l'insuffisance de l’appa-
reil statistique portugais, ce qui a
restreint l’analyse du passé récent
et les précisions quantitatives pour
Le proche avenir. Les experts de
FO.CD.E. sou li g n ent toutefois que
« le risque sérieux fftme «p frôle
inflationniste prix-salaires est
sans doute aujourtFlud le pro-
blème le plus impartant de la
politique économique » du Portu-
gal. Selon eux, « le blocage des
prix n’est qu'une mesure tempo-
raire devant céder la place à des
moyens de contrôle plus souries ».
Des augmentations de prix mopor-
DU COUP
A L’ÉPBEUVE DE FOHCE
AVRIL
AOUT
ZS. — O es «müés de l'année se
soulèvent contre là gouvernement de
M. Marceto Caetano. Une junte mi-
litai» est formée. EL se confirme ta-
potement qoe le général Spinola,
relevé quelques «main es auparavant
de son poste de chef d’état-major
adjoint, a pris la direction d'un
mouvement dont l'Initiative revient
à rut groupa de jeunes officiez» (les
« capitaine* »>.
MAI
15. — Le général Spinola devient
président de la Bépubllque.
1& — AL eatMnn du Palm* Carlos,
c modéré do centre droit a, est
nommé président du conseil. Le gon-
vontement comprend, en paxttenliax;
deux ministres communistes, des so-
cialistes, des libéraux du parti dé-
mocrate populaire et des techniciens
apolitiques. La soir même, IL Mario
Soares, ministre des affaires étran-
gères, rencontre à Dakar M. ArtsUa
Perelrs, secrétaire général du
FAJGC (Parti africain pour lin dé-
pendance de la Guinée-Bissau et des
fies du Cap-Vert).
SL — Qextaips membres du gou-
vernement expriment leux méconten-
tement de m pas avoir été informés
de Pautoxisatlon *— »*■ h AL Caa-
taao de m réfugier au Brésil.
23. — h Londres, les négociations
■'ouvrent entre BL Mario Soares et
la -représentants du PAIGC Le
ministre «tes affaires étrangères «
voit accusé, i Lisbonne, de recher-
cher ame trop de hâta nu accord
sur le cessez- lë-retu
29. — h Porto, le général Spinola
adresse une sévère mise en garde
aux c tenants du désordre et de
l'anarchie s.
JUIN
HL — Un décret-loi restreint la
liberté de la presse.
27. — Des dissensions on sein du
g ou vernement fout repor ter la pu-
blication. d*ua train de loi* écono-
miques, et sociales.
JUILLET
Z, — La parti*- de gauche protes-
tent contre la nomination de
IL Velga Stmao, ancien ministre du
gouvernement Caetano, comme re-
présentant du Portugal aux Na-
tions unies.
9. — Au cours du conflit entté
la modérés et la gauche, H. Pahna
Carlos démissionne.' La campagne
anticommuniste se développe.
17. — al* suite de tractations
difffcltag arec le mouvement des
capitaines qui est décidé i éviter
uu « COUP de barre à droite n, le gé-
néral Spinola nomme premier mi-
nistre te colonel Gonçalves, connu
pour son rôle dans la mouvement du
2$ avril quatre rep rtsea anta du
Monremeut da forces armées en-
trent au gouvernement. M. Alvaro
C un bal, secrétaire général du parti
'communiste, reste ministre flTStat.
RL Mario Soares conserve son posta
de ministre des affaires étrangères.
lé. — Le général de Spinola us-
nonce le s climat d’anarchie a et
tance nu appel 4 la s majorité sUea-
elenua a.
27. — Le général de Spinola an-
nonce qae c te moment de l'auto-
détermination est venu pour l'Afri-
que portugais* a.
4. — Ea présence de 3L lEors
Waldhelm, secrétaire générai des
Nation» n*fcs M. Mario Soares
présenta nu déclaration gouverne-
mentale reconnaissant 1e * droit 4
l'autodétermination et à l'indépen-
dance s de tous la territoires por-
tugais.
7. — Contrairement an une du
PAXGC, te général Spinola aa
prononce eu faveur d’un référendum
aux Des du Cap-Vert.
14. — La partis de gauche protes-
tait contas l'attitude de la police
au cours d’une manifestation, place
dn RoaJtfc 4 Lisbonne.
17. — HL Strates es le président du
PBEUMO (tant de libération du
Mozambique) « rencontrent secrè-
tement en Xanasuiie.
ZS. — Accord signé A Alger sur la
transfert des pouvoirs en Guinée-
Bissau. L'accord prévoit l'autodéter-
mination «te* Du du Cap-Vert et
1 Indépendance de ta Guinée-Bissau
le U septembre.
23-29. — La droits do grève, do
réunion et -do manifestation sont
str i ctement régie-
tantes semblent, dès lors, proba-
bles dans les mois à venir, entraî-
nant une érosion du pouvoir
d’achat Aussi « 2e besoin te plus
pressant reste rétablissement, dès
que possible, d'un ap pareil insti-
tutionnel de négociations régu-
lières sur les salaires et les condi-
tions de travail, au niveau de la
nation, du secteur et de rentes-
prise.- [qui] rfélimmcra pas les
conflits tPintérêts ni les pressions
inflationnistes, mais permettra
de trouver, d’une façon ordonnée,
des solutions de compromis ».
Autre danger : < Le risque de
développement du sous-emploi
paraît considérable, compte tenu
des forces dépressives qui s'exer-
cent déjà dans l’économie et du
contrôle sévère de Fimmigration
dans certains pays européens,
même si Von n’assiste pas à un
retour massif de population en
provenance des territoires d’outre-
mer. > AUSSI. DOUX rnntwtATilr im
niveau élevé d’activité, les experts
jugent nécessaire le recours è. une
politique globale de soutien de la
demande, ainsi Qu’à des mesures
plus spécifiques. L'apparition d*un
Important déficit du secteur
public leur semble indispensable,
mais cette évolution «devra être
soigneusement expliquée devant
l’opinion publique» et comporter
une augmentation de la fiscalité
sur les revenus les pins élevés et
un renforcement de la lutte contre
la fraude fiscale. De même, une
croissance relativement rapide du
crédit est souhaitable; avec la
mise en place de bonifications
pour des secteurs bien définis et
contrôlés.
Ainsi, le gouvernement portu-
gais se trouve confronté à dé
difficiles problèmes de gestion.
Elément positif : le déficit impor-
tant de la balance des paiements
courants qui est accepté peut être
financé sans grandes difficultés,
étant donnés le niveau élevé des
réserves -et -les possibilités d’em-
prunt à l’extérieur, four 1974, le
déficit commercial du Portugal
avec les pays hors de la zone
escudo pourrait., selon l’O.CDA,
atteindre 1,5 milliard de dollars,
contre 0£ milliard en 1973. «zz
faudrait un recul important des
recettes invisibles pour donner
lieu à «a déficit courant consi-
dérable.»
En conclusion, les experts de
1'O.CDJE, soulignent que c les
plans concrets d'action à long
terme devront être subordonna
à la. tarification préalable d’un
certain nombre d’options de base.
En particulier, le poids que repré-
senteront les dépenses militaires,
le type de rétamas avec les terri-
toires eroutn-mer, la nature, des
liens avec les autres pays, de
VO.CJDJS L. pourront exercer on
rôle important dans l'avenir de
V économie portugaise».
SEPTEMBRE
& — Accorfi slgnC 4 Lusaka soi le
transfert «la pouvoirs an Moxsm-
bfqne.
S. — Des colons tentent sa coup
de force aa MOamnlilqna. La trou-
bla font une vingtaine Ce morts.
20. — Du «nM— « «l'afficha appo-
sées sur la mure de Lisbonne et da
tracta lâchés pair da avions, ta
« majorité sOen dense a A ■— 1 «|
restez.
23. — uq porto-parole da gouver-
nement annonce que te général Spi-
nola désormais diriger en
personne tes négociations avec la
mouvements de libération de l'An-
gola.
26. — Do vite accrochages oppo-
sent, 4 Lisbonne, dos mflitanti do
droite et de gauche.
« LE PORTUGAL.
ET SON AVENIR »
du généra! Spinola
C'est le 22 février dernier que
ce livre, qui devînt immédiate-
ment célèbre, parut- 4 rjahm-mo
Le général Spinola, ancien
commandant en 'chef en Guinée,
venait d’être nommé de 16 jan-
vier) chef d'état-major adjoint,
le 14 mars, a était destitue. On
c onnaî t la suite..
Le général écrit dam son livre
— dont la traduction française
vient de paraître — que la guerre
est militairement perdue. A ses
yeux, la solution de la question
coloniale ns peut être que poli-
tique. □ préconise d’accorder aux
provinces portugaises le droit &
l'autodétermination et envisage la
création d*nne sorte de Coxmnon-
œatth — ou. si l'on préfère, de
c Communauté ». n manifeste,
bien qu'en termes fort prudents,
son désir de libéraliser la vie
politique portu g aise.
M. Mario Soares, l'actuel mi-
nistre «i*» affaires étrangères,
écrivait dam le Monde, du 6 mars,
& propos de ce livra: «Le général
Spinola vient de franchir une
dangereuse barrière, et personne
ne peut prévoir d’avance fasqu’oit
cela le conduira.»
* PTaprrrwnna, MO pages, 22 F.
Espagne
la petite de Madrid assure que des membres du P. G.
étaient impliqués dans l’attentat de la Puerto del Sol
• M. Santiago Carrillo dément catégoriquement
Le secrétaire général du parti communiste espagnol, M. Santiago
Carrülo, a vigoureusement rejeté, le vendredi 27 septembre, dans une
déclaration, les allégations de la poUce espagnole, selon lesquelles des
membres du P.C. d’Espagne seraient impliqués dans Tattentat commis
le 13 septembre à Madrid /le Monde du 25 septembre 197i). M. Car-
rülo affirme qu’au une des personnes dont V arrestation a été annoncée
à Madrid s'appartient au parti com m u ni ste d'Espagne et rappelle
que cette organisation a déjà, dans le passé, marqué « sans ambages
son désaccord, avec le terrorisme ». L’attentat de la Puerto del Sol est
â son sens « une action typiquement fasciste », et le dirigeant commu-
niste espagnol estime même qutitn te 1 « cri me-, n’a rien de commun
avec lés activités connues jusqu’ici de L'ETA » basque.
A Madrid, la poUce, en mettant hors de eau se Vun des müitanls
basques , Juan Manuel Gakrrraga Mendtadbal , initialement soupçonné
d’avoir participé à l’attentat, a réitéré ses accusations contre le P.C.
De notre correspondant
Madrid. — « Quatre nouvelles
caches utilisée , s par PETA et le
parti communiste espagnol ont
été découvertes à Madrid, en liai-
son avec l’attentat perpétré le
13 septembre et qui a provoqué
la mort de onze personnes », a
déclaré an cours d’une conférence
de presse, 2c 27 septembre, .
M. José Salnz, chef de la bri-
gade d'enquêtes sociales de la
police madrilène. De nouvelles
arrestations ont été opérées, dont
celle de M. Allouée Sastre, auteur
dramatique ; les détenus sont
actuellement interrogés. M. Sastre
est l’époux 1 du docteur Genoveva
Fores t, médecin psycftanaliste
arrêtée II y a quelques Jours dans
le cadre de cette même enquête
et qui, selon la police, appartien-
drait depuis 1963 an P.C. espagnol
C’est dons les appartements de
membres du mouvement révolu-
tionnaire basque ETA- S* assem-
blée», dont M. et Mbae Sastre,
qu'ont été découverts un revolv e r ,
deux machines 4 polycopier, plu-
sieurs machines V écrire, trois
uniformes d’officier da l’année de
terre et un matériel pour fabri-
quer des faux passeports. D'après
le chef de la brigade d’enquêtes
sociales, Mme Sastre a transporté
rfana » voiture les auteurs de
l'attentat du 13 septembre à U
Puerto del Bol, un jeune homme
et jeune fille non identifiés,
Jusqu’à use cacha située à Alcor-
con, localité des environs de Ma-
drid. Toujours d’après le policier.
’ASrpf* Sastre savait parfaitement
quel était l'objectif de l’attentat.
Dans les milieux madrilènes de
l’opposition, le scepticisme n'en
continue pas moins Se dominer,
en raison des divergences qui
existent notoirement entre tes
personnes arrêtées et le F.C.E.
Certains vont même jusqu’à dire
que les milieux officiels de Madrid
essaient de brouiller les cartes
dans le but de compromettre la
Junte démocratique, dont la créa-
tion avait été annoncée à Paris
fin Juillet par MM. CariSo et
C&ivo Serer, membre de l’Opus Del
et ancien président du conseil
d'administration du défunt quoti-
dien Madrid. — J.-A. N.
Turquie
M. Ecevit assouplit sa position
(Correspondance)
Ankara. — Chargé par le préri-
dent da la République de dénouer
la crise ouverte après la démission
du gouvernement, le 16 septembre,
M. Bulent Ecevit, leader du Parti
républicain du peuple et premier mi-
nistre de la coalition sortante, a
repris, vendredi 27 . septembre, ses
consultations avec les chefs des
autres formations politiques.
.Après la rejet per le Parti démo-
cratique' de ridée d'un gouverne-
ment de coalition chargé d’organiser
des élections légistatives anticipées
en décembre, le Parti républicain du
peuple, revenant sur ea décision
initiale, a Indiqué quH était prêt à
renvoyer la consultation au-dBl& de
ta date qu’il préconlsaS-
< Le PJIÆ. donnera toutes facilités
en vue de la formation d’un gou-
vernement de coalition, ‘ i la condi-
tion que dès élections anticipées
aient lieu eu printempasprèa le vote
du budget». a déclaré, au coure
d'une conférence de presse, M. Bu-
lent Ecevit H a précisé que •ras-
semblée du PJTJ 3 . » (organisme diri-
geant de son parti) avait établi cette
nouvelle ligne de conduite è ITssae
de neuf heures de délibérations.
Soulignant qu'il * /l'ftôsrteraff pas 4
former un gouvernement minoritaire
si la possibilité lui an était assu-
rée », M: Ecevit a ajouté : • Le pro-
blème de Chypre nous oblige A
sortir de Flmpasse le plus vite pos-
sible. Dans le cas où des élections
anticipées seraient décidées, eftos
devraient avoir lieu rapidement, car
une période d'instabilité et tTincer-
titude .serait préludldabfe 4 r écono-
mie du pays. »
Après avoir rendu compta, ven-
dredi matin, au président de la
République, M. Fahri Koruturic, des
nouvelles directives de son parti,
ML Ecevit a’est entretenu succes-
sivement avec M. Suleyman Demlrel,
chef du Parti de le Justice (le plus
Important parti d’opposition), ainsi
qu’avec les dirigeants du Parti répu-
blicain de la confiance et du Parti
démocratique.
Lee représ e nt a n t s des* deux der-
nières formations ont Indiqué qu’ils
allaient consulter (es organismes
directeurs de leiir parti et qu’ils
* comptaient pouvoir donner, lundi pro-
chain, leur réponse aux propositions
de M. Ecevit, Quant 4 M. Suleyman
Demlrel, 6 a réaffirmé qu'il excluait
toute alliance du Parti de ta Justice
: avec le P.R.P.
Des rumeurs circulent i Ankara
selon lesquelles 1 des membres du
■ Parti de la justice, m é contenta de ta
politique générale suivie par les dtri-
S du PJ. al favorables à une
m avec le Parti démocratique
et le Parti Islamique du aalut natio-
nal, envfsageraJsnf de * se révolter »
contre M. Demlrel et aee principaux
collaborateurs. Des tracts, portant la
signature « Mouvement de rénovation
du Parti de le luetice ». ont été mis
an circulation, s quelques semaines
du congrès national du parti. Les
• robeil» » avanceraient comrhe can-
didat è la présidence du PJ. le
nom de M. Kamuran Inan, sénateur
de Bitils, qui a récemment fait la
tournée des capitales occidentales,
venant notamment 4 Paris afin
d'exposer la thèse turque au sujet
de Chypre.
• P R ECISION. — Lord Brav-
ley, sous-secrétaire d’Etat à U
défasse, dont noos avons annoncé
la d é m is sio n (le Monde du 27 sep-
tembre) n’a pas quitte le gouver-
nement britannique pour des rai-
sons politiques. Ainsi que le pré
dsatt notre carr*»q« ftnHnTr fi «fan;
un passage qui a sauté à 11m-
pre sa l o n. ML Wilson a dû se sépa-
rer de son collaborateur qui esl
accusé d'avoir perçu indûment
une somme de 16000 livres alors
qtffl dirigeait une firme indus
fcriûllc. De son côté, Lorc
StDavids a quitté le parti tra-
vailliste parce qu’il le juge « trop
& gauche >.
Chine
Mme BÆSLDA R. MARCOS,
épouse du président philippin,
a rencontré le vendredi 27 sep-
tembre le président Mao Tse-
ioang dans ose villa située
à l’extérieur de Pékin, annonce
une dépêche de l’agence offi-
cielle philippine (P-N-Aj datée
de Shanghai — MJ’J’J
Corée du Svd
UNE MANIFESTATION de
quelque inflle catholiques a eu
lieu. le jeudi 26 septembre &
Séoul pour exigez’ du gouver-
nement la libération des pri-
sonniers politiques. Le parti
néo-démocrate a de son côté
déposé & l’Assemblée nationale
un projet de résolution deman-
dant au président Pari Chung
Hee d’amnistier les détenus. —
(Reuter, AJ>.)
A TRAVERS LE MONDE
Espagne
• LE MAGAZINE DE LA PHA-
LANGE ESPAGNOLE Fuerza
Nueva a critiqué le gouverne-
ment de ML Carlos Arias Na-
varre avec une extrême .viru-
lence, dans Féditortal de son
numéro du 26 -septenüne.
C’est, en .particulier, le projet
de création d'associations pdli-
- tiques détendu par le chef du
gouvernement qui fait Pobjefe
de cette attaque, sans doute la
plus rive qui ait été
publiée dans la pressa espa-
gnole pour le régime fran-
quiste contre l’ exé c u tif. —
(A-FJ*., «eûtes, DJ
Sfqfs-Uius
• Mme BETI ' g FORD, épouse
du Effêsldent des Etats-Unis,
le 27 septembre &
l’hôpital des forces navales de
Bethesda. é la périphérie de
Washington, sera opérée d’un
nodule au sein droit, découvert
jeudi dernier lors d’un examen
mé dical de routine.' Si la
tumeur .sa révèle d’origine
cancéreuse; _ une intervention,
chirurgicale sera nécessaire, —
f Reuter J
Guinée-Bissau
fi M. LUIS CABBAL, président
du conseil d’Etat, a annoncé
vendredi 27 septembre A Ma-
dina-Do-Boè que l’Etat con-
trôlerait désormais tout le
- commerce Intérieur et aurait Je
monopole de l'importation des
produits de première nécessité,
dent il assurera lui-même la
distribution aux dé taillant s
L’Etat contrôlera aussi la com-
mercialisation des produit
agricoles destinés à l’exporta-
non «afin d'assurer aux pro-
ducteurs «des prix dZus fus-
tes». — MJ J J
Yougoslavie
CINQ ETUDIANTS en philo-
sophie et cm de leurs profes-
seurs ont été -condamnés lu
27 septembre, à Ljubljana
(Slovénie), à dix mois de pri-
son ferme chacun pour avoir
a présenté d'une façon fausse
et malveillante les rapports
sociaux et politiques en You-
goslavie ».
H s’agit d’étudiants de Bel-
grade Zagreb (Croatie) et
Ljubljana (Slovénie), et d’un
professeur de la faculté de
Zagreb; condamnés pour avoir
rédigé pz» motion de soutien
a huit professeurs de la faculté
da philosophie de Belgrade
accusés « d’activité anti-
■ parti ». - ...
r*‘ -
LE MONDE — 29-30 septembre 1974 — Page 3
DIPLOMATIE
A Strasbourg
^ Le Conseil de l’Europe ne décidera d’admettre à nonvean Athènes
çn’après les élections grecques
L'Assemblée du Conseil de l'Europe a refusé,
' vendredi 27 septembre, de rendre son avis sur le
retour de la Grece dans ^organisation européenne
avant eue soit réalisé ee Qu'elle considère comme
. une oondition •préalable : des élections législatives
. démocratiques.
Le ministre de la défense grec, 1/L Evanghtdos
Averoff, avait auparavant plaidé le dossier d'an
retour immédiat do la Grèce au set i du Conseil
de T Europe, il aohtt notamment annoncé que les
élections auraient lieu au cours de la première
quinzaine de novembre.
Strasbourg. — La visite et le
discours de M. Averoff an Conseil
'de EBorope ont marqué le retour
de l’enfant prodigue. L'heure était
'•'à 1 a joie. Fourrant, ces retrou-
.'vailles ne seront véritablement
célébrées que le jour où, les élec-
tions grecques ayant eu lieu, la
Grâce sera admise & reprendre
sa place au sein de la famille des
. pays démocratiques constituant le
. Conseil de l’Europe. Or ce jour
-est proche puisque, à Strasbourg;
on a appris que ces élections
auraient lieu sans doute le 10 no-
rcrbise et que l’Assemblée consul-
tative, répondant aux vœux des
fHx- sept ministres du Conseil de
l'Europe eu date du 20 septembre,
. ~ a mandaté son président pour
-‘réunir d’urgence, après ces elec-
; . t jrma, sa cororntasion permanente
: ‘.‘afin qu’elle donne sera avis sur
- la réadmission immédiate de la
."Grèce. ■
. V Les débats de vendredi et les
. "applaudissements prolongés qui
' sut M. Averoff indiquent
- nie cette réadmission ne fait
‘ ■ oroblâme pour aucun des mem-
-nés du Conseil de l’Europe. Ces
d erni ers. d’aflleurs visiblement
peureux de r e trouver l’un des
'eors *mt les avaient séparés les
; "lyTmhres -années de la dic ta t u re
■'.jes colonels grecs, ont paru sub-
*. .qgnés par la maîtrise dont
- : - ,eur ancien collègue a fait preuve
-v Sans le débat S’exprimant dans
m français remarquable, le ml-
■' . üstre grec de la défense a impres-
' ; . donné ses auditeurs avec la Este
tes innombrables réalisations que
g ou vernement CaramanUs vient
l’opérer sur la vole de la démo-
xatteation en deux mois seule-
nent Avec le même brio, il a
«pondu aux questions qui lui
purent posées le matin par les
ÿtpariemenfcaires et l’aprês - midi
var 'tes journalistes.
Devant ces derniers, particuliè-
ement, il a tenu à dénoncer les
■ informations erronées » qui,
i-t-H dit ont été publiées un peu
nrtout sur la loi électorale grec-
pie et selon lesquelles cette loi
. erait anti-démocratique pms-
. pi'elle exclurait pratiquement de
'% compétition les petits partis
ai fixant un seuil de 17 % des
-qff rages pour qu’il soit possible
^acquérir des sièges. « Cela est
ïbsolument faux, a-t-il déclaré.
.. )n n'a pas compris que les élect-
ions grecques se feront en deux
tapes. D’abord. 85 % des suf -
rages p erm ettront d/élire les
[épatés sons la moindre restric-
ion. Supposons ainsi qu'une ctr-
xms crip r t ion grecque comporte
tnt mille électeurs avec cinq
'épatés à élire : tout candidat
' kù obtiendra vingt mille voix
en. SLu. C'est seulement pour les
'estes que jouera le seuü de 17 %.
ïette prime en faveur des grands
■ jcrtis n’interviendra donc que
. xwr 15 Ko des suffrages et n’a
l'autre but que de renforcer la
itabütti des gouvernements. »
M. Averoff. qui n'avait guère
évoqué le problème chypriote
S ans son exposé, a été a m ené à
. >q parler longuement, en réponse
ira nombreuses questions qui lui
furent posées, notamment par
les parlementaires turcs, dont
3 £. Feyaioglu, chef du parti de
la confiance. Soit en raison de
l'atmosphère « européenne » de
Strasbourg, soit à cause, des vieux
liens d'amitié qui unissent les
deux hommes, le ministre grec a
souhaité qu'ils soient ma n dates
l'un et l’autre pour régler « entre
eux s le problème chypriote.
M, Averoff a réaffirmé qu en
tout cas il ne négocierait pas
LES POUVOIRS DE 11 DÉLÉGA-
TION SUD-AFRICAINE SONT
ffilEIÉS 01 COMMISSION.
New-Tort (Nations unies)
sa sj» j. — Les pouvoirs de la
délégation de l’Afrique du Sud
ont été rejetés, vendredi 27 sep-
tembre. par la commission oe vé-
rification des
Sine, Philippin». T&nzanie et
UJRjS- 3.), contre trois veux
rSbats-Unis. Belglque. et Oosfa£
Rica) et une abstention (yene-
sueîa). La décision de la oo rmng ;
Elan doit être soumise à 1 Assem-
bl £ e Sf des Nations uni»
pour la Namibie a d’autrepart
SJBSTSS^A ofS
exportées de Namibie
cpptibles de saisie et de «mm-
cation. et les navires transpor-
tant ces marehandiies suroe^
blés d'être arrai^nneS ; Le
s’est estimé fondé ^ prendre un
tel * decret s en appucaj^ 0 «s
décisions de VAssewb^e
confiant pominalem«t
ntstration de la Namibie.
bai
l’admi-
De notre envoyé spécial
avec le revolver sur la tempe et
qu aucune solution ne saurait
Intervenir dans l'humiliation et
ta nt q ue les Grecs chypriotes ne
pouixaleut rejoindre leur foyer.
A£. Fayzîoghi a. certes rappelé les
res pons abilités grecques,
chacun des partenaires a soigneu-
sement évité de fermer la jnrbe
a une solution de compromis qui
serait dégagée, d'abord par les
représentants des deux commu-
nautés. .
« Nous ne cherchons nullement.
nous a confirmé M. Eeyzlogiu. à
brimer les Grecs et à annexer
injustement des territoires. Nous
voulons seulement un accord
solide assurant 2a protection des
droits des vu et des autres sur
une base fédérale qui est la serbe
possible. Ced accepté, le retrait
de la ligne de démarcation ac-
tuelle est négociable et, bien
entendu, les réfugiés chypriotes
grecs pourront s'installer comme
ü s le voudront sur les territoires
dfoit nous nous serons retirés.
Pour Te reste , les Chypriotes grecs
pourront re ntre r dans Tes terri-
toires sous Ta&mâitsbratian tur-
que, pourvu qu'ils acceptent de se
soumettre à cette administration,
de même que les Turcs devront
pouvoir rentrer dites eux dans un
t errit o ire sous adm inis tration chy-
priote grecque, à condition qu'ils
acceptent cette der ni è re . Rien
entendu, beaucoup des uns et des
autres préféreront rester sous
l'administration de leurs compa-
triotes ; ce qui renforcera la solu-
tion fédéral s.»
JEAN 5CHWŒBEL.
RECONNAISSANCE «PE FACTO» PE L-A C, EL E.
M. Ortoli est invité à Moscou pour discuter des rapports
entre les Neuf et le Comecon
M. Fadviev, Mcxiiaïra général du Comecon —
l'organisation économique rassemblant les pays
do l*Em± razopéaa — Tient d’adroMi asu lettre à
la Commission de Bruxelles, Invitant la président
Ortoli A venir, à Moscou pour délibérer des pro-
blèmes que posent les relations entre la Commu-
nauté et le Comecon. La Commission n*a pu
encore fait connaître sa réponse, maïs on a tout
lieu de anûxo qu'elle sera positive. Rappelons
qu’à partir du l* r janvier 1975 la politique com-
merciale tombe sous la co m pétence de la Com-
munauté. Cela signifie que les pays membres ne
pou rr on t plus conclure de façon bilatérale du
accords commerciaux avec les pays de l’Est ;
ceux-ci devront ttro négociés par la Commission
au nom de la Communauté.
Bruxelles (Communautés
européennes). — L’invitation
adressée à M. Ortoli peut être
légitimement considérée comme
une reconnaissance de facto de la
Communauté. Elle est l’aboutisse-
ment logique du c han ge men t*
d’attitude amorcé par les Soviétt-
traes voici un peu plus cfun an
Jadis lTTnion soviétique Ignorait
l'existence de la C/K-F-, sinon,
lorsque l' occasion s’en présentait,
pour en critiquer les objectifs et
les méthodes. Certains pays de
l’Est — telles la Pologne et la
Hongrie — avalent établi des
c ontacts « techniques > avec les
institutions bruxelloises, essentiel-
lement dans le but d’obtenir des
aménagements de la réglementa -
De notre correspondant
tdon agricole communautaire de
nature A faHHtar leurs exporta-
tions vers les Ebats membres de
la C b F, Mais la portée de ces
relations était restée étroitement
limitée.
premières avances de
M. Fadeiev datent du mois d'août
1973. Rencontrant M. Norgaard, le
ministre ■ruwnix des affaires eco-
nomiques internationales, qui
assurait alors la présidence des
travaux des -Neuf, le secrétaire
général du Comecon avait émis le
souhait qu’un contact s’organise
entre la O on i mim auté et le
COMECON. Les Neuf, estimant
LE VISAGE
DE LA FRANCE
mm I V Plus on monte dans les sphères où
I ml %■ I I ■■ se trouvent concentrés l’argent et
la réalité du pouvoiç plus le secret est impénétrable.
Il n’est pas facile de savoir ce que touchent
un préfet de région, un commissaire aux comptes,
un directeur départemental de l’agriculture,
un administrateur judiciaire, un administrateur de
sociétés.»
Nous y avons réussi pourtant et c’est une
véritable radioscopie des hauts revenus que nous
présentons cette semaine. Des revenus réels,
cela va sans dire : l’accessoire avec le principal.
Mais ces Français qui. cumulent tout :
l’argent et le pouvoii; les salaires et les jetons,
les honoraires et les commissions, d’où viennent-ils?
Sont-ils une classe, une caste ou une dynastie ?
Quelles sont dans leur réussite, les parts
respectives, du talent de l’héritage,
de la chance et de la politique?
Parvenus au sommet sont-ils
en repos ou vivent-ils inquiets?
Voici, sans fard,
le visage de la France riche.
ge, >
à
k
LE PRIX
D’UIM
FRANÇAIS
(SUITE)
1
¥
L£d NOUVEL
Lundi 30 septembre : un numéro à ne pas manquer.
sans doute qu’il n'y avait aucune
raison pour que les Soviétiques ou
les organismes qu’lis animent ne
se plient pas aux rites et procé-
dures de la Communauté. les invi-
tèrent à donner un caractère
moins désinvolte & leur tentative
de rapprochement : en septembre
1973, la présidence danoise fit
savoir an nom des Neuf A
M. Fadeiev que la Communauté
avait pris connaissance de sa
démarche et que si le COMECON
désirait « approcher la Commu-
nauté ». la commission serait
« prête à recevoir toute commu-
nication s en la matière.
En février 1974, lors du
vingt-cinquième anniversaire du
COMECON à MOscou. ML Fadelev
évoqua l’initiative qu'il avait prise
quelques mois pins têt et regretta
que la Communauté n’ait pas
donné suite. En mai 1974. les mi-
nistres des affaires étrangères des
Neuf délibérèrent à nouveau des
relations avec les pays de l’Est
Voulant rendre clair le fait que
la réponse donnée en leur nom
au mois de septembre 1973 ne
constituait en aucune manière
une fin de non-recevoir. Ils char-
gèrent l’ambassadeur d'Allemagne
fédérale A Moscou — la présidence
des travaux communautaires était
alors assurée par les Allemands —
de confirmer a M. Fedaiev que la
commission était ouverte & tout
rrmtstM.
En juillet 1974, le numéro 3
de la commission économique du
r rti communiste soviétique vient
Bruxelles prendre un contact
très discret auprès de la Com-
mission. Reçu longuement par
M. Wellenstein. le directeur géné-
ral des relations extérieures du
collège européen, fl pose une série
de questions sur la Communauté
et ses compétences, ainsi que sur
la manière dont Bruxelles envi-
sage ^organisation des relations
commerciales avec Les pays de
l’Est
Dans quel contexte politico-
économique va se dérouler la
visite de M. Ortoli & Moscou ? A
partir du 1“ janvier 1975, la poli-
tique commerciale devient du
ressort de la CEE. C'est la
Commission qui, au nom des pays
membres, négociera avec l'Est.
Au cours de leur session d'octo-
bre & Luxembourg, les ministres
des affaires étrangères doivent
examiner à cet égard un modèle
d’accord commercial que leur
proposera la Commission.
La coopération économique et
Industrielle — c’est-à-dire en
réalité la partie la plus impor-
tante des relations economiques
Est-Ouest — tombe-t-elle égale-
ment sous la compétence de la
Communauté ? Certains gouver-
nements membres le contestent.
En fait, même s’ils restent maî-
tres de cette coopération indus-
trielle, leur autonomie de déci-
sions en la matière ne sera plus
complète : en juillet dernier, le
conseil des ministres a décidé que
la coopération économique et
Industrielle avec les pays tiers
ferait désormais l’objet de
consultations entre les Neuf.
Sur un plan pins politique,
Moscou souhaite sans doute que
rétablissement de relations ami-
cales avec la Communauté s’ac-
compagne de la reconnaissance
du Comecon par cette dernière.
Les Soviétiques peuvent enfin
espérer que ce geste de bonne
volonté è l’égard de l’Europe de
l'Ouest pourra contribuer, comme
fis le souhaitent, à débloquer
politiquement la conférence de
Genève sur la sécurité.
PHILIPPE LEMAITRE.
M. BREJNEV
A REÇU LE PRESIDENT ASSAD
M. Brejnev, secrétaire général
du parti communiste d'D n 1 o n
soviétique, a eu. le vendredi
27 septembre, un échange de
vues avec le président syrien,
M. Assad, de passage à Moscou,
sur Le chemin de Pyongyang.
Selon l'agence Tass. M. Brejnev
a déclaré à son interlocuteur que
ru JUS JS. c appuyait invariable-
ment la juste lutte des peuples
arabes contre Ingression israé-
lienne », et a exprimé c la
détermination de r Union soviéti-
que à contribuer toujours au
renforcement de potentiel écono-
mique et de la capacité défen-
sive s de la République arabe
syrienne. Les deux hommes d’Etat
ont souligné * la nécessité de
reprendre la conférence de Ge-
nève sur le Proche-Orient à une
date aussi rapprochée que possi-
ble ».
Selon le quotidien libanais An
Nalvar, toutefois, la visite du
général Assad A Moscou aurait
pour objet la reprise des
livraisons d'armes à l'Egypte.
A ce propos, r hebdomadaire
égyptien AJehbar el Yom croit
savoir que M. Brejnev envisage
la possibilité «Time visite en
Egypte, avant de se rendre aux
Etats-Unis an printemps 1975.
Page 4 — LE MONDE — 29-30 septembre 1 974 - •
AMÉRIQUES
AFRIQUE
Libre opinion
L'ÉTAT DE GUERRE INTERNE
est maintenu au Chili
Par LOUIS JOINET (*)
L E 11 septembre 1973, la iunte militaire chilienne commençait
son règne en imposant l'état de siège et en déclarent 1 1 « état
de guerre Interne », qui permet de légaliser formellement les
arrestations arbitraires, la compétence des conseils de guerre et les
Jugements secrets ou expéditifs.
A rapproche de i* anniversaire du coup d'Etat, l'archevêque de
Santiago était Intervenu avec insistance auprès de la junte pour
qu'au moins soit levé Tétât de guerre, cependant que l’opinion inter-
nationale ee mobilisait dans le même sens.
En annonçant, le 11' septembre dernier, non sans une certaine
mise en scène et aveo une habile .publicité, la levés de l'état de »
guerre interne, la Junte s'est assigné un doubla objectif : donner
satisfaction à r Eglise, qu’elle ne peut affronter sans graves difficultés
en politique Intérieure, et couper court à la campagne internationale
qui Cfeole, en donnant des gages de libéralisation. En fait T Eglise
comme Toplnion Internationale viennent d’étre victimes d'un extra-
ordinaire marché de dupe. La vérité est tout autre : ('état de guerre
est maintenu au Chili. La nouvelle noue vient de Santiago sous la
forme la plus manifeste qui soit : les Journaux officiels de la
République du Chili des 10 et 11 septembre 1974,
Ces deux documents démontrent comment, par un habile tour
de passe-passe Juridique, la Junte e’est en réalité livrée à une
véritable manipulation de Toplnion internationale. La manœuvre
comporte deux temps :
Par un décret -lof n* $40, publié à la veille du 11 septem-
bre 1974 et passé Inaperçu, la Junte modifie discrètement la régle-
mentation de l'état de siège, en distinguent quatre degrés, ce qui
lui permet d’introduire des catégories Inconnues â ce Jour, dont
un Insolite état de siège dit de «défense Interne». Sans autre
précision, es décret Indique que, dans ce dernier cas, «/as dispo-
sitions légales prévues aux titres III du livre 5 et IV du livre 2 du
code de justice militaire, ainsi que les pénalités propres au temps
de guerre, sont applicables ». Derrière ce langage hermétique, acces-
sible aux seuls Initiés, ee cache une sinistre réalité ; Ces titres
et ess livres n’ont d’autre objet que d’instituer la compétence des
consens de guerre et de réglementer leur procédure. Toutes régies
dont R a été fait une application intensive depuis septembre 1973 1
On devine le deuxième temps de la manœuvre. Par un second
décret-loi n* 641, publié le lendemain, le il septembre, jour anni-
versaire du putsch, la Junte peut se permettre sans risques de
proclamer la levée de Tétât de guerre. ENe le fait en ces termes :
« L'action patriotique et efficace des forces années chiliennes et
de Je population a permis de contrôler l'action subversive des groupes -
organisés qui tentaient de prendre le contrôle politique du pays,
ce qui avait déterminé la junte de gouvernement â assumer le mandat
suprême de la nation. En conséquence. Il n'est pas nécessaire
de maintenir la déclaration de guerre Interne . »
Cette mesure laissait espérer qu'allait seul subsister Tétât de
siège en vigueur depuis un, an qui, malgré son caractère d’exception,
Implique le retour à la justice militaire du temps de paix et le
rétablissement d'un minimum de droite pour Ja défense, dont
Vhabeas corpus (1)- En vain. Après avoir levé l'état de guerre interne,
oe même décret ajoute qu'en contrepartie, et pour une durée de
six mois, «/a totalité du territoire de fa République sera soumise i
fétat de siège dit de «défense Interne ».
En d'autree termes, le rapprochement des décrets-lois n"* 640
et 641 Indique sans équivoque possible que l'état de elège nouvelle
formule, applicable depuis le 11 septembre 1974, entraîne les mêmes
effets que l'état de guerre Interne en vigueur auparavant Ainsi, les
engagements publiquement pris par la junte ne comportent en réalité
aucune conséquence pratique pour garantir le sort des personnes
secrètement détenues, comme le docteur Van Schowen, ou en
Instance d'être Jugées, comme Tex-eônateur communiste Luis
Corvalan ou T ancien ministre Clodomlro Almeyda, et, en fait, le
sort d’innombrables prisonniers politiques chiliens.
Reste la Cour suprême. Comment va-t-eRe réagir lorsque seront
déposées les prochaines demandes d'habeas corpus ? Se rendra- «-
t-elle complice' de ce marché de dupe ? On peut espérer que,
préoccupée par la crise qui se développe au sein du collège des
avocate chiliens, qui ressentent de plus en plus comme une atteinte
à leur honneur cette escroquerie Juridique, elle fera droit aux
prochaines demandes, sauf fc se déconsidérer définitivement
(*) Magistrat, ancien président û a syndicat de la magistrature.
(1) Procédure donnant à toute personne asttée le droit d’être
p r és e n tée à un Juge dans un délai bref.
Le président du parti
M. Anselme Suis, président du
parti radical, qui faisait partie de la
coalition de l'Unité populaire, a été
arrêté le vendredi 27 septembre.
M. Suie, qui était er liberté sur-
veillée depuis le mois de juin der-
nier. a été transféré au centre
d’internement de Ritoque, où sa
trouvent déjà plusieurs personnalités
de l'Unité populaire, dont M. Luis
CdrvBleui. secrétaire général du P-C.
chilien.
Ce centre d'internement a récem-
ment reçu la visite de quatre avocats
européens, dont M. Ûldo Calvi, qui
vient de déclarer t tüntta. organe
du P.G. italien, que « la junte ne
tient pas à Intenter m procès à
U. Corvalan. aucune charge n’ayant
BIEN RENSEIGNÉ DANS
L’MMOBUER
un cnnucire ■
des appartements neufs
[es barèmes de crédit
ce mois ■ d dans notre guide
des nouveous villages:'
«Les Étamines »
FOSSES - 95
OCIL - 387.39-09
radical a été arrêté
pu être relevée contre lui, après un
an d’enquête *. M. Calvi a Indiqué
que, comme son client, tous les lea-
ders démocrates chiliens sont déci-
dés à refuser d'ètre libérés si les
quelque dix mille prisonniers poli-
tiques ne le sont pas également.
Le tribunal militaire de Santiago
a prononcé, lé 26 septembre,
des sentences d’emprisonnement ou
d'exil à rencontre de soixante et
une des soixante-sept personnalités
militaires et civiles Jugées en avril
dernier pour avoir participé au pré-
tendu « plan Z » irisant, sous la pré-
sidence d’AIIende, à la liquidation
d'officiers supérieurs.
Le ministre des finances de la
Junte a annoncé, pour sa part, qu'à
dater du 1" janvier 1975 quarante*
sept mille fonctionnaires devront
abandonner leur emploL
A Londres, la Chili et la Grande-
Bretagne seraient parvenus à un
accord sur la consolidation de la
dette chilienne pour tes deux années
écoulées. Cet accord bilatéral, gu) ,
est dans la ligne des décisions
prises par les pays créditeurs du
Chili au sein du Club de Paris,
devrait être signé entra les deux
pays dans las Joure qui viennent — ,
(AJV\ AP, UPJJ
• Le gouvernement norvégien
s relevé de ses fonctions, le
27 septembre, son consul général
honoraire an ChHl, pour avoir
tenu des propos favorables à la
junte. VL Ragnar Janholt avait
notamment déclaré à des Jour-
naux locaux que le renversement
du régime du président Allen de
était c nécessaire et désirable ».
Saint-Domingue
UN COMMANDO RÉVOLUTION-
NAIRE DÉTIENT PLUSIEURS
DIPLOMATES EN OTAGES AU
CONSULAT DU VENEZUELA.
(Correspondance.)
Saint-Domingue. — Un com-
mando révolutionnaire armé s’est
emparé le vendredi 27 septembre
en fin de matinée an consulat du
Venezuela de la directrice du
centre d'information des Etats-
Unis ainsi que du et du
vice-consul du Venezuela à Saint-
Domingue. H détenait encore les
otages rn^trin Les révolu-
tionnaires' appartiennent an c Mo-
vimlento Uberador 13 de estera»
(Mouvement de libération du 12
janvier). Us ont posé leurs condi-
tions et exigent que trente-six dé-
tenus politiques soient libérés de
diverses prisons de la République
Dominicaine et conduite au Mexi-
que en leur compagnie. Us deman-
dent en outre au gouvernement
des Etats-Unis le paiement d’une
rançon de 2 million de dollars
« en tant qufindernvnfsatirm pour
le soutien que le gouvernement
des Etats-Unis apporte aux mu ï-
- tmationales qui exploitent les
peuples ff Afrique , d’Asie et
<P Amérique latine ».
Le diplomate américain,
Mlle Barbara Hutchmson, a été
enlevé devant ses bureaux de
l'avenue Mexico et aussitôt em-
mené au consulat du Venezuela.
L’immeuble a alors été occupé par
le commando. Outre le consul du
Venezuela, M. Jésus de Gregorjo
del Carrai, et le vice-consul, plu-
sieurs fonctionnaires qui se trou-
vaient sur les lieux sont aux
mains du commando.
Le chef de ce mouvement politi-
que; le docteur FKnio Matos
Moqoete, est en prison depuis le
mois de novembre de l'armée der-
nière et son nom figure en tête
de la liste des trente-six prison-
niers dont la libération est exigée.
Ces derniers mois, un vaste mou-
vement en faveur de la libération
des détenus politiques s'était
Tnarrffbgte dans le papsi Les guéril-
leros qui occupent le consulat
vénézuélien pré s entent leur action
comme une réponse an refus du
gouvernement. Le sort de ces
détenus politiques — beaucoup
d’entre eux sont maintenus en
prison malgré les décisions judi-
ciaires de mise en liberté *— avait
attiré l’attention de divers orga-
niques tels qu’Amnesty interna-
tional. Vendredi soir, alors que
l'ambassadeur des Etals-Unis était
reçu par le président Balagnet,
une commission présidée par l’fej-
chevéque de Saint - Domlngue,
Mot Folamço, offrait ses bans
offices pour favoriser la libération
des prisonniers politiques et leur
départ à l’étranger avec les
auteurs de l'opération. Le Vene-
zuela aurait, d’autre part, accepté
de verser la rançon si les autorités
dominicaines libéraient tes déte-
nus. Samedi matin, la situation
était tendue, la police semblant se
préparer à l’attaque et le
commando assurant, dans un
message adressé pu télétype à
l’ambassadeur des Etats - Unis,
qu’il était prêt à faire sauter 1e
consulat. «
JEAN ALBOU1S.
Cuba |
DEUX SÉNATEURS AMÉRICAINS I
EN VISITE OFFICIELLE I
Invités personnels de ML Fidel
Castro, les sénateurs Jacob
Javîts (républicain de New-
York) et Clair borae PeR (dé-
mocrate de Rbode-Island) sont
arrivés à La Havane le vendredi
27 septembre à bord dtm avion
privé qui effectua la traversée à
partir de Us sont accom-
pagnés de vingt-neuf envoyés spé-
ciaux de la presse américaine,
autorisés par le gouvernement
cubain & couvrir ce que le séna-
teur Javîts a déjà qualifié de
« visite historique ». C’est en eîf&
la première fols depuis la r upture
des relations diplomatiques avec
Cuba, en 1961, que des Ttiwn l/ ^
du Congrès se rendent narre n2e.
les deux sénateurs siègent à la
commission des affaires étran-
gères da Sénat et sont connus
pour leurs Opinions c libérales ».
Sont-Ils chargés d’une mfcgfrm '
d'in form ation officieuse par le
département d’Etat? C’est une
question secondaire car fl est très
probable qu'en tout état de cause,
à leur retour, prévu pour lundi. Os
feront part à ML Kissinger des
impressions qu’ils auront recueil-
lies durant leur voyage et des
conclusions qu’ils en tirent. Aucun
entretien avec M. Fidel Castro
n’est inscrit à leur programme
mais, comme l’a -déclaré 1e séna-
teur Pell, « une telle rencontre va
de sot ». De son côté, te sénateur
de New-Tort; n'a pas fait m yR tai w
de ses sentiments. H considère
qu’une révision des rapports entre
les Etats-Unis et Cuba s’impose.
MM- Javîts et PeJJ devaient
assister aux cérémonies organisées
samedi soir à La Havane pour
célébrer le quatorzième anniver-
saire des a comités de défense de
la Tévolutfon », créés en I960 par
M. Fidel Castro, qui prononcera à
cette Occasion un grand discours.
U pourrait y exposer ses vues sur
la « normalisation » des relations
avec Washington, sujet qui est &
T étude dans la- capitale fédéra le
depuis dâi mois.
La question la plus litigieuse
est celle de la levée de l’embargo
en vigueur sur te commerce avec
Cuba, dont M. Castra fait la
condition préalable à une négocia-
tion. — A. C.
Pour une coopération rénovée
(Suite de la première page J
rate répond aux xesponabllltés
qui Incombent & Pancîanne puis-
sance colonisatrice et aux exigences
d’une solidarité humaine qui ne
peut, A notre époque, se limiter
aux frontières de l’Hexagone.
Ces données élémentaires rap-
pelées, je voudrais tenter d’expo-
ser aux lecteurs du Monde, en ter-
mes aussi simples que possible,
l’action qui est menée dans ce
rfrtwrafnp conformément aux direc-
tives du président de la Répu-
blique et du gouvernement.
Celles-ci. qui font leur part à
la continuité et an changement,
peuvent se résumer en quatre
mots : spécificité, adaptation, dia-
logue; ouverture. Chacun mérite
explication-
spécificité d’abord. Le président
de la République, en rétablissant
au rang d’un ministère & part
entière te département de la coo-
pération, a souhaité marquer de
manière péremptoire sa volonté
de maintenir le caractère spéci-
fique et prioritaire des relations
avec l’Afrique francophone. Là se
tro u ve réLément de continuité.
Plus que jamais, la France e ntend
porter une attention particulière
aux jeunes Etats dont les élites
s'expriment dans sa langue, qu'ils
aient été ou non administrés par
elle à Tépoque coloniale.
Certes, la France ne restreint
pas son intérêt à cette seule par-
tie du vaste tiers- monde. Mate
die affirme sa volonté de donner
à son action en Afrique une inten-
sité et, si possible, une ampleur
particulières, répondant ainsi à
l’attente maintes fois exprimée
des principaux leaders de cette
partie du monde, qnll s’agisse dès
hommes d’Etat illustres, de répu-
tation internationale; ou de jeunes
dirigeants qui ont accédé aux
affaires ces dernières années.
Adaptation, tel est 2e deuxième
mot-clé qui complète et rectifie
partiellement te premier. La
France de 1974 reconnaît entiè-
rement l’indépendance de res par-
tenaires. EQe ne souhaite rien
imposer. De ce principe, à mes
yeux fondamental, découle la
nécessité d’adapter notre action
aux déstxs et aux ' besoins fort
variables de nos partenaires, et
par conséquent de la diversifier.
Tandis que certains Etats, tels
le Gabon ou te Congo, se trouvent
«fnrtehîg par là hausse du prix du
pétiole, d’antres, les mal heureux
Etats du Sahel, subissent simul-
tanément les conséquences de
l'inflation mondiale -7- l’augmen-
tation du prix des céréales tes
frëppe autant et peut-être davan-
tage que celle du pétrole — et
d’une sécheresse catastrophique et
précédent. Entre les deux se
rftTM>nt du» pays dont la situation*
n’est guère affectée en bien ou
en mal, la hausse de la valeur
de leurs exportations se trouvant
annulée par celle de leurs impor-
tations. Quelques chiffres illus-
trent la disparité des situations.
Le budget de la Côte-d'Ivoire
égal»» fois celui de la Haute-
Vol ta. L’aide française représente
30 % du budget voltaïque, mais
seulement 1 % du budget ivoirien.
Le PJNÜEL par tète s’élève à
700 dollars au Gabon, à 60 dollars
en H&ute-Volfca et au Rwanda.
H est de 330 dollars en Côte-
d’Ivoire.
A la diversité croissante des
situations économiques répond
une diversité également croissante
des attitudes politiques. Il n’ap-
partient pas à un membre du
go uve rnement français, fût-il
chargé de la coopération, de for-
muler des Jugements sur les
options de nos partenaires. Je me
bornerai A rappeler que chaque
gouvern ement se détermine
l yimtm» fl l’entend, choisit 1e mo-
dèle de développement qui lui
convient et. entretient avec la
France des liens de coopération
plus ou moins étendus.
L’adaptation c’est aussi te dia-
logue, troisième mot-clé. Ces der-
nières années, on a beaucoup
réfléchi à te coopération sur tes
rives de te Seine. Des cumin la»
irfft pg composées d’hommes émi-
nents ont délibéré. D’excellents
rapports ont été soumis a l’atten-
tion du gouvernement. Au
moment où U s'agit de traduire
ces réflexions en actions» J'ai
estimé nécessaire de consulter
nos partenaires africains, afin de
vérifier si nos idées concordaient
avec les lears ou Irait au m o ins
pouvaient être harmonisées aux
leurs.
L'ouverture
Tel est le sens des groupes de
travail que nous avons constitués
et dont r objet est bien plus de
préparer des wialww de dialogue
en Afrique que de rédiger de
nouveaux rapporta Dès te mois
d’octobre, ces mtesteg se ren-
dront dans les capitales africai-
nes, où. Je le sais, elles sont
■ attendues avec beaucoup d’intérêt.
On ne s’étonnera pas, enfin,
qu’un gouvernement décidé à
pratiquer l’ouverture ai tous do-
maines, la' pratique également
ria,ns ses relations avec l'Afrique,
Ouverture, cela peut et doit si-
gnifier bien des choses qui mar-
queront, où peut légitimement et
utilement Intervenir le change-
ment.
Tout <Tabon2, te France se
mo n trera plus ouvert e encore que
par le passé à la coopération euro-
péenne et internationale dans son
action de développement.
En présidant à Bruxelles et à
Luxembourg 1e conseil des mi-
nistres européens de te coopéra-
tion, en me rendant à 1a confé-
rence de Kingston avec M. Sau-
vagoaxgues» j’ai marqué le txus
grand Intérêt que te France porte
au renouvellement de l'associa-
tion curaMcftlne et 4 sou élargis-
sement à de nombreux pays afri-
cains, antillais ou océaniens pour
1a plupart membres du Common-
weàltb. Puissions-nous au sein ae
cette association nouvelle mettre
un terme définitif à te tradition-
nelle et combien démodée rivalité
franco-britannique en Afrique r
Décidé A maintenir un carac-
tère prioritaire & l'association, le
gouvernement français a aussi
montra qu’il était ouvert à l'op-
portunité; affirmée avec insis-
tance par certains de nos parte-
naires, (Tune action communau-
taire en faveur du développe ment
pouvant s’étendre même au-deia
de Z’assocfatiou. Notre décision
de répondre positivement a la
proposition, adoptée à l’initiative
de M. Cbeyssou par te commis-
sion européenne, de contribuer en
tant que communauté au pro-
gramme d’urgence des Nations
unies au profit des pays les plus
touchés par te crise pétrolière,
même si elle demeure strictement
liée à un effort analogue des
Etats-Unis et des pays produc-
teurs de pétrole, marque aussi
notre volonté d’ouverture.
Noua souhaitons en effet appor-
ter un concoure plus actif aux ins-
titutions Internationales qui
contribuent an développement de
l’Afrique et du tiers-monde, qu'il
s’agisse, pour me limiter & quel-
ques exemples, de l’Organisation
pour l'alimentation et l’agricul-
ture qui mène un combat indis-
pensable contre la famine, du
Fonds des Nations unies pour
l'enfance, où te France a fait si
souvent connaître ses perspectives
généreuses par la voix du profes-
seur Robert Debré, ou de
1TTNESCO, à la tète de lamelle
an h*»»»"* ÆKtat sénégalais.
M. Amadou Moktar M’Bow, va
succéder dans quelques semaines
à notice éminent compatriote René
Maheu, directeur général depuis
1962, et qui a si efficacement con-
tribué À définir des méthodes
d’enseignement et de promotion
humaine adaptées aux réalités du
tiers-monde.
L’ouverture c'est aussi te volonté
de ne faire aucun obstacle, voire
de contribuer, ai besoin est, aux
e ff o r t s de regroupement qu’entre-
prennent les Africains eux-mêmes.
A cet égard, . te gouvernement
français se félicite du succès rem-
porté par 1a conférence des dix
paya de l’OCAM récemment réu-
nis & Bangul et de 1a sagesse
d’orientations qui tendent à éviter
toute concurrence avec TO.UJL et
à dépasser les clivages linguis-
Gqbon .
«La France n’entend pas réduire son aide
à notre pays »
nous déclare le président Bongo
tiques.
Des commentaires simplistes
Les relations avec le tiers-monde
donnent lieu 4 trop de commen-
taires simplistes inspirés par la
passion plutôt que par la raison.
Pour les uns, 1a coopération serait
synonyme de néo-colonialisme ou
dïmpénaUsme, les difficultés du
tiers-monde n’auraient d’autres
Actuellement en visite privée à Paris ; M. Omar Bongo. président
As Ta République gabonaise, sera, mardi l* r octobre, VMte â déjeuner
de JM. Jacques Chirac à Vhôtel Matignon. Le chef de r Etat gabonais,
qui a été reçu jeudi 26 septembre par JM. Giscard dfEstaâng et qtu
dest entretenu avec plusieurs ministres français, dont M. Pierre
Abelin, ministre de la coopération, a de son côté reçu, vendredi
matin, JM. Jacques Foccart, ancien secrétaire générai pour les affaires
africaines et malgaches. Il a évoqué ces divers entretiens avec notre
collaborateur Philippe Decraene.
« La France n’entend pas ré-
duire son aide au Gabon », nous
a déclaré te- président Bongo en
eunt les conclusions de sa ren-
contre avec M. Giscard d’Estafng.
« Le président de la République,
Hr-fc—H poursuivi, nous a bien sou-
ligné qu'il continuerait, dans ce
domaine, la politique poursuites
avant lui, tant par le général de
Gaulle que par Georges Pompi-
dou. Au demeurant, nous sommes
parfaitement solvables, et ce dont
nous avons essentiellement besoin
ce sont des crédits fournisseurs.
Ceux gui nous consentent des
avances ne sont d’aï Heurs pus
condamnés à perdre leurs fonds,
bien au c on tr aire- »
Evoquant, 4 ce sujet, la réali-
sation du chemin de fer trans-
gabonals, qui reliera le port
d’Owendo. sur l'océan Atlantique,
aux imrfwmses gise m en t s de fer
de Belinga, situés dans la par-
tie nord-ouest du territoire
gahnna.!» . le président a affirmé ;
a Le premier tronçon, commencé
à partir du littoral en direction
de la utile da Booui, est déjà en
construction et nous allons, ' dés
le mois prochain, entamer, à par-
tir de l'est, ta tronçon qttt reliera
FranceoÜle â Booué. Tl y a là
(Ftmportants travaux de génie
ctoü en perspective, ce qui est
loin d’étre dépourvu d'intérêt
pour les entreprises françaises*. »
Abordant l'épineuse question du
prix des matières premières,
M. omar Bongo a dit : « Pour
1974, les prix de notre minéral
dhiTtsnium ont été. réévaluée à
notre entière satisfaction par la
France, il est bien entendu avec
nos partenaires français que la
convention ■ d'établissement de la
Compagnie des mines d'uranium
dé FranceoÇOe (COMU F} devra
être réaménagée dès l'année pro-
chaine, tandis que de nouveaux
entretiens auront Heu pour «n
éventuel réajustement des prix
de pu rxatàon gabonais !_ »
A propos de te hausse du prix
du. pétrole, le président gabonais
à indiqué : « Mon pays est mem-
bre associé de POPBP. Dans la
mesure où les décisions île cet
organisme sont conformes à l’in-
térêt national, nous les suivons
volontiers, mens este ns présente
pour nous aucun caractère d’auto-
maticitè. » Il & ajouté : < Lu
France, pays consommateur, ne
peut avoir -dans le domaine pé-
trolier qu'un point d e vue diffé-
rent. de celui du Gàbon, pays
producteur, mais cela ne com-
promet en rien notre coopéra-
tion. »
Rnfin. confirmant qu'il avait
discuté avec M. Giscard fEstalng
de l'ensemble des questions afri-
caines, et notamment de la déco-
lonisation des territoires portu-
gais, M. Range nous a précisé :
« Le. Portugal doit ac quêter le
processus de la transmission des
pouvoirs aux responsables poli-
tiques africains. Par ailleurs, je
continue de suivre avec un intérêt
particulier V évolution de la situa-
tion à Sao-Tomà et P ri n cipe car,
depuis près de dix ans, le Comité
de libération de r archipel, mou-
vement nationaliste officiellement
reconnu par ^Organisation de
Vanité africaine, a installé à
Libreville des représentante, qui
bénéficient largement de notre
appui diplomatique et de notre
concours financier-, » — Ph. D.
causes que l’exploitation des pays
pauvres par tes pays riches ; pour
d’autres. Inspirés par une déma-
gogie aussi absurde bien que
contraire, 1a coopération serait un
prétexte 4 générosité mai justifiée
et jamais payée de retour.
Serait- EL naïf de faire appel â
la fote 4 nnùelUgehce et au cœur
des Français? Qui pourrait
oontester le drame humain de la
mauvaise distribution des ri-
chesses sur cette terre? Le mal
est trop profond pour dépendre
d’une sente cause et appeler un
seul remède. Comme tous les
maux, U peut en engendrer d’au-
tres jrtus terribles encore et dont,
cette fols, nous serions les pre-
mières victimes. Contribuer au
développement des pays pauvres,
(Test faire p re u ve d'intelligence
autant que de cœur, car c’est en
assurant un meffleor équilibre à
long terme du bien-être dans le
monde que nous garantissons
notre propre avenir,
La coopération aveo l’Afrique
-répond ainsi à l’Intérêt de te
France, en particulier 4 l’exten-
sion de nôtre langue et de notre
influence. Elle répond à l'intérêt
de l’Europe qui trouve en Afrique
4 la fols un terrain d’action
commune et complémentarité
géographique. Mate te raison ne
suffit pas à mobiliser les éner-
gies. Qu peut souhaiter éliminer
toute attitude paternaliste et en
même tempe faire appel 4 1a
générosité.
La coopération franco-africaine,
ainsi placée dans Je contexte de
plus larges solidarités entre les
peuples au niveau régional comme
au niveau mendiai, peut et doit
demeurer un élément essentiel de
1a politique de la France et des
rêves des jeunes Français.
PIERRE ABEL IN.
cens tous !es kiosques 5 F
• * • LE MONDE — 29-30 septembre 1974 — Page 5
tQti
Une voix
du tiers -monde
LUIS ECHEVERRIA , HÉRITIER DE LAZARO CARDENAS...
M LUÏS EGHErraBHI& ALVAREZ « présenté le 1- septwn-
• aZJÏÏÏl? t* ” qna±rièm * "«*• do gouvernement
devant députés et sénateurs réunis en séance solennelle.
Pendant plus de quatre heures d'horloge, le chef de ratai TSÏÏdé
tous les thèmes de politique intérieure et étrangère, improvisant &
l'occasion pour dénoncez la montée du terrorisme aveugle ou
réaffirmer son attachement à la démocratie constitutionnelle.
Amorce de démocraSsatûm du parti révolutionnaire >—«**.-
fimmel (PJLL). relance vigoureuse de la scolarisation à tous les
niveaux, créa tion de centres de recherche technologique, extension
du nombre des adhérents à la Sécurité sociale; mécanismes visant
à une meilleure re distrib ution du revenu dé centralisatio n
in du s triell e et développement régional, décentralisation, adminis-
trative du Grand-Mexico qui abrite prés de dix —nu—- d'habi-
tant en 1974. croissance économique maintenue a un taux de 7 %.
extension spectaculaire de la produmioai de pétrole et de la pétro-
chimie : les signes positifs ne manquent pas dans ne bilan. A
r extérieur, le ptfaîriwtt Ecfaevcrria s'est lance dans une diplomatie
d’ouverture visant à diversifier les relations et i diminuer la dépen-
dance A l'égard d'une seule puissance;
Cependant, l' a p parit ion d'une inflation préoccupante déconcerte
une opinion mexicaine habituée à une relative stabilité m onétair e
depuis trente ans. Aussi le débat politique a-t-il tendance A se
cristallisez en cette fin d'année autour eu la question prfx-Mlaîres.
Le dialogue, arbitré par l'Etat entre syndical» et employeurs est
plus vif que de coutume. Cette réalité désagréable tend à estomper
aux yeux de l'opinion les résultats remarquables obtenus en diplo-
matie et la volonté du gouvernement d'agir en faveur des secteurs
les pins défavorisés de la population.
Le président Echeverria. qui se vent l'héritier de Laxaxo
Cardenas, qui a nationalisé les pétroles mexicains, a lui-même
contribué à faire descendre la politique dans la tub an sollicitant
la critique et le dialogue. Son équipe n'est pas constituée de techni-
ciens anonymes mais di personnalités brillantes et souvent jeunes :
Mario Moya Palencîa, Porfirio Munos Ledo. Lopes Poriülo. Cer-
vantes de! Rio. Lsandro Bovïrosa Wade. C’est parmi eux qu'il
convient de chercher celui qui. dés octobre 1975, sera désigné
comme le candidat officiel du PJELL poux succéder en décembre 1976
A M. Echeverria.
Le système politique m e xic a in, qui n'est pas sans rappeler
celui du Parti du Congrès indien, n’est pas pariai! et il suscite des
critiques auprès d'une opinion dont le scepticisme a été nourri
par des décennies de frustrations. Mais il a permis une remarquable
stabilité, et M. Echeverria. partisan rincera d'une réélis démocra-
tisation. a cependant hésité A bouleverser des structures ayant fait
leurs preuves. C'est aussi que les groupes de pression an sein même
de ce système complexe et vieillot sont peut-être plus forts que
sa volonté de rénovation. Le président a choisi en tout cas de
persuader, de s'adresser A la classa politique de demain, a la jeu-
nesse. n a rallié & sa cause et A sa personne la plupart des anciens
dirigeants de la révolte étudiante de 1968. ainsi que des écrivains
aussi éminents que Carlos Fuentes. Octavio Par ou Jésus Silva
Herzog, Et la parution, cet aulumne. d'un ouvrage acide de Daniel
Casio Villa gas. qui passe au crible l'action du gouvernement depuis
1979, prouve que le respect proclamé de la liberté d'expression
n'esl pas une formule vide de sens dans le Mexique de 1974. — M. H.
Une interview du chef de VÊtat
« Nous ne craignons pas la confrontation »
J E ne crois pas qu’il y ah
un seul gouvernement
dans le monde d"Bi/faur-
<Thul qui puisse ee flatter d’avoir
atteint tous ses objectifs-. » La
réponse est venue, rapide, et une
lueur d'ironie allume le regard at-
tentif. sérieux, derrière les verres
légèrement teintés. Le président
mexicain Luis Echeverria Alvarez
doit terminer son sexennal en
décembre 1976. Au cours de ses
quatre premières années de gou-
vernement — on serait tenté d’écrire
- de règne » tant las pouvoirs d'un
chaF d'Etat sont importants au
Mexique, — M. Echeverria a certes
beaucoup Innové.
Conscient de la nécessité d’un
coup de barre pour restaurer la
confiance après le drame d’oc-
tobre 1969, Il a offert une ouverture
démocratique aux opposants du
régime. A l'extérieur, rompant déli-
bérément avec des décennies de
facilité et d'immobilisme. Il a rangé
son pays dans le camp des nations
en vole de développement et contesté
aux grandes puissances industrielles
la droit de régler le sort des peuples
plus modestes. Sur ces deux points,
un bilan objectif devra sans doute
être dressé en 1976. Mais il est
défè évident que le style du gou-
vernement Echeverria a été radica-
lement différent de celui de ses
prédécesseurs immédiats.
Cet homme de cinquante-deux ans,
d’allure athlétique, intelligent et
eenslble, a sans relâche sollicité le
dialogue et la critique. U a recher-
che le contact avec tous, et d'abord
avec les plus humbles. Est-Il satis-
fait du bilan, encore provisoire, de
aon fc gouvernement 7 Non, sans
doute. • Qui donc pourrait l'être ? »
Mais au moins est-H resté fidèle è
ses première principes.
■ Aussi souvent que os/a a été
possible , /* me suis rendu en pro-
rince, dans tes campagnes, dans
tes ateliers, les universités, sur la
place publique pour sentir le poufs
de ta nation. Chaque fols, fai
constaté des promesses de progrès.
Certains, lors de ces visites, ont
pu avoir des motifs (f alarma. Je
pense quant i moi que les jeunes,
tous les Jeunes, étudiants, paysans
ou ouvriers , sont le meilleur gage de
cohésion et de réussite pour cette
entreprise de transformation néces-
saire de notre société. It convient
d’écouler tous les Mexicains qui
veulent contribuer au progrès géné-
ral : chacun d’entre eux a quelque
chose è apporter é r édifice commun
et quelque chose A dire. En- tett
c’est des gens simples que fai le
plus appris.
• C’est pourquoi le répète avec
une conviction accrue que nous ne
craignons pas la confrontation. Nous
n’éludons aucune critique. Cest bien
au contraire un grand encourage-
ment de voir se dénouer peu & peu
le mutisme qui a si longtemps carac-
térisé les mœurs politiques de ce
pays. Sens cesse nous avons réclamé i
l'exercice responsable de r analyse \
critique et personne ne sera molesté \
pour ravoir pratiquée. Nous n’aspi-
rons ni & r adhésion inconditionnelle 1
ni & r unanimité. L’une et r outra sont
suspectes. Nous recherchons, c’est
vrai rappui de le majorité mais nous \
te vouions délibéré et conscient- - 1
Dans le respect de la loi
R n'est pas certain cependant que
cette majorité apprécie l’ampleur du
virage de la diplomatie mexicaine
depuis 1970. En septembre 1974, les
classes moyennes, en particulier,
paraissent d’abord préoccupées par
la hausse du coût de la vie, par les
ravages d’une Inflation qui n’épargne
pas le Mexique malgré les progrès
spectaculaires de la production pétro-
lière permettant au pays d’échapper,
en partie, aux remous de la crise
énergétique mondiale. M. Echeverria
en a conscience et admet ce déca-
lage entre les soucis internes et les
objectifs extérieurs.
- C*e*r bien naturel. Il est normal,
alors que le thème de r inflation est
malheureusement A l'ordre du
que les citoyens songent tout d'abord
à leur niveau de vie, d la hausse es
prix. Nous sommes en frein de am-
euter. comme chaque année a cens
époque, les revalorisations de salai-
res. C'est un débat délicat, difficile,
dans lequel l'Etat intervient en meme
temps que tes syndicats et les
employeurs. Mais tout se passa dans
le cadre de la loi. En 1970, au début
de mon gouvernement, nous avons,
décidé de mettre Un è des règles et
è un système qui avalent jusqu’alors
surtout tavorisé la concentration des
revenus et renforcé le pouvoir de
groupes privilégiés.
» Cette évolution nécessaire s’est
faite. Je dois le dire, pacifiquement
et d ’ans le respect de la Constitution.
Non seulement 7 aida sociale aux
secteurs les moins favorisés de la
population a - 1 - elle été largement
développée, mais nous avons estimé
et nous estimons encore aujourd’hui,
malgré les menaces de l’Inliatlon . 1
que les clesses laborieuses ne peu-
vent en aucun cas être tenues pour
responsables d » la hausse du coût
de la vie. Il ne saurait y avoir de
paix sociale sans maintien de ces
principes essentiels. Aussi le gouver-
nement a-t-il rintention de continuer
è luttai aux cOtés de ceux qui [re-
vaillent et produisent pendant ces
Journées et ces mois difficiles. Nous
envisageons quelque chose d'ana-
logue è une échelle mobile des
salaires pour pallier las Inconvénients
du recul du niveau de vie pour tous
ceux qui n'ont que leur lorca de
travail A offrir.
* Ceux qui s’inquiètent des signes
de malaise de la classe ouvrière
devraient d’abord se demander si les
• raisons profondes de r Insatisfaction
ne proviennent pas de la détériora-
tion des conditions de vie des tra-
vailleurs et de le violation répétée
des lois édictées pour les protéger.
— I) semble que les classas
moyennes aient le sentiment d’être
les principales victimes, d’étre con-
traintes d'avoir A payer davantage
que les autres secteurs de la popu-
lation pour lutter contre l'inflation 7
— Cela n’est Juste qu’en partie.
D'abord certaines franges des classes
moyennes aspirent, et c'est légitime,
A une vie meilleure, i une intégra-
tion plus complète dans la société
de consommation, mais elles sont
aussi parfois tentées par des dépen-
ses que J’ai qualifiées excessives
dans mon discoure du f* r septembre
devant le Congrès.
— Excessives ? Par exemple ?
— Les bijoux, les voitures de luxe,
les têtes mondaines, les Importations
d" articles non indispensables—
— Est-ce que cela veut dira que
le gouvernement envisage de contin-
genter ce genre d’importations ?
— Parfaitement. Nous essayons de
persuader les une et les aubes que
tes problèmes de la vie quotidienne
■ peuvent se résoudre de manière
convenable sans tomber dans les
dépenses excessives. Cest une ques-
tion d’éducation et de réadaptation.
U faut que chacun prenne conscience
que 7 inflation est aujourd’hui un mal
mondial et que nous essayons, nous
au Mexique, de lutter contre ce mal
avec nos méthodes et nos formules.-
— U se trouve que las classes
moyennes sont les grandes bénéfi-
ciaires de la révolution de 191(X Ne
craignez-vous pas que le gouverne-
ment, issu de cette révolution, perde
un peu de sa popularité dans ce sec-
teur de la population 7
— Je ne le pense pas. En fait,
toutes ces questions se discutent
ouvertement et il est bien que ce/a
soit ainsi, il est bon encore une fols
que tous les problèmes soient posés
avec franchise au gouvernement. (I
est naturel qu’il y ait une attitude
de surprise, et môme de désaccord,
lorsque la situation économique est
affectée par des causes très ancien-
nes. très complexes, très vieilles.
L'essentiel est que chacun sache que
le gouvernement lutte de toutes ses
forces. Tout le monde doit faire des
sacrifices. Ce que nous souhaitons,
c’est que tes travailleurs ne soient
pas tes seuls à faire c es sacrifices.
Nous voulons au contraire que les
travailleurs, qui ont été sacrifiés pen-
dant al longtemps, p&tisaent moins
que les autres de la lutte contre
rinftelion. Nous étudions des projets
de réforme fiscale. L’Etat a besoin
d' accroît ro ses ressources pour mieux
répondre aux besoins de l’éducation,
de la santé, de rinfrastruefura—
nationaliser le taux
de croissance démographique
— Vous avez souvent dit que l'in-
dustrialisation du Mexique s’était
faite au détriment de la classe pay-
sanne. Et qu'il était nécessaire de
renverser la vapeur. Est-ce que les
effets de cette nouvelle politique
agraire sont déjà visibles ?
— Dans beaucoup de régions du
pays. Je dirais oui. Dans d'autres,
non. Les effets sont encore modestes
C’est un problème dont la solution
est è long ferma. Mais nous avons
une nouvelle, loi agraire, une nou-
velle loi des eaux, des organisations
agraires solides qui luttent, et II y a
solidarité entre te gouvernement et
les classes paysannes.
— Vous avez fait allusion, le
l* r septembre, lors de la présenta-
tion au Congrès du bilan de la
demléra année de - gouvernement a
des invasions de terres par des
paysans mais aussi i des occupa-
tions illégales de communautés agri-
coles par des grands propriétaires 7
(Lire la suite page 7.)
Une diplomatie d’ouverture
C ’EST un métro A pneus^Weu
roi. tout propre, qui res-
semble comme un frère A
celui qui circule entre Vïncennes et
le pont de NenDJy- Mais de petits
dessins azur et rose remplacent
sur tes plans du réseau. les noms
des stations- Beaucoup de voya-
geurs ne savent pas lire, et Cest
le profil d’un héros national ou
l'évocation d’qn monument qui
leur fait comprendre où fis doi-
vent descendre. Il suffit d'ailleurs
de regarder les passagers et les
passagères, aux' bras surchargés
de paquets et d'enfante, qui s'en-
tassent dans les voitures: rares
sont les visages vraiment euro-
péens. « caucasiens a. comme
disent les Anglo-Saxons. Cheveux
de jais, teint mat, yeux plissés,
traits appuyés, nez crochus ou
épatés, 1 Immense majorité des
Mwrfnaiwa empruntent davantage
aux bas-reliefs des pyramides
mayas on aztèques, voire aux
tableaux de Gauguin, qu’à Mn-
riHo ou à Vélasquez. Dans un
monde où resurgissent partout
les antagonismes ethniques, idéo-
logiques et religieux, où l’Arabe et
le Juif, le Grec et le Turc; iïn-
'dien et le Pakistanais, le catho-
lique et le protestant d'Irlande
nmt tant de mal A se supporter,
le Mexique se fait gloire d'abriter
un peuple métis et tolérant.
Par ANDRÉ FONTAINE
H ne saurait ai être autrement.
Le ‘terrible Cortès ne s'est em-
paré du pays qp'avec une poignée
de conquistadores, en jouant les
uns contre les autres empires et
royaumes indigènes. Son sang et
celui de ses compagnons, venus
d'Espagne sans femmes, se sont
mêlés A celui des Indiennes. La ci-
vilisation hispanique; la fol catho-
lique, ne sont pas arrivées dans
un pays sans passé ; malgré les
persécutlonseffroyahles aux-
quelles ont été soumis les autoch-
tones, elles ont fini par s’inter-
pénétrer avec les civilisations et
les religions préexistantes. Au
métissage des hommes correspond
l'extraordinaire syncrétisme de
leurs croyances et de leur culture.
A Tlatelolco, sur remplacement
de la qui livra Mexico
A Cortès; une stèle célèbre, avec
la sobre grandiloquence où excelle
le Mexique <T aujourd'hui, ce qui
ne fut a ni une victoire ni une
défaite, mais V enfantement dans
la douleur d'un peuple métis ».
Et un vaste ensemble architectu-
ral fait de ruines aztèques, d'une
église, franciscaine à la pureté
«ans défaut et de constructions
modernes, traduit dans ia pierre
l’union des «trois cultures». C'est
là que se déroula, en 1968, en écho
A notre mai, une tragédie san-
glante aux considérables retom-
bées, , qui assombrit l'éclat des
Jeux olympiques. Tout près se
dresse le gratte-ciel d'où un jeune
ministr e des affaires étrangères,
fis. Emllio Rabasa, conduit, sous
l'impulsion du président Eche-
verria Alvarez, la politique étran-
gère de son pays. Une politique
étrangère dont on pourrait dire
qu'elle aussi est métisse, puis-
que aussi bien elle se veut avant
tout la synthèse des trois univers
auxquels le Mexique a conscience
d'appartenir : r Amérique du Nord,
l'Amérique latine, le tiers-monde ;
une politique étrangère dont rort-
gfnaüté et le dynamisme n'ont
cessé de se confirmer au cours
de ces dernières années.
Si près des Etats-Unis .
Un proverbe sauvent cité dit : latine à avoir avec eux une fron-
k Pauvre âfexique. si lotn de tlére commune. EX pas une petite
Dieu, si près des Etats-Unis... a frontière : 3 200 kilomètres. H l'a
C'est le seul pays d’Amérique payé cher, puisque les Yankees —
- les a Gringos » — lui ont fait la
guerre A maintes reprises et se
sont emparés d’un morceau
énorme du sol national : Texas,
Californie, Nouveau - Mexique,
Arizona, l’ensemble de ces terri-
toires. dont beaucoup sont riches
en pétrole, représente la moitié
de celui sur lequel flottent les
trois couleurs du Mexique actueL
La frontière américano-mexi-
caine est calme depuis près de
soixante ans, depuis le raid des
troupes de Pershing contre les
guérilleros de Pancho Villa. Elle
n’est pas plus défendue que celle
qui sépare les Etats-Unis du
Canada. A quoi cela pourrait-il
servir ? Les Mexicains ont beau
être plus nombreux que les Fran-
çais, ils n’ont pas les moyens
militaires de résister ne serait-
ce que quelques jours A ia super-
puissance qui les Jouxte au nmd.
Superpuissance dont il dépendent
étroitement, tant par les tou-
ristes — quelque trois millions en
1973 — qu’elle leur envole et les
tiavailleurs, réguliers ou clandes-
tins. qu’elle importe, que par
l’importance du commerce exté-
rieur : les deux tiers des expor-
tations du Mexique vont aux
Etats-Unis, plus de la moitié de
ses importations en viennent.
(Lire la suite page 6.J
Poge 6 — LE MONDE — 29-30 septembre 1 974
Le Mexique
UNE DIPLOMATIE D’OUVERTURE
fSufie de te page 5)
Si. sous Cardenas, le pays a réussi
à nationaliser ses pétroles, si les
chemins de fer. les lignes aérien-
nes. sont entièrement mexicains,
si les entreprises d'Etat se déve-
loppent dans divers secteurs, dont
la sidérurgie; si, sous Bcheverria.
une législation a été adoptée sur
les investissements étrangers —
américains & 80 % — et les trans-
ferts de technologie, les activités
des multinationales a prépondé-
rance américaine constituait un
sujet de préoccupation constant
pour un gouvernement désireux
de maintenir et de renforcer
l'indépendance nationale.
L'indépendance; une Immense
colonne imitée de celle de la
Bastille, avec s on Angel d'or au
lieu de notre c génie s, la sym-
bolise sur une ' des giorietas —
places — du paseo de la Reforma,
qui traverse la capitale de part
en part. A quelques mètres de là.
à côté d'un grand hôtel, on
remarque un vaste Immeuble très
moderne, gardé comme une for-
teresse. Le drapeau étoilé flotte
à sa façade : c'est l'ambassade
des Etats-Unis. Installée là com-
me si le pouvoir qu’elle repré-
sente entendait surveiller de près
l'indépendance du Mexique et
l'usage qui en est fait. H est bien
évident qu'on ne laisserait pas
ses dirigeants lui donner un tour
carrément contestataire; fldéhste
ou allendiste. Ce n'est même plus
de politique extérieure qu'il s’agit
ici pour la superpuissance de
l'Ouest, mais de sécurité, militaire
et idéologique. De même la proxi-
mité de l'Oncle Sam interdit-elle
au Mexique tout protectionnisme,
tout contrôle des changes.
Les temps ont tout de mê me
changé. Le ministre des affaires
étrangères M. Rabasa, nous a
raconté sa rencontre avec
M. Henry Kissinger, en mars 1972,
à Acapulco. < n m'a demandé
quelle était mon. opinion sur les
relations entre les Etats-Unis et
l'Amérique latine. Je lui ai ré-
pondu. qu’ü y axait jusqu’alors,
à Washington, deux catégories de
secrétaires dTEtat également néga-
tifs, les interventionnistes, qui se
mêlaient de la vie quotidienne de
ces pays, et les indifférents. Il
n’a pas oublé ces paroles, ‘puis-
qu’il me les a rappelées en
octobre 1973. » A cette date, a été
signé un traité qui apportait enfin
une solution au différend, vieux
de douze ans. provoqué par
l’excessive salinité du rlo Colo-
rado. Celui-ci, du lait du détour-
nement d’eaux de dragage; em-
poisonnait les cultures de la
vallée de Mexicain La question
avait été tranchée dans son. prin-
cipe l'armée précédente, au cours
d'une visite à Washington du
président Echeverrla
LJ-autte problème litigieux, celui
de l'entrée clandestine en terri-
toire nord -américain de dizaines
de milliers de travailleurs mexi-
cains — les bracems. — est aussi
en voie de règlement.
L'heure de l'émancipation
Ces résultats sont d'autant plus
appréciables que, sous l'Impulsion
de VL Bcheverria. le Mexique s’est
nettement émancipé de la tutelle
américaine, avec une diplomatie
qui s'est donné pour devise :
autonomie; action et ouverture.
Le président Pa montré notam-
ment en accomplissant, au prin-
temps 1973. un grand voyage a"
travers trois continents, pour
lequel il lui avait fallu demander
un accord spécial du Congrès : ,
« Nous ne pouvons, avait-il dé-,
claré, grandir dans les limites de
Nous pouvons vous
les mêmes services
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sivement le Canada, la Grande-
Bretagne et . la Belgique, avant de
rencontrer, à Paris. Georges Pom-
pidou. qui, pour lui souhaiter la
bienvenue, .lui annonça l’adhésion '
de la France au deuxième proto-
cole du traité de Tlatelolço, par
lequel les puissances nucléaires
s’engagent à respecter le statut
de dénucléarisation de l'Amérique
latine. C’était la première fois
que la France acceptait ainsi de
mettre une limite géographique à
l’usage de ses moyens de destruc-
tion massive. Le successeur de
de Gaulle célébra, à cette occa-
sion. la volonté du Mexique de
c mettre sa nouvelle puissance au
service d’idéaux qui sont égale-
ment les nôtres»
Le chef de l’Etat mexicain de-
vait ensuite montrer qu’il ne
redoutait pas les reproches des
uns ou des autres en se rendant
successivement, avant de rega-
gna Mexico, à Moscou et à Pé-
kin, où il eut un long entretien
avec Mao Ttoe-taung. Partout, U
a signé des accords commerciaux
ou culturels, ou encore des enga-
gements d’investissements, souli-
gnant son désir de diversifier les.
courants d'échanges de son pays.
Un autre voyage européen, au
début de 1974, lui a permis de
visiter r Allemagne, l'Autriche,
l’Italie et la Yougoslavie, de par-
ticiper à une réunion du club de
Rome à Salzbourg et de rendre
visite, premier président de i'offl-
cielTement laïque République
mexicaine & le faire, au pape
Paul VX
M. Ecbeverria a pris, d’autre
part, sur un grand nombre de
problèmes essentiels des positions
qui ne concordaient pas précisé-
ment avec cefl» de la Maison
Blanche. C'est ainsi qu'il a
échangé des visites officielles
avec Altende. qu'il l'a aidé & faiTe
face aux conséquences du blocus
de fait américain. U a condamné
avec force 1» putsch des militai-
res de Santiago et «***»im avec
effusion la veuve de leur p1u>
illustre, victime. SLle ministre des.
affaires étrangères Rabasa s’est
rendu, en. Juin 19 74, au Chili, cela
a été essentiellement pour obtenir
des sauf -conduit» destinés à per-
mettre aux personnes réfugiées à
l’ambassade du Mexique de quit-
ter le pays.
■ Même originalité à l’égard de
Cuba. Le Mexique a été le seul
pays d'Amérique latine & ne Ja-
mais rompre avec le régime de
Fidel Castro. M. Ecbeverria fait
campagne pour sa réintégration
au sein de l’Organisation des Etats
américains et il ne s’est pas caché
de faire de cette réintégration
l’un des objectifs dn voyage qui
l’a mené, en Juillet-août dernier,
en Equateur, au Pérou, en Argen-
tine, ad Brésil, au Venezuela et
A la Jamaïque. Au coure de son
passage'* Caracas, U est convenu
avec le président. Carias Andres
Pères de convoquer, le 9 décem-
bre prochain A Lima, une confé-
rence latino-américaine < au som-
met», à laquelle Fidel Castro ou
le président Dorticos serait Invité.
Plus libre de ses mouvements
Un peu partout au cours de ce
voyage M Ecbeverria s’est posé
en leader (Tune Amérique latine
plus libre de ses mouvements et
qui donnerait , la priorité absolue
à son développement économique.
L'accueil triomphal qui lui & été
fait à Buenos-Aires, quelques
Jours après la mort de Juan Do-
mingo Pérou, montre qn'après la
disparition dans cette partie du
monde de tant de dirigeants pres-
tigieux 1 appel du président mexi-
cain est entendu avec de plus en
plus d’intérêt. QuH ait osé, en
Argentine, rencontrer les leaders
des partis d’opposition et parler
publiquement, au Brésil, de la
« nécessité du soutien populçxre
à la représentation politique »
montre bien, en dépit des éviden-
tes -restrictions que connaît, an
Mexique, l'exercice de certaines
libertés démocratiques, dans que]
sens s’orientent ses préoccupations
et son action. Four Mexico, il
s'agit aujourd'hui de contribuer
activement A une véritable nova-
tion des rapports entre Washing-
ton et le monde latino-américain,
entendu au sens large puisque,
avec Haiti, les anciennes positions
britanniques et bientôt Surinam,
11 a cessé d’être exclusivement
ibérique.
IA conférence qui s’est réunie &
TlateldZcoA rtnltiativéde.M. Ecbe-
verria. en février 1974, pour faire
le point de ces rapports a bien
mis en lumière; même s! elle n’a
pas' abouti k des résultat» très
concrète, les évolutions en cours.
« Evitons : à là fois la condescen-
dance et la confrontation, avait
dit M. Henry Kissinger dans son
allocation A la séance d’ouver-
ture—, supportons ensemble un
nouvel engagement vis-à-vis de la
covmuntâdé intereméricatneL s Le
mot de communauté ne figurait
pas dans le discours qu’avait pro-
noncé avant lui le président Eche-
verrfa : celui-ci avait seulement
parlé de coexistence. Et si le mot
espagnol de convtoencia, qui rend
compte de ce concept, a un sens
nettement plus positif que relui
auquel noos a habitués la pratique
de la coexistence Est-Ouest, il va
de sol, malgré certaines dénéga-
tions officielles. qu« cette diffé-
rence de terminologie n'était pas
fortuite. Lorsqu'on Ut la déclara-
tion finale de la conférence, on
y trouve des mots comme « com-
préhension. coopéra ti on, inter -
dépendance^, solidarité a. «utfe
-non celui de « communauté s.
Tout ce qu’on sait des discussions
A l’intérieur de ta conférence en-
seigne que l'omission résulte d’une
opposition vigoureuse de plusieurs
délégations aux efforts de celle
des Etats-Unis, qui avait un peu
trop tendance, au gré de divers
participants, à vouloir Imposer
purement et simplement sa ré-
daction.
Si la déclaration de Tiatdolco
était muette sia- la communauté
înteraméricaine. rite a fait -en
revanche de la c réédité dé limité
latino-américaine » l'une des
bases de relations e franches et
réalistes » avec les Etate-Uhla.
La similitude des - problèmes de
l’Amérique latine avec ceux des
autres pays en voie de dévelop-
pement est aussi mentionnée au
nombre des hases de ces relations.
IA encore, on retrouve dans la
déclaration l'inspiration directe
du prétideot Ecbeverria» dont le
moindre titre de fierté n’est pas
d’avoir proposé aux Nations unies
une c charte des droits et des
devoirs économiques des Etats »,
qui reconnaît a chaque pays le
droit de disposer librement de ses
ressources naturelles, d’adopter
librement les structures économi-
ques qpl hd conviennent et lui
impose de renoncer aux moyens
de pression économique comme
aux mesures de discrimination.
La charte lait défaire aux sociétés
mnlüaatlODaJes de s’immiscer
dans tes affaires intérieures des
Etats, p r é voit des accords garan-
tissant le Juste prix et la stabilité
des produits de base, l’octroi de
crédite d’assistance bon liés A long
terme et k Crible taux d’intérêt
et la transmission rapide et su
mo&dre coût aux pays moins
développés des progrès scientifi-
ques et technologiques.
Ce langage ne pouvait pas ne
pas rencontrer un -grand écho
non seulement en Amérique latine,
où pour des millions d’hommes
le développement économique est
encore un mot — sinon un men-
songe — à supposer qu’ils en aient
entendu parler, — mais dans l'en-
semble dn tiers-monde. La confé-
rence des pays non alignés d’Alger,
où M. Rabasa. qui représentait
le Mexique, déclara, avec peut-être
un peu trop d'optimisme, car les
baïonnettes existant encore, que
c les consortiums se sont substi-
tués aux « baïonnettes » d’an ton »,
a approuvé, en. septembre 1973, à
runanimlté la charte des droits
et des devoirs économiques des
Etats. Une étroite collaboration
s’est d’ailleurs développée par la
suite antre l'Algérie et le Mexique,
qoi a -été l'un, des premiers k
approuver, en février 1974, la
suggestion du président Boume-
diène de réunir une session extra-
ordinaire de l’Assemblée générale
des Nations unies sur tes matières
premières.
Ai n si, tout en restant en bons
tenues avec les Etats-Unis, dont
Q devait accueillir avec «fftwdwn
quelques Jours plue tard le repré-
sentant, en la personne de
M. K i ss i ng er. A la conférence de
Tbtelolco, M. Eeheverzia a-t-il
rejoint le ca mp de ceux qui
contestent ouvertement te main-
tien dn statu quo dans les rela-
tions d’échange entre les pays
riches et les autres. Or c’est sur
re statu quo que repose, dans une
large mesure, ta prospérité du
monde capitaliste, et au premier
chef des Etats-Unis. Qu’il ait pu
le faire sans provoquer, bien au
contraire Tire de ses voisins du
Nord témoigne k la fois de la
profondeur des changements in-
tervenus dans te rnoziâe et ûe
rhabiteté d’une diplomatie qui
n'aurait pas si bien réusai à
accroître sa. liberté de mouvement
si elle n’était pas profondément
consciente et do la justesse de sa
cause et de l'Importance des
appuis sur lesquels, tant au
Mexique qu’à l’étranger, elle peut
en définitive compter.
ANDRÉ FONTAINE.
> r l>
ri
• • • LE MONDE — 29-30 septembre 1974 — Page 7
une voix du tiers-monde
« Nous ne craignons pas la confrontation »
f Suite de la page SJ
— Certainement: Cet Invasions
sont fréquentas. Ce sont de vieux
problèmes, de vieilles rancœurs,
créés par de petits propriétaires ou
rntme de grands latHundlstea qui
s'étalent installée fl y a de nom-
breuses années sur des terrains
appartenant à des communauté s
agricoles qui n'enraient pas réclamé
leurs droits en temps utile. Aujour-
d'hui ces communautés veulent
récupérer leurs biens, elles veulent
reprendre possession de leurs terres.
Cest donc une _ source de conflits
permanents que noua nous effor-
çons de résoudre avec équité.
— Est-ce que l'amélioration du
niveau de vie moyen de la popu-
lation ne es ramène pas, d'une
manière ou d'une autre, à la ques-
tion du taux de croissance démogra-
phique qui est l'un des plus élevés
du monde avec 3£ */o par an ?
— Il convient en effet de limiter
ce taux de croissance. Noua sommes
déjà plus de cinquante-huit millions
de Mexicaine. SI près de la moitié
de te population n’est pas encore an
âge de travailler, elle n'en exige pas
moins une quantité croissante de
biens de consommation et de ser-
vices. H nous faut donc accroître nos
richesses nationales et en assurer la
distribution équitable. Mais II nous
faut aussi faire admettre que le pays
doit rationaliser sa croissance pour
le bien des générations futures. Il
faut que les couples puissent déter-
■ miner s’ils veulent et s'ils peuvent
■ avoir dos entants, qu’ils disposent de
tous lea éléments d'information pour
sa décider en toute liberté. U ne
. doit pas y avoir dans ce domaine de
pressions de P Etat, de groupes et
encore moins de réfranger.
— Le Mexique a donc sensible-
ment infléchi sa doctrine en la ma-
tière ?
— Oui, c'est vrai, noos ayons
changé. Parce qoa noua avons lait
des progrès dons le connaissance de
ce problème. C'est ainsi que noua
avons créé un Conseil national de
la population -au m lendemain de la
conférence de Bucarest et noua avons
rappelé que ta dignité humaine devait
être rigoureusement respectée.
— Le politique d'ouverture démo-
cratique que vous avez préconisée
lors de votre accession fl le prési-
dence peut-elle se poursuivre sans
que le système politique mexicain
évolue d’une manière plus ouverte
et ne permette finalement l’apparition
des courants politiques traditionnels
en Occident?
~~ En réalité, la vous dirai qu'il
y a, dans notre système, beaucoup
ds libertés. Certaines formations sa
plaignent, H est vrai , que le parti
révolutionnaire Institutionnel, le PRI.
qui est majoritaire , dispose en quel-
que sorte d'un monopole. Mais il me
semble que cas formations ne tra-
vaillent pas assez activement de leur
côté pour obtenir ce qu'allas dési-
rent
— Mais le monopole de fait du
PRI ne consthue-t-R pas une barrière
de fait à l'ouverture démocratique?
— Je ne le pansa pas. Le PRI
donne une grande stabilité au paya et
à nos Institutions. Il faut admettre
que las choses ont plutôt bien mar-
ché Jusqu'à présent et je omis que
el les formations de ropposltion amé-
liorent leurs conceptions et leurs
activités, elfes progresseront dans le
sens que vous indiquez. Elles dispo-
sent pour cela de garanties légales.
D'ailleurs, un nouveau parti de gau-
che vient de se constituer. Ses diri-
geants sont des hommes qui avaient
participé A la révolte étudiante de
1968. ils ont eu toute latitude pour
s'organiser et apparaître l également
sur la scène politique.
nécessités do r économie, au besoin
de technologie, au désir d’échapper
au contrôla d'un centre de puissance
externe.
- Pendant de nombreuses années,
la relation essentielle du Mexique
s'est faite avec une seule nation.
Nous toi achetions les trois quarts
de nos Importations et lui vendions
les trois quarts de notre production.
Il y avait alors une sorte de fata-
lisme. Mais, s n accord avec la majo-
rité des Mexicains , qui estiment que
nous devons diversifier nos échanges
et nos relations. J’ai poursuivi réso-
lument cette nouvelle politique qui
vise A rompre te dépend»»». Nos
Intérêts coïncident avec ceux de
nombreux pays d’Amérique du Sud
et dsa Caraïbes, avao ceux de nom-
breux paya d'Afrique et d'Asie. La
Charte des droits et des devoirs éco-
nomiques vise à faire prendra cons-
cience de cerfs solidarité—
— . NTâtes-vous pas déçu par la
manière dont le groupa de travail
des Nations unies a abordé jusqu'à
présent le projet mexicain de Charte ?
— Non, pas réellement déçu, mais
réaliste, oui. Les sociétés transna-
tionales s'opposent, comme il était
prévisible, A cette instauration d’un
ordre économique mondial plus Juste.
Cest pourtant le seul chemin logique
et rationne/ pour parvenir à la paix.
En 1372, noua avons posé des prin-
cipes de base d'une manière très
simple. Depuis le projet s'est, dans
une certains mesure, enrichi, male
U a aussi été limité. L’obstruction
a loué sur des pointe fondamentaux,
c'est certain. Les Nations miss
devront décider cet automne. Non,
Je ne suis pas déçu. Les difficultés
qui ont surgi A Genève, puis A Mexico
fors de te réunion du groupe ad hoc
en juin, éraient, je te répéta, prévi-
sibles. Cest une longue bataille et
nous n'avons certainement pas l'in-
tention de renoncer. L‘ alternative est
simple ; ou un nouvel ordre écono-
mique mondial, ou la guerre »
nucléaire » 1
Une retraite bucolique
Non à fa course atomique
Vu de l'étranger, le Mexique de
' 1970 était un pays apparemment peu
soucieux de solidarité avec les autres
' nations d'Amérique latine, très Ué
en revanche aux Etats-Unis bien qu'U
ait été le seul, parmi les membres
de l’O-EA, à avoir conservé des
relations diplomatiques avec le
régime cubain. C’était aussi un Mexi-
que qui avait connu la tragédie san-
glante de Tlatelolco, Jetant une
ombre sinistre sur les Jeux olym-
piques de 1968. Le Mexique du pré-
sident Echeverria est une nation qui
revendique hautement sa place dans
■ itj camp du tiers-monde, qui a res-
semé ses liens avec l'Amérique latine
d'une manière spectaculaire et effi-
cace. En quatre ans. M. Echeverria
a multiplié les déplacements è i’étran- '
ger : au Japon, aux Etats-Unis, au
Canada, an Europe, en U.FLS.S^ en
Chine, dans plusieurs pays de l'hé-
misphère occidental. Partout, le pré-
sident mexicain s'est présenté comme
un défenseur , des thèses des nations
moyennes et petites : non h la course
atomique, oui è une redistribution
plus équitable des richessee de la
planète, définition d'un code ds jusr
tica internationale par -la présenta-
tion, en avril 1972, è Santiago-du-
ChtlJ, de la Charte des droits et des
devoirs économiques des Bats.
« Notre politique extérieure a effec-
tivement beaucoup . changé depuis
1971, dit le président Mais la poli-
tique extérieure ne saurait être dis-
sociée de la politique Intérieure. Ella
correspond è dsa aspirations long-
temps refoulées. Ella répond aux
Avant la fin de 1974, M. Luis Eche-
verria doit rencontrer, quelque part
& la frontière. Je président Gerald
Ford. En 1972, un entretien avec le
présidant Nixon avait permis l'étude
relativement accélérée d'un conten-
tieux vieux d’une quinzaine d'années :
les dommages causés à f agriculture
mexicaine par la salinité des eaux
du rio Colorado. Depuis le 1" juil-
let 1974b. le Mexique reçoit è nouveau
des eaux parfaitement utilisables pour
l’exploitation agricole de la vallée pie
MexiealL Les dépenses nécessaires
ont été- entièrement prises en charge
par les Etats-Unis. De ce nouveau
rendez-vous avec le chef de l'exé-
cutif américain, M_ Echeverria espère
un règlement favorable dans la ques-
tion, non moins délicate, des bracs-
ros, ces travailleurs mexicains qui
se rendent par- centaines de miniers
chaque armée dans les Etats du sud
des Etats-Unis pour louer leurs bras.
■ Il faut, précise le chef de l’Etat
mexicain, que nos travail leurs soient
traités avec dignité et de manière
civilisée, U faut réglementer cet
exode de travailleurs qui ne dis-
posent actuellement d’aucune garan-
tie légale, lia reçoivent des salaires
très Intérieurs A ceux des ouvriers
agricoles nord-américains. Cest un
atout considérable pour les patrons
de termes ou d'entreprises améri-
. oainea. Mais le phénomène n'est pas
limité 6 la frontière sur dea Etats-
Unis. Beaucoup ds nos bracaros vont
Jusqu'è Chicago et dans le centre des
Etats-Unis, et IA aussi les entreprises
les utilisent au rabais , dans dea
conditions tout i tait anormales et
Injustes.
• Nous devons trouver une solu-
tion équitable, normaliser et régu/a-
LA PROFONDEUR DU TEMPS
C ETTE ville, qui fut la grande p Qr JACQUES SOUSTELLE rayonner (à nutb ,de|
Tenochtitlan aatèque. a v 1000 av. J--C.) suri* plus
accueilli, en septembre, le , grande partie du Mexique et,
f. int». (ma nous avons la meuve crus. fnwnv>n AmArlmiP mntnüc :
C ETTE ville, qui fut la grande
Tenochtitlan aatèque. a
accueilli, en septembre, le
quarante et unième congrès inter-
national des américamstes, véné-
rable Institution quasi centenaire,
puisque le premier congrès eut
lieu a Nancy, en 1875. Ce fut l’oc-
casion pour des centaines d’ar-
cbéologues, d’ethnologues, de lin-
gulste& venus du mande entier,
de confronter les plus
résultats de leurs recherches, de
décrire des découvertes non encore
publiées.
Méxlco, jadis Venise américaine
re flé t an t dans son lac, ses jardins
et ses pyramides, aujourd’hui
énorme agglomération en perpé-
tuel changement, est un haut Ûeu
propice à méditer sur le cours
fluctuant de 1 histoire. Nous
savons maintenant de plus ep plus
clairement que cette vallée au
climat printanier, è plus c e
3 000 mètres d’altitude, a été, cer-
tes, peuplée depuis au moins
quinze mille mais que la civi-
lisation autochtone est née ail-
leurs. Elle est née. paradoxale-
ment. dans les zones beaucoup
plus hostiles A l’homme, couver-
tes de jungle, criblées <*® “até-
csges, écrasées par un soleil impi-
toyable. qui s’étendent le long de
la côte du golle du Mexique, dans
ce qui est aujourd'hui le sud de
l’Etat de Vera-Cniz et l'Etat de
Tabasco.
En même temps que se dépla-
çait û nos yeux Je centre de gra-
vité de la civilisation mexicaine,
nous voyions reculer de pins
plus l'horizon chronologique -
espace et temps, tout a changé en
un quart de siècle environ, puis-
que c'est pendant la
diale que les fouilles de Mattbew
Stirling révèlent pour]
fols la splendeur
ques CSlmèques.
beaucoup plus tard que,
la datation par te^irbanel*;
nous avons pu acquérir ja çe r&
tude que La Venta, par
grand centre rejjgeux
devait sa pyramide et ses auyys
plus de mille ans avant 1ère
chrétienne.
C'était là un saut p«^g£ux
dans le passé. Jusqu à ces der
niéres années, on
les plus anciens monuments me»
ru ins dataient à peUc££n siècte
ou deux avant le Christ . par
exemple, la pyramide de cm-
cuilco. près de Mexico. Et voici
Par JACQUES SOUSTELLE
que nous avons la preuve que,
mill e ans plus tôt, dans la zone
torride du golfe, des hommes éle-
vaient des monuments, taillaient
et sculptaient la pierre, ciselaient
le jade, menaient à bien de vastes
travaux de terrassement et de
drainage, inventaient une écriture
hiéroglyphique-
L’art olmèque
Toutes les idées fondamentales,
tous les thèmes sur lesquels les
civilisations subséquentes brode-
ront leurs variations, nous en trou-
vons déjà l'essentiel à La Venta,
à San-Lorenao, à Très- Z apo te s
et autres centres olmèques : pyra-
mides, autels et stèles a bas-
reliefs, offrandes précieuses
enfouies sous les dalles an les esca-
liers des temples, hiéroglyphes,
calendrier complexe. Certes, lart
olmèque ae distingue des wxtaes
arts autochtones par certains
traits « exotiques ». comme le
thème du c bébé-jaguar» et la
présence obsédante du félin, qm
futsans doute la preanièie des
divinités- Autre caractère smgu-
lier : les énormes tètes mono-
Kiues pesant de 15 à Mtonn^
auxtmits quelque peu négroïde*,
qui S'élèvent de place ep P^e
riana les sites olmeques. Cela dit
on ne peut guère d^scuier lerôle
de « civilisation mere » fl* 1 ®;
put cette mystérieuse culture, car
les autels à niches mayas, les stè-
les de Mon te- AJ ban. tes P®™™ 11 . ~
ees divins ou sacerdotaux de.
Teotihuacan, se sitnen^ dansjme
lignée dont l'origine, la source,
est sur la côte du golfe.
H va sans dire que ces nou-
vniipc certitudes s p &ocoin,p&sneiitï
S^nSSrd'autant de nouveaux
SSbltoS! Qui étaient ** Otoè-
dues? D'où venaient-ils? Com-
met expliquer
feetton de leur fculptoire, îem
eSraordinalre ^tnse^daaB La
HcpTurfl des pierres sesul pre~
s? S’il est vrai q™ &or
architecture demeure, assis nJdl-
mautalr e. il est vrai aussi que
personne, môme le Maya, ne les
surpassera da n s les t rait ements
des jades et des serpentines.
Et voici maintenant qu’à la
lumière de découvertes récents
nous voyons la civilisa taon du
du Morelos et du Guerrero, déli-
cates figurines de terre cuite à
Tîatüco, près de Mexico, et dans
l’Etat de Pnebla, voire rochers
gravés à Gbalchuapa, au Salva-
dor. En tous ces pointe, si éloi-
gnés les uns des antres, lin-
fluence du style olmèque est aussi
évidente que peut l’être, par
exemple, celle du gothique fran-
çais à Chypre. Quant a Monte-
ATham, métropole religieuse de
premier rang an «sur du Mexi-
que. la sculpture et la céramique
de ees phases les plus anciennes
sont aussi « oiméquoldes * que
possible.
Dans cette perspective, les
Aztèques, conquérants d’un em-
pire tardif, leurs prédécesseurs
Toltè ques de Tula entre le EC*
et le XIP siècle de notre ère; et
même les Mayas classiques des
merveflleüses cités, telles que
Falenque et Ttinl, apparaissent
comme relativement récents.
L’histoire de l’homme civilisé, an
Mexique, ne commence pas à
l'époque qui est, pour noos, celle
du début de l'Empire romain,
mais plusieurs siècles avant, que
la louve mythique ait allaité
Remua et Romulus. La Venta
décline quand Péri clés commande
à Athènes. Lee derniers feux de
la culture olmèque brûlent quand
s'allumaient ceux d’Alexandrie,
puis le flambeau passe aux
Mayas, alors que commence la
chute de Rome en Occident,
Ainti se dévoile à nos yeux un
passé, une dimension temporelle
du Mexique, semblable à une
immun se avenue dont l’origine ee
perd encore dan« la brume.
Au même titre que celles qui
oaxxe&poadenb à notre vieux
mande oriental et gréco-romain,
on à la fftrira*, 'cette avenue est
jalonnée de temples et de dieux,
de trésors, de rames, témoignages
des espoirs, des flans et des pas-
sions de notre espèce. Le M exique,
qiti avait pu paraître une sorte
de décor sans profondeur, prend
plane maint enan t parmi les
grands courants de tivmsation
qui de loin en loin, dans l'immen-
sité de l’espace et de la durée,
fl évent l’homme au-dessus de la
condition humaine.
déjà commencé. C’est en octobre
1975 que le nûm du candidat è la
magistrature suprême pour la période
1976-1982 sera connu. Des noms sont
avanoés dans les milieux politiques.
N’esffme^-Q pas, après tout qu’un
mandat de six ans est bien court?
m C'est un mandat dont la longueur
est raisonnable et prudente, prévue
par te Constitution. O s'agit d'en
taire le meilleur usage possible, c'est
tout. Nom ne voulons surtout pas
qua te principe de la non-réélection
puisse être remis an cause. Vous
savez que ce principe a été te point
de départ de te révolution, r étincelle.
Il ne aérait pas bon qu’un chef d'Etat
reste trop longtemps aux attalres.
U faut nous en tenir rigoureusement
A ce que te loi a prévu. De toute
façon, an six ans on peur faire
beaucoup ds choses. Cela riempàche
pas qm l'on sa sente angoissé A
ridée de tout ce qu’on aurait muta
réaliser.
— Vous quitterez le pouvoir aveO
mélancolie ?
— Mois non, pas du tout Je vais
peut-être vous étonner, mats le songe
i ma retirer dans ma propriété de
famille, une demeura rustique que
rai acquis en TS55. Citait une ferme
abandonnée et toutes tes économies
de la famille ont été utilisées pour
/aménager. La décor est champêtre,
nous avons planté des arbres, beau-
coup d'arbres. Nous avons quelques
vaches, un pigeonnier, des faisans.
C'est te pabr, te calme, de bons
fines, de te musique. Voilà à quoi
nous pansons, ms femme et mol :
i ce havre bucolique, tout près de
Mexico -
Propos recueillis par
MARCEL NIEDERGANG
riser cette situation dont rtHègalItA
permet sans iss Justifier tous Iss
abus et toutes iss exploitations. Je
pense qu’il y a de ta bonne volonté
de la part du gouvernement de Wash-
ington, qui doit affronter les groupes
de pression traditionnels et intéressés
par la maintien de te situation. Nous
pouvons compter sur te compréhen-
sion, aux Etats-Unis mêmes, des grou-
pée libéraux qui sont scandalisés par
le sort réservé aux bracaros. Nous
avons déjà réglé avec tes Etats-Unis
te question du ChemtzaJ et plus
récemment cafte de la salinité des
s aux du rio Colorado. Pourquoi pas
colle des braceroa ?— »
M. Echeverria fut un ami personnel
de Salvador Allende. Un an après
la chute du gouvernement chilien
d’unité populaire, la veuve de
Salvador AJ lande rit à Mexico ainsi
que de nombreux anciens dirigeants
du gouvernement de Santiago. Et le
président mexicain, qui a symbolique-
ment omis Tescale chilienne lors de
eon voyage sud-américain de |uiî-
Ist 1974, n’a pas l’Intention de ralentir
son action en faveur des réfugiés
politiques.
Une Maison du Chili a été solen-
nellement inaugurée dans la capi-
tale mexicaine le 11 septembre der-
nier. jour anniversaire de la misa è
mort du gouvernement d Unité popu-
laire par les militaires putschistes de
Santiago. Plus de huit cents Chiliens
ont déjà trouvé refuge au Mexique,
pays traditionnel d’asile, qui rient
d’étendre son offre • A fous les
persécutés du monde ». Ainsi en
a décidé le Congrès de Mexico sur
proposition du gouvernement
M. Echeverria considère que le droit
d'asile « représenta lune des p/us
valables contributions du continent
américain • et (I pense que, dans
le ces du Chili, «c'est un devoir
moral d’ouvrir les portes. »
Depuis 1970, M. Echeverria. hostile
« è toute forme d’ingérence exté-
rieure dans les affaires nation aies ».
plaide la cause de la normalisation
des relations de Cuba avec les autres
nations de l'hémisphère ocddentaL
Le Magique, pour- sa part, a été le
seul pays membre de f’CXEA à
n'avoir jamais rompu ses relations
diplomatiques avec Cuba. Maie la
diplomatie mexicaine loue un rôle
particulièrement actif depuis quatre
ans, publiquement parfois, la p J u a
souvent avec discrétion, pour accé-
lérer le processus de normalisation,
dont r opportunité est encore contes-
tée par. les régimes autoritaires d'Amé-
rique du Sud et par lea derniers
tyranneaux aux ordres de Washington
de la région dea Caraïbes.* Nous
avons de bonnes relations avec les
Etats-Unis », dit le chef de l'Etat
mexicain. Cette position privilégiée
lui permet de jouer actuellement un
rôle modérateur è Washington. Et le
resserrement des liens entre Mexico
et r Amérique latine, illustré par le
voyage de juHlet 1974 au Cœtâ-Rlca
en Equateur, mi Pérou, en Argentine,
au Brésil, au Venezuela et à
la Jamaïque, autorisa d’autre part le
président mexicain è conseiller judi-
cieusement lee dirigeante latino-
américains ayant pris l’Initiative d'une
réunion extraordinaire du conseil ds
i'O.EA. pour discuter de la question
cubaine.
« L'Organisation de s Etala améri-
cains, estime M. Echeverria, est uns
organisation dépassée, périmés. Elle
a besoin, d'une manière urgente, de
sang nouveau. UO£. A. devrait être
.d’abord un lieu de rencontre, un
forum privilégié où chacun pourrait
donner son opinion. Lea exclusives
et Isa dominations ne devraient plus
avoir cours. Noua devons noua
débarrasser de tous les préjugés poli-
tiques. Je vous te demande. Les
Etats-Unis commercent avao l’Union
soviétique : est-il concevable, dans
cas conditions, que le blocus de
Cube puisse continuer? Cette situa-
tion est absurde et Injuste. Qui peut
me donner une explication valable
de cet état de choses ? Le système
Interaméricaln en tant que tel a
échoué »
Le président Echeverria est à deux
ans de le fin de éan mandat Mois,
en fait, la course è la succession a '
\r
Le Mexique est un
pays qui produit
et exporte beaucoup
plus qu'on ne croit
...et pas seulement
de la couleur locale :
automobiles, camions,
autobus, pièces
détachées, moteurs,
motocyclettes,
bicyclettes, wagons de
chemin de fer,
téléviseurs, récepteurs
radio, électrophones,
etc...
Le Mexique est aussi le producteur mondial n* 1
de fluorine ; ii vient également au troisième rang
de ia production mondiale de plomb et d'antimoine,
et aux quatrième rang de la production d'argent.
Ce vaste marché doit vous intéresser, soit en tant
qu'importateur ou exportateur, soit en effectuant
des investissements dans l'industrie ou le tourisme :
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Lie. Manuel Justo Sierra Mr. Ryuhel Kato
Page 8 — LE MONDE — 29-30 septembre 1974
Le Mexique : une voix du tiers-monde
Créer de nouveaux emplois et lutter contre l’inflation
D e 1945 A 1970, l'économie
mexicaine s'est développée
A un taux annuel moyen de
2J5 à 3 % per captto. Mais au
milieu des années 50 le pays a
connu une inflation provoquée en
grande partie par la. mise en place
d'une solide Infrastructure.
D'autre part, l'application de la
réforme agraire et la promotion
de l'agriculture et de l’élevage
donnèrent une plus grande flexi-
bilité A l’offre agricole. Ce qui
permit d’accroître les exportations
de ce secteur et marqua une pre-
mière étape parHcnlièrernent faste
pour l'agriculture et le commerce
extérieur. L’inflation qui carac-
térisa cette époque coïncida donc
avec une redistribution des reve-
nus. Cette redistribution facilita
l’autofinancement des investisse-
ments industriels et commerciaux
et explique la plus grande sou-
“t preuve
par la
deux
plesse dont fl;
suite l’offre dans
secteurs.
Le secteur public s'employa, de
son côté, a accroître le rendement
de l’investissement privé et pro-
digua aux chefs d'entreprise les
encouragements nécessaires. Les
articles ma nuf a c t urés firent l’ob-
jet de dispositions tarifaires plus
favorables tandis que des permis
ou licences furent consentis pour
] Importation d’un nombre accru
de marchandises. Cette politique
protectionniste ne manqua pas
d’avoir des ré p er cu ssions sur les
prix qui, du fait du coût prati-
quement inchangé de la main-
d’œuvre, aboutirent à un relève-
ment des bénéfices du secteur
privé. Alors s’amorça un processus
d’investissements que favorisa
encore, durant la période d'infla-
tion, une baisse du taux réel des
intérêts et une forte demande de
crédit. A cette étape de dévelop-
pement dans un contexte infla-
tionniste succéda, dans les
années 60, la période dite de
« développement stabilisateur s
qui poursuivait un double objec-
tif : promouvoir une croissance
rapide et protéger les prix ainsi
que le taux de change. Pour cela
on maintint l’indice de rentabilité
élevé de l’investissement privé et
on accéléra la modernisation des
structures économiques. Le pre-
mier de ces objectifs fut atteint
par une politique de substitution
des importations, la promotion
des industries de transformation,
une politique fiscale Inchangée et
un relèvement modéré des salaires
réels. An cours de cette étape, le
déficit g ou v e rnemental fut comblé
par des crédits tant externes
qu Internes.
La substitution des importations
s'intensifia, en même temps que
la capacité de production des
activités industrielles. Par contre,
l’agriculture et l’élevage connurent
une récession qui toucha aussi
les exportations en général et plus
particulièrement celles de ce sec-
teur. Sa vocation étant de plus en
plus nationale, le processus 'de
développement visa d’abord A la
substitution des Importations ainsi
qu’à la en place d’une infra-
structure industrielle solide et
puissamment protégée contre la
concurrence étrangère. A la faveur
de ces mesures, on enregistra une
Via.TTCgj» des prix des biens de pro-
duction d’origine Industrielle —
notamment de ceux destinés au
secteur agricole — et le relève-
ment parallèle des prix des biens
de consommation industriels. H
fut aussi possible de réutiliser les
recettes provenant des bénéfices
réalisés par les agriculteurs et des
revenus réels des consommateurs
en vue de l’emploi d’une main-
d’œuvre industrielle accrue ainsi
que d’une augmentation des béné-
fices et profits Industriels, qui ne
firent pas l’objet de très sévères
prélèvements fiscaux. Alors que
ces divers facteurs assuraient des
marges bénéficiaires élevées au
secteur Industriel, celles du sec-
teur agricole accusèrent une réces-
sion en dépit des améliorations
technologiques apportées & l’agri-
culture commandais et des prix
Par LEOPOLD SOUS (*)
de garantie consentis par les auto-
rités fédérales aux produits agri-
coles de consommation nationale.
Durant cette période de stabilité,
les taux d'intérêt effectifs aug-
mentèrent de taerm dxastione et
1 investissement privé se maintint
au niveau antérieur. Par contre,
les fonds disponibles lurent sur-
tout canalisés vers les activités
industrielles sans que soit enre-
gistrée. A l’exception d’une courte
période transitoire, une baisse de
la demande, de «édit. An cotas
de la même période de stabilité
des prix, on enregistra une hausse
caractérisée de la participation
des rémunérations du travail au
revenu national, participation qui
avait camm un fléchissement
durant la guerre. En dépit de cette
situation, le rendement du capi-
tal se maintint, ce qui s’explique,
dans une large mesure, par les
innovations technologiques
(recherche technologique agricole
et apport technologique inclus
dans le capital importé, par
exemple), l’amélioration de la
formation et de la productivité de
la main-d’œuvre ainsi que les
économies réalisées sur le plan
extérieur à la faveur de l’inves-
tissement public. A ce jour, aucun
de ces facteurs ne semble devoir
s’éroous&er.
Une inflation sévère
Le s développement stabilisa-
teur » était essentiellement fondé
sur une surveillance vigilante du
rapport élasticité-rendement de la.
masse monétaire et sur les effets
multiplicateurs des opérations ban-
caires sur le plan national,
mécanisme qui fonctionna avec
succès depuis sa création jusqu’au
début de 197L Au cours de cette
même année, la situation chao-
tique de l'économie Internationale
— qu'aggravèrent encore 4e flot-
tement de quelques monnaies
européennes et la dévaluation du
ririflH.r — mriif Muari tes effets
d’une nouvelle élection présiden-
tielle qui, une année plus tard,
se traduisait encore par une
modération des dépenses publiques
en vue d’une orientation future
plus souple, entamèrent la
confiance des détenteurs de capi-
taux privés. Si l’an ajoute les
problèmes structurels que connut
alors le secteur agricole, en com-
d’achat du peuple. Mais le pays
dut alors supporter une inflation
encore plus sévère, d’origine tant
int ern e qu'externe. La baisse, de
productivité qui retarda sen&ftde-
mszxt le développement du sec-
teur agricole; une conjoncture
mondiale défavorable ainsi que la
persistante inertie de l'Investisse-
ment privé ont alors provoqué un
nouveau déséquilibre entre l'office
et la demande dans diverses bran-
ches de l’activité écon o mique.
L’inflation . mondiale s'étant
accompagnée d’une hausse des
taux d’intérêt sur les marchés
financiers internationaux, le
Mexique dut relever les siens en
vue de consolider sa balance des
paiements. ZI lui fallut aussi évi-
ter, dans toute la mesure du
possible; la faite de ses capitaux
et nftri r les r*n nmTragt*mpmtx.
nécessaires pour s’assurer des
financements à long terme et
sauvegardes sou épargne nationale.
En outre, afin d'éviter toute nou-
velle pression sur la balance des
paiements, le gouvernement a dû
alors accroître son endettement
interne pour pouvoir faire face à
ses dépenses. Faine perdue, puis-
que la haussé des prix des articles
Importes limitant le développe-
ment de la production nationale,
l’inflation interne n’a pu être
enrayée Pour améliorer la situa-
tion. des efforts considérables ont
été déployés au cours des de rnier s
mois pour régulariser le rythme
doa dépenses nubBaues et des
capitaux mobiles afin de pouvoir
endiguer la demande. Dé plus, le
programme adopté prévoit des re-
cettes très supérieures sus dépen-
ses afin de limiter les pressions
exercées sur le crédit, tant Interne
qu'externe. Les prix des produits
énergétiques et les prix de garan-
tie des produits agricoles ont été
rectifiés ; les prix des articles de
première nécessité et ceux de cer-
tains produits industriels ont été
révisés : enfin, les salaires ont été
réajustes. En un mot, le Mexique
cherche A assurer son équilibre
dans le moyen terme.
Indépendance technique et économique
prendra que cette année 1971 ait
été marquée par une baisse sen-
sible du produit national.
Début 197% le secteur public
augmenta ses dépenses en vue de
ramener le rythme de croissance
économique à un tamr normal.
Malheureusement, l’investissement
privé ne réagit pas favorablement
à cette initiative et les résultats
ne se firent pas attendre : la
forte pression exercée par la
demande sur une offre nationale
encore faihle se ré p erc uta défavo-
rablement sur le niveau des prix,
situation que détériora encore
l’extrême liquidité du système
financier et l’incidence inflation-
niste des importations nationales.
Les premiers mois de 1973
connurent une hausse des impôts
directs, une augmentation de la
dépense publique ainsi que des
réajustements de salaires, toutes
mesures qui cherchaient A relever
le niveau de l’emploi et le pouvoir
La politique économique doit
aujourd'hui surmonter de sérieu-
ses difficultés poux pouvoir conci-
lier les objectifs nationaux A long
terme d'une part, la stabilité et
la croissance économique A court
tenue d'autre part Cette politique
doit obligatoirement se dégager
des aléas- de la conjoncture. En
conséquence, les instruments et
les organismes de la planification
économique et sociale sent appe-
lés, aujourd'hui .plus que jamais,
A .jouer un rôle déterminant. Le
régime s’est montré favorable A
institution d’une communauté de
programmation nationale qui se-
rait changée non seulement de
planifier la stratégie du dévelop-
pement à long terme, mais aussi
de diagnostiquer les causes de la
situation actuelle ainsi que de
définir et d’appliquer les mesures
A court terme propres A garantir
les progrès futurs.
Au cours des dernières années,
la stratégie de développement
national & reçu une orientation
nouvelle. Deux objectifs essentiels
M ont été assignés : améliorer
la distribution des revenus ; con-
solider F indépendance technique
et économique du pays vis-à-vis
de l'extérieur.
La programmation de dévelop-
pement adoptée dans tes années
00 encourageait l’essor économi-
que accéléré du paya mais n’a pas
réussi A réduire sa dépendance
technique et économique A l’égard
de l'extérieur. De plus, elle a favo-
risé une exoessive concentration
de la population et -des revenus
dans les grandes villes. Si cette
tendance persistait, ellç ne man-
querait pas d’aboutir à une société
de chômage. Compte tenu de ce
qui précède, la stratégie du déve-
loppement a été remaniée en vue
de multiplier les sources d'emploi
qui, A leur tour, aideront A pro-
mouvoir la croissance régionale.
Ce nouveau plan, dit de « déve-
loppement partagé », marquera
un .premier pas vers La solution à
long terme au sous-emploi et du
chômage. L’un de ses principaux
instruments d’action est un pro-
gramme de recherche technolo-
gique qui vise A accroître la capa-
cité du système économique en
vue de l’intégration. . permanente
et productive de la main-d'œuvre.
La création de nouvelles sour-
ces d’emploi modifiera sans aucun
doute la structure de la demande
et de la production, ce qui aug-
mentera r offre de Mens de con-
sommation populaire. La produc-
tion de ces biens exigeant une
main - d’œuvre Importante, les
emplois seront multipliés et le
processus jouera un rôle décisif
dans la réorientation de la pro-
duction de I Investissement.
Mais Ü ne suffit pas de créer
de nouvelles sources d'emploi. Il
faut aussi réduire la différence
existant entre les revenus dont
disposent les villes et les campa-
gnes. Four ce faire, la strategie
adoptée doit avant tout chercher
A accroître l’emploi dans le sec-
teur agricole et lui allouer des
ressources considérables, excédant
très largement toutes celles qui lui
ont été consenties par le passé.
Par ailleurs, Q nous faudra
amorcer un processus accéléré
d’échanges en vue d’adapter, de
substituer- et de mettre au point
des technologies conformes à la
situation particulière du Mexique.
Le programme A long terme qu’a
mis en oanvre le Conseil national
de la’ s cienc e et de la technologie
se chargea» de définir et de dé-
tailler ce processus, en l'adaptant
A la stratégie nationale. Compte
tenu de la conjoncture présente,
11 sous tout passer de la phase de
substitution' des importations A
celle de Inadaptation technologi-
que. -
Les Innovations À apporter en
matière de technologie doivent
encourager et faire connaître le
recyclage des entreprises mexi-
caines, quelles que soient leur
importance et leurs activités, par
l’utilisation de la. technologie im-
portée et son adaptation aux cir-
constances locales.
La stratégie - nationale doit,
avant tout; s’attacher A accroître
r efficacité de l'appareil adminis-
tratif dans son ensemble. Tant
les réformes administratives que
les travaux de programmation
économique et sociale doivent
avoir un caractère permanent,
afin de confronter sans cesse les
objectifs A poursuivie et les résul-
tats atteints, en vue aussi de dis-
poser de groupes de travail aux-
quels sera assignée une double
tâche : harmoniser les objectifs
et les politiques de la stratégie
nationale efe.de chaque secteur
économique ; vérifier que les dis-
positions prises A court terme sont
conformes aux objectifs A long
terme.
{*) Directeur général de la pro-
grammation économique et sociale.
'{Publicité)'
FOMEX : UN INSTRUMENT FINANCIER PRÉCIEUX
— 10 années d'opérations financières
— Un chiffre d'affaires de 16
de pesos de 1964 à 1973
Le FOMEX (Fonds pour Ja
Promotion des Exportations de
Produits Manufacturés) est un
fonds du gouvernement fédéral
créé le 31 décembre 1961 ; son
organisme de gestion est la
Banque du Mexique SA; son
organisme de tutelle, le minis-
tère des finances et du crédit
public.
• Objet.
Le FOMEX a pour but :
— De permettre A l’exporta-
teur Tnojrinalw d’articles
manufacturés et de ser-
vices de concurrencer les
exportateurs d’antres pays
pour Le financement de
ses opérations ;
— De protéger les exporta-
teurs mexicains contre
certains risques auxquels
sont exposés les crédits
dérivés de leurs exporta-
tions ;
— D'encourager les ventes,
sur le marché national, de
l'industrie fa-
briquant des équipements
et des Installations, quand
ces pro dui t s et services
sont en concurrence avec
des fournisseurs éferan-
— D’apporter un certain type
d’aide aux exportateurs et
aux fournisseurs natio-
naux d’équipements et
d’installations. Ces aides
sont o ctro yé e s par le mi-
nistère des finances et du
crédit public, par l’inter-
médiaire de la direction
générale des études finan-
cières.
a Ressources financières.
La majeure partie des res-
sources ■ financières du
FOMEX provient d'un impôt
de 10% «ad valorem» perça
sur l'importation de certains
produits. H existe en plus
deux contrats de lignes de
crédit « revoMng s conclus
l’un avec le Bankers Trust
Ça de New-Yorfc. d’un mon-
tant de 20 rmTHnrw de dol-
lars, Vautre avec la Banque
interaméricaine de
pâment; d’un montant
5 *-»UHnr»it de dnUam.
Année»
Crédits octroyé»
(en minions de pesos)
Fréazponattan.
1971
2 418 ■
20,7 %
197Î
3 372
23,2 %
1973
4 526
27.5 %
• Appâta à l'exportation.
L. Opérations de finanee-
La Banque du Mexique
SjS- réescompte auprès du
Fonds, des banques de dépôts
et d’épargne et des sociétés
financières du pays :
— Des crédite relatifs aux
ventes de produite manufac-
— Des créd i te relatifs A la
prestation de services A
l’étranger ;
— Des crédite pour finan-
cer la production et/ou les
StOCkS dê monnfprim'fa
destinés A la vente A l’étran-
ger.
2. Opération* de garantie :
Le Fonds octroie sa garan-
tie, allant jusqu’à 90 % du
montant des crédite, pour
protéger les exportateurs de
matières premières, de pro-
duits manufacturés ou de
services, ou les Institutions
de crédit du pays contre les
risques « politiques ».
Les primes sont établies
en fonction du délai du cré-
dit. des risques c o uv erts, de
la situation et des perspec-
tives économiques du pays de
destination de Fexpart&tion.
• Appuis à la substitution
des importations d'équi-
pements et d'installa-
tions.
2. Opérations d'achat et de
vente:
Le FOMEX. peut appliquer
deux formules :
a) Réescompte total ou - par-
tiel, A des institutions de
crédit du pays, de papier
provenant de finance-
ments accordés pour des
ventes A crédit ;
b) Octroi d’aides destinées à
couv rir une partie des
intérêts des crédits accor-
dés par des institutions
mexicaines ou étrangères
pour financer des ventes
à crédit,
3. Financement à la produc-
tion : -
De même que dans le cas
préc éden t, l’appui . du
FOU&X peut être octroyé
moyennant le réescompte
partiel ou total des effets de
crédit au en couvrant une
partie de la différence des
intérêts des crédite consentis
par des institutions mexi-
caines pour financer la pro-
duction des tngfcallatliwiB et
des équipements concernés.'
• Taux d'intérêt:
L Opérations de financement
de ventes A crédit A l'étran-
ger s
La Banque du Mexique
en' tant m'organisais
de ' gestion du FOMEX a
établi les taux rnaadma d’es-
compte net s u iv an t s :
— Délai des crédits Jus-
qu’à un an : 6 % an-
nuel;
— Délai des crédita de un
A ‘ doux ans ; *7 % an-
nuel;
— Délai des crédits au-
delà de deux ans (Jus-
qu’à dix ans) : 8 % an-
nueL
2. Les tmnx :
Les taux de réescompte
appucables par le Fonds aux
Institutions de crédit sont au
TTttwfwmm de 3% mais peu-
vent aller jusqu’à 60 % du
taux appliqué à r exportateur,
par l'institution de - crédit:
suivant la nature des risques
garantis et le degré de res-
ponsabilité de l'exp ortateur .
3. Opérations de financement
A la production et/ou aux
stocks :
Le taux maximum d'inté-
rêt applicable aux exporta-
teurs par les institutions de
crédit est de 8% annuel, y
compris les connrrisslous et
toute autre charge, A. l'ex-
ception des frais de docu-
mentation. Taux d’intérêt
applicable par le Fonds aux
Institutions de crédit : 5 %
annuels.
4. Opérations de substitu- -
L’organisme de gestion dé-
Le taux d’intérêt
applicable chaque
en tenant compte des tenues
des offres de financement de
l’étranger soumises aux achè-
teras finaux des équipements
et des Installations.
# Conditions de la coopé-
ration avec le FOMEX.
L La matière de l'exporta-
tion devra être constitués
par un produit ou nu service
Dans les opérations de
ventes A crédit A l'étranger,
an considère qu’un produit
est mexicain si 50 % du coût
direct de production est
co ns ti t u é de composante na-
tionaux ; il s'agit d'un ser-
vice A l'étranger, Il devra être
consenti par une entreprise
. mexicaine et son règlement
devra représenter pour le
Mexique un revenu Impor-
tant en devises. En ce qui
concerne tes, opérations de
substitution ' d’importations,
un produit est considère
comme étant mexicain si
60 % du coût direct de pro-
duction ■ sont . constitués de .
composants naHpruung
2. Le rechapent de la vente
de la marchandise on de. la
prestation de service doit
être convenu en nwtnrmt»
nextcalne. en dollars des
Etats-Unis ou en toute autre
devise acceptable pour l’or-
ganisme de gestion.
3. SI l'opération dê vente
ou de prestation de se r v ic es .
est convenue A crédit,
l’échéance, là forme d'amor-
tissement du crédit et la pro- .
portion, que' ce dernier repré-
sente par rapport au prix
de la marchandise ou du ser- .
vice devront être conformes
aux pratiques du marché
international en ce qui
concerne te produit ou le
service mis en cause.
4. L'exportateur est tenu
CRÉDITS FINANCES
(en miiHnn» de pesos)
1
B Année
‘ TOTAL
VENTES
TBEEXFOBTATTOK
SUBSTITUTION y
AUX IMPORTATIONSfl
annuel
' cumulé
annnalleB
cumulées
annuelle
cumulée
. «Tinnaîl»
cumulés
1964
0 •
57
57
57
57
.
— .
-
1965
*«
.127
184
127
184
• --
_
■ — —
1966
* •
- 404
588
346
530
50
50
8
8
1967-
* ■
- 63g
1226
470
1 000
165
215
3- •
11
1968
w m
870
2096
679
1 679
183 '
398
■ 8
19
1969
w •
-1 504
3 600
1 166
2845
234
632
104
123
1970
m •
1 981
5 581
1523
4368
399
-1 031
59
182
3971
2418
7999
1 900
6268
500
1531
18
‘200
1972
mm " m
3 272
11 271
2440 ‘
8 708
758
2289
74
274
1973
*
4 526
15 797
3152
11 860
1245
3534
129--
403
de contracter une police d’as-
surance couvrant le crédit
correspondant ; cette police
est délivrée par la ou les
institutions pratiquant au
Mexique l’Assurance des ris-
ques de exédit A l’exporta-
tion.
Ce qui doit être considéré
comme . produit manufac-
turé.
La Banque du Mexique SJL.
a publié une liste des fractions
du tarif de l’impôt général A
l'exportation correspondant A
des produite qui, pour tes effets
du programme fftrrajtetei- du
Fonds, sont considères comme
étant manufacturés.
De oe qui précède, nous pou-
vons conclure qu’avec le ronds
pour la Promotion des Exporta-
tions de Produits Manufacturés
(FOMEX), dont le siège se
trouve à là -Banque du
le pays dispose d’un instrument
financier tria Important, tant
dans le domaine interna que
dans te dom ain e externe.
Pu po int de vus interne, le
FOMEX permet A l’e x por t ateur
mexicain de produits manufac-
turés de rivaliser avec Iss expor-
tateurs étrangers, même s’ils
appartiennent aux pays tes Plus
industrialisés ; FOMEX aide
l’industriel mexicain A tous les
stades, depuis la préexportation.
(capi tal fie travail) et la finan-
cement des ventes (termes de
rentra A crédit) jusqu'à la
SU&ntie contre les risques poli-
tiques et contre le non-p&ie-
ment du crédit. L'exportateur
mex i ca in trouve dans le FOMEX
ni mécanisme qui, députe dix
Ans, a démontré les Immenses
avantages de son assistance.
I>u point de vue externe, te
FOM Ea procure à l'importateur
étranger un stimulant addition-
nel ; a condition que la- qualité
es 'les prix des produits mexi-
cains soient équivalents A
ceux des produits manufacturés
étrang ers, il peut, en effet,
comp ter sur des financements
en monnaie locale ou en mon-
naie étrangère, A sa convenance,
avec de toihtes taux d’intérêt et
un financement à long terme.
FOMEX Z Fonds pour la Promotion des Exportations de produits Manufacturés. — Bolivar 15-408 — MEXICO 1. D. F.
c
1ER PRÉCIii
de 1964 à 19!
!
\
• • • LE MONDE — 29-30 septembre 1974 — Page 9
DINA et RENAULT
Alors que dans tes pays en voie
de développement on discute avec
passion j et ceci non sans raison, des
avantages et des désavantages des
investissements étrangers, on pourrait
citer au Mexique les résultats positifs
obtenus par l'association d'entre-
prises d'Etat françaises et mexi-
caines.
Actuellement, personne ne conteste
que l'association réalisée entre Diesel
Narianal S.A., entreprise apparte-
nant au gouvernement mexicain, et
la Régie nationale des usines Renault,
entreprise nationale, a donné des
résultats franchement satisfaisants
pour les deux parties, et. l'on peut
affirmer que les relations entre les
deux entreprises se sont renforcées
et élargies, permettant de consolider
un « modus operandi > grâce auquel
les deux parties ou les deux associés,
s'appuient mutuellement pour attein-
dre leurs objectifs, réaliser un déve-
loppement industriel plus Important
et effectuer une pénétration frf us
large du marché automobile mexi-
cain.
Au cours de ces années de travail
en commun, le succès obtenu par les
automobiles Renault auprès du public
mexicorn n'a fait que se développer.
Ce succès a décidé Diesel Nodanal
et la Régie nationale des usines Re-
nault à développer leurs Installations.
La construction de la nouvelle
usine d'automobiles de Diesel Nacio-
nal, située à Gudad Sahagun (à
T 00 km de la ville de Mexico), pré-
vue pour atteindre une production de
40 000 véhicules par an, a com-
mencé en 1974.
Cette nouvelle usine, étudiée pour
u n . développement important . e t
conforma aux nécessités du marché,
sera équipée des machines les plus
modernes de la technique automobile,
ouvrant ainsi (a possibilité de fobrf-
-quer les modèles actuels et futurs
de lo gomme Renault dont la concep-
tion est à l'avant-garde de l'industrie
automobile.
De plus, la fabrication des modèles
Renault 4 se poursuivra dans leurs
deux versions. Ce sont les véhicules
les plus économiques qui existent sur
ie marché mexicain. - La fabrication
de la - Renault S et de la gomme
Renault 12 (Renault 12 TL et Re-
nault 12 Guayin), se poursuivra éga-
lement.
Les progrès du groupe automobHe
Dina -Renault constituent un exemple
montrant comment la coordination
entre deux entreprises d'Etat peut
donner des résultats constituant un
bénéfice pour l'ensemble des pays
Intéressés et permet d'offrir sur te
marché d'un pays comme le Mexique
des véhicules automobiles de la qua-
lité la plus élevée à un prix très rai-
sonnable.
Pour réaliser cette production qui
doit plus que doubler, RenaaR Mexi-
cana S_A_ de C.V., qui est ('organisa-
tion commerciale qui centralise la
distribution et la vente des véhicules
fabriqués par l'association, prend les
mesures nécessaires pour le renforce-
ment de son réseau de distributeurs
pour couvrir l'ensemble du pays.
RENAULT MEXICANA S. A. DE C.V.
1. Ventes de véhicules neufs 1970 13 900 véhicules
1971 14 700 véhicules
_ 1972 14 800 véhicules
_ 1973 16 300 véhicules
Prévision 1974 19 500 véhicules
» 1975 22 000 véhicules
2. Ventes de pièces détachées : 72 millions de pesos.
3. Personnel : 500 personnes.
4. Réseau de distribution et service : 60 distributeurs ;
30 succursales de distributeurs.
Nouveaux distributeurs en 1974 : 18
Total
BREF RÉSUMÉ HISTORIQUE
1960 — Dans le but d'utiliser, un pourcentage élevé
de pièces et de fabrications mexicaines, la Régie
nationale des urines Renault Signe avec Diesel
Nackmal un accord concernant le montage et la
distribution du modèle Dauphine.
1962 — Le modèle Renault 4 est présenté sur le mar-
ché mexicain.
1963 — Le premier Noc moteur d'origine mexicaine
est fabriqué pour la nouvelle^ Renault 8.
1966 — Dina et Renault se répartissent les activités
techniques et commerciales dans le cadre de nou-
.. veaux accords sgnés au mois de novembre. Dina
continuera la fabrication des modèles Renault alors
qu'une nouvelle organisation, la Renault Mexicana,
se- chargera de leur commercialisation. _
1970 — Le désir qu'a le gouvernement de développer
sa politique d'industrialisation se manifeste très
clairement. D'autre part, la croissance du poten-
tiel économique du marché automobile mexicain
offre de nouvelles perspectives à l'Industrie et à
Renault.
1971 — Le nouveau modèle Renault 12 est présenté
simultanément sur le marché mexicain et en
Fronce.
1972 — Les deux entreprises signent d'importants
accords pour la constitution d'une association en
participation entre Dina et la régie Renault, ce
qui entraîne un investissement initial de 100 mil-
lions de pesas et un investissement de 25 millions
de pesos dans une seconde étape.
1973 — Présentation de la Renault 12 Guayin.
1974 — Le réseau de commercialisation de Renault
Mexicana compte 1 00 distributeurs avec leurs
installations de vente et de services.
Au cours de cette même année, la construction de
nouveaux ateliers de montage commence à Gudad Saha-
gun, Etat de Hidalgo, dont la production annuelle prévue
«st de 40 000 unités et qui profitera des progrès les
plus récents de la technologie automobile.
De ce fait, le pourcentage de pièces et main-d'œuvre
mexicaines incorporées aux modèles Renault atteindra
70 %. Une augmentation appréciable des exportations
vers l'Amérique centrale et l'Amérique du sud sera
réalisée.
L'association Dina-Renault est devenue l'une des
entreprises dynamiques de l'industrie automobile qui,
grâce à son action, apporte une contribution importante
au développement industriel du « Mexique d'aujourd'hui
«
4 *'
Page 10 — LE MONDE — r 29-30 septembre Î974 ■ * •
Le Mexique
MEXICO MT LES DÉSÉQUILIBRES RÉGIONAUX
P ENDANT longtemps la crois-
sance de la. ville de Mexico
fut pour les Mexicains
exclusivement un objet de fierté
nationale : ville héritée de la
capitale aztèque, Tenochtltlan,
ville coloniale prestigieuse long-
temps le pins importante d’Amé-
rique du Nord, symbole de la na-
tion mexicaine Illustré par des
monuments comme le palais na-
tional la basilique de Guadalupe.
le Musée national d'anthropologie
ou l'Université nationale auto-
nome du Mexique. Avant 1970,
peu de savants avalent souligné
les particularités et les dangers de
cette ville : E. Belfcran. spécialiste
d’écologie et de ressources natu-
relles ; E. Flores, économiste
versé dans les- problèmes agrico-
les ; M. Gômez Mayorga, archi-
tecte. L’analyse péctee de l’urba-
nisation mexicaine commençait à,
peine au Coieglo de Mexico avec
Luis UnikeL C’est alors que
Mexico, sans cesser d’être un pa-
trimoine glorifié, devint un pro-
blème politique et économique
national,
La ville n’a cessé d’accroître son
poids dans le pays, tant pour la
population, l’emploi, la production,
que pour la consommation : pair
exemple, 40 A 50 % du personnel
des entreprises de plus de dix em-
ployés en I960, ou 20 % de la
consommation nationale des mé-
nages. L’origine de cette concen-
tration est politique : malgré une
Constitution fédérale, le pouvoir
hérité de la vice-royauté de la
Nouvelle- Espagne a toujours été
en fait feulement centralisé, tout
mouvement centrifuge étant ré-
primé par la force an dix-neu-
vième siècle, et le parti révolu-
tionnaire institutionnel jouant le
rôle intégrateur après la révolu-
tion de 1910.
La prise en charge partielle de
la croissance économique par
l’Etat à partir de l’année 1935 a
renforcé ce rôle de la capitale :
dans la politique d’accueil des in-
dustries depuis la décennie 1940,
Mexico fut privilégié, car c’est
dans ses bureaux que se réglaient
les innombrables démarches
concernant le financement, les
exemptions d'impôts, les importa-
tions de machines ; les usines se
sont agglutinées dans la banlieue
même.
D'autre part, un noyau d’affai-
res s’est constitué aux mains d’une
bourgeoisie qui s'installe dans
l’industrie sous Porftrio DIaz. se
renouvelle partiellement pendant
la révolution et multiplie ses liens
avec l’Etat post-révolutionnaire
Jusqu'à nos jours. Enseignement
supérieur et services techniques
d'un haut niveau, systèmes de
communications centralisés vers
la capitale, commerces de gros et
c ommer ces de luxe diversifiés
qu'on ne retrouve aussi perfec-
tionnés dans aucune ville de pro-
vince, Permettent, en liaison
étroite avec le capitalisme inter-
national un développement des
affaires.
Une pollution atmosphérique intense
En même temps naît Ici liée à
ce monde de l’industrie et à celui
de la bureaucratie d’Etat, une
classe moyenne d'employés et de
techniciens dont la croissance nu-
mérique est rapide et dont le poids
politique est important dans le
parti Même si -la masse de la po-
pulation garde un niveau de vie
faible, la part de cette classe
moyenne est Importante, plus que
dans les autres capitales latino-
américaines à l’exception de Bue-
nos-Aires ou de Sao-Patùo : ainsi
se développe une clientèle qui jus-
tifie la multiplication des indus-
tries de biens de consommation,
l'expansion des supermarchés, la
croissance d’une circulation auto-
mobile intense vers des banlieues
toujours plus éloignées.
Ce type de croissance de la ville
a commandé le mode d’emprise
sur le soi urbain : pour les classes
populaires formant la main-d'œu-
vre importée des campagnes, celles
du centre du pays surtout. le bi-
donville ou le lotissement popu-
laire de banlieue, peuplés de
constructions hasses bon marché,
sont la forme de logement la
moins coûteuse, mais nécessitent
d'immenses étendues de terrains,
à urbaniser tant soit peu tôt ou
tard. Four les couches moyennes,
la villa & l’américaine, desservie
par les autoroutes soburiMinea, est
l’idéal au prix d’une urbanisation
coûteuse pour la . collectivité en
raison de l'étendue des terrains
occupés
Le rythme de croissance de
Mexico n’est pas destiné à se per-
pétuer «naturellement» et, de
plus, les pouvoirs publics sont déjà
Intervenus pour le limiter. D’abord
la croissance de la population,
après s'être principalement réglée
sur le rythme de l'immigration ru-
rale vers la ville, dépend de plus
eh plus de la croissance naturelle
de la population urbaine elle-
même (près des deux tiers pour
1960-1970). Or, si la mortalité est
déjà assez basse en milieu urbain
(8$ %). la natalité est restée très
élevée jusque pendant la décennie
1980 : mais, au tournant des an-
nées 1970, la fécondité s’abaisse
enfin, beaucoup plus tard que
dans les antres grandes capitales
latino-américaines : on peut S'at-
tendre à un ralentissement de la
croissance démographique de
Mexico, ce qui ralentira la pro-
gression des besoins en eau, en ter-
rains. en transport dans les an-
nées 1980. Mais ce sont ces be-
soins. de plus eu plus difficiles
à satisfaire, qui ont attiré l'atten-
tion des pouvoirs publics sur la
nécessité de freiner la croissance
urbaine.
D’abord l’expansion physique de
la ville, avec une faible densité,
liée à la spéculation sur les ter-
rains, s’étend de plus sa pins loin.
I m-mnKi 1 fog n t (Jes sairimes considé-
rables. atteignant des ejidos de la
réforme agraire dans le bassin
agricole ou menaçant des forêts
du domaine public sur les pentes
des montagnes.
Cette expansion nécessite un
équipement de transports qui ne
peut être satisfait les auto-
bus de banlieue sont cahotants,
bondés, irréguliers ; les autoroutes
de dégagement on les percées
Intérieures sont quotidiennement
bloquées par une circulation auto-
mobile qui croît avec le niveau
de vie de la classe moyenne,
suscitant en ville des problèmes
insolubles de parquaga Le métro,
solution la meilleure sans doute.
La nécessité de freiner 1» crois-
sance de la ville est apparue dis
les années 1960 : mais la situation
administrative de ^agglomération
a contribué à rendre tonte ac-
tion Inefficace ; en effet, dés
les années 1950, la croissance
urbaine s'effectue à la fols dans
les délégations du district fédéral
entité dépourvue «fêtas locaux et
placée directement sous contrôle
du gouvernement fédéral, et dans
les municipes voisins de fBtat de
Mexico, Etat dont la capitale est
la ville voisine de . Tohica. La
décision prise par les autorités
d’interdire usines et lotissements
nouveaux et de contrôler la con-
sommation industrielle d'eau a été
appliquée dans le district fédéral
seulement, si bien que la crois-
sante s’est reportée sur la ban-
lieue dans l’Etat de Mexico : le
seul munlolpe de Netaafaualcoyotl.
créé à cet effet, a accueilli en
moins de dix ans un demi-mil-
lion d’habitants -dans un Immense
quartier pauvre en- terrain maré-
cageux, tandis que tes emplois
industriels augmentaient dans
l'ensemble, de. la banlieue
de 136000 entre I960 et 1970. C'est
seulement depuis les années 1970
Ï tfon s’essaie réellement à limiter
l croissance de l’ensemble de
l'agglomération.
« Un bastion national puissant »
voit sa rentabilité freinée par
l’extension de l’habitat vers les
ban H eues en Immenses zones à
faible densité difficiles à des-
servir.
Si l 'encombrement est surtout
sensible pour les conditions d'ha-
bitat de 1a population, les indus-
riete sont sensibles aux prix des
terrains et aux contraintes de
l'approvisionnement en eau. L’hy-
drologie du bassin de Mexico a
représenté une difficulté spéciale
de l’urbanisation. : ce bassin
endoréique pourvu d'un lac a
nécessite un drainage pour éviter
les inondations, des techniques de
fondation des édifices élevés pour
pallier l'affaissement du sol d’ar-
gile lacustre à mesure de sa des-
sication liée au drainage et aux
pompages, enfin rapport d’eaux
provenant de bassins fluviaux
voisins, principalement celui du
Lerzn&, entraînant la protestation
des riverains : pour. 42 %, la con-
sommation urbaine a été satis-
faite en 1971 par des ponctions
lointaines et coûteuses.
Bnfin, industrie et circu-
lation automobile ont entraîne
une pollution atmosphérique par-
ticulièrement Intense en saison
sèche : de décembre à avril le
phénomène s'accentue dans P a I r
gaime. dont la stabilité est accrue
par des Inversions de tempéra-
ture nocturnes, et les quartiers
proches des usines et des beiges
d’argile poussiéreuse du tac de
Texcoco (nord et est de la ville),
quartiers populaires pour l’es-
sentiel sont les plus atteints.
Mais, dès les années 1960, tes
Industriels ont cherché terrains,
main-d'œuvre ou services hbrs . de
la capitale. On a vu que Jusqu’alors
une part considérable de nndna-
triausatton s’est effectuée à
Mexico, pour des raisons polltico-
admin&natiVès • principalement,
avec Monterrey comme seule ex-
ception de taule. Guadalajara ne
s'est ittnrAf» que vers i960, tandis
qu’aillons les Industries naissent
seulement sous l'étroite dépen-
dance de Mexico : bureaux, di-
rection, services techniques y
restent, tandis qu’on trouve la
main-d'œuvre et les terrains pour
l'usine à quelques heures d’auto-
route : ce fut d’abord Toluca.
puis Pnebla. pute Coemavacs.
qui ont créé des zones Industriel-
les équipées à cet effet, avec ainsi
56000 emplois Industriels créés de
I960 à 1970.
C’est peu de chose faoe à la
puissance industrielle Installée
dans la capitale, où d’ailleurs les
organes de gestion, tes services de
haut niveau technique, restent
fortement concentrés, toute Ini-
tiative dans ce domaine restant
exceptionnelle en province.
Bien des forces dans le pays
restent cependant favorables à
la croissance de Mexico : face
aux Etats-Unis et à leur emprise
sur le nord du pays, ne faut-il
pas un bastion national ratissant,
concentré, point d’appui de la bu-
reaucratie d'Etat alliée à une
bourgeoisie nationale. Seule la ville
serait capable d’asseoir une politi-
que nationale non pas indépen-
dante des Etats-Unis, mate an
moins capable de négocier avec
eux en nréservant des secteurs
essentiels de la société mexicaine.
Par ailleurs l'énorme ville est
seule à posséder une diversifica-
tion de services et .de fabrications
propre à dégager, des économes
d’oggtomérnpox et une masse de
consommateurs suffisante a des
fabrications permettant des éco-
nomies d'écMUe. ■ Mate, précisé-
ment, si la croissance industrielle
mexicaine dépend teDexpent de la
capitale, c’est que -la classe
moyenne consommatrice s'y con-
centre. si bien que ce type de
croissance est de peu de profit
pour les zones rurales pauvres, en
particulier celles du centre et du
sud du pays.
D’autres Inconvénients peuvent
conseiller un freinage de la crois-
sance de Mexico: de plus en plus
la croissance industrielle de haut
niveau, tel comme à Buenos-Aires,
ou surtout à Bao-Paulo, n’est-elle
pas le fait de firmes multinatio-
nales, dont la taille est telle
qü’éQiea ne peuvent s’appuyer que
sur ces grandes mét ro poles, mais
pour une stratégie internationale ?
Croissance décidée & New-York
plus qu’à Mexico, pour conquérir
certes les marchés mexi c ains, mate
tout autant ceux des Antilles ou
d'Amérique centrale. Far ailleurs,
la capitale a us haut niveau de
consommation qui fait qu’elle
tend à prélever très largement sur
les res sour ces et stsr Ta produc-
tion nationale : 30 % de l'énergie,
18 % du lait, etc.
Dana un pays qui frappe par
l'Intensité des contrastes de ni-
veau de vie selon les réglons, le
dynamisme de la capitale joue un
rôle essentiel dans l’accentuation
de ces conteastea
CLAUDE BATAILLON.
CJMLS.- Tou lonse te MtroSL
FABRICATION
DES VOITURES
DESTINÉES
AU MÉTRO
DE MEXICO
Le gouvernement
mexicain a encou-
ragé la création
d'un important en-
semble industriel
qui, sous plusieurs
aspects, constituera
le pivot de la fabri-
cation d'une série de pro-
duits essentiels au dévelop-
pement du pays. Cet en-
semble industriel se trouve
installé à Ciudad-Sahagun,
à 100 kilomètres de dis-
tance de la capitale.
L'une des entreprises par-
ticipantes est Constrüc-
tora Nacional de
Carros de Ferrocar-
ril S. A. où sont fabri-
qués différents matériels
destinés au transport fer-
roviaire. Ainsi que nous
l'avons dit précédemment,
celte entreprise est ia pro-
priété du gouvernement
mexicain.
L'on effectue actuellement
des travaux d'extension de
la halle principale de
l'usine destinés à permet-
tre ie commencement de
la fabrication des voitures
utilisées par le métro de
la ville de Mexico, dont (e
matériel actuellement en
service est «de fabrication
française.
Installations de Coostrtctor* NaclonxJ de Cutm de Perrocarrfl ft sabagnn,
Mexico, où feront construite» lea Toiture» poux le métro de 1a TÜle de Mexico.
Construçtora Na-
cional de Carros
de Ferrocarrif S.A.
compte sur l'assistance
technique des sociétés sui-
vantes pour la fabrication
des voitures destinées au
métro : Société Générale
des Constructions Electri-
ques et Mécaniques AJLS-
THOM SJL et Compagnie
Industrielle de Matériel de
Transport C.I.M.T. LOR-
RAINE SA., 'qui se char-
geront de fabriquer ou
d'acheter en France les
pièces qui seront encore
importées, ceci sous sur-
veillance technique du
contrôle de qualité et des
prix de la Société Fran-
çaise d'Etude* et de Réali-
sations de Transports Ur-
bains S JL SOFRETU (entre-
prise d'Etat française). La
première série sera de
345 unités, qui seront des-
tinées à intensifier le ser-
vice sur les lignes actuelles
du métro de ia ville de
Mexico et à couvrir les
besoins de deux extensions.
Cette série de voitures com-
mencera à circuler sur les
lignes du métro de Mexico
du mois de novembre T 975,
selon ■ le programme de
fabrication en cours de
Consf r uct ora Na-
tional de Carros
de Ferrocarrif S.A.
D'autre part, des négocia-
tions ont commencé avec
les autorités de Jalîsco
pour préparer un pro-
gramme de fabrication de
voitures du métro de la
ville de Guadaiafara. La
part de matériel mexicain
dans lès voitures sera aug-
mentée graduellement en-
fonction d'un programme
soigneusement établi et
aux termes duquel le
nombre des pièces fabri-
quées au Mexique aug-
mentera graduellement
jusqu'à atteindre. 80 % de
la valeur totale.
PEMEX
Une entreprise industrielle
pouvant disposer de plus de
3 milliards de dollars U. S. à son actif.
Cf est la richesse énergétique du pays...
LE MEXIQUE a non seulement
trouvé son autonomie en
matière de pétrole, mais
peut déjà en exporter.
PETRÔLEOS MEX3CANOS
MARINA NACIONAL 329 MEXICO 17, D. F.
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* • *LE MON DH — 29-30 septembre ] 974 — Page 1 1
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une voix du tiers-monde
BILAN DE LA RÉFORME AGRAIRE
La terre 9 le crédit, les pluies , le maïs ...
L ES réalités de _ la réforme
aire roRticftin c œ sont
pas faciles à saisir. N’entre
pas qui vent dans un ejido. Mé-
tis ou Indien, le campesmo
mexicain est soupçonneux Les
portes Se ferment devant le cita-
din, même s'il s'agit d’an tech-
nicien de l'agronomie. On fa bien
va récemment encore, de 1987 à
1972, dans la mise en- œuvre du
plan Puebla. H se proposait d'in-
tensifier la production du »
chez cinquante mille exploitants
des ejidos du plateau à climat
tempéré de Puebla. Pour sa ™i«.
en œuvre, ce plan a exigé, pen-
dant cinq ans, un très gros effort
pédagogique, l'animation quoti-
dienne étant associée «nx champs
d'expériences et aux ouvertures
de crédit. En dépit de toutes ces
initiatives et de tous les dévoue-
ments qu’elles comportaient, c'est
un fait que le plan Puebla n’a
pas donné tous les résultats
escomptés, tant 11 est difficile de
vaincre l'inertie d’une masse pay-
sanne viscéralement attachée à
toutes ses traditions.
Aux yeux du villageois, la ré-
forme agraire ne va pas et ne
doit pas aller au-delà de l’attri-
bution des lots de terre cultivables
aux « ayants droit b. L’Etat doit
s'en tenir à cette fonction de dis-
tribution mais il doit aussi sou-
tenir, contre toute spéculation, le
réforme
prix des denrées. Et puisqu'il veut
qns ron vote pour Je président.
que r ejidotario fait volontiers,
il faut qu’il fournisse du crédit.
On ne peut pas cultiver la terre
sans crédit pour les semailles. An
bout de cent v ingt joua, on rem-
boursera — « les ptaies ont donné
la récolte escomptée: Le Orédito
ejidal compte; bon an «n*i an,
15 % de perte. C’est à ratât de
prendre en compte ce risque d’ori-
gine climatique.
Quatre mots suffisent & nourrir
les conversations <i ftTVCi les compa-
gnes mexicaines : «Terre, crédit,
pl u ies, mais, b Ce sont là, it«.nn la
bouche d’un tildoturio, des expres-
sions sacralisées. Leurs
s'ac o ompa gn en t. dans la voix d’in-
flexions qui lés sensibilisent &
l’oreille de chacun, v» dehors de
quoi, on n’a que faire des innova-
tions que las- technicos vien-
nent proposer aux campesinos
et qui ont trait aux «ng nda . aux
semences sélecti on ti£p<^ aux prati-
ques coopératives. Elles sont trop
chargées d’inconnues et de risques
pour qu’on puisse les accepter
s a ns y réfléchir au jus—
qu|a nx pro chaines semailles. Ce
q ui rev ient à les éluder. Quant A
entrer dans un système d’agricul-
ture collectivisé, si prometteur
qu’on puisse le décrire, autant
revenir à l’ancienne hacienda et
à son travail forcé, de sinistre
mémoire.
millions d'habitants. Or il se
trouve placé an centre d’un dis-
positif à trois étages où se
rassemblent, sur de courtes dis-
tances. des terres tropicales de
0 à 800 mètres d'altitude, des
terres tempérées de 800 à
1600 mètres, 'des terres froides
de 1 800 à 3 800 mètres. Le tout
relié, par un réseau .rentier d'ex-
ceptionnelle qualité , en dépit des
obstacles du relief. Dans un
cercle ‘dont le rayon varie de
100 & 250 kilomètres, on récolte
du café et . des bananes, du
maïs et des légumes, du blé
et des pommes de terra celles-ci
récemment mises & la mode sons
forme de frites à Mexico. Et ceci
en. toute saison pour les. fruits
et légumes dont on peut,’ en hiver,
exporter une paît aux Etats-
Unis. OOte . à côte ou presque,
an peut avoir l'orge pour d'ex-
cellentes bières, Vagaae^mamey.
pour le pulQue, boisson populaire,
et . la vigne dont MarteU fera
du « Brsndy Chevemy », qu’il
se refuse à appeler cognac, mais
personne ne s'y trompa
Tels sont les contrastes de la
vie agricole mexicaine après
soixante années de réforme
agraire et trois décennies de
conquête pionnière. Le pays
peut-il s'estimer satisfait des pro-
grès réalisés et des réformes
accomplies ? Certainement pas.
Chez les économistes, on voit
coles commercialisées, cependant
que 85 % des wgrioritteurs fournis-
sent les autres 15 Ce qui sou-
ligne le haut degré d’autocansam-
mation par la masse des petits
exploitante. De même, an a pu
calculer que 2 % des- unités agri-
coles de production étaient à meme
de pourvoir à toutes les exporta-
tions de, denrées agricoles ; que
f ouinlT^toui^^ra^Sjlraërt des
marchés urbains nationaux;
que 82 % des agriculteurs produi-
saient seulement de quoi couvrir
les besoins réc i proques du monde
njraL Si cette masse paysanne
produit peu et ne commercialise
qu’une part minime de ses récol-
tes. elle ne consomme que fort
peu de produite manufacturés : ce
qui est un handicap pour l'indus-
trie nationale. Aussi les responsa-
bles considèrent -ils qu’il est urgent
de promouvoir une modernisation
de la petite culture. De là. le plan
Puebla. 23e là aussi, les préoccu-
pations que suscitent les lenteurs
révélées par ce plan quant aux
transformation que l’on souhaite
dans les façons de faire des petits
exploitants.
< La réforme de la réforme »
52 % à 55 % de la surface agricole utile
Disons, sans plus tarder, que ce
n’est là qu’une forte moitié de
l’agriculture mexicaine. Les vingt
Tpiug ejidos de la réforme agraire
ne couvrent que 52 à 55 % de
la surface agricole utile (S.A.U.).
Encore faut- II leur adjoindre les
terres des très petits' eà^iloitants-
propriétaires. Pour le reste, la
grande culture s'en est chargée et
elle ne se prive pas d’être moderne,
voire même ultra - moderne, à
l'américaine.
Comment en est-on arrivé, au
bout de soixante années de réfor-
me agraire, à cette dichotomie
qu'une enquête d’ordre seulement
juridique pourrait nous Mgw
ignorer? L'observateur averti du
camvo mexicain sait qu'elle
exprime les réalités fondamentales
d'un pays rural, dont il n’existe
pas un autre exemple dans le
monde.
Constatons tout d’abord que
les onze mille lati/undios de 1910
ont pratiquement disparu. C'est
à peine s'il subsiste, dans des
cantons isolés et oubliés, trois
cents à quatre cents haciendas
que la réforme agraire n’a pas
encore éliminées. Il n’y a pas
eu. à proximité, une association
légale de paysans pour en deman-
der la réduction et l’Etat n’a pas
encore trouvé les crédits et les
techniciens nécessaires à l’œuvre
de colonisation que représenterait
la prise en charge des ejiûo s qui
se substitueraient au grand do-
maine. Partout ailleurs, et tout
d’abord sur les terroirs fertiles
du Mexique central, la réforme
agraire a été réalisée. Le décret
de janvier 1915 et l’article 27 de
la Constitution de 1917 ont servi
de fondements à cette révolution
spontanément amorcée au cours
de la guerre civile (1910-1920)
par les s aapatistas b du Morelos
sucrier. Un code agraire a été
rédigé en 1934. Depuis lors, Q n’a
cessé de s’enrichir de te x te»
nouveaux, et nmis ne manquons
pas d’analyses juridiques qui en
font la synthèse. Il est moins
commode de savoir, région par
. région, quand, comment et par
qui cette législation a été appli-
quée
Dans un pays aux terres, aux
climats, aux productions
variés que ceux du Mexique, les
modalités de la réforme agraire
ont été infiniment diverses et le
M e x ique n'a pas encore le
cadastre oh s'inscriraient les
mu t ations survenues. L'histoire de
la réforme agraire mexicaine, en
date, la première du monde puis-
qu'elle devance de trois ans celle
de Lénine, reste à faire. Elle sera
difficile à écrire parce qu’elle
interfère avec un phénomène
démographique sans précédent :
le Mexique avait Quinze millions
d’habitants en 1920 ; il. en a cin- ,
quante-six milHon&'rifi nos jours.
Cela vent dire . que. les capipognftfi
qui en retiennent 45 %, soit vingt-
cinq mïüiops. sont surpeuplés et
qu’il en résulte de fortes tensions
agraires. De plus, la réforme s’est
faite en parallèle avec une
conquête, tous azimuts, des terres
vierges, celles du désert au Nord,
par l'irrigation, et celles des tro-
piques humides, dans- le Sud, par
le défrichement Depuis un demi-
siècle, les surfaces cultivées ont
doublé et la production a qua-
druplé. Cette, expansion, définie
sous le nom de « marche à la
mer », s'est faite tantôt au béné-
fice des ejidos et tantôt & l’avan-
tage de la grande culture. Le bilan
est à faire secteur par secteur en
fonction des denrées produites :
sucre ou coton, sorgho ou café,
oléagineux ou bananes, etc.
Archaïsme et cultures traditionnelles
Fait-on le bilan, en 1974. de la
réforme agraire et de la poli-
tique pionnière, on constate
alors que 1 on a. d’un côté, la
petite culture de deux millions
A'eiidotarios, auxquels il faut
ajouter environ un million de
petits exploitants ranchcros ou
i nSpcros. Dans 95 îfr des eiiàos,
il s'agit de modes ae ne
archaïques et de cultures tra-
ditionnel : le maïs, les haricots,
les piments, les citrouilles et tes
tomates y ont m plus grande
part S'i' s'agit de canne à sucre
ou de rotmi. les rendements res-
tent bas, le plus souvent, en rai-
son d'une pratique agronomique
par trop routinière. De l'autre
côté, la grande culture mexicaine
est aux mains de soixante à
soi xan te— cinq mille * petits pro-
priétaires » Ce rte expression offi-
cielle peur surprendre Elle vou-
tur mnrauer te refus légal de ta
« grande propriété En fait, il
s’agil btei- chez les ci-cievant
latifundia -es réduits au * noyau •>
de leur ancien domaine connue
çhez, ies nouveaux grands colons,
pionniers et ptanteuis. .dune
culture mécanisée, industrialisée
et à gros rendement sur de
vastes, pa» celles. Les productions
ont un caractère spéculatif,
qu elles soient orientées vers je
marché intérieur — et c est le
cas pour te blé et pour l clevage
de Qiinlité fournisseur de viande
ou de lait — ou vers l’exportation
— qui concerne le «to®
et les cultures spéciales, telles
que la tomate d’hiver, ***:
les fruits tropeaux vendus aux
Etats-Unis
Seule une minorité d’ejtdo-
tanox et de très “Plol-
tants s’intéressent à 1 “£ r . ic ü!.“î?
spéculative C’est ici n<OT{g*
l’iiupjvsonü. nui a P^ rtle
le plus souvent, avec les
sentante régionaux S** 33 **
culture. U est de .bon tem. au
Mexique de parler le P“L
sible de cet état de chosœ. Même
chez les théoriciens de 1 « ! *3*
risme» le plus exigeant on nœ
fait mention qu à
Peut-être paire que publi-
cistcs n ont oas un accès direct
S'exprimer des inquiétudes au
sujet de la capacité de produc-
tion du Mexique. Quatre fois —
ou presque — plus étendu que
la France, le Mexique n’a guère
plus de la moitié de la S-A-U.
française (surface agricole utilel.
D'Immenses déserts et beaucoup
de montagnes font que les éten-
dues cultivables sont en fait
assez limitées : 18 à 20 nolllions
d'hectares. Et comme une forte
de la SLA.U.. aux mains
des ejidotarios et autres petits
exploitante, n’a qu'une très faible
productivité, il y a de quoi s’ef-
frayer quand on sait que la
population mexicaine s’accroît, à
rheuxe actuelle, au rythme de
deux minions de nouvelles bou-
ches à nourrir chaque année.
Traitées par les spécialistes et
publiées, le plus souvent, dans des
cercles restreinte pour ne pas alar-
mer l’opinion, les statistiques font
apparaître les données suivantes :
15 % des exploitants sont à même
de livrer 85 % des denrées agri-
- Dn point de vue politique et
social, les « points notes » du
monde rural ont sérieusement
grossi depuis un quart de siècle.
Ceci à cause de la trop rapide
croissance de la population rurale.
Dans les campagnes surpeuplées.
1200000 fils de cultivateurs sont
inscrits sur les listes des «ayante
droit». Mais on n’a pas de par-
celles d’endos à leur confier et.
par ailleurs, la loi s'oppose, avec
raison, au p^Tt-qw» des lots. Les
partisans de la «réforme de la
réforme agraire» réclament un
partage, en lots ejidales, des
« noyaux » conservés des ancien-
nes haciendas on des plantations
nouvelles que contrôle la grande
culture. Selon ces' agraxistes,
la réforme totale devrait conduire
à la constitution de grandes
imités d'exploitation collective
du type sovkhoze ou kolkhoze.
Outre qu’il faudrait sur ce
point modifier la Constitution
de 1917, les décrets d’inaffectabi-
lité ont pleine valeur devant les
tribunaux, et fl est difficile de les
considérer comme nuis et ' non
avenus. D'autant plus que nombre
d’entre eux sont aujourd’hui dans
les mains de gens qui, caxdenlstes
ou alemanisteg, peuvent faire état
d’un passé révolutionnaire ne prê-
tant pas à discussion; Surtout, les
ejidotarios ne veulent pas enten-
dre parler des systèmes collecti-
vistes qui pourraient leur être
proposés. Les expériences qui ont
été faites, dans cette direction, au
temps d'Obregon (1920-1924) et de
Cardenas (1934-1940), n'ont eu
qu 'assez peu de succès. Celles qui.
a une époque plus récente,' ont
mieux réussi, concernent seule-
ment des éjidos isolés et que
l’Etat soutient financièrement. On
peut difficilement étendre la for-
mule dans la mesure oü >n>
presque toujours très onéreuse,
sans susciter pour autant le moin-
dre enthousiasme.
m®
La question se pose aussi, dans
r immédiat, de la baisse de pro-
duction qui ne manquerait pas
de se produire si on enlevait
leurs terres aux tenants de la
grande culture. Tous les pro-
blèmes agricoles se trouvent for-
mulés» devant le gouvernement
fédéral, en termes de production
— qu’il faut encourager — et de
soutien financier, — que pour des
raisons budgétaires on ne peut
porter au-delà d’un certain ni-
veau. Quand les dirigeante, pré-
sident en tête, rappellent qu'ils
sont tout dévoués a la cause de
la «réforme agraire intégrale»
ils savent bien que les impératifs
financiers limitent nécessaire-
ment les actions gouvernemen-
tales.
U en va de même de ta poli-
tique pionnière. On a constaté
que les teavaux d'irrigation s’ap-
pliquent désormais à des secteurs
où les opérations de colonisation
sont de rnninc en moins ren-
tables_ Le rapport des Investis-
sements à faire et du nombre
de familles à installer est encore
plus défavorable en pays tropical
où, faute d’équipements de qua-
lité et de moyens de culture
modernes — après défrichement
aux frais de l’Etat, — on a toute
chance de condamner les colons
à une vie misérable.
De toute évidence, il faut com-
biner tes mutations à promouvoir
en milieu rural avec un freinage
de l’explosion démographique.
L’esprit public, au Mexique, était
hostile à cette dernière manière
de voir. Après bien des hésita-
tions, le gouvernement mexicain
vient de définir une première
ébauche de ta nouvelle politique
qu’il envisage d’engager dans
cette direction.
L’expansion économique est un
Impératif premier tant que la très
forte poussée actuelle du peuple-
mot ne se sera pas réduite. Déjà»
cependant; le développement agri-
cole et industriel semble pouvoir
se faire, au Mexique mieux qu'ail-
lons, dans une perspective oü ta
production prendrait 1e tournant
qui, en lui donnant une f inali té
plus humaine, concilierait tout ce
que fe passé — particulièrement
en milieu rural — a d’attachant
et tout ce que le présent a d’exi-
gences — wnijuwwwnt en matière
d'agriculture moderne — pour que
le niveau de vie dn pays puisse
s’élever. Dans cette voie, et à sa
manière, le Mexique, ni attardé
ni superdéveloppé, peut devenir
un modèle.
H. ENJ ALBERT.
FIN^
v^O
xM
4
BANCO DEL ATLANTICO, S- A.
Banque de Dépôts
FINANCTERA DEL ATLANTICO, S. A.
Banque de crédits A moyen et long terme
BANCO INMOBJLTABIO DEL ATLANTICO, S. A.
aux réalités locales du monde
rural Peut-être aussi parce qu’ils
mettent leurs espoirs dans les
société* de crédit, récemment
instituées à assez grande échoie
par te gouvernement, soudeur de
mettre On à d'anciens abus.
Du côté de ta grande culture, ta
banque privée hésite d’autant
moins à faire des avances que le
titre de propriété est mieux ga-
ranti : pour les anciens tatifun-
distes. maïs très souvent aussi
pour les pionniers, il consiste en
un c certificat d’inaffectabüité»
Ce document établit que, ta re-
forme agraire ayant été faite, le
« noyau » conservé par le pro-
priétaire ne saurait être remis en
Question. La valeur est d’autant
plus grande qu’i) porte des Instal-
lations fixes : puits forés munis
de pompes, bâtiments d’exploita-
tion et magasins,
La supériorité de la grande cul-
ture s’est établie pomrme laite
part sur le bon marché de ta
main-d’œuvre. Les salures en
sont réglés par tmetegngjUm
nui. dans chaque région, fixe le
taux minimal. Il est J 30 . ® *
30 pesos, ce qui équivaut a 10 ou
12 - Fdans les zones ruratesdn
Mexique c entrai. U peut s’ élever
juSu* 35 ou 45 pesos dam le
Nord. Mais en franchissant ta
frontière, le bracero. ov vj * e r
agricole, serait assuré de gagner
300 à 350 pesos, Malheureuse ment
de ta grande culture mexicaine,
qui se voit ainsi réserver flra p ro~
duettans exigeant beaucoup de
oiain-d*œavra.
A» demeurant, ta supéri orité
incontestable de ta grande culture
se fonde prinoipsie-
mertt sur un avantage d’ordre
géographique, et celui-ci est uni-
que an monde. Mexico et le
plateau central du Mexique
«nrctifcnfint nn marché de trente
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Page 12 — LE MONDE — 29-30 septembre 1974 * • •
Le Mexique
UN UNIVERS EN
ï,\ I
P AR un matin de la fin de février
1948, quand, avec ma femme ei
mes enfants. Je pria le train à
la gare de Mexico pour le voyage de
72 heures qui devait me conduira a
New-York, je ne savais pas que
dix ans s'écouleraient avant que je
retrouve fair léger de i’Anahuac.
Noue venions de passer un peu plus
de trois ans dans ee pays de lé-
gendes qui sont des réalités et de
réalités qui dépassent la légende.
Mexico avait quelque deux millions
et demi d'habitants, un mlHlon de
plus que lorsque nous étions arrivés,
et la maison que nous avions habitée
quelques mois en 1946, dans la Colo-
nia Narvarte, aux ultimes limites de
l'agglomération, avait été depuis
longtemps absorbée par la ville.
La président était Miguel Aieman,
célébra pour eon sourire et pour las
histoires qui couraient sur son
compta. On devait lui en prêter beau-
coup, mais les Mexicains ont toujours
beaucoup aimé colporter sur leurs
dirigeants des histoires de corruption
et de scandale. Elles étaient parfois
fondées. A cette époque la mordlda
(version plus agressive du bakchich)
était reine à tous les niveaux de
l'administration. La petit peuple pre-
nait cela avec philosophie : - Que
roben, pero que trabaj&n », me disait
mon concierge f« Qu'lia votent, mars
qu'ils travaillent, m)
Et l'on travaillait La via du paysan
était rude, qu’K fût petit propriétaire,
salarié d’une grande propriété ou
membre d'un etldo (ferme collective}.
La surnatalité (une des plus fortes
du monde) avait amorcé un exode
rural qui chassait vers les quartiers
périphériques de Mexico, tout par-
semés de petites maleone d ’adobe,
version mexicaine de la tavela, un
Immense lumpenprolatarlat qui ne
trouvait pas aisément d’emploi dans
les industries naissantes et peuplait
la ville d’une infinité de petits
métiers.
Lee dirigeants aussi travaillaient.
C'est répoqua où se préparaient les
grandes campagnes d’alphabétisation
que devaient mener J ai me Torres
Bodet et ses successeurs. Des hom-
mes sérieux, b tien tifs, vigilants,
comme l'économiste Jésus Silva Her-
zog, planifiaient l'avenir du Mexique.
Lombardo Toledano, dans une eenti-
opposttion, tentait de redonner au
syndicalisme une impulsion révolu-
tionnaire, comme à l’art lea trois
monstres sacrés de la peinture mexi-
caine : Diego Rivera, Orazco et
SlqueinMt.
Le guerre finie et l'industrialisa-
tion s'amorçant D fallait trouver un
nouvel équilibre économique et de
nouveaux rapports avec les Etats-
Unis de Tramait. Anti-américaine, la
révolution mexicaine, à ses origines
(1910-1917), était plutôt germano-
phile. Montrer une préférence pour
le camp allié était encore assez mal
vu dans le Mexique de f946. Male il
y avait des nuances, et la position
des Français était assez favorable.
Un peu en marge de la politique
nationale, mon vieil and Ddn Aifonso
Rayes, affirmait hautement sa franco-
philie. Les Français (faille ura dispo-
saient du solide bastion dss Barce-
lonnettes, maîtres tout-puissants du
commerce de fa nouveauté et des
grande magasins. •
Mais ce n’étalent té en fin de
compta que des aspects mineurs d’un
univers en gestation dont N fallait
découvrir, de mole an mois, d'année
en année, les prodigieuses pro-
messe».
De eet univers . j’emportais une
vision éblouie et nostalgique par
cette journée de février 1949, tandis
que défilaient devant moi à perte
de vue les grandes plaines du. Nord,
parsemées d’agaves et de troupeaux
Immenses.
Les crises de croissance
Je retrouvai Mexico en octobre
1958. La vlüe avait doublé de taille
et de population. Les gratte-ciel
avaient fait leur apparition : de
nouvelles techniques permettaient
de déjouer les pièges du fond de
leo mouvant -sur lequel est cons-
truite la ville. La paye était pessé de
vingt-sept & trente-sept millions
d'habitants. Pointant tout , était fami-
lier : les voix, les couleurs, Jes
usages, les rues, les amis.
Mais très vite on son tait que quel-
que chose avait changé. C’étaient lea
dernières semaines de la présidence
de Ruiz Cortlnsz. J'avais connu cet
homme au visage sévère alors qu'l]
était gouverneur de l'Etat de Vers-
erez. Sa campagne s’étalt déroulée
sur le thème de ta moraifastion. Et
Il est certain que ce thème favori
des campagnes présidentielles mexi-
caines n’étaft pas resté cette fols
lettre morte. La fonction adminis-
trative cessait d'ètce ce qu'on appelle
au Mexique ebamba gord a, c’ est è-
dlre une combine lucrative.
Cortlnex aurait pu terminer eon
mandat dans ta succès al le succès
même ne l’avait trahi. Au cours de
Tannée 1856 des troubles graves
se ■ produisirent et donnèrent fieu à
une de ces répressions brutales qui
tant partie du . comportement mexi-
cain. On peut faire d'autres ana-
lyses, mais |e pense peraoneeUement
que ose troublée a vai ent pour orf-
r
Qî I a H/lAvini ia io t au
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• • • LE MONDE — 29-30 septembre 1 974 — Page 1 3
une voix du tiers-monde
EXPANSION
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gins l'apparition de nouvelles cou-
ches «oefa/as Issues du développe-
ment economique : travailleurs de
l'Industrie, bien sûr. mais aussi
petits bourgeoisie Intellectuelle et
technicienne. Lee enseignants et
les cheminots avalent été à la pointe
du mouvement Un des thèmes que
J'entendis le plus souvent dévelop-
per eu coure des conversations que
J'eus pendant ce séjour était le
refus de V/mpos/cian, c'est-à-dire
du contrôle des élections, notamment
syndicales, par le vieux parti révo-
lutionnaire institutionnel qui, depuis
quarante ans. menait le régime
Le révolution de papa était pour
une fols mise en cause, mais elle
n en fut pas ébranlée, soutenus
qu'elle était par le puissant appareil
des masses paysannes encadrées par
las notables locaux.
Un des hommes les plus signifi-
catifs de cette époque est Octavlo
Paz, qui devait devenir quelques an-
nées plus tard ambassadeur du Mexi-
que en Inde, puis .démissionner
avec éclat après les répressions de
1968. On lui doit une des analyses
les plus pénétrantes de la psycholo-
gie mexicaine, El. Laberinto de ta
Soiedad , qui a d'ailleurs été traduite
en français. Ce poète, ancien de la
guerre d'Espagne, a plus d'une- res-
Chiapas : le géant endormi
semblant» avec Malraux U s évo-
lué du communisme vers une sorte de
gauchisme ïntelleciuBl violemment
antisoviétique. Son audience littéraire
est plia considérable que son au-
dience politique, maie II est ******
représentatif d'un courant de pensée
qui a joué son rôle.
il est remarquable que Je pârfJ com-
muniste n’alt jamais eu d'influence
décisive ni dans le régime ni dans
l'opposition mexicaine. » est vrai
que^ I appareil du parti révolutionnaire
institutionnel lui barre la route des ,
masses. Il est vrai aussi que tes ré- j
fugiés espagnols ont apporté au !
Mexique, terre d'asile de Trotski.j
toute une variété d'hérésies marxistes i
en général fortement an tl stalinien - 1
nés. Mais cela même était dépassé!
en 1958 et Je ne retrouvais plus 1
alors que le souvenir de Marceau [
Pivert, mon prédécesseur & l'Insti- 1
tut français d'Amérique ta tins, de ■
Victor Serge, de Benjamin Pàret et j
de Gômez Gorkine. dirigeant du I
POUM & Barcelone pendant la guerre
*f Espagne. Dis Tannée suivante
Cuba attirait l'attention de Ja Jeu-
Mais quel Mexicain admettrait un
modèle autre que mexicain ? Si te
Mexique grandissait, c'était à lui de
dominer ses crises de croissance.
De la répression à l’espérance
■ Elles continuèrent pourtant sous la
présidence de Lopez Mateos et sous
celle de Diaz Ordaz. Chacune eut sa
part de troubles et sa part de répres-
sion. Comme partout dans le inonde
la . violence culmina en 1958 avec le
massacre de la place des Trois-
Cultures. Sur cette place — une py-
ramide aztèque, une église coloniale,
et des Immeubles- modernes dont le
ministère des affaires étrangères et
l'Institut polytechnique, — les étu-
diants furent piégés et massacrés par
dizaines (certains disent par cen-
taines).
J'arrivai à Mexico au début de
janvier 1969. Dînant un soir au der-
nier étage du ministère des affaires
. étrangères, je regardais la place des
Trols-Cultures et la carcasse calcinée
de l'institut polytechnique. Un viefi
ami, qui faisait partie du gouverne-
ment. vint regarder par-dessus mon
épaule et me murmura à l'oreille :
■ Toi aussi, tu te demandes Gom-
ment nous avons pu en arriver là ? »
C'était, en effet, la question. Le
Mexique s'était prodigieusement dé-
veloppé au cours de ces dix dernières
années : une population qui dépassait
quarante-huit millions d'habitants,
une industrie en plein essor, des pro-
grès décisifs en matière d'éducation,
d'hygiène, de niveau de vie. Mexico,
avec près de sept millions d'habi-
tants, était devenue une des métropo-
les les plus belles et les plus
modernes du monde, tout en gardant
le charme de ses spectacles de nie
et de ses ■ colonlas - de toutes les
époques. On n'américanise pas un
pays comme le Mexique : -c'est lui
qui mexicanise l'Amérique. Ce peu-
ple a le secret d'un métissage dé-
vorant où c'est toujours l’indien qui
viomphe. tl y a Justement sur la
place des Trois-Cultures un monu-
ment au métissage.
Mais que restait-il de la révolu-
tion devant tant de luxe urbain, tant
de pauvreté paysanne, devant tant
de criantes Inégalités sociales ? L'ar-
gent est là. Il coule é flots, et ie peso
est solidement accroché au dollar.
mais qui a l'argent ? Cuba, cette fois,
è un attrait irrésistible, et l'année sui-
vante l'exemple du Chili fait songer,
fait rêver, les révoltes prennent corps.
Des guérillas paysannes apparaissent
dans les terres chaudes, des guérillas
urbaines apparaissent dans Mexico.
La répression est plus feulrèe, mais
toujours aussi efficace.
Tout le monde s'accorde i recon-
naître le mérite de Diaz Ordaz, maie
le violence a porté un coup mortel è
sa présidence. En 1970, le parti dési-
gne comme candidat un homme nou-
veau. Luis Echeverrla. Il a la réputa-
tion d'Ôtre un homme de gauche, mais
dès son discours d'investiture fi
refuse les tendances et se donne
comme devise : « Arrlba y adelante / »
(vers ie haut et en avant 1).
J'ai eu l'occasion d'assister à ce
discours d'investiture. II était clair
que les applaudissements Jaillissaient
surtout quand le président évoquait
les thèmes traditionnels de la révolu-
tion mexicaine : poursuite .de. la
révolution agraire. Indépendance éco-
nomique et moralisation’ de la -Me
publique. ; • "
Mate les militants' massés dans la
grand ' auditorium de 'Chapultepec
n’étâfent pas tout le. peuple. mexicain.
L'année suivante j'ai eu Toccasion
d'interviewer . Luis ECheverria. Les
revendications -violentes continuaient,
et la répression aussi, mais il se
défendait de n’étre, comme certains
disaient, qu'un technocrate de gau-
che.
L'expérience a prouvé 'au moins
qu'il est habile et honnête: .Ni -les
guérillas paysannes (dans ie Guerre ro
notamment) ni. l'agitation urbaine
n'ont cessé, et les forces de Tordre
ont toujours la; main dure, - mais cela
ne semble pas devoir ébranler le
régime, qui garde bonne conscience.
Jamais- le' prestige, du Mexique et
celui de son président n'ont été aussi
grands que. malmenant, .où,' après te
disparition d'AJtende. Il offre le seul
modèle -progressiste d'Amérique la-
tine, le Cuba assagi de Castro mis
i part
ROBERT ES CAR PU.
C HIAPAS, < un géant en-
dormi qui ne se réveillera
pas tout seul s, affirmait
le président Luis Echeverrla au
cours de l'on de ses fréquents
voyages dans cet Etat dp sud-est
mexicain auquel 1] semble porter
une affection particulière, mais
qui vient d'être particulièrement
touché par Je cyclone tropical
« Fifi ».
Géant en effet que ce terri-
toire de 74415 km carrés (le
huitième des Etats mexicains en
superficie), peuplé à peine d'un
peu plus d'un million et demi
(Thobitants mais reposant sur
une nappe de pétrole si vaste
qu'elle déborde largement sa
frontière avec le Guatemala. On
comprend dès lors les efforts dé-
ployés pour insuffler le goût- du
progrès à une . population aux
trais quarts Inactive, peu alpha-
bétisée mais conservant jalouse-
ment l'héritage d’une culture
plusieurs fols millénaire.
A Réforma, la future capitale
pétrolière qui n'est encore, pour
l'instant, qu'un hameau enfoui
dans une végétation exubérante,
le gouvernement vient d'investir
45 millions de pesos (18 millions
de francs) pour creuser de 1000
mètres le puits principal dont la
irofondeur atteint ainsi 6 000 mè-
à la culture du maïs, hase de
l'alimentation.
D'autre part, l’énorme projet
de Malpftso, qui sera administré
par la Banque mondiale de déve-
loppement, entraînera dans sa
première phase -de réalisation un
investissement de 150 millions de
dollars.
Lors de son dernier voyage, le
président a annoncé te construc-
tion de nouvelles écoles, une des-
tinée à l'enseignement secon-
daire. une autre aux techniques
agricoles à San-Crlstobal-L a s-
Casas, et inauguré la mute bitu-
jambes nues malgré un froid par-
fois flgjsgg vif.
San-Cristobol-L a s~C a s a s. la
vieille cité royale au charme colo-
nial incomparable, avec ses mai-
sons aux toits de tuiles roses, ses
rues repavées à l'ancienne, ses
enseignes discrètes, sa cathédrale
baroque aux retables follement
dorés et sculptés, est maintenant
assiégée par les anthropologues,
ethnologues, sociologues de tontes
nationalités, désireux de déchif-
frer quelques nouveaux mystères
des grandes civilisations olméques
et mayas.
proie
très.
Officiellement, TEtat a Investi
dans cette région en 1974, un
total de 600 raillions de pesos
(340 minions de francs) pour la
réalisation d'un plan a long
terme prévoyant des investisse-
ments d’an total de 1050 mil-
lions de pesos pour le développe-
ment tant économique que poli-
tique et éducatif de la région, de
même que T aménagement d'un
centre Industriel.
Une faible partie des ressour-
ces du Chiapas a été jusqu'ici
exploitée. Tandis que s'achève an
sud la modernisation de Puerto-
Madero,' sur . le Pacifique, on
A Paienque. dans la Jbb{J« do Chiapas. les arrhéaloRnes ont découvert
la tombe, ornée de Jade et d'obsidienne, d'un notable majra.
mêe de 17B km. reliant mainte-
nant Tuxtla-Guttlerrez. capitale
^ ^ ... , du Chiapas, à la ville côtière de suri _
SnïuÆ" il * ^Ahermosa- traversât un pay- SSirSiffitan * S^-Cri
^industrie du sucre, de j’éJevage, -sage verdoyant, enchanteur, avec mais à un tour et demi à i
du café et du bois, & refertfliser ses montagnes recouvertes d’une a 30 - - a
des terres éputeées par une agrl- luxuriante végétation tropicale et
ses vallées traversées de petites
rivières et de cascades, où pais-
sent des troupeaux constituant
un cheptel de 2 millions de têtes.
culture nomade dont la princi-
pale techniuue de fertilisation a
consisté surtout dans l’incendie
d’un sol principalement voué
Cinquante ans d'attente
Cette route si ardemment dési-
rée qu'elle provoqua au cours des
ans la formation de villages dans
les montagnes avoisinantes était
attendue depuis cinquante ans,
ainsi qqe le soulignait le gouver-
neur, Manuel Velasoo Suarez, un
avec ses trois cent mille indigènes
dispersés dans les montagnes,
ignorant souvent l'espagnol, com-
muniquant dans les dialectes des
ethnies nahvas. zoques, choies,
tzêltales, tzotsUes. etc, jaloux de
leurs particularismes, conservant
Un vieux ranchero espagnol,
maître d'un domaine qui porte
bien son nom de royal, à quinze
CristobaL
cheval
d'Ocosingo,, le dernier village
accessible par la route, raconte
avoir hébergé le chercheur Jac-
ques Soustelle en route vers le
pays des Lacandona. Aujourd’hui
encore, des étrangers savourent
l'hospitalité du vieux Pépé avant
de reprendre, è cheval, l’étroit
sentier grimpant à travers col-
lines et montagnes aux paysages
tropicaux d'une incroyable beauté
et d'une variété plus étonnante
encore, traversant des vallées où
des rancherus surveillent au galop
des troupeaux comptant de deux
cents à cinq mille bêtes. Jusqu’à
la jungle épaisse, parcourue de
mille bruits Inconnus et ou de
mystérieux signes gravés sur les
arbres indiquent la direction de
Nahà.
Naha : c'est là. sur les bords
d'un lac paisible ressemblant à s'y
méprendre a quelque lac du Nord
américain m'étaient les orangers,
et les perroquets aux plumes
multicolores qu’on y chasse en-
core i. que vivent les derniers rer. -
tables descendants des Mayas, ces
Lacan dons au profil pas toujours
très typique du célébré module-,
mais portant depuis des décen-
nies tou des millénaires, com-
ment savoir) les cheveux longs
jusqu'aux épaules, une petit-*
frange du même noir d'ébène et
la même chemise de cotonnade
blanche très ample, à manclic-s
courtes.
Depuis les premières études de
Franz Bloom dont la veuve, apres
trente ans. continue d'exercer une
véritable autorité politique et mo-
rale sur les familles de N.iha et
de Bonampak, les mœurs simples
et bucoliques des Laça ririons ne
semblent plus guère uvoir de se-
crets à offrir. Les rituels religieux
y sont pratiquement abandonnes.
Faute de femmes les Jeunes Lu-
candons ont substitué la mono-
gamie à la polygamie de leurs
pères. Deux jeunes anthropolo-
gues américains ont installé pour
un an leur tente prés de la grande
case en feuillage de Shank'in, le
vieux sage, chef incontesté de la
petite colonie, duquel Ils espèrent
tirer une dernière légende. Pres-
que chaque mois, un hydravion
déverse quelques touristes alle-
mands curieux d'apercevoir, ne
serait-ce que pour une heure. la
tête d'un vrai Lacan don, et cha-
que nuit, le bruit d'un moteur
vient rompre le silence presque
surnaturel de Naha. Un mission-
naire protestant confortablement
Installe depuis plus de dix ans
au sommet d'une petit colline
s'est mué en anthropologue faute
d’avoir pu convertir ce peuple
aux mœurs si douces et tellement
paisibles.
Le casse-tête indigène
neurologue de. grande réputation d'étranges rites, musiques, danses,
qui opéra l'ancien " * * ’
Le cas des quelques deux cents
familles lacandonnes dispersées
dan» la jungle, menacées d’extinc-
tion ou, ce qui n’est guère mieux.
Mateos et qui vanta, à son retour
de Chine, l’an dernier, des métho-
des de médecine rurale qui pour-
raient pailler, dans son propre
très mayas.
" Sur la place du zooalo ou au
marché de San-Cristobal-Las-Ca-
EtaL un manque, -dramatique -sas. chaque matin offre un spec-
wSS^eSSSatS!!i£ «^invasion touristique; et à qui le
espagnol et oes ance gouvernement vient de distribuer
tresmavas. de nivelles terres, pêchant et
chassant un peu, élevant quelques
volatiles mais vivant surtout de
la culture du maïs, n’est somme
toute qu’un cas marginal à côté
des trois cent mille autres indi-
gènes du Chiapas, plus urbanisés,
mais dont l'isolement et la misère
sont aggravés, posant au gouver-
nement mexicain un véritable
casse-tête ..ethnique, économique
et démographique.
Dispersés sur une superficie de
5000 kilomètres carrés, ces grou-
terre et même du Japon. " P?s indigènes hétérogènes, parta-
On reconnaît aisément c haq ue . S® s entre cinq g r a ndes e thn ies de
-groupe e thniq ue à son costume : culture et de civilisation dlslânc-
c ha peau de pente plat & large tes, parfois soumis & des climats
■ bordet orné denibans multico- excessifs, à un taux de n a t alité
Loves, che mis e, pantalon blanc et atte i g n ant 23,51 et à un taux de
jorongo (sorte de courte tunique) mortalité allant jusqu’à 9.94 pour
plus indig ène, bu ~ plutôt de -rose pour les -habitants de -Zina — mille., habitants, résistent s tl e n-
con vaincre les Chtepanecqs eux- cantan ; à Cbamula, à Ténéjapa, ejeueemem à l’intégration.
mêmœ dé leur 'appartenant» à Ta -lesJianimes. portent, plutôt un' jo-. ...
grande . fédération' ? ' rtmgo noir tissé de laine épaisse
Jüsqu’à maintenant, S faut dire, sur une sorte de jupe-culotte ri-
le. Chiapas a vécu plutôt en marge chement brodée et laissant les
d'équipes médicales.
Devenu indépendant en 1823,
après de sanglantes luttes contre
Je conquérant espagnol -Intégré
un an plus tard à là Fédération
des Etats mexicains, le Chiapas
célèbre cette année son 150* anni-
versaire de « mexlcanité s. Les
500.000 touristes nationaux et
étrangers (les Européens venant
en tête, avant les Américains) qui
sont passés cette année par TuxtJa-
Gnttierrez et San-Cristobal-L&s-
-Casas: (joyau de l'architecture his-
panique) ont' pu .lire 'avec curio-
sité ce leitmotiv affiché un peu
partout : s Todo en Chiapas es
Mexico. » Volonté de réaffirmer la
mexlcanité de TEtât demeuré le
tacle haut en couleurs avec ses
Indigènes en costume régional,
descendus des montagnes, ayant
parcouru plusieurs kDoraètres à
pied pour venir vendre leurs châ-
les, leurs tuniques, leurs sacs tis-
sés avec adresse, des cotonnades
aux broderies si riches qu'elles
n’ont d'égales que celles de l'Etat
voisin du Yucatan et qu’on vient
acheter du Brésil, du Canada, des
Etats-Unis, de France, d’Angle-
TJn vaste programme de déve-
loppement fonctionnant sous le
rigfe de Prodesch. appuyé par
tout est soleil eu
MEXIQUE
4k
: • ,* .’ •-?
.k ^ »• ^ .va6x,l
. ‘i- ÎKb 41*
V
Les plus lointains
symboles deviennent réalité. Les
Aztèques, déjà appelaient Xïuh-
•coatl "Prince 1 de Turquoise" ce soleil qui dore
toujours lés plages du Pacifique ou de la
..Mer des Caraïbes. Des noms quï font
rêver : Acapulco, Puerto Vallarta, Cozumel.
Soleil toujours, qui se fait pyramide, tout
près de Mexico, à Teotihuacan. Mais vous
découvrirez aussi dans des paysages gran-
dioses : Monte Alban, Paienque, Chichen Itza,
Uxmai. Soleil encore, prenant visage humain au centre
du calendrier aztèque que vous verrez au Musée d’ Anthropologie
à Mexico. Soleil qui fait briller les ors des églises baroques,
soleil qui colore les marchés villageois, oui, tout est soleil au Mexique.
' . . . ~ .tus pri-.ei.pas de vos meilleures vacances, k Metique est moins
cher çoe vous ne ie penser et vous voudrez toujours y revenir.
De nombreux vols quotidiens relient l’Europe au Mexique
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HINICEF, 1UNESCO. la F.A.O. et
l'OJiJS, a été inauguré en 1971
pour le développement politique,
économique, éducatif et culturel
des diverses communautés. Le
centre' du Prodeàh, situé à San-
Cristobal et dirigé par un homme
d'une admirable générosité, ex-
étudiant en théologie à Rome, ex-
consul du Mexique en Finlande,
est constamment envahi par une
foule aux costumes vivement co-
lores q u 1 contrastent avec
l'épaisse vareuse d'un bleu ftiné
de son directeur.
Le Prodesch a installé vingt-
huit coopératives de production
dans les milieux indigènes, quel-
ques coopératives de transport,
instauré des programmes d'élec-
trification et d’approvisionnement
d’eau, ainsi qu’une radio commu-
nautaire diffusant en plusieurs
“ langues ou dialectes. Cette der-
nière Initiative témoigne, U faut
l’espérer à l'instar de plusieurs
fonctionnaires mexicains, d’une
volonté certaine de respecter des
mythes, des croyances, des légen-
des, des coutumes qui font du
Chiapas une sorte de Mexique
dans ie Mexique, un Etat que
les touristes nationaux comme
étrangers ne quittent jamais sans
promesse d'y revenir.
C’est d’ailleurs dans cet esprit
que le Chiapas célèbre cetie
année un autre anniversaire dont
l'intérêt déborde largement le
.continent américain : le cinq
centième anniversaire de la nais-
sance du célèbre Frère Las Casas,
lequel effectua au moins huit tra-
versées de F Atlantique, entre 1502
et 1517. et qui écrivit le pre-
mière Histoire dès Indiens
d’Amérique.
Historien, ethnographe, socio-
logue et même écologiste cinq
siècles avant l'invention du terme,
sinon de la chose, le Frère I es
Casas multiplie dans ses quelque
trente ouvrages les attaques
contre les injustices dont sont
victimes les indigènes fraîche-
ment conquis par Cortez, décrit
la conquête de l’Amérique comme
une entreprise désastreuse poux
les autochtones et va même,
dans Trésor du Pérou, jusqu'à
dénier aux rois espagnols le droit
de possession des territoires dé-
couverts. et aux missionnaires,
celui de conversions au Christ
qui ne soient pas volontaires !
S’il est vrai que le Mexique
est un pays magique et surréa-
liste. comme les Mexicains eux-
mêmes se plaisent à le recon-
naître. c'est bien au Chiapas que
cette TTiagri» s’exerce le plus vive-
ment, au son joyeux des maxim-
bas, que ce soit dans un humble
village comme Chain nia en temps
de carnaval bout comme devant
les temples de Paienque, les fres-
ques de Bonampak, le jeu de
pelote de Chincultlk ioû les Mexi-
cains puisèrent l’emblème de leurs
Jeux olympiques), près des fameux
jacs de Moutebello. Autant de ves-
tiges du talent créateur de ces
Mayas bâtisseurs d’empires, dé-
couvreurs de mathématiques et de
galaxies.
Page 14 — LE MONDE — 29-30 septembre 1 974
Le Mexique
LA PYRAMIDE ET LE MASQUE
« IsapJriautmcaà h Menym
•w « w ir à mm# mfJh*ti om tmr
le t jim Ae F icti v ité de Fb omme ,
M» «v pjr em ni a s feitet de -pim-
timn touche* de pierres t o rrm s pon-
de e t i des embur e t tris distemtes
qui se sept remme er tes et ohteu-
riment pénétrées », André Be c tan,
S on e eni n dm Mexique (1938).
« _ Mesqme le eisegm et m e i q u e
le tostrir» », Ocavio Pu, le Leèj-
rietbe de le a t titu de ( 1930 ).
L orsque, au tox - huitième
siècle, l’armée coloniale espa-
gnole eut enfin dominé la
sierra del Nayar, au nord-ouest
de Mexico, .les ndiEtomnires de-
mandèrent aux Indiens Garas de
construire une église dans le
hameau de Santa - Teresa. Les
Coras se transformèrent en ma-
çons, en sculpteurs, en peintres ;
les missionnaires leur montrèrent
des gravures représentant les
saints catholiques et les Coras
décédèrent de les reproduire A
leur manière : certains avaient le
visage blanc et Us souriaient ;
d'autres avaient le visage brun et
ils pleuraient. Quand tant fut
terminé, un missionnaire montra
aux Inâlena le Christ de l'autel
et il leur dit que l’église était un
lieu d’amour, puisque eUe était
sous la protection d'un dieu
d'amour. Alors les Coras revinrent
la nuit dans l'église et Ils ^ac-
couplèrent au pied de l’auteL
Horrifié, le missionnaire qui les
avait surpris les réprimanda
vigoureusement.
Mais les Coras ne comprenaient
plus : pourquoi le dieu d’amour
ne pouvait-il être le témoin de
l’amour ? Us se soulevèrent,
chassèrent le missionnaire et fer-
mèrent réglise, dont les murs ae
crevassèrent et dont le sol se re-
couvrit bientèt d’herbes folles. Lee
Coras décidèrent de ne pins rou-
vrir qu’une fois par an, pendant
la Semaine sainte. A cette occa-
à la ressemblance de llncomm,
et tes él é me nt s décoratifs, si
séparément an peut les appeler
crânes, serpents » mains, se fondent
véritablement dans une composi-
tion de Vtncomvu : considérés
dans leur ensemble, fis se refu-
sent à Être nommés. La CoatUcue
est le symbole d’une culture cé-
rémonielle : une culture aux ré-
pétitions sacrées, qui exclut le
renouvellement historique, s
Lorsqu’il c convoque » son passé
Indigène, l’homme mexicain ren-
contres donc le rite et un double
espoir, A la fois heureux et
funeste : celui d’un retour aux
origines et celui d'un châtiment
A venir. Une sanglante réciprocité
s'est en effet établie autour du
vieux mythe du « sacrifice » :
< L’homme a été créé par le
sacrifice des dieux — rappelle
l'anthropologue Aïfonso C&so
dans le Peuple du soleü (5) —
et il doit leur répondre en offrant
son propre sang. Le sacrifice hu-
main est essentiel dans la religion
aztèque, car si les hommes n’ont
pas pu exister sans la création
des dieux, ceux-ci à leur tour ont
besoin que Fhomme les entre-
tienne par son propre sacrifice et
çtftt leur fournisse comme ali-
ment la substance magique. Ta vie,
qui se trouve dans le sang et dans
le cœur humains. »
Cette résurgence périodique de
l’holocauste — la Conquête, la»
guerre» d’indépendance, la révo-
lution de 1910. 1988 — constitue
une sorte de tribut payé Au main-
tien de Tordre cosmique, c Vivre
rhistotre comme m rite est notre
façon de Tassumer », écrit Octa-
vio Pas dans Post-Scriptum. (1969),
qui est un complément A son
célébré Labyrinthe de la solitude.
A travers ces manifestations
rituelles, le Mexique s'est affirmé
tout en ae niant : pour K» Espa-
gnols, la conquête du Mexique a
été un exploit : pour les I n di e ns
ce fut une catastrophe qui pre-
nait sa source dans le cosmos.
L’immense brassage de la révo-
lution a permis aux Mexicains de
mieux se connaître et en même
temps le pays a eu tendance A ae
replier sur lui-même. « Ttate-
loloo — dit Pas# — le 2 octobre
1968, est à la fois lu négation de
ce que le Mexique souhaite être
depuis la révolution et V affirma-
tion de ce qu’il est depuis la
conquête. »
« L’Espagne nous a isolés de notre passe indien »
don, Us se déguisent en diables,
en se peignant le corps de bleu,
de blanc et de noir'; puis Ils
miment un accouplement collectif
en plein air et donnent leur
version de la Passion. Le Christ
est devenu pour eux un dieu
fondateur, et ses exploits se
situent A Taube des temps; son
sacrifice ne rachète pas les péchés
de l’humanité ; mais gr&ee A son
sang versé; Je mais, A nouveau,
poussera sur la terre de Quetsal-
eoati, le soleil ns s'éteindra pas,
tes pluies tomberont au bon
moment.
Ces cultures qui cohabitent et s’affrontent
Cette anecdote, rapportée par
Fernando Bexütez dans la somme
monumentale et passionnante
qu’il a consacrée aux Twdton» du
Mexique (l) et reprise par Carlos
Fuentes dans son essai, T tempo
mexicano (2), montre A quel
degré de syncrétisme sont parve-
nues les différentes cultures qui
cohabitent et s’affrontent sur le
sol mexicain. Hors des grandes
villes, qui s’enflent chaque jour
d’un exode rural presque continu
et où le c modèle » de civilisation
obéit aux impératifs de la tech-
nologie moderne, les cultures
indigènes, définies par la vie
tribale, rituelle; «wnmiinMifcg.'trM
et aussi dans certains cas par
l’usage des hallucinogènes et de
la drogue (peyotl), essaient de
survivre, duos des conditions
économiques et matérielles sou-
vent précaires. Ce Mexique Indien
a évidemment fasciné la plupart
des étrangers qui Tout connu, de
près ou de loin. « Cette culture
— écrivait Antonin Artaud en
marge d’un essai inachevé sur
le Mexique et la Civilisation (3).
— ü faut dire que le dernier
barbare maya, le plus lointain,
paysan indien, la porte en I uf
comme un atavisme: et, avec cette
culture qui l'arme de connais-
sances internes dans une exacer-
bation de tous ses nerfs, VIndien
non instruit est en face de nous.
Européens, pareil à un civilisé
d’un haut grade*. »
H tant bien dire que. jusqu'à la
création, en 1948; de l'Institut na-
tional lndlgéniste, l’attitude des
Mexicains lace A leurs minorités
indigènes a été asses ftactoante.
Ainsi, en 1915, le romancier Mar-
tin Luis Guzman écrivait dans
une série d’articles réunis sons le
titre La querella de Mexico : e La
masse indigène est, pour le Mexi-
que , un poids, une entrave, et ü
faudrait être bien hypocrite pour
voir en elle un facteur dynamique
déterminant. > Par contre, le
grand anthropologue Manuel Ga-
rnie lui répondait Tannée sui-
vante : c Quand nos famines in-
digènes auront été incorpor ées A
la vie nationale, les forces que re-
cèle le pays à Fheure actùeüe, à
T état passif et latent, se transfor-
meront en énergies dynamiques
immédiatement productives et on
verra se fortifier le véritable sen-
timent de la nationaUti. » Cotas,
Hnic ho les. Tarahumaraa, Tteotel-
ks, Tju-aTtAwiB, confrontent donc
aujourd’hui encor» le Mexique A
un problème qui ne cesse de le
hanter depuis des siècles, celui de
sa adhésion nationale.
Parallèlement, le legs mytholo-
gique et spirituel du passé préco-
lombien se fait encore sentir, de
fagon peut-être pins sourde, mais
non moins efficace, et, A son tour.
place le Mexique devant une de
ces contradictions dont son cîn-
tra-histoire» est si fertile. Même
si Ton ne veut pas se jeter dans
la gueule dévorante de cette
déesse de la consommation que
Carios Fuentes appelle, avec un
humour un peu grinçant, la Fep-
stooati, Q est non moins évident
« que comme Godât, Quetxalcoatl
s’en est allé pour toujours et qufil
est seulement revenu déguisé en
conquérant espagnol ou en prince
autrichiens (aBostons A Cortès
et A Maximilien, tosfllé A Queré-
taxo en 1967>. Le retour aux my-
thes ou à Tutopte originels sem-
ble désormais impossible. Le passé
précolombien est- 11 définitive-
ment statufié; pétrifié, recouvert
par im masque de jade aux yeux
impassibles ? Bien de moins sûr :
* Image séculaire d’an Age dfor
perdu, Quetaalcoatl demeure le
symbole ambigu des esp érances
frustrées du Mexique modernes,
écrit Jacques Lafay» (4).
Peut-être un détour par Tart
aztèque permettra-t-il de mieux
comprendre le sens de eette «pré-
sence secrètes. Dans le magnifi-
que musée d’anthropologie cons-
truit dans te bols de Chapottepec,
la statuaire aztèque semble faite
pour . rappeler l'abîme existant
entre l'homme et te dieu, pour
évoquer Thorreur sacrée des
temps premiers et » plana
la crainte diffuse d’une catastro-
phe prochaine. Bien, de oompara-
ble avec 1e nu grec, ecehti qu’eût
créé un dieu qui it’eflt cessé
d’être un hommes, pour repren-
dre me formule qu'emploie Mal-
raux dans le Musée imaginaire.
Dans la mythologie aztèque; au
contraire, les dieux sont oe que
l’homme ne pourra jamais être.
Prenant l’exemple de CoatUcue,
la déesse-mère; Carlos Fuentes
souligne, dans Tiempo mexicano ;
<Ia CoatUcue carrée, décapitée,
avec sa guirlande de crânes, sa
•jupe de serpenta, ses marna ou-
vertes et lacérées, veut être m-
■pénétrable : monolithique. Comme
tous les dieux du panthéon aztè-
que, eOe a été créée à Vrmage et
Banco Nactonal de Comercio Exterior, SA
La BANQUE NATIONALE DU COMMERCE EXTERIEUR .- la plus vaste gamme
de services pour (es exportateurs et les importateurs au Mexique
Cet établissement national Ce
crédit est régi par des ordon-
nances à caractère général rela-
tives aux banques de dépota et
aux institutions financières. En rai-
son de sa ‘constitution atf hoc, fi
a reçu une spécialisation fondée
avant tout sur la nature des finan-
cements qu’il consent.
En 1973, la B.N.C.E. mexicains
a octroyé plus de 755 millions de
dollars; soit 49,8 V» de plus qde
l'année précédente. De ce mon-
tant, 57.5 V» ont financé des opé-
rations de commerce extérieur,
35 % sont «née A le production et
7,2 V» A de» activités diverses.
Las crédite destinés A l'encoura-
gement des exportations facilitant
la vante des produits mexicains sur
le marché International, lia placent
en effet les sociétés exportatrices
dans des conditions favorables par
d’importants crédita allouée A des
te 11 * d'intérêt et eeion des moda-
lité» de remboursement tntéree-
dea stoohs, pour les placer en
temps opportun sur le marché
International. La banque accorde
également des crédite A la produo- .
tfon agricole et A l'élevage desti-
née à l'exportation. En allouant
■usai des orédHé pour la produc-
tion de. marchandisaB habituelle-
ment importées, elle cherche A
encourager la - substitution aux
Une attention toute parti cul 1ère
Mt accordée sa financement A la
production des matières premières
et des produite manufacturée, clas-
sée comme p réexportations, afin ds
réunir les plus grandes quantités
exportables possibles st faciliter
la conservation et TaccumulaUon
D’autre part, elle stimule des
activités diverses ' dans les régions
frontalières pour augmenter te
consommation des denrées natio-
nales. Elle finance intégralement
certaines entreprises pour leur per-
mettre d'assurer les besoins du
marché Intérieur et de. placer r ex-
cédent de leur production sur les
marchés extérieure.
L'Institution Intervient aussi dans
le financement des Importations,
notamment des équipements néces-
saires a l'industrialisation du paya ;
cette activité s’effectue avec Cas-
«stance du secteur public qui per-,
met d’obtenir des conditions plus
favorables.
Divers accords ont été passés
avec dés banques étrangères pour
les opérations A caractère interna-
tional, pour la création d’entre-
prises A capital mixte et pour le
financement de crédits è l’achat
des produite mexicains à l'étran-
ger.
La B.N.C.E. s’efforce ds regrou-
per et d'organiser les petites entre-
prises pour leur permettra d’accu-
muler des stocks -en vue d’ob-
tenir dee commandes l mp o rtent ee
des acheteur* étrangers ou, eu
contraire, d'acquérir en bloc des
matières premières è des prix
intéressante, qu! Influeront favora-
blement sur leurs coûts de produc-
tion.
Par l'intermédiaire de ea finale
la Impulsa» y Exportadorm Nacto-
nal, 1a banque a . pu favoriser la
commercialisation de produite
divans, ce qui a permis aux pro-
ducteurs d'accroître leurs béné-
fices tout en diversifiant leurs mar-
chés et en obtenant dé meilleures
conditions de vente
Pour compléter et soutenir ses
activités financières, te B.N.C-E.
effectue des études de promotion
el diffuse régulièrement des Infor-
mations sur l’orientation du com-
merce extérieur mexicain. Son
efficacité s'appuie sur plus de
trente-cinq ans d’une expérience
fructueuse. Son personnel spécia-
lisé ainsi qu’un vaste réseau do
correspondants. A l’étrangAr repré-
sentent une solide garantie dans ta
vaste domaine ^es opérations de
commerce extérieur du Mexique.
BANCO NACIONAL DE COMEHCIO EXTEHIOB, S JL
Venusfiano Carranza 32 - MEXICO h D. F»
A la séparation qu’établissent
les économistes et les sociologues
entre ville et campagne; Mexique
moderne et Mexique traditionnel,
vient donc s'ajouter une dicho-
tomie beaucoup plus profonde,
. qm dépasse les concepts de déve-
loppement et de retard, de pau-
vreté et de richesse. Sous la
surface du Mexique visible palpite
un autre Mexique, qui n’en est
'pas séparable et qui relève de oe
que Marx appelait « la conscience
absurde du monde » ; Mexique
semi-inconscient, fait de croyan-
ces et de mythes déposés comme
des sédiments au conta des temps.
Octavio Pas a Identifié un des
principaux filons : « Députe Fin-
dépendance le processus d'identi-
fication sentimentale avec le
monde pré-hiapanique f accentue,
jusqtdà se transformer, depuis la
rivoùttion, en une des caracté-
ristiques les plus notoires du
Mexique moderne. Ce qu’on n’a
pas dit, c’est que les Mexicains,
dans leur immense majorité, ont
adopté le point de vue aztèque et
ainsi ont fortifié, sans le savoir,
le mythe qWinazment Za pyra-
mide et sa pierre dee sacrifices, i
Une sorte <rabenation historique
a fait apparaître la civilisation
aztèque «wmi» le nec ptus ultra
des cultures précolombiennes,
alors que leur période glorieuse se
situe; selon Pas, autour du neu-
vième siècle. Après, commencent
les grandes hégémonies» toltécrua
d’abord, puis aztèque, que les
autres civilisations virent déferler
avec « admiration et terreur s.
L’archétype aztèque de la pyra-
mide marque depuis lors profon-
dément la vie sociale et politique
'du Mexique. Le regard que Ton
jette alentour est évidemment
différent selon que Ton se trouve
sur la plate-forme ou mie l’on
gravit tes' marches pour te sacri-
fice. Far une Imbrication étroite
entre le sacré et la politique, le
monarque aztèque (tJatoaaP a
laissé place au vioe-roi, auquel
ont succédé caudillos et presi-
dents. Chaque passage marque
également une coupure : « L’Es-
pagne nous a isolés ds notre passé
indien — dit Paz — et ainsi elle
s’est isolée de nous », bien qu'H
y ait « un pont qui va du tlatooni
au oies -roi, du vice-roi au prési-
dent >. Dans ces conditions an
comprend que pour Paz comme
pour Fuentes la transformation
an Mexique passe par la remise
en question des arcnôofcypes : « La
critique du Mexique commence
par la critique de ta pyramide. »
Cette entreprise de démystifica-
tion s’avère d'autant plus difficile
que les Mexicains pratiquent avec
délectation un art du masque qui
les protège des autres mate qui,
également., les dissimule A eux-
mêmes. A plusieurs reprises au
cours de l’histoire, le modèle ser-
vant de façade an Mexique a été
emprunté A l’étranger. Codant la
période coloniale, constate Jacques
Lafaye, « L'orientation de la vte
spirituelle en Ifouvette-Espagne et
le développement «Tune conscience
nationale mexicaine ont été avant
tout des variantes régionales de
révolution du inonde hispanique ».
Plus tard, au moment de l’inde-
nendarioB. l’équivoque a peut-être
été plus forte encore ; « Les mas-
ques de Montesquieu et de Jeffer-
son — écrit Fuentes — cowv-
nedent difficilement à une culture
. métisse , fil Ze d’une théocratie
Indigène eateotte au. moment de
son as oensio n et Giate autocratie
européenne conquérante, quoique
déjà décadente. » .
. Avec la. révol u tion de 1910. les
- e masques i vont voler en éclats.
Entre Tf été 1914 et Tété 1915. on
assiste même A la mise en place,
avec l' entr eprise zapatiste, d’une
« culture » fondée sur la démo-
cratie directe et sur la liberté
individuelle assortie de tâches
communautaires (8). Mais le pro-
jet zapatiste fut sacrifié A l’inté-
gration nationale et au dévelop-
pement de renœmhle du pays.
Le Mexique a alors peu A peu
revêtu le masque de la « moder-
nité >, que les événements de 1968
ont renais en q uestion. Depuis, le
Mexique a retrouvé cette « impas-
sibilité * dont parle Paz : « Sur
notre Unit a ire , p lus fort que les
pyramides et que les sacrifices,
que les églises; les émeutes et les
chansons populaires, règne à nou-
veau le sùence. antérieur à rhis -
foire. »
CLAUDE FELL
(1) Fernando Benltez, £oa indioi
de Mexico, MOtax édit- HLA, quatre
(S) Cerise Tm B t w t Tiempo mrxf-
aaxo, Mexico, Onde m os de Joaquln
Morris, îeu.
(3) Autoda Artaud, la Tanhu-
mera», « l'AxtaMte *. Mère Barbent.
Déchu» OMre), 1903. '
(4) Jaoquae lAloye. Quetaalcoaul
et G uadûntpe . Iis fcRBârioa de la
«mmcI hw natopiiB au Mexique.
Prtfaoe <rOotMk> IVs Gallimard.
Bibliothèque dee Uatdng; 1974,
p. zm. ■
(5) Alton» Ouo, JS puebJo dd sol.
Meodoo, Fondo de Culture Econo-
mies. deuxième édition. 19S2, p. 22.
«Q Sens an libre Za Révolution
mexicaine (Calmann-Lévy, 1973 1 .
Jean. Meyer s bien montré le revers
de 1s < médsllto > zapatiste : aver-
sion de toute dédites Indlvldu»-
liBSiiÿ cstemnlw -se terminant pur
dee réglemente de eomptee san-
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ilï* \&A P
Mil:
• * • LE MONDE — 29-30 septembre 1 974 — Page 1 5
une voix du tf ers-monde
wnsion
édit Lyon®
ft ■ * . S
La croissance impétueuse du Grand Mexico
H ir ESJCO est l'une des dix
/l/l P* 1 * 5 grandes villes du
i’X monde. En 1970, elle
oomptalt déjà six millions tmjt
cent trente-quatre mise habitants
et 11 convenait cTy ajouter les
trois mimons qui vivaient dans la
zone dite métropolitaine. En 1980,
le Grand Mexico abritera rai peu
plus de quatorze nniTUnrx de per-
■ sonnes. La densité actuelle est
déjà de cent vingt-cinq habi ta nts
au kilomètre carré.
Le Grand Mexico regroupe 18 %
de toute la population mexicaine,
fournit 60 Ç® de la production in-
dustrielle, draine kt moitié des
activités commerciales de la Ré-
publique, absorbe 80 % de ses
ressources financières, dispose de
75 % des centres d’enseignement
supérieur et de 56 % des cadres
professionnels. U ne lui faut pas
mains, chaque jour, de 3 000
têtes de bétail, de 3 wiminne ge
litres de lait, de près de 3
de kilowatts-heures, de 1 890 ton-
nes de gaz, de g 000 mètres cubes
d’essence et de 40 000 litres d’eau
potable par seconde. Face à un e
situation qui n'est pas seulement
L'apanage de Mexico mais se re-
trouve dans toutes les très grandes
agglomérations urbaines, nous
améliorons nos services publics
pour réduire la contamination de
l'environnement, augmenter l'ap-
provisionnement. stimuler et mul-
tiplier les centres récréatifs et
culturels populaires, pallier les ca-
rences d'espaces verts -et offrir
au citadin une plus complète
sécurité.
J’aimerais signaler en premier
Heu le problème posé par la lutte
de l’homme pour l'eau, problème
universel, mais qui, notre
capitale, présente une acuité par-
ticulière du fait de circonstances
géographiques et spécifiques :
situé à 2 240 métrés au-dessus du
niveau de la mer. Mexico est, en
effet, Tune des rares métropoles
du monde à n'avoir pas été édi-
fiées au bord d'une rivière, contrai-
rement à New-Yack qui a rHud-
«m, Londres, la Tamise. Paris» la
Seine,, R ome , le Tibre, Buenos-
Aires, le rio de la Plata.
Construite il y a six cent cin-
quante armées sur un lac entouré
de quatre antres plans d’eau, la
vffle a connu de très sérieux pro-
HÇmeg d’atoaentstion en eau. Su
fait de sa croissance explosive, ses
sources d'approvisionnement se
f 00 ® Pou à peu avérées insufflSan-
tesefc fl a fallu eh trouver de
nouvelles, sans cesse plus éloi-
gnées. signalons toutefois que. au
cours des trois dernières années,
te débit a été accru de 7 mè-
tres cubes et Mexico dispose au-
jourd'hui — chiffre inégalé dans
son histoire — de 40 mètres cubes
par seconds qui satisfont non
seule m ent les besoins actuels
ïïSÆfflt prtwIt ponr ™
Par ailleurs, Mexico est situé au
cœur d’une vallée fermée, dépour-
vue d'exutoire natures, pour ses
eaux pluviales et usées, ce qui, par
le passé, lui a valu de désastreu-
ses inondations. La menace en est
encore latente. En effet, récoole-
ment des eaux est assuré par le
de déversement dont la
construction remonte à soixante-
dix ans et qui avait été conçu
pour les besoins d’une population
de 500000 habitants.
Un système de pompage com-
plexe et onéreux a amél ioré la cir-
culation des eaux sans pour au-
tant écarter définitivement le
danger d'un débordement aux
.conséquences aussi incalculables
que dramatiques. Pour s’en eon-
«tfncxe 1] suffit de savoir que 1*
ville — construite sur un sous-sol
argileux, hautement compressible,
formé par des dépôts successifs de
cendres volcaniques dans Peau —
s'est enfoncée peu à peu pour at-
teindre une dénivellation de
6 mètres par rapport au canal.
root aussi consacrés aux loisirs.
La superficie du célèbre • bols
de Cb&pultepee a été portée
à 280 hectares, tandis que
350400 mètres carnés -de terrains
consacrés à la décharge des or-
dures ont été réaménagés en
parcs. En outre, le programme de
boisement ou de reboisement de
la ville et des hauteurs qui en-
tourent la vallée de Mexico a été
Intensifié et six urinions de Jeunes
arbres ont été plantés.
Les travaux ffcmbpJiaBegnept
intéressent non seulement le
coeur de la capitale et les lieux
de promenade traditionnels
comme le parc de l’AIamerta» les
Jardins flottants de Xiochim&eo
et la place Garfbaldi. mais aussi
les monuments historiques et- les
villages de province pour que
leurs habitants prennent cons-
cience de la grandeur de lenr
UrfaatHsms
Une partie de la ville se trouve
donc dans un creux au cœur de
181 plus Profonde de la
VSÜ 66 ,
Le gouvernement du président
Echeverrla inaugurera rimn quel-
ques mois le sytème de drainage
en profondeur. Tâche gigantesque
s’il en fût, puisque près de onze
mule techniciens et travailleurs
mexicains ont été employés Cet
ouvrage comporte l’un des plus
longs tunnels du monde : l’émet-
teur central et ses lntercepteurs
atteignent en effet près de
68 kilomètres de long. Leur dia-
mètre est de 7 mètres et certains
de leurs tronçons ont été creusés
à 220 mètres de profondeur.
En ce qui concerne les trans-
ports, les besoins de la capitale
sont d'au moins dix millions de
déplacements-personnes par jour.
Un million huit cent mille usa-
gers empruntent le métro, dont
Je. réseau a 40 kilomètres de long.
et sept mjTUaret se déplacent en
autobus et les autres ont recours
aux trolleybus et aux tramways.
Mexico compte vingt-cinq mille
taxis et us million de voitures
particulières.
L’administration s'est attachée
à doter la ville (Ton circuit
urbain — analogue à celui qui
a été récemment aménagé â
Paris — qui. long de près de
39 kilomètres sans tenir compte
des voles radiales' correspon-
dantes, devrait permettre de dé-
congestionner et donc d'accélérer
le trafic. Sept des quarante-deux
échangeurs qui ÈQ terrien drant
dans le circuit sont déjà terminés
et quatorze sont en coure de
D’autre part, des travaux ont
été entrepris pour doter la capi-
tale de vastes espaces verts qui
non seulement aideront à pro-
téger. l'environnement, niais se-
Pour remédier à la détériora-
tion de l'économie familiale —
phénomène - mondial — les auto-
rités municipales ont pris une
série de mesurée «u nombre des-
3 u elles figurent des campagnes
e vente à béa prix de fruits et
légumes acr -grand marché cen-
tral, l'implantation de magasins
dite « de quartier » dans les fau-
bourgs les ptos populaires, la.
création de pharmacies offrant,
des prix de 16. à SO % inférieurs
à ceux que pratiquent les phar-
macies dites « de rabais ». une
production accrue de viande
enrichie au soja, enfin le main-
tien des tarifs de transport qui
sont parmi les plus bas du monde.
Parmi d’antres tâches de carac-
tère institutionnel figurent la
construction d'écoles, de marchés
et de centres sportifs, ainsi que
divers ouvrages d’adduction d’eau
potable, d'êgouts et d’éclairage
public.
Le gouvernement s’est aussi
tout particulièrement occupé de
créer des logements populaires
— son administration en a déjà
PETROLE ET DÉVELOPPEMENT
L E développement Industriel du
Mexique a bénéficié d’un
approvisionnement satisfaisant
et opportun en produits pétroliers.
A- dater de 1945, année qui marque
le début du processus systématique
d'industrialisation visant â accélérer
et diversifier le développement- de
l'économie nationale, l’industrie
pétrolière nationalisée a entièrement
couvert la demande de produits con-
sommés dans les différentes branches
Industrielles.
. La transformation de la structure
économique et sociale du pays s'est
accompagnée d'une augmentation
oontinue de sa consommation de pro-
duits énergétiques. La demande na-
tionale a progressé au cours des dix
dernières années à un rythme annuel
moyen de 7.4 “/«. Ce chiffre, compa-
rativement élevé par rapport è ceux
enregistrés par d'autres pays écono-
miquement plus avancés, est dû â
l'évolution soutenue de notre écono-
mie, â la modernisation et à la
diversification de nos activités ainsi
qu'à la croissance accélérée de notre
population. Si ces tendances persis-
tent on estime que. pendant la pro-
chaine décennie, cette progression
se maintiendra pour atteindre un taux
de 8.6 Va.
La mise en œuvre par le gou-
vememeni de vestes programmes
d'investissements dans les secteurs
pétrolier et électrique e permis au
!M e x I q u e d’essurer sa quaei-auto-
' suffisance .en produite énergétiques.
Peu de grands gisements pétrolifères
ont été découverts au cours des, der-
nières années, et d’autre part, ta
demande est sans cesse croissante,
aussi a-t-ll été obligé d’importer du
pétrole brut et distillé pendant le s
quatre dernières années : cependant,
fin 1972, deux 'gisements très impor-
tants ont été localisés dans le sud-est
du pays, ce qui s-permis dé suspendra
r importation de pétrole brut depuis
juin dernier. Aujourd'hui, ces nouveaux
gisements représentent 30 */■ de la
production de pétrole brut En 1978,
une nouvelle • raffinerie en construc-
tion h Tula, Etat de Hidalgo', entrera
en opération, ce qui permettra de
cesser définitivement les impor-
tations. Cette usine aura une capa-
cité initiale de 150 000 barils/ jour et,
dans sa seconde étape opération-
nelle. atteindra 300 000 barits/jour.
De plus, deux raffineries situées
l'une dans le nordËest du pays, à
Gadersyta (Etat de . Nuevo-Lecn).
l’autre sûr la côte pacifique, à Saltna-
Cniz (Etat de Oaxaca), ont été mises
en construction. La première pourra
raffiner 200 OOO...barilsfiour. MJa
seconde 150 000 . berils/jour. Lorsque
ce& trais nouveaux complexes entre-
ront en service, le pays disposera
d'une capacité de raffinage supplé-
mentaire de 650 000 barils par jour,
ce qui permettra d'assurer totale-
ment la ' consommation nationale de
pétroles distillés pendant la prochains
décennie.
Vers la diversification des sources d’énergie
La production de pétrole bnit, y
compris les liquides d'absorption, est
passée de 106 000 bariis par jour en
1938 à 686 900 en Juin de cette
année, et oetle de gaz de 1,9 million
de mètres cubes par . Jour à 57 mil-
lions. En outre, durant la m 6 m e
période, fa capacité de distillation
primaire est passée de 91 500 barils
à 600 000 bariis par jour. .
Essentiellement destinée & la con-
sommation interne, la production de
pétrole brut et distillé prévoit l'ex-
ploitation rationnelle des gisements
pétrolifères, tout en ma'mtènant un
rapport réserve-production qui assure
des marges de sécurité raisonnables
au pays. .
Il nous semble Intéressant de signa-
ler qu'au cours des dix dernières
années, la pétrochimie de base s
bénéficié d'une promotion énergique
également dispensée par Petroleos
Msxicanos fPEMEX). Qe -nouvel essor
de . l’Industrie pétrolière nationalisée
a permis l'implantation- de nombreu-
se» entreprises privées, spécialisées
dans I Industrie pétrochimique secon-
daire, lesquelles élaborent des pro-
duits finis ef âeml-finfet.
Par ailleurs, PEMEX a mis an œu-
vre un programme échelonné sur dix
ans qui prévoit le. développement
équilibré des divers secteurs de l'in-
dustrie pétrolière. Dans ta mesure
où seront atteints les -objectifs
International Mexican Bank IM.
INTER IW EX est une merchant-bank
récemment fondée par:
Banco Nacïonal de Méxïco. S.A.
Bankof America Limited
Deutsche Bank, A.G.
j niât S.A. de C.V. (Groupe Senderos)
Paribas International, S. A.
The Dai-lchi Kangyo Bank, Limited
Union de Banques Suisses
et spécialisée dans le financement
d'opérations à court, moyen et long terme
au Mexique, et en Amérique Latine.
Capital souscrit: £5,000,000
#rn| International Megcan BankUri.
Président: Agustin F. Legoireta.
^ Directeur Général : Gérard Legrain. .
I MTFRMEX Directeur Général Adjoint: Francisco O. Wïlly.
BHP.Téléphone: (01) 2361241,^:8811411,
Burfc1*rr:b'.i«vHcrtise.3 QueenVîctor.a 5_ Lon^n ; _
annuels fixés par ce programme, le
développement de l'Industrie natio-
nale continuera à bénéficier d'un
approvisionnement satisfaisant en
produits énergétiques.
Par ailleurs, le développement
même de PEMEX favorise la création
et ta promotion de nombreuses acti-
vités industrielles. En effet, ai l’in-
dustrie pétrolière consomme des pro-
duits finis très divers, l'industrie
nationale, pour sa part produit cha-
que année davantage de matériels
et -d'équipements destinés aux indus-
tries pétrolières et pétrochimiques de
base.
Actuellement, la croissance accé-
lérée de ta capacité de production
d’énergie électrique dépend, pour
une large part, des hydrocarbures et
du gaz naturel. On estime qu’i l’ave-
nir elle sera assurée, dans une plus
large mesure, par des usines thermo-
électriques et que. en 1982. la pro-
duction hydro-électrique ne comptera
plus que pour 26 °/a de la production
totale, -contre 58 Va en 1960. La diver-
sification des sources d'énergie pri-
maire soulagera sensiblement l'indus-
trie pétrolière, qui eera alors forte-
ment mise à contribution -du fait du
développement Industrial. En 1981,
l'usine - nucléo-électrfqUB de Laguna-
Verda (Etat de Verserez) entrera en
opération et assurera à elle seule
10 °/b de ta production. L’utilisation
de rénergle géothermique contribuera
également, bien que modestement, à
l’économie d’hydrocarbures et, dans
un avenir proche, la production hydro-
électrique à base de charbon recevra
de substantiels encouragements.
Par le passé, à la faveur de tarifs
peu onéreux et de subsides accordés
à ses produits, ie secteur énergé-
tique a aidé à maintenir ta cro je-
unes de l’économie mexicaine. Pour-
tant, le gouvernement fédéral a
récemment révisé cette politique en
autorisant la modification des prix
et en supprimant progressivement tas
subventions, en vue d'apporter rappui
financier nécessaire aux programmes
dé développement mis en œuvre par
certains eecteuie énergétiques.
L'exécution des programmes
d’expansion de L'industrie pétrolière
nationalisée évitera tout obstacle su
développement industriel du Mexique
que pourrait causer un approvision-
nement inadéquat en hydrocarbures
et gaz naturel. Lee nouveaux gise-
ments pétrolifères permettent d’au-
gurer que. pendant les dix prochaines
années, le Mexique disposera de
pétrole brut en quantité suffisante
pour approvisionner son marché
national.
En outre, les activités d’explora-
tion se poursuivent, et 8 semblerait
que l'on ait de bonnes perspectives
de localisation de nouveaux gise-
ments de pétrole et de gaz dans
différentes réglons du pays.
A la lumière de ce qui précède,
le Mexique réaffirme sa confiance
dans son industrie pétrolière, qui con-
tribuera, comme elle l'a fait jusqu’à
maintenant, au développement des
différents secteurs da son activité
économique et plus particulièrement
à l'essor de son industrie nationale.
ANTONIO DOVAU JA IME.
terminé 31 851 — qui ont été
affectés aux secteurs Les plus
démunis de la population, non
salariés notamment. Propre à
Mexico, cette promotion destinée
aux non-salariés est indépendante
du gigantesque programme entre-
pris par r&dmlnistâration fédérale
qui. à l’aide de divers fonds
destinés à la construction, crée
des logements pour les ouvriers,
les employés du gouvernement et
les membres de la marine et de
l’armée nationales.
Autre aspect fondamental de
notre politique, la décentralisa-
tion administrative a été amorcée,
et ses résultats sont particuliè-
rement satisfaisants. Mexico
compte seize commissariats lar-
gement habilités à statuer sur
tous les problèmes administratifs
et à satisfaire aux requêtes les
plus diverses. De la sorte, le
public bénéficie pins directement
d'une assistance légale, de servi-
ces et d’actions collectives. Cha-
cune de cès juridictions possède
aussi des « assemblées de quar-
tiers ». formées d’éléments appar-
tenant aux courante d’opinions les
pins divers, qui ont efficacement
aidé à cerner les problèmes exis-
tants et â leur apporter des solu-
tions pertinentes. Un effort spé-
cial est actuellement déployé ponr
constituer des comités réunissant
les habitants d’un même pâté de
maisons et pour les mobiliser au
service de la tâche civique
commune.
Notre capitale a modifié en
quelques années ses anciennes
structures. Elle a, pour ce faire,
constamment recherché de nou-
velles formes et méthodes de
création susceptibles d’instaurer
une authentique cooiîération Indi-
viduelle et ramlliAle. gage de notre
dépassement au niveau collectif.
Nous avons, avant tout, essaye
d’orienter notre politique vers
l’humanisation de notre capitale.
Il bous a fallu relever le defi
quotidien que pose le maintien de
l’équilibre entre la liberté per-
sonnelle et la justice sociale et
économique, il nous a fallu aussi
résoudre de graves problèmes
sociaux et renforcer le sentiment
d'appartenance du citadin à sa
ville.
Nous avons tenté d 'humaniser
notre ville pour que sa popula-
tion puisse accéder immédiate-
ment et aisément aux bureaux du
gouvernement, pour que ses dé-
marches soient facilitées et pour
qu’elle dispose directement des
services qui lui sont destinés, plus
particulièrement de ceux qui
s’adressent aux secteurs les plus
défavorisés.
Le plus grave conflit que
connaissent aujourd’hui les com-
munautés urbaines du monde en-
tier est celui qui oppose l’homme
à rimplacable progression du
ïamjnnir qu'est la croissance
démographique. Toute activité des
autorités municipales des grandes
métropoles, nous en sommes plei-
nement conscients, doit avant tout
viser à la réhabilitation des va-
leurs -essentielles de l’être, à
contrecarrer l’égoïsme, à rompre
la subordination vis-à-vis de l’hy-
dre urbaine.
M. OCTAVIO SENTIES.
chef du département
du District JédértL
fPUSUClTS)
1.49SJS1JS73 passagers transportés depuis 1971 et,
pendant la même période, 25J.S7S60 kilomètres parcourus
sur 37 kilomètres de lignes , Un taux de croissance annuel
moyen de 13 S %. Au service du public, pas un seul
accident.. .
Le Métro de Mexico est l'orgoefi .des Mexicains
de sas collaborateurs et da ses mais français
SI5TEMA DE TRANSPORTE COLECTIVO
(METRO)
Page 16 — LH MONDE — 29-30 septembre 1974 - * .
Le Mexique : une voix du tiers-monde
Enseigner et préserver vingt-cinq siècles d’histoire
A U Mexique, pendant des mTÎM-
n ai res, des génération* suc-
cessives ont créé l'un des
pétri moines culturels les plus riches
et les plus variés de l’humanité. La
vie urbaine, commencée H y a vingt-
cinq siècles, a légué des témoignages
surprenants de la capacité créatrice
de l'homme : «semble citadins de
tracé rigoureux qui se voulaient en
accord avec l'ordre supérieur et
Immuable de l’univers; pyramides à
degrés dans lesquelles chaque corps,
chaque détail arc hi tec to nique se ré-
féré à l'un des aspects du surnaturel
qui imprégnait le vie de ces rigides
sociétés théocratfquee et militaristes ;
peintures murales et bae-rellefs qui
commémoraient (es conquêtes d’au-
tres peuples ou Imaginaient la vie
après la mort dans des mondes
supérieurs ou Inférieurs de l’au-delà ;
figurines et vases de terre culte, aux
formes les plus diverses, dont la
technique de décoration la plus éla-
borés était le stuc polychrome d’une
grande finesse ; sculptures de pierre
dans lesquelles r artiste respecte es-
sentiellement le matière qu’il travaille
et dont il obtient te plus grande
expressivité ; délicats objets d’or
moulés à ta dre perdue ; codex pic-
tographiques ; textiles brodés et ou-
vrages « plumes qui formaient tous,
f héritage matériel Inappréciable du
monde préhispanique du Mexique.
Tristes échantillons
Pendant les quatre cent cinquante
dernières années, sa sont Imbriqués
les courants et tas moyens d'expres-
sion du monde occidental, de tradi-
tion judéo-chAtterme, toujours avec
une violence profonde et parfois avec
l'Intention manifeste de ie nier, voire
de ta détruire. Certaines œuvres du
Mexique colonial, ainsi que beaucoup
d'autres appartenant à des époques
plus récentes, ne sont, ni ne veulent
être, autre chose qu'une imitation
docile, stérile, de ce que les autres
pei&les ont légitimement créé ; ce
sont à peine de tri s tes échantillons,
révélateurs de (a stérilité de pensées
et de sensibilités colonisées. D'au-
tres œuvres, par contre, témoignent
de la fécondité d’un métissage cultu-
rel où se rejoignent, en une harmonie
dynamique, les formes, les significa-
tion* et les techniques de deux civili-
sations différentes que l'histoire a
mises en oontacL
Le meilleur de rhablleté, de l'ima-
gination et de la sensibilité des peu-
ples qui ont rendu possibles le Mexi-
que d'aujourd’hui et celui du futur,
a pris forme dans les chefs-d'œuvre
grandioses ou dans les objets insi-
gnifiants, qui sont beaux parce qu’ils
d'antécédents importants. Déjà à la
fin du XVI IT siècle, (es Créoles se
sont réclamés du passé Indigène pour
justifier leur demande d'indépen-
dance vis-à-vis de la métropole espa-
gnole. Mais c’est surtout à la suite
de la révolution de 1910 que s’est
produit un effort Intellectuel collectif
qui a. cherché dea formes d’expres-
sion et des contenus propres, authen-
tiques, qui nécessitent avant tout une
sont utiles — ils ont été créés dans
un monde antérieur à la séparation
entre l'utile et le beau, comme l’a
noté Octavfo Paz. Nombre de Jours,
nombre d'années, de siècles même,
au cours desquels s’est accumulé un
inlassable labeur faisant Intervenir
diverses formes de production, dont
tas plus lourdes mais aussi ta mérite
historique ont toujours été assumés
par les artisans anonymes, te peuple.
Chaque société, selon le moment
historique qu’elle vit, regarde son
héritage culturel & bavera le miroir
de ses propres conditions de vie.
Une réflexion critique et profonde,
qui éclaire le sens que l’on doit don-
ner au patrimoine historique du pays
et sert de base à une politique cultu-
relle bien définie, est nécessaire au
Mexique actuel. N est certain que
cette tftche analytique ne manque pas
réévaluation du patrimoine historique;
R y a eu une recherche intense, par-
fois désespérée de « rétro mexicain »,
dont te démarche reflète toujours te
préoccupation du passé comme ré-
ponse probable. U n'est donc pas
étonnant que l'intérêt pour rarahéo-
togle, l'histoire, l'ethnographie et te
linguistique ait suivi de très près tes
Inquiétudes manifestées dans d'autres
domaines ; sans ces référen ce s, on
ne peut comprendre ex a ctement ta
sens de te peinture murale de f école
mexicaine, ni lee manifestations cor-
respondantes en musique, m te
danse, ni te Ifttôratijra, ni rarchitec-
tore. ni la sculpture, g n'est pee non
plus possible de comprendre le pen-
sée de Vasconcelos, ni «De des
philosophes de la « mexlcanttè », et
H est bien sûr encore plus difficile
de situer parfaitement te politique
Il VILLE DE MEXICO ENTREPREND
DES TRAVAUX GIGANTESQUES
La Grand-Mexico, qui rassemble aujourd'hui
quelque dix millions d'habitants, aura biéntôt
résolu loi des problèmes les plus graves liés à
la croissance démographique : celui de l'âvacuo-
tïon des eaux usées et pluviales. Cela se fera
d'abord par la co ns tr uc t io n d'un des plus longs
tunnels hydrauliques du monde, qui reviendra
à environ 5 milliards de pesos. La longueur totale
de l'ouvrage sera de 102 kilomètres, il s'étendra,
dans un premier temps, sur 68 kilomètres : cette
première section — déjà achevée à 94 % —
pourrait être mise en service dès cette année. Ce
« système de drainage profond » permettra d'évi-
ter les fortes inondations urbaines, mettant toute
la région à l'abri d'une catastrophe généralisée.
Depuis 1910,
date à laquelle
Mexico ne comp-
tait qu'un demi-
million d'habitants,
l'explosion démo-
graphique — une
des plus fortes ja-
mais enregistrées en
milieu urbain —
mais aussi l'affais-
sement progressif du
sous-sol avaient
contribué à aggra-
ver le problème de
l'écoulement des
eaux. L« g rond
canal d'évacuation,
dont le niveau se
trouve désormais
au-dessous du ni-
veau de la plate-forme urbaine, assurait de plus
en plus difficilement sa fonction. Les eaux usées
devaient être aspirées par des systèmes de pom-
page complexes et coûteux. On avait dû renforcer
le vieux canal par d'outres ouvrages hydrauliques,
not amm ent l'ensemble de barrages édifiés à
l'ouest de la métropole, des réservoirs de moindre
Importance Installés en d'autres zones, ou encore
en recouvrant le rio Churubusco. Le projet en
cours de réalisation prévoit le recouvrement de ce
canal, dont les services seront relayés par le nou-
veau complexe souterrain.
Le système de drainage profond de la ville
de Mexico, constitue une démonstration de la
technique mexicaine. Plus de sept mille ingé-
nieurs et ouvriers, dotés d'équipements modernes
et protégés par des systèmes de sécurité d'avant-
garde, travaillent à des profondeurs atteignant
250 mètres.
Dans sa première phase, le tunnel — construit
grâce aux ressources de l'administration métro-
politaine, représentée par le ministère de l'inté-
rieur du District fédéral — est constitué par un
collecteur central de 49 699 mètres de long et
de 6,50 mètres de diamètre. Une de ses branchas
est longue de 10 170 mitres, tondis que la
branche- centrale mesure 7 730 m èt re s ; toutes
deux ont un diamètre de 5 mètres. A la fin des
travaux, ces deux conduits d'ali m en ta tion auront
une longueur respective de 27 et de 25 kilo-
mètres. Recevant les écoulements provenant des
collecteurs, des canaux secondaires et d'autres
ouvrages auxiliaires, ils les déverseront dans le
collecteur central. Ce dernier assurera Je déver-
sement de l'ensem-
ble des eaux dans le
rio B Saito, affluent
du rio de Tuku
La pente du col-
lecteur central est
déterminée par une
dénivellation de
140 mitres, entre
. le niveau urbain et
le seuil de sortie,
qui sa trouve sur le
territoire de la com-
mune de Tepeji-del-
Rio, dans l'Etat de
Hidalgo, à 50 kilo-
mètres du coeur de
ki v J Ile aztèque.
Epine dorsale de
l'ouvrage, ce collec-
teur atteindra une
capacité de débit de 200 mètres cubes à la
seconde. Or les besoins actuels ne sont que de
150 mètres cubes par seconde. Si fa profondeur
moyenne du collecteur central est de 120 mètres,
elle atteint le double à son point maximal (sec-
tion 15). Pour l'excavation de la galerie, on uti-
lise des boucliers an acier qui avancent par pres-
sion et sont munis d'énormes crocs de perfora-
tion qui attaquent ie terrain par oscîHations de
70 degrés.
A la fin de la première étape de cet ouvrage
gigantesque, le volume des déblais devrait se
mentor à 3,5 millions de mètres cubes. Las maté-
riaux extraits — ■ essentiellement des argiles, des
tufs, des andésites et des réalités — serviront de
ballast pour les voies ferrées ainsi que pour la
construction de routes et la niveUement de ter-
rains de culture.
w DÉPARTAMENTO DEL DISTRITO FEDERAL
indigénfsto. Enfin, tout un mouvement
nationaliste, qui comprend certains
aspects économiques, politiques, so-
ciaux at Intellectuels, et qui a atteint
ea plus grands cohérence dans las
années 30 — mais qui est «cors
loin d’être épuisé, bien qu'il ait subi
des changements importants et ait été
révisé de façon chaque fols plus cri-
tique, — crée eu Mexique une con-
science Indubitable de r Importance
du patrimoine culturel at ds la néces-
sité de le protéger.
Un pays forgé dans un cadra colo-
nial et qui n'a paa terminé sa lutte
pour une pleine libération économi-
que a besoin de définir avec préci-
sion son pian national at d’y cana-
liser tous ses efforts. Pour que ce
plan soit authentique. Il doit être
fondé sur une Identité nationale et
une conscience historique définissant
clairement l'unité sociale, dont nous
essayons d'assurer le développement
autonome — non autarcique; Il doit
également définir tas profils et les
traits distinctifs qui singulariseront
cette société.
Recenser et restaurer
La résolution mexicaine de forger
une nationalité a monopolisé tas
efforts de beaucoup da Mexicains,
parmi tas menteurs, durant plus! ours
g é nérati o ns. A certains moments, on
a caressé r espoir d’arriver à créer
une nation culturellement homogène.
On envisage, néanmoins, aujourd’hui,
la possibilité «Tune société pluraliste,
à lequel le ne manquera pas pour au-
tant la cohésion nécessaire à un
développement équilibré et Juste.
L'évolution historique du paya et une
géographie qui laelllte plus tas
enclaves régionales que ta commu-
nication générale et l'uniformité ont
permis la persist a nce de diverses
traditions ou (tu relies, aux caractéris-
tiques bien définies, et dont les raci-
nes plongent profondément dans te
temps. Blés ont été capables de ré-,
mater au contact, à l'oppression at
eux e ffor t s de changements Imposés,
qui prétendaient tes transformer ou
les assimiler à la culture dominante,
et cela même à des époques anté-
rieures & ta conquête europ é enne.
Cette persistance historique légitime-
rait pleinement le projet de société
pluraliste pour wi pays qui se trouve
dans les conditions du Mexique.
De toute manière, quel que soit le
chdmJn que suivra le Mexique dans
1e futur, H doit tenir compte d'une
exigence In éluctable : te nécessité
d'affermir uneconscfence historique
et l'identité- "nationale correspon-
dante — ced n'excluant évidemment
pas de possibles Identités régionales.
Le patrimoine cutturaf du pays,
dans ta contexte antérieur, acquiert
une fonction claire et préc is e. Les
objets qui le composent, sont por-
teurs d’un message historique qui
peut et doit «Intérioriser dam la
oonsctenoe des Mexicains d*auJour-
(ThuL Cette tâche définit une polit}- '
que culturelle, dont les d i fférentes
parties peuvent s'énoncer brièvement :
• Le conservation. — La protec-
tion des biens qui forment ta patri-
moine. culturel et h istoriqu e du pays,
afin de les transmettre aux généra-
tions futures sans diminution de son
potentiel de signification historique,
est considérée comme une obligation
permanente. En d’autres termes, ta
première responsabilité devant la pa-
trimoine historique est de le conser-
ver dans sa plu» grande authenticité,
afin de garantir que le message ori-
gine] dont II est porteur soft ut do-
cument utile dam le futur. En consé-
quence, H fout s'occuper des problè-
mes de restauration et de reconstruc-
tion des monuments, ainsi que da
recensement et de l'enregistrement
des biens culturels.
• Le recherche. — Le
dont sont porteurs les objets qui for-
ment le patrimoine culturel ne peut
être révélé que par la recherche sys-
tématique. H est indispensable de
promouvoir un travail scientifique per-
tinent
• La vulgarisation. — Cet aspect,
couvent . méprisé des chercheurs
scientifiques, est une étape indispen-
sable du processus qui tend A Inté-
rioriser la signification du patrimoine
culture? dans ta conscience historique
d'un peupla; On pourrait renoncer
comme là nécessité de traduire te
message scientifique qu'interprète ta
savant, an étudiant l'héritage culturel,
en un langage que puissent, com-
as différante secteur» so-
cfo ftanter beeuooup d'actions de ma-
nière cohérente.
Pour citer quelques exemples
concrète, nous pouvons signaler
qu'à rhwfnut national d'anthropologie
et dldstalre on bavai Ha actuelle-
ment sur on plan qui cherche à
équilibrer ta connaissance relative
que l’on a des différentes régions
archéologiques, et l'on définit en
même tempe une politique de
conservation et 3e -.restauration. Il a
été oiyanteé un système national
dont les dtwèes unités fonction-
nant salon un même schéma opéra-
tionnel, qtd vise à ta préservation at
à te divulgation didactique dea biens
du patrimoine cultureL Par aH leurs,
un programma de musées scolaires
a été nia sur pied avec un faible
I In vestissem ent. N permet de mettre
en contact lee enfanta avec les ob-
jets historiques qui les entourant,
pour qu'ils apprécient ce patrimoine
commun et prennent pleinement
conscience de la responsabilité
qu'impliqua pour eux ea protection.
D'autre part en 1972, a été votée
uns loi fédérale de*. zones et monu-
ments archéologiques, artistiques et
historiques. Bte définit un régime
légal permettant de garantir la pré-
servation dd patrimoine culturel qui,
durent des siècles, a été soumis su
et . A ta destruction.
. -Les*. trois énoncée antérieurs sont
en accord avec l’essence d’une 'poé-
tique relative au patrimoine histori-
que et culturel du Mexique, Nous
sommes, bien eûr, loin d'avoir at-
teint une structuration complété , de
- cette politique, et certaines des Idées
exprimées n’ont pas encore été miss»
en application dans une - action
oonséqusnte et <f amplitude appré-
ciable. Néanmoins^ ta seul fart de
me .questions permet- déjà
En résumé, le Mexique prend cha-
que Jour davantage conscience da
la nécessité de conserver, d'étudier
et de divulguer éon héritage culturel,
où U trouve une base solide et Indis-
pensable pour étayer ses aspirations
A un développement, économique et
social original, indépendant et aulo-
GUILLERMO BON FIL,
d ir ec teur ÇénéroL de rinstitvt
d'oHtt&ropoIotrfe et dnnetotr*.
** mee conseillers commerciaux du Mexique
AV MEXIQUE LE MEHLEUH INVESTISSEMENT
Veu de .pays o f fra nt de sérieuses pont-
unité» d'investissement. I* Mexique est
lim d'entre eux. Pour le démontrer, uns
Importante exposition Internationale : An
Mexique, le tt rt B w r tnatewmait. & Oté
Inaugurée le 28 Juin « restera ouverte
Jusqu'au 30 ootofcre Wi Patronnée à la
lois per Je g o uver nement n***i«*in et par
Mndnstrie privée, eUe aftre eux Investis-
seurs étrangers,, Iranlqne possibilité de
connaître les nSUats de~prodat£* actuel-
lement importés per 1e Mexique qui pour-
raient étae fabriqués sur place. Le Comité
-organisateur de. Pexposraon a Ja-ccnvle-
tton que. nous, , visiteur de 4u Mexique,
le metSeur taoesttfsmnent, pourrez vous
tkmfllartaer avec les différentes' facettes
dn développement et indus-
triel qui -peuvent telle de ce pays -un
marché d'investissements ' Mi w n iimwi
Dans ce but, nous exposons aux visiteurs
de l'i
notre
L Le potentiel du marché intérieur à
croissance rapide, conséquence de
l'mméuaratton du ulveau de vie.
1 La situation géographique privilégiée
du Mexique pour les échangée com-
merciaux entre l'Orient et l’Occident,
et particuliérement entre les entras
pays latlno-amértoslM et les Etats-
Unis (3êQQ kilomètres da frontière
% La liberté complète de contrôle des
échanges pour te rapatriement de
dividendes, raya lîàra, «ta.
4. La stabilité du peso- mexicain. Lequel
^ sa parité eroo le. dollar
Lt les
près de M % de la demande d'énergie
et permettra une autonomie complète
da ns p eu de temps. Quant à l'énergie
électrique, le Mexique pourra produire,
dans deux u*. u mOUo&i de
7. I/e xt stenoe d’un oapifsl humain abon-
dant et soucieux de «instruire, **nm
qu’uns politique da concertation gou-
rtmeaumt- fcmvuxtrte privée, facilitent
la forma Son de techniciens - et d’au-
exposltlon dix aspects Importants de
b économie.
. .4 Le renforcement de la rflilth m ' tra-
dtttannaB a du go uv e rnement, tendant
' A promouvoir VétabUmemant de nou-
veüas Industries et l'expansion des
In st ag at ta na Industrielles actuelles, su
'moyen d’une protection des Importe-
rions, d’exemptions d'impôts totales
ou parttenes aax nouvelles Industries,
etdfon* aide Décalé et Qnanolèze aux
' *■ S wSaîSÎ Pollt!qu * traditionnelle
M. L 0 traitement égalitaire du Mexique
- ^ZÏ B !L 1 ^lJ? Te6SleaB,iri Privés, naüo-
nsux ou étrangers, pendant oes qulnae
dernières années, l’économie mezl-
d’un’ taux d’expansion
économique exceptionnel (la moyenne
, d'augmentation du produis
natto nal brut a dépassé 7 % en tonnes
La Mexiqu e vous invite à participer an
plus de
TL£L pendant
vingt ' dernières
L Une Infrastructure complète à évolu-
tion rapide, qui *n™nh et garantit
une production Industrielle croissants
et le développement da h>»wo»a*
t> L'existence de ressources naturelles,
notamment en pétrole et en gaz natu-
rel, qui a prrnrls en 1973 de couvrir
d’un pays de
d'habitante qui s'accroît au
et qui continuera
d
SB
W % »* ««lu «munoera
-«ss ks%sz^ amm * a -
P 1 ™ chaleureuse des
«53* æsjsktssls m Æ“-
IHCE à PARIS: Institut mexicain du commerce extérieur, 66, avenue 4» Chomps-Elw»»' (61
mcE à MEXICO: institirto Mexk&no de Comerao Exterfor, InsuTgantas sur 1443
UNE FEMME A SA FENÊTRE
A la campagne
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A - • ’*
Les grands principes et les grands sentiments us ÉMOIS DU pIrî gousion
* « \
W.+ i
V 1 ■«*.
• « v
-, *
" TÜ>
* -T?
Uül K Mi&
N OUS n’avJons plus envie de
l'entendre, l'Histoire, cette
bègue pessimiste. EUe ra-
dotait : Ecoutez -moi Chaque fois
que la « question, féminine », le
« féminisme » enfle en flot, cha-
que fols l'homme construit un»
digue et la société redevient mer
étale.
News avons ri ? Non, pas cette
fois. Au bout de miH&nafres,
n “avons-nous pas. conquis, »nf*n
ce droit qu’on refusa seulement
aux esclaves-, et à nous : la libre
disposition du corps ? Le droit de
décider quand et combien de fols
nous pouvons assurer l'amour
nourricier et l'épanouissement
d’un être neuf ? Et c'est bien là
le droit d I nfl uer sur la composi-
tion même de nos pays, d’accord ?
Alors, voyez, autour de nous, ce
sont les dernières escarmouches
de la guerre des sexes : seuls du-
rent Indéfiniment les- conflits
qu’on ne déclare pas. Venu an
jour, celui-ci va s’achever «""nif
les Insurrections de tout colonisé :
le dominant reconnaîtra l’équi-
valence de l’antre. Finissant d’être
maître, l'homme deviendra parte-
ternaire et, de seigneur, se fera
compagnon.
Et puis, boum ! L’explosion
éclate à Bucarest, en pays socia-
liste, provoquée par ceux qui par-
tent au nom du socialisme, donc
de l’égalité: Voilà qu’au Congrès
mondial de la population, pour
jeter aux oreilles des surpuissants,
des surindustrialisés, des super -
riches des vérités incontestables,
c’est, implicitement, sur la silen-
cieuse, la séculaire soumission des
fe mme s qu'ils s'appuient On leur
barre, en on discours. les pers-
pectives qu’on se targuait si fort
d'avoir ouvertes devant elles. La
féminité ne fut-elle pas toujours,
au plan des sociétés, la grande
muette? Les gouvernants sem-
blent sous-entendre que, socia-
lisme ou non, elle continue. Un
raisonnement incontestable dé-
bouche sur un déni de Justice si
habituel quH en devenu
Inconscient.
Les pays jusqu'ici fournisseurs
de matière brute crient aux fabri-
cants exportateurs d’objets (depuis
1 avion supersonique jusqu'à l'au-
tbeuiseur) : s Vous devenez
■cesse plus riches et nous toujours
plus pauvres, s La dynamique du
développement joue en votre seule
faveur. Ce que l’Angleterre, vers
1800, nomma le « paupérisme s
joue maintenant à l’échelle plané-
taire : O y a des peuples prolé-
taires. Et vous projetez à réchelle
du monde le raisonnement de
Malthus : né pauvre, on le reste,
simp lement si on est moins nom-
breux chacun happe une miette
plus grosse par conséquent,
faites moins d'enfants. Nous refu-
sons : les foules Innombrables,
c’est notre force;, notre moyen de
peser sur vous. Nous voulo ns de-
venir si nombreux que .vous pre-
niez peur, submergés. Des enfants,
nous en voulons toujours plus et
non pas toujours moins— »
Les droits q donnés »
Artistique entrelacement de
vérité et d'hypocrisie. Comment
contester le scandale de pays
sans cesse enrichis et de pays
qu'on maintient dans l'endette-
ment, le sous - développement,
l'étouffement ? Mais pour dénon-
cer ce déroulement intolérable,
a-t-on le droit de sacrifier la
moitié la plus exploitée des peu-
ples prolétaires : les femmes ?
En fait, l'Inde poursuit sa cam-
pagne pour limiter les naissances,
envoie des informateurs jus-
qu'aux villages reculés. La Chine
est allée contre la plus fonda-
mentale de ses traditions en pro-
clamant l'équivalence en droit de
la femme, en faisant sauter ' les
bandelettes des pieds et des famil-
les (et finalement > Pi Cou. » —
c A bas Confucius » — a surtout
ce sens-là). Far le mariage tar-
dif. l’avortement facile; la contra-
ception, l'éloignement des époux.
Mao promet aux femmes leur
« moitié du del ». Et par com-
bien de statistiques ru.£US.S. et
les démocraties populaires u'ont-
eDes pas montré que, sous le dra-
peau marxiste, les femmes sont
mai tresses de leur profession et
de leurs enfantements ? Et n'y
eut-il pas, voici peu, , des Fran-
çaises allant faire Interrompre
une grossesse aussi bien en Polo-
gne qu’à Londres ou à Stock-
holm ? (Ce qui n'empéchaU: pas
Staline de décorer les « mères
héroïnes » de treize enfants tout
comme notre Académie fran-
çaise.!
Or. d’un coup, pour soutenir
r indéniable cause de l’égalité des
peuples, on atomise allègrement
les droits « donnés » aux femmes.
Est-ce ce s donné a qui rend les
gouvernants si désinvoltes envers
ce t te partie de leur législation ?
Les hommes, le passé tes montre
capables de refus : de grèves
(même quand on en nie l'exis-
tence) ou de cette résistance pas-
sive qu’est Je travail au ralenti
Mate les femmes ? Une fois créée
l’atmosphère nataliste, eu sim-
plement abolies les facilités de la
contraception, cm est tranquilles :
aucune grève perlée.
C’est qu’il faut une conscience
déjà tarât en alerte, et un degré
d'information élevé pour que se
manifeste le refus. Quand le peu-
ple est « obscur » (selon le beau
terme des anciens révolutionnaires
russes), les femmes, manquant de
toute perspective sociale, se rési-
gnent à se limiter au rôle biolo-
gique : elles enfantent. Nous
-l’avons vu en Algérie : combat-
tantes déterminées du F.LN„
souvent héroïques toujours dé-
vouées, les femmes, sitôt arrachée
l’indépendance ont été, faute de
travail, rejetées vers la famille
^ Au fil de la semaine
C E qui change le plus vite en France depuis que M. Giscard
d'Estaing a été élu en promettant le changement, c'est peut-
être M. Giscard d'Estcîng lui-même. Rien de plus normal.
Il ne veut plus devenir président de la République : il l'est. Ce
qui suffit pour lui à tout transformer, et d'abord lui-même.
Voilà un homme qui, depuis près d'un quort de siècle, devait
peser en suffrages le poids de choque phrase qu'il prononçait ; ’
qui était contraint de mesurer chaque démarche, choque attitude,
chaque geste, à l'aune de la situation politique du moment en
même temps qu'à l'Indice de sa propre popularité ; qui ne pouvoit
se séparer un seul instant d'un fantâme obsédant et indiscret qui
lui ressemblait comme un frère, son double, son image, son per-
sonnage public.
Certes, il avait choisi de cultiver l'ambition politique avec une
sorte de désinvolture élégante, un apparent détachement. Mais
tout de même, quelle garde-robe, que d'accessoires et que d'emplois !
Pelisse et toque de fourrure pour 1 la chasse à Cours en Sibérie,
saharienne de « ranger > pour les safaris africains, casque de pilote
aux commandes de l'avion présidentiel, tenue de ski pour slalom
façon champion, maiHot de footballeur aux couleurs de J'Afhtetic
municipal de Chamalières, slip pour nager à Roquebrune, sans
parler du fameux chandail de la télévision, voilà qui changeait ■
de l'habit des soirs de réception ou du complet Weu croisé, chemise
blanche, cravate stricte, uniforme de ministre ; et puis, avec le
fusil, la caméra, les bâtons, le ballon, voJcJ; inhabituel et inattendu
entre des mains aussi distinguées, l'accordéon quasi légendaire ; et
encore, parmi cânT autres rôles bnlïarnmcnt assumés^ le ^lecteur de
journal surpris dans le métro, te célibataire du mois d*ooüf quî dîrte
chez Lipp avec un camarade qui se nomme Georges Pompidou, le /y|¥ I
père ortentif oui conduit par la main ses filles à 1 ecole le |Our I H il
de la rentrée des dusses. Et toujours, partout et, bien sûr par VTAAX
hasard, un photographe embusqué... « 11 en fait trop », disait-on.
Voire : cela ne lui a pas si mai réussi. .. . . ...
Au registre politique, la désinvolture et \e f détachement em-
pruntaient d'autres formes et emportaient d autres jugements.
Admirable mécanique intellectuelle, te jeune homme doué à qui
tout réussir, un orateur si brillant qu'il donne a ceux qui I écoutent
{'impression d'être eux-mêmes intelligents, ^ Jj [Jj pi PRP
compétent, le plus ouvert ; on n en finirait pas d aligner ses pnx PIERK
d'excellence. Mais en même temps, et non sans jMradaxe, un
hésitant, un doux, presque un fragile : «On. n ? n ‘ '! n ° pas *
goût du pouvoir. le désir de puissance, 1 ambition ££
certains lui prêtent. Et lui-même, en contrepoint : « Etre Flaubert
ou Mollarmé, quel rêve !»
Au bout de la route, cet extraordinaire dédoublement : au
pouvoir pendent plus de onze ans, il apparaît comme
Slcou . ministre du général, puis de son
d d^^ ul ir' 1 œ: r -w .
k.’ï ssii -SK
ÜTÎiWral^t un technicien qui ne fait guère de politique. Et cest
te succès. *
« •
- .
poids sur les epa^ sonspe^^ £ peut se mettre en «prit
m meme son ° v,s J”™ 6 JJ" Lte change tout. On ne voit plus les
X a .a V °Xe S'^ n. SÜK. même «*«■ > *-.«*»
« î, £ Î5! d'«£iv«r ô Voffty Giscard d'Estmn».
LE
CHANGEMENT
PIERRE VIANSSON-PONTÉ
Je haSc. l’enfaBtement., l’obscu-
rité sociale- Avec, comme chez
nous, la bénédiction de la religion.
. Le râle du couple
Une conquête récente . manque
par définition d’enracinement
dam Tlnoonscient des peuples, ce
.qui la rend fragile. L’Inde, ces
années-ci, offrait en modèle l'éco-
lière qui apprend, qui exerce un
métier. Mate te peuple est plus
habitué, bien sûr. à la villageoise
exténuée suivie de sa petite borde
au ventre enflé. Ou à la misé-
reuse des faubourgs étalant les
aînés autour d’elle dans la pous-
sière et attendant le sommeil en
serrant un nouveau-né contre
une poitrine sans lait. Aux fem-
mes de ilnde, on répétait ces.
temps-ci : n’enfantez que si vous
pouvez nourrir. "Va-t-on exclure
cette possibilité? C'est peu
probable. Moins probable encore
que la Chine dénie leur ascension
aux jeunes travailleuses libérées
de la faim, de la belle-mère et
de l'excès de bébés.
Alors? Eh bien, 11 reste une
démonstration : c'est que le "-oit
des femmes est plus vite renié
qu'a aucun autre. Les gouvernants'
semblent sous-entendre que l'ad-
versaire. sur ce terrain-là. n’aura
pas même l'idée de leur repro-
cher l'abandon des principes. Car
U y a, comme dit la chanson, les
grands principes, mais aussi les
grands sentiments.
Notre ministre du travail a dé-
doré (1) que la France servit de
médiateur dans cette querelle.
Personnellement, a a soutenu tx
Congrès, que le nombre des en-
fanta devait être décidé par 1e
couple.
DOMINIQUE DESANT1.
(Lire la suite page 23.)
(1) Au * JcnnnaJ télévisé» du
26 août, deuxième chaise.
L E père Gougeon prenait son
casse-croûte de 9 heures
selon un cérémoniel bien réglé
aux étapes invariables :
1) La tranche de lard dont R
accompagnait la hanche de pain sec
et râpeux:
Z) La beurrée de ntlsfles. taillée
comme au rasoir autour d'une miche
de 4 livres :
3} La beurrée da fromage, section*
née à mesure, et suivant uns 'pro-
gression circulaire, en portons
triangulaires;
4) La bourrée de confiture de
prune* bleues, étalée avec art sur
un tapie de beurre demi-sel.
N n'almait guère qu’on le déran-
geât dans cette activité aussi minu-
tieuse qu’efficace. U oui donc un
froncement de sourcils quand fl
aperçut la casquette du père Bardoux,
marchand de bestiaux, qui allongeait
le cou par le carreau de la porte
resté ouvert, tout en frappant du
poing sur le carreau resté fermé.
• Jé venais voir 9/ vous aviez pas
un petit cadeau pour mol— », tança
le visiteur goguenard. Dans son lan-
gage cela voulait dire : - Y a-r-fl.
une bétm i vendre 7 »
Familier de la boutade, le père
Gougeon fit semblant de c'y mépren-
dre et répliqua sur fe même registre -
• Des cadeaux ? Avec le prix qu'on
vend nos produits, c'est pas I»
moment 1
— Que voulez-vous, c'est ta sur-
production J
— Je vais vous dire, mot, c'est la
tauta è loue ceux qui produisent en
gros.
— Ça. vous l’avez dit, quand y en
a trop, y en a Pop. »
Après cette brève analysa écono-
mique. on s'achemina vers le pré
où le père Gougeon gardait une belle
génisse normande qui n'svait point
voulu - reprendre de veau - après
son premier. .
• On va faire affaire, si vous éfea
généreux -, répéta-t-fl à plusieurs
reprises avsc un sourire entendu.
« Combien vous la faites, voire
vache ? » C'est ainsi que commença
Qu'H aille au cinéma, dîne au restaurant, se promène dans ta
rue, ou se baigne avec l'un ou l'autre de ses enfants, qu'il conduise
sa voiture la naît, qu'il choisisse d'alléger le dispositif de sécurité,
de simplifier le protocole, de fuir les conventions et de proscrire les
artifices chaque fois que cela est possible, ce n'est plus pour
soigner son image de marque et gagner des voix. C'est parce qu'ij
veut vivre, tout président qu'il est,- comme li l'entend et qu'il
conçoit sa fonction sans apparat et sans une grandeur factice et
raide, à ses yeux harassante et inutile. Le tempérament, les
goûts, les habitudes, parlent plus fort que (es rites, les contraintes
et la tradition.
Peut-être sofficrtera-t-ll, un jour encore, les suffrages des Fran-
çais ; mais ce n'est pas alors sur sa bonne mine, sa simplicité
ou sa spontanéité qu'H sera jugé, c'est sur les fruits de sa politique.
S'il doit secouer un peu ses électeurs — oh î sans brutalité, —
c'est maintenant qu'il faut le faire : Ils auront largement le temps
d'oublier des désagréments, au demeurant mineurs. Et, de toute
façon, d'ici à un nouveau et éventuel rendez-vous électoral qui ne
pourrai être que le dernier, ri sait bien que le vent soufflera, peut-
être ta tempête, et que (a vague viendra, fatalement, en sept ou
cinq ans, le frapper au visage ; ce qui comptera à ce moment- là,
ce ne sera pas tant le style que le fond des choses. Puisqu'il en
est ainsi, pourquoi se condamner à une existence de redus, pri-
sonnier de conventions désuètes, pourquoi ne pas essayer de vivre
comme on en a envie ? Au diable (es précautions, les susceptibilités,
la prudence ; à {'attention Inquiète, à la tension vigilante succèdent
une heureuse décontraction, une quiète indifférence.
En politique aussi, le point de vue a radicalement changé, et
l'homme du même coup.
Quand il regarde devant lui, l'étape à courir lui semble autre-
ment longue et accidentée que les trajets moins abrupts parcourus
dans d'outres mandats et d'autres postes. Il convient donc de
ménager ses forces, d'éviter de s'essouffler, de laisser foire te temps,
ce grand maître. Peut-être est-ce là qu'il fout chercher les taisons
de l'indifférence relative manifestée -à l'égard de l'inflation. Il est
évidemment plus facile de bousculer dés habitudes figées, de rat-
traper un peu du retard pris par la loi sur la vie dans des domaines
qui touchent aux mœurs, d'enregistrer l'évolution des rapports
humains, voire sociaux, que d'inventer un remède-miracle. Et quel
traitement, sans souffrance et sans péril, assurerait à la seule
France, au milieu d'un Occident malade et morose, la santé et la
bonne humeur ? Faute de moyens, voire d'idées bien claires à ce
sujet, mieux vaut se réfugier dans un silence si frappant qu'il ne
peut plus être le fait de quelque oubli ni du hasard Si le président
se tait alors qu'on le sollicite de toutes parts de s'expliquer, c'est
qu'H ne juge pas possible ni opportun de parier et peut-être d'agir.
Que le premier ministre, le ministre des finances, le gouvernement,
fassent leur travail, s'engagent et prennent leurs risques, c'est leur
affaire.
Comment aussi ne serait-il pas marqué par te fait d'avoir dû
lutter beaucoup plus longte m ps et rudement contre ses rivaux et
associés da la majorité que contre son adversaire du second tour
de l'élection ? D’où les appels réitérés au dialogue adressés à
{'apposition « que ('appellerai désormais la minorité », a-t-il dit
un jour à Raymond Toumoux, des appels qui commencent même
à emprunter un ton d'étonnement navré devant les rebuffades qui
les accueillent.
A part cela, on entend soutenir que M. Giscard d'Estarrtg pille,
sans vergogne, le programme commun et qu’avec lui la droite au
pouvoir hait la politique de la gauche. Si c'est vrai — et cela doit
l'être puisque ce sont des hommes de gauche qui le disent, — c'est
mieux que fe contraire : à savoir un pouvoir de gauche quf fait
la politique de la droite, comme cela s'est produit si souvent en
France.
un marchandage - A le traverse ». où
l’on se lança des - plcanes ». comme
on diL
Parti da 3000 F. (e marchand était
monté A 3 750. mais le père Gougeon,
lui. n’avalt rabattu encore que 50 F.
symboliques, sur les 4 000 F qu’il
exigeait On ne fil donc point affaire.
Pourtant l’exploitant agricole avait
le sourire quand il revint è la table,
où son épouse Eugénie lisait le
i ou mal :
■ Mo/, y a que ça qui me plaît
dans mon métier ; les bâtes; on a
de la misère é les é/evsr, mais on
rigole bien en les rendant. On peut
raconter des menteries, c'est dans
le feu tu comméras. Aujourd’hui,
f avals pas envie de la vendre ou
père Bardoux, at je Fai tait monter
comme fai voulu, parce qu*fl m'aroif
roulé, la dernière lois, sur la vache
jaune— »
Eugénie ne disait rien, elle savait
qu’à la maison on a besoin d'argent
pour renouveler le cheptel et payer
les échéances, remplacer la vieille
Aron de qui brinquebale, etc.
Il n'était pas eOr que les autres
négociants seraient plus généreux :
le pire Gougeon la craignait bien
aussi : mais, sur la lancée de son
amusement, fi acheva son repas In-
terrompu avec de petits hochements
de léte enjoués : puis. H s'adonna
à l’un de ses rares plaisir quoti-
diens : quand il fermait son couteau
de poche en corne, le claquement
de la lame était pour toute le tablée
le signal discret, mais impératif, de
la fin du repas. Il aimait alors & voir
femmes et enfants avaler goulûment
les dernières bouchées pour sa pré-
cipiter au travail.
il n'était pu loin, alors, de sa
prendre pour un maître.
MAURICE SOUTTF.
A LA VILLE
La vieille dame et l'ananas
■ y •y Uff heures et demie. U y a
f~~Ê longtemps que le e gens
“*■ sérieux ont tait leur marché.
Cest rhaura de» derniers clients —
les Imprévoyants, les dîne-tard, tes
célibataires.
Petite , toute petto, vacillante, elle
semble hésiter è entrer dans la bouti-
que. Sans ége. Sans voix. Visage
creux et c abat vida, cheveux rares et
manteau râpé ; ta vieille vit avec quel-
ques bancs. Image presque trop « par-
faite • de le mort quotidienne, trop
compléta, trop exemplaire. Rien n’y
manque. Pourtant ta caricature de ta
misère ne fait pas rire.
• Cest pour quoi ? » » Cest pour
du beurre, monsieur. » « Le beurre.
Cas i là-bas. » La silhouette traversa
doucement le magasin. Elle attend
qu’on veuille bien la servir. Elle at-
tend plusieurs minutes. Le client qui
le précédé fait • te plein • de provi-
sions, sans se préoccuper de la fer-
meture. Un • bon » client, apparem-
ment. La trentaine, et la tenue
savamment négligée de la nouvelle
bourgeoisie à la mode.
• Cest combten, le beurre 7 »,
dit-elle. « Ça dépend lequel. » « Le
plus petit. - • Ifi S F. » Deux pièces
extraites du vieux porte-monnaie de
c un non : et en glissant Ig « quart »
dans le panier, comme un souf//e, un
soupir, un étonnement abattu : « Cest
2 F, maintenant, le beurre... »
Lui s ‘aperçoit qu'il allait oublier
d’emporter trois boites de flocons
d'avoine et son porridge. Les voilé.
Le carton en plein. Comment y faire
tenir encore l’ananas, la crème de
marrons, te magnum de whisky ? On
va chercher un sac en plastique.
Elle regarde r ananas. » Et ça, c'est
combten ? Ça doit être bien trop
pour mol — • ■ 5 F le kilo. - ■ Ah I
Ces> par kilo... » « U y .en e des
petits qui font dans tes S F. »
Un silence. La machine à calculer
cliquette r addition du client. •• Vous
donnerez un ananas i madame pour
mol. s'il vous plaît, et le tout sur
ma note, comme d'habitude », et II
empoigna son carton et son sac.
moment de gène dans fâpicerie. On
ne transgresse pas ainsi les régies
du leu. Le vieille dame voudrait pro-
tester, ou remercter. ou s'expliquer,
le commis se demande s’il a bien
entendu, et voudrait bien se faire
répéter... Lui est déjà parti. II ne
verre pas que l’épicier choisit atten-
tivement un fruit rabougri, trop mûr,
invendable, tl ne verra pas l'expres-
sion tlgée. haineuse, de trots autres
clients qui attendaient ni ce qu’on
lit sur leurs visages : • Pour qui se
prend-//, c elui-lt ? U vaut donner
des leçons ? il a de Targenr à tester
par les fenêtres 7 » // ne verra pas
non plus les mains noueuses de la
viellla dama, nouées ce soir-ià un
peu plue aux poignées de son cabas.
Qu’importe.
D'ait/eura, ta rue es I déserte.
ROGER- POL DROIT.
ETRANGER
' Reflets do monde entier
LA PHOTO DE LA SEMAINE
r.V,
: *&£. ■■■■ '.
t -JE*
'V v
M
>
. ..
Trois ans après La mort «te Ntkita Simmchtchev, une stèle
à. l’homme d'Etat a été inaugurée an cimetière de Novodievitchi
à Moscou. Evtouchenko a lu un poème ; puis, comme il pleuvait,
fi a abrité sous son parapluie Nina Khrouchtchev^, qui contem-
plait longuement tes traits de son mari disparu fixés dans le
bronze par le sculpteur Neizvestny. Un tableau de cet artiste,
en 1962, avait provoqué de la part de M. K. cette appréciation
sans nuances : « Un singe ferait aussi bien avec sa queue, s
(Le Monde du 4 septembre.)
(Photo Slpa-Pre**, reproduite par Paria-Match do 38 septembre.)
La colère des fourmis vertes
L'hebdomadaire américain TIME relate les difficultés d’une
société australienne qui découvrit l’un des plus riches dépôts
d'ur anium du monde mais ne sut pas prévoir l'imprévisible :
« Les dirigeants de V entreprise oublièrent de 'prendre en consi-
dération la répulsion des autochtones à déranger les fourmis
vertes gui vivent dans la région. Le minerai (—) se trouve à
moins de 200 gords f 183 mètres ) d'an endroit connu selon les
croyances locales comme le Gabo Djang (le lieu de repos des
fourmis certes). Les indigènes pensent que si Von profane ce
sol sacré les insectes /_.) se changeront en monstres mangeurs
d’hommes gui dévasteront le monde.
» Les dirigeants de la société (-) essayèrent de venir à
bout des croyances des habitants en leur offrant des sommes
d’argent de p lus en plus élevées. Ils en sont maintenant à près
de 14 millions de dollars (67 millions de francs ) (—) pour un
gisement évalué aux environs de 300 millions de dollars
(1400 millions de /runes). Malgré cela, les indigènes refusent
toujours de vendre. Entre la pauuretê et la colère des fournis
certes. Us préfèrent , pour l’instant du moins, rester pauvres. »
La facture du Ledra Palace
L'hebdomadaire britannique VOBSERVER raconte
les suites des aventures des malheureux clients du Ledra
Palace, l'bôtel qui faillit, en juillet dernier, servir de
ligne Maginot entre les troupes grecques et turque a
Chypre.
« La direction du Ledra Palace, â Nicosie, écrit
VOBSERVER. a finalement retrouvé ses clients Égaillés par
les balles et les obus le lendemain du débarquement turc.
La lettre qui accompagne les notes restées impayées est
un modèle de courtoisie hôtelière :
« Nous espérons que votre voyage de retour a été
s facile et que votre séjour au Ledra Palace aura été
» agréable, jusqu'à ce malheureux 'moment de l'invasion
p turque, le 20 juillet 1974. qui vous laissera, nous en
s sommes sûrs, le souvenir d'une expérience mémorable.
» Etant donné que les clients de l’hôtel ont dû être
s évacués avec l’aide des forces des Nations unies le
s dimanche 21 juillet, nous avons arrêté votre note au
» 19 juillet.
s Veuilles trouver d-joint votre note de» que vous
s voudrez bien nous régler à votre meilleure convenance.
» Nous vous remercions par avance .et espérons vous
» accueillir de nouveau au Ledra Palace lorsque la
» conjoncture sera plus favorable. »
Une Amérique modèle pour les Chinois
La FAR EASTERN ECONOMIE REVIEW de Hongkong
raconte comment s’est effectuée la visite aux Etats-Unis d’une
troupe chinoise de trente-deux membres qui. dans le cadre
d’échanges culturels entre Washington et Pékin, a présenté
quelques aspects des arts martiaux de son pays.
s A San-Franclsco, les Chinois ont demandé à faire des
visites pour comprendre le style de z de américain. Ils ont aussi
voulu se rendre dam la viüe chinoise, requête logique, gui leur
permettrait de voir comment vit une grande communauté chi-
noise américaine. Eh bien ! cela leur a été refusé, les services
secrets ne pouvant « assurer leur sécurité >. Cependant, lorsque
le groupe est allé à Washington, on tut a montré un village
modèle dans les banlieues du Maryland (—)
» La troupe a été amenée dans la maison d'une famille
noire exemplaire gui trotta les enfants-acteurs du groupe à
jouer au billard dans sa salle de récréation au sûussoL Une
famülc notre « typique ». bien sûr, de celles qui sont sorties
du ghetto. Maintenant . lorsque des Américains, revenant de
Chine, se pêamdnmt de « ‘avoir ou que des communes modèles,
ils feront mieux de tourner sept jais leur langue dans leur
bouche axant de parler-, s
Lettre des « Portes du Gange » —
Quand une petite vie reçoit dix millions
de visiteurs...
le vase (khumba) changea de mains
plusieurs lois et quatre - gouttes
d’immortalité * tombèrent sur notre
planète, l'une précisément à Hard-
war où la commémoration de cette
bénédiction tous les douze ans est
l'occasion de la Khumba Mêla.
O UATRE millions et demi de
pèlerins se baignant, en moins
de vingt-quatre heures, au Jour
fixé par la conjoncture des astres,
dans le méandre sacré des « Portes
du Gange*-, sur une longueur de
rives n'excédant pas celle qui
sépare le Pont-Neuf du Pont-des-
ArK
On aurait pu croire que l'entrée
résolue de l'Inde dans le monde
moderne allait entraîner peu à peu
une diminution du nombre des
■ pèlerins. Il n'en a rien été : à l'oc-
casion du grand pèlerinage de la
Kumbfts Mêla de Hardwar, qui a lieu
tous les douze ans, un million de
personnes ont pris leur bain sacré
en 1950, plus de 2 millions en 1962,
près de 4 millions et demi an 1974.
Hardwar «Porte du Seigneur». —
qui s'appelait autrefois • Portes du
Gange» — est situé à 300 métrés
d'altitude, lè où le fleuve débouche
des chaînes infranchissables de
l’Himalaya, dispensant la vie à
travers la vaste plaine offerte â
es fécondation.
Il y a des milliers d'années, dit
la légende, les dieux firent aux
hommes le don de la Gange céleste
. qui, descendue sur la terre assoif-
fée, fuf apporta A fa fols la vie et
la pureté du clef. Le dieu Brahma
en personne accueillit la divinité-
fleuve au sortir de la montagne et
Vishnou y vint aussi, puisque l'on
montre encore la marque de son
pied sur la rive- C'eût été suffisant
pour que Hardwar fût considérée
comme l’une des sept villes saintes
de f’Inde. attirant (es pèlerins par
centaines de mille chaque année.
Mais ce lieu sacré jouit d'un privi-
lège supplémentaire : selon une
autre légende, les dieux, et les
démons ayant ensemble baratté la
mer de lait, ils se disputèrent le
vase d'ambroisie qui en sortit après
d'autres merveilles. Lors de ce com-
bat qui dura douze jours des dieux
(c'est-à-dire douze ans des hommes).
L A plupart des pèlerins (en
majorité originaires ' de la
moitié nord de l’Inde) ne se
contentent pas de prendre dans le
Gange un bain de purification et de
gagner par surcroît des mérites In-
finis dans cette vie et dans les sui-
vantes : ils prolongent leur séjour
pour rencontrer — fait considéré
comme très bénéfique — des êtres
« détachés », qui ont abandonné
tous les biens de ce monde afin
de se consacrer è la recherche
de l’absolu. La Khumba Mêla est, en
effet, l'occasion traditionnelle d'une
rencontre d'ascètes des grands
ordres hindous et de nombreux
- ashrams ». qui viennent pour s'y
concerter. Cette année, plus de
soixante-dix mille d'antre eux, des-
cendus pour la plupart de leurs er-
mitages de ('Himalaya, sont IA avec
leurs grands maîtres. Drapés dans un
vêtement safran ou portant seule-
ment un pagne sommaire, ou encore
eimplement « vêtus d’espace • et
couverts de cendres, complètement
rasés ou bien barbus et chevelus,
iis vivent respectant leurs rites, dans
des vastes campements organisés
au bord du Gange. Non loin de IA.
dans des camps plus vastes et plus
confortables (des tentes y ont le
téléphone 0 bon nombre des orga-
nisations religieuses et philosophi-
ques qui abondent en Inde sont
représentées. Vivant eux aussi
comme des ascètes auprès de leurs
« gourous », près d’un million de
leurs adeptes sont groupés. Parmi
eux. quelque deux mille étrangers
« occidentaux », dont beaucoup font
ce qu’il faut pour ne pas passer
inaperçus—
Or Hardwar est une petite ville de
soixante-dix mille habitants, prise
' entre les collines, essentiellement
constituée par deux rues (dont l'une,
étroite et tortueuse, bordée d'échop-
pes et de boutiques, forme le
bazar), qui mènent toutes deux eu
méandres sacré du Gange. En quel-
ques semaines, ie trafic montant
et descendant y. a atteint dix mil-
lions de voyageurs, dont deux mil-
lions et demi ont utilisé le chemin
de fer et les autres la route. La
veille du «grand jour», près de
cent mille pèlerins sont arrivés -par
ie train, et trois cents autobus par
heure (un toutes les douze secon-
des) ont dévsrsé chacun cent vingt-
cinq pèlerins en moyenne dans les
gares routières. Plus d'un million
de personnes vivant sur place pen-
dant plusieurs semaines, auxquelles
s'ajoutent plue de trois millions de
pèlerins venus passer deux ou trois
journées pour être süts d'être pré-
sents au moment le plus faste cal-
culé par les astrologues. Pas une
épidémie, pas un accident majeur,
aucune panique, aucun désordre :
une telle réussite n'est pas le fruit
de l'improvisation et Impliqua une
longue, minutieuse et efficace pré-
paration technique, en même temps
* qu'un remarquable sens de l'orga-
nisation dont les indiens font preuve
plus souvent qu'on ne le dit
La Kumbha Mêla est une affaire
d'Etat alors même que l'Etat se veut
laïque. Pour (a préparer, un - super-
préfet » (Il avait, cette fois, trente
ans è peine) est nommé une quin-
zaine de mois è l'avance : H reçoit
autorité sur tous les services de la
région : ponts et chaussées, travaux
publics, irrigation, hygiène et santé,
transporta, gendarmerie, police. De
gigantesques travaux sont réalisés :
103 km de routas, 22 ponts — 17
provisoires et 5 définitifs — aména-
gement des berges, adduction d'eau
potable filtrée et javellisée (35000 m3
par Jour), éclairage. Installation da
plus de 10000 latrines, service de
nettoiement (le D.D.T. et les désin-
fectants ont été utilisés par dizaines
de tonnes). Installations de construc-
tions légères et tentes pour abriter
plus de trois millions de pèlerins,
création de dispensaires et d'hôpitaux
de campagne, de postes de P.T.T.,
de pompiers, de centres de rensei-
gnements, d’objets trouvés et de
pèlerins perdus ; ravitaillement (2 000
tonnes de blé : 5 0Ô0 tonnes de fa-
rine ; 1 2QQ tonnes d’huile, 3500 ton-
nes de riz ; et pour les légumes, le
produit de 80 hectares spécialement
réservé aux pèlerins). Ajoutons que
des «barrières sanitaires» avalent
été établies sur les routes et tous les
chemins menant è Hardwar, ainsi
qu’à la gare, et quiconque ne pouvait
présenter de certificat de vaccina-
tion (ou de contre-radication) subis-
sait d'office une injection contre ie
choléra. (Cette pratiqua, obligatoire
depuis 1954, a mis fin aux épidémies
qui prenaient naissance lors des
grands pèlerinages.)
voies d'accès au méandre sacre .
car, dans cette innombrable foula
en marche, la stagnation crée l'in-
quiétude. qui risque de dégénérer
en panique. La surveillance du ter-
ritoire de ia Mete était assurée, du
haut de trente-cinq miradors, par
des vigiles disposant des plus mo-
dernes haut-parieurs A transistors
er de cent deux postes téléphoni-
ques — auxquels il faut ajouter les
cinquante postes mobiles de la
police montée ; tout cet ensemble
était relié A un bureau central de
contrôle, d'où l'on était informe a
chaque Instant du lent fourmillement
des pèlçrfns le long des voies, bor-
dées de barrières, tracées pour eux
sur les deux rives du Gange. Tout
engorgement des berges du bassm
sacré ou des voies et ponts y con-
duisant 1 était signalé au bureau
central, dont on admirera au pas-
sage l'ingéniosité : en ordonnant 1e
simple déplacement d'une barrière
jouant le rôle d'une écluse, il détour-
nait le flot des pèlerins vers une
voie de dérivation. Sans même s'en
apercevoir, ceux-ci suivaient un
parcours habilement sinueux pendant
le temps nécessaire A la résorption
de l'engorgement.
L'une des grandes préoccupations
du « super-préfet», responsable de
toute l'organaiaation de le Mêla,
fut d'éviter tout engorgement des
P OUR couronner lo tout,
comme douze ans aupara-
vant, une caméra de télé-
vision embrassant l'ensemble du
bassin sacré et fonctionnant en
circuit fermé permettait aux res-
ponsables d'avoir en permanence
sous les yeux l'Image du - point
chaud * par excellence.
Certes, ce n'est pas dans le
dessein d'encourager et de favo-
riser ia tradition que les tech-
niques les plus modernes ont été
mis» en œuvre. Ce n'est pas non
plus pour servir - la tradition que
I» moyens de communication ont
été développés et que l'usage de
l'électricité, des insecticides et
dea vaccinations s'est répandu. Il
n'en est pas moine vrai que, aidant
A résoudra au . mieux les pro-
blèmes posés par (a force de la
tradition, le progrès se trouve être
par la force des choses au ser-
vice d'une tradition non seulement
vivace, mais vivante, qui n'a cessé
en Inde, depuis des siècles de
manifester sa remarquable capa-
cité d'adaptation et . d'absorption.
-C'est 'en quoi la tradition diffère
du traditionalisme qui, sclérosé et
fossilisé, agit comme un poids
mort dans -l’évolution des civili-
sations.
PIERRE AMADO.
A PROPOS DU DIVORCE
Une « conciliation » à Pékin
L ES recherches actuelles pour
une procédure de divorce
mnlns a jwwih wi d’uni* nut
•as moins agressive d’une port,
moins sommaire de l'autre (pour
la conciliation par exemple), me
remettent en mémoire l'un des
faits qui m’ont le plus frappée
dans la Chine de Mao.
C’était en 1955. Les choses ont
peut-être Changé depuis, mais
l'expérience n’en garde pas moins
son Intérêt.
J'avais à Pékin des ami» chi-
liens ; ils habitaient cette ville
depuis trois ans, donc en connais-
saient bien tes us et coutumes.
Us m’ont dit :
a Demande à assister à un pro-
cès de divorce. Cela en vont la
peine. »
En effet.
Mon interprète m'accompagne
au palais de justice.
La salle où nous entrâmes,
claire, nue, avait pour mobilier
des chaises et une longue table
recouverte d’une nappe blanche.
Public, restreint. Pas un policier.
Au premier rang prennent place
les deux plaignants, mari et fem-
me. Us s’asseyent ams se regar-
der.
Lc,r juges sont trois : deux
hommes, une femme. Mon inter-
prète appelle cette dame « pré-
sidente». Elle porte un costume
tailleur bleu nuit, des lunettes, les
cheveux lisses sont noués en chi-
gnon sur la nuque. Traits nets,
regard scrutateur ; la douceur de
la voix corrige ce que ce regard
pourrait avoir d'intimidant.
Les deux hommes qui l’enca-
drent ne cesseront de sourire pen-
dant les heures que durera la
séance. Et pas un Instant Leur
attention ne ae relâchera.
L'interprète, qui. me traduira
mot & mot les débats, m'a résumé
le « cas » :
La femme — elle doit avoir
vingt-deux, vingt-trois ans —
veut divorcer. Le mari s'y refuse.
Mariés depuis quatre ans, elle a
demandé le divorce l'an passé. Le
tribunal du district l'a déboutée.
Elle fait appel à Pékin.
Et la voilà : petite tête de mule,
cheveux bien lisses, de noir vêtue.
avec, comme un défi A l'austérité
communiste, un col brodé cerné
de dentelle. Chaussettes roses,
qu’elle ne cessera de tirailler.
La raison essentielle pour la-
quelle elle demande le divorce ?
Cela semble singulier en pays
socialiste : elle en veut è son mari
de- ne posséder que 7 mous de
terre, alors qu’elle croyait qu’il en
avait 20_ Ma Ghio-yls n’a pas
été & l’école. Sans profession.
Lui aussi est tout jeune. Cuisi-
nier de son métier. Sun Tsien-fu
a fait trois ans d’école primaire.
Tête ronde, dos rond, oreilles
légèrement décollées. B semble
aussi calme qu’elle est surexcitée.
L’interprète donne le nom de
< conciliation » à la séance à
laquelle nous allons assister. Mais
II ne s'agit pas. comme chez
noua, d'une formalité sommaire :
nous en avons pour trois -heures
et demie..
Les. conjoints seront Interrogés
ensemble, pois séparément, puis
encore ensemble, lorsque les dires
de l'un d’eux devront être contrô-
lés. Le ton entre les juges et eux
est celui d'une conversation qu’on
pourrait dira amicale, parfois
confidentielle.
c Les trois premières années de
votre mariage cous avez vécu dans
un viüage. Allons ! Ne nous
racontez pas qu'il n’y avait pas
la meilleure entente entre cotre
mari et vous, âlt-on à Ma Ctaio-
yln. Combien dè voisina nous ont
dit qu’on, vous voyait partout la .
main dans la main, les yeux dans
les yeux-. Vous aces fait excellent
ménage jusqu’à la naissance de
votre enfant- »
Un enfant mort-né.
k £Hl& — Mon man m'a né-
gligée lorsque j’ai été malade
après cette naissance — R ne me
donnait pas de V argent de très
ban gré- Un jour, j’ai dû aller
lui en demander à la porte de
la maison où il travaillait et en
prendre dans sa poche _ Après le
jugement du tribunal qui me
débouta et nous imposa de vivre
ensemble, je suis allée le cher-
cher et ü n’était pas chez lui—
Ce qui prouve bien qWü ne tient
pas â moi—
La présidente. — Votre vexa-
tion montre que vous tenez à lui
plus que vous, ne le dites— D’ail-
leurs, Ü fut aussi gentil cfioec vous
qu’avant votre demande de
divorce. Tl vous emmenait au
cinéma, —
Elle. — Oui.
La présidente. — Au théâtre—
Elle. — Oui.
La présidente. — Vos rapports
seraient redevenus affectueux
comme naguère si vos parents
if avaient exigé que cous veniez
vivre chez eux, & Pékin. »
(.Silence.)
Là est Le nœud de la questiou.
II apparaît que les parents vou-
laient reprendre leur fille en
main et obtenir d’elle qu'elle
Insiste pour divorcer.
« Un Juge. — Vos parents trai-
taient-ils bien votre mari ?
Elle. — Ouf. Jfafs ü se querel-
lait avec eux.
Juge. — Avez-vous d'autres re-
proches à lui faire ?
Elle. — Non. »
C’est au tour du mari de parler.
Pendant qui! plaidera sa cause,
elle lui tournera le dos, et ne ces-
sera de Jouer avec sa ch
rose.
Sun Tsien-fu parle les mains
dans les poches, avec une émo-
tion sensible.
« Je puis dire de tout cœur
qu’elle était gentille avec moi. Ce
n’est qu’à propos df argent quf écla-
taient des' querelles. Mon beau-
père m'insultait ; 0 buvait ; un
jour ü m’a battu
Juge (à la femme). — C’est
vrai?
Elle. — Oui.
Lui — Elle dit que - je ne
l’ai pas soignée après la nais-
sance de Ventant ; alors que fai
vendu les sept mous de terre que
je possédais pour lût faire suivre
te traitement nécessaire „ Mais je
l’excuse— »
J’ai noté mot à mot Le sermon
de père de famille que le Juge fait
au Jeune ménage. En' voici l'es-
sentiel :
« Ma Chio-yfn, les faits expose*
ne prouvent pas la cruauté
de votre mari, et nos recherches
n’ont rien trouvé de cet ordre à
Z tu reprocher. Fous devez vous ai-
der Vun Vautre, au lieu de divor-
cer : vous êtes jeunes, vos carac-
■ têres évolueront. Va apparents sont
vieux. Ma Chio-ytn ; üs ont en-
core des idées féodales, fte au-
raient préféré un gendre riche,
mais vous devez considérer autre-
ment la vie. Sun Tsien-fu est
un honnête et brave garçon. Il a
prouvé sa générosité en vendant
son petit bien pour vous soigner.
Av lieu de buter sur des baga-
telles. considérez ses qualités. Vo 3
débuts dans la vie ont été excel-
lents— » .
Bref silence. La fille lâche sa
chaussette et se lève brusque-
ment :
* Elle. — J’ignore si c’est bien
ou mai, mais je veux divorcer.
Juge (au mari). — Et vous?
Lui — Je ne veux pas divor-
cer, s
'Après* une Interruption de
séance de quinze minutes, les trois
juges reviennent lire ta sentence *
une sentence intelligible, en lan-
gage clair.
Le divorce n’est pas accordé.
On reverra cela dans un an, s’ils
insistent. Mais dTd là le Jeune
ménage devra quitter le domicile
des parents, dont l’influence est
visiblement néfaste, üb vivront
chez eux. Tous les deux. Rien
qu’eux deux_
N’est-ce pas la sagesse même ?
La séance est levée.
Le couple sort en premier. Je
demande à l’un des juges qui
est Venu me saluer r
« Croyez - vous que les choses
s’arrangeront en ûn un? mT a
terriblement braquée, dressée
comme un petit aspic.*
E 4 un sourire malicieux :
b J’en ai vu d’autres— Elle
crâne devant le public. Mais
quand elle se retrouvera seule
avec lui. cela changera-, cela
changera- Il y a neuf chances
sur dix pour que nota ne te*
revoyions plus- »
\) \ » *
MARCELLE AUCLAIR.
tir VÊP
AUJOURD'HUI
* - • LÉ MONDE — 29-30 septembre 1974 — Page J 9
lillim
1,1 4
I Cri, h
RADIO-TELEVISION
Un réalisateur marxiste et la psychanalyse
MW KARUN DANS LA « FORTERESSE » BETTELHEM
I l Arnîwwi^x c * dfch “* d'octobre, quatre quels on n'impose aucune règle, ment d'ordre psychologique. I
■Lr ÇMom fond». * l'Ecole orthogémqRB de aucune interdiction, et que Ton par- il dit * tire capable d’alrru
-Au prix Italia
MÉLANGE DES GENRES
* Chicago, fondé. » * «o*e onnogemqns ae aucune interdiction. et que i on par-
watxvt de « la T «tarée» Wd P * y ? analrs ** Bettelheiai, vient cependant A faire s’insérer dans
KarKa. un des chefs deffllrlL**! _ Brnno BeMoIhe!». que Daniel un groupe ettial. en leur apprenant
de la télévision (« une i 18 nouvelle ecole doc umentai re à utiliser les moyens dont ils dispo-
de l'Jttbxesle »), à r—g 1 *?”” - I e » Posxxpier* sent pour revenir aux sources de leur
et parmi les ail -r T a ™^P ats "U“î*. parmi ses ttvà tétant s maladie — «Tin d’en sortir. Ceci nous - En fl
pour le télévision français» * ¥*“ TOI »l n dresser, permet d'aborder, en contrepoint, la manque
Occasion pour l** iPastré de ses recherches, dimension analytique de l’école. A ce que
mr le f«n« » c’ms± 1 » fir.. _ de ^® aTI w * ™ antre regard travers le* relations de Bettelheim. tlon qu
pour Daniel Xerlîn. mri «+ ** «n i mrirm — occasion avec ses éducateurs auxquels U est — Mt
matérialiste, U faa .JVTn com ammste. de décrire de façon aussi demandé de descendre au fond dosa! 7
imrxausxe. i. fari psytàwnaïytop,^ tf'eux-mêmes. afin qu’fie no soient - Cl
quels on n' Impose aucune règle, ment d’ordre psychologique. Et quand
aucune interdiction, et que l’on par- il dit • être capable d'aimer -, on
vient cependant A faire s'insérer dans sent se dessiner la définition d'un
un groupe social, an leur apprenant couple parfait. In ab&tracto. Etre
A utiliser les moyens dont ils dispo- capable d’aimer, dans la société où
sent pour revenir aux sources de leur l’on vit, c'est vite dit
■c Je aide parti da la lecture de
la Porteras** vida, dit Daniel Kar-
fln, A un moment précis du récit de
ees relations avec Manda, une enfant
« au tique - — qui refuse tout contact
avec le monde extérieur — une en-
fant qui sa bouche lee oreilles, qui
es ferme les yeux, qui refuse de
s'alimenter, Bruno Betteîherm raconte
comment H a été amené A lui faire
une proposition surprenante ; * SI
tu veux, noua allons ts boucher nous-
mèmee les oreilles, afin que tu aléa
les mains libres pour manger. *
St comment ça a marché. Et com-
ment Marzrfa «'est mise è manger.
Un < téléjournaliste >
LES SOUVENIRS
DE LÉON ZITRONE
- Enfin, c'est une dimension qui
manque, mais cela n’enlève rien A
ce que dit Benelhelm ni A l’admira-
tion que fe lui porte.
— Même si c’est un peu pars-
El comment, parce qu'on luï a dît
ce -qu'elle avait envie d'entendre, elle
s’est mise A entendre.
* eu l'idée de décrire cafte
expérience, et }e suis allé voir Bet-
telhelm, chas lui, là-bas. fi m'a ré-
pondu : - D'accord, je veux bien
faire cette émission, mais tout de
suite. • J'ai téléphoné A Paris,
convaincu que ça ne marcherait |a-
maïs. Au contraire, Jacqueline Bau-
d'eux-mêmes. afin qu’ils ne soient — Ce n’est pas un hasard s J les
pas des écrans dans leur* relations articles les plus Intéressants sur la
avec les enfante.
» Dans l’Homme et son méfier, la
quatrième partie. I) y a trois élé-
ments. Il y a l’histoire personnelle
de Betteftelm : il y a sa vision pres-
que manuste de la genèse de la
mode de la psychanalyse — qu’il
explique par l'effondrement du sys-
tème des valeurs dans la société
austro-hongroise A l’époque de Freud,
drier m'a donné ckrta blanche P« et par le fait que les seules certitudes
grand-chose : quteT d . qul reatBiem al0r * é “ ont d ordra
Péreoe ■ «lx imiik aI “* ^ introspectif — et il y a, enfin, un
Male, aujourd'hui délA. es dialogue avec des mères de famille,
plus possible. * **** Ç * wrart un véritable document sur la femme
psychanalysa paraissent en particu-
lier dans la Nouvelle Critique. Ce
n'est pas un hasard si les interroga-
tions qu’on peut avoir sur la maladie
mentale lent partie des interrogations
qu'on doit avoir sur l'idéologie do-
minante. Disons que. je fais partie
d'une génération de jeunes marxis-
tes qui s’interrogent sur la psycha-
nalyse. A l’intérieur même du parti
communiste français. C'est ainsi —
et le hasaFd n'a -toujours rien A voir
là-dedans — que Gérard Qtouchen
prépare une émission sur Freud.
- Au fond, je crois qu'on s’arrêta
— Donc, vous aviez carte blanche.^
Et, A mon retour en France,
après avoir regardé les rushes, fai
appelé Jacqueline Baudrier pour lui
dire : • J'ai la matière de quatre
émissions d’une heure. » Et elle m'a
donné, une nouvelle fols carte blan-
américaine, où on fait un retour sur trop souvent à un vieux malentendu.
les rapports entre la normalité et
l’anormalité. Un retour nécessaire si
on veut éviter que les - parents qui
regarderont l’émission ne se mettent
A diagnostiquer une maladie men~
Les relations entre psychanalystes et
marxistes sont devenues ce qu’elles
sont pour deux raisons : A cause du
sens dans lequel les psychanalystes
ont tiré la psychanalyse, et à cause
taie, au premier silence, ou au pre- de l'anathème jeté par Staline sur
L EON ZITRONE est nn J ! al donc P* 1 articuler les qua- enfant ï™" 8 * ma génération . a i b
homme fort occupé, et fl tra émissions A mon idée. — Vous êtes un communiste, et II dépassé. Roland Leroy cite Freud
aime le taire savoir à qui • La première partie. Un certain a/’egit de psychanalyse. N'y a-t-il pas ® ntr ® **. Picasso. A côté de
loi rend visite. Le scénario est regard sur la toile, insiste sur le certains» dimensions du discours de Marx "* da Brecht, parmi - les hom-
mler relu* de s’alimenter de leur
tre émissions A mon idée.
Freud et sa pensée. Mais cet ana-
thème, ma génération l'a rejeté, l'a
-Vous êtes un communiste, et il dépas^. Roland Leroy cite Freud
Immuable. Signature du courr ier, grand mérite de Bettelheim qui est
KconuQ8ZUüftto)8 & b secrétaire, ds mettra on pièces les Idées .reçues
* ur ,a maIad i« mentale. Avefam-
maio aimoM. t jdL.' m tolheim et (a cinquantaine d‘ entants
grand mérite de Be'ttelheim qui est Bettelheim qui vous ont laissé inse- *»“' P° W8 " r découvrir
de mettra en pièces les Idée» jaçaes . ZjZZL’LX.
. moyens de la transformation révolu-
Bettelheim dit très clairement donnai te ». Nous recherchons les as-
qu’au début de ses rapports avec la p&cta matérialistes de la pensée psy-
mals aimable, Léon' 25trcme ne “P®™ A d ‘® nfan,a fi u ’ au début de ses rapports avec la p*.* matérialistes d8 la pensée psy-
manque jamais de vous offrir à *® y° uw ; nt dara eon écoJa - on psychanalyse. Il s'etaft trouvé devant oharta [yu que car comme toute
boire et de s'excuser mille fois dU *. te . mata &* un choix très clair : la psychanalyse science, elle est un élément pro-
. pour son léger retard. n 851 P aa un ® »° rt e de haut mal. ou ou le marxisme. Il a choisi la psy-
n’^ nxTune H ,°' e un chofx irès cia,r : ,a 1*^™**** science, elle esl un élément pro-
n est paa une sorte de haut mal. ou ou le marxisme. Il a choisi le psy- oressiste
îf-JÏI!*!, chanalyse, et il n’en a pas de - Ainsi, pour revenir à Bettelheim.
Souriant. U est enfin A vous, «f dans ® d ® Salm-Gul. mais uns chanalyae, et il n’en a pas de , Alna j oour revenir à Bettelheim
fÜJîPiiîl soP“ réponse structurée, organisée. A un ■ remords, car il considère que l’expé- j| cJte |- hypothèse de Tocqueville •
•’ra ÆiÆ Sïïf*JTÏÏÏi.°J. n '!!‘ •“ ÏT* 1 '>•"» *««-• d. wow- mm
c-ert le «tede'soa ™Sr- BelÏÏhelm to dft « dra jj™ 1 » 1* ,nMnc| - Win. MK TfndiWdu on dés/r <T.mé-
nam .V» ■n-.i—i t ® *"’ ■ Bett 9 melf n 10 OIT, CI OaTIS lîablftS. tlnrmtlnn onmni nfiM nrnnrim - Pt
cnanaiyse. er u non a -pas » Ainsi, pour revenir à Bettelheim,
remords, car il considère que I axpé- jj C n a l'hypothèse de Tocqueville :
Toute amélioration de son sort en-
para récemment chez Robert Laf-
font . En trois cent vingt pages,
Leon Z itr oae raconte son expé-
rience professionnelle et sa
conception du métier. Quinze an-
nées jalonnées de grands repor-
tages, dont U ressasse le souvenir :
1960, mariage du roi et de la reine
une certaine mesure, Il le prouve. A
un tel point qua nous avons dû cher- _x
cher des entants quf rassemblent A ' Aui,er « îravailler
des fous, et les filmer, pour que les » Mais on peut relever chez lui
téléspectateurs es rendent compte certaines contradictions.
tages, dont U ressasse le souvenir : qu’on est bien chez les fous. -. dans le Cœur conscient qüa la
1960, mariage du roi et de la reine * Marcio, ou la forteresse vide, psychanalyse de son temps l'avait
des Belges ; 1964, mariage de la la seconde partie, décrit le cas d'au- beaucoup déçu, parce qu’elle ne pre-
Prinœsse Irène des Pays-Bas tisme Infantile auquel Bruno B et- naît pas- en compte la réalité sociale.
tL u P. « ... P S ” 08 L P har |^ t Hugl ^1 telheim a consacré «on livre. Le Mais II agit de la même manière aux
Bourbon-Parme , 1973. mariage documeni est exceptionnel. C’est Etats-Unis et oublie de prendre en
avec le prince Charles-Hugues de
Bourbon-Parme ; 1973, mariage
i taniea. Horatlon encore plus grande. » Et
il fonde là-dessus une partie de sa
' ÀÏRier et travailler théorie. Comment ne pas rapprocher
ce discoure de l'Idée de Lénine eur
> Mais on peut relever chez lui , a quotidienne 7
certaines contradictions. Il a écrit ■ . _ _ ,
dans le Cœur conscient qüa la - Je crois que c est en amenant la
psychanalyse de «on temps l’avait psychanahree à ta 8^® masse des
beaucoup déçu, parce qu’elle ne pre- 9 ®hs. en la soumettant pour la prê-
tai. P Ten comptera rtafité s™ laie. -J» à , ^°S 8t '°l «
Mais I! agit de la même manière aux £££* T
ïïfSÏTÆSKS Clonnié,
leur consacre un chapitre de sou pendant les six années qu a dure
livre. Chapitre qu'il ddt par ces *** traffément Et c’est pour lui
mots : « 1975, fignore. La nou- l’occasion d’expliquer la genèse de
nous marxistes, lui permettre de
Bettelheim lui-même qui l'a tourné, compte fa dimension sociale de son s ancrer dans !a réa,,lé et de P' 11 '
pendant les six années qu’a duré œuvre ; et la seule dimension qu’il S r ® B ®® r -_ _
son traitement Et c’est pour lut néglige, lorequ’fl traite des ratettons ^ " Je ^ y eux "rtconc/Wer Freud' et
* ü prix Italia, les émis-
/X sjfyns sont dite* « dra~
viatiques », « musica-
les » ou * documentaires ».
Ces catégories se justifient^
elles encore ? Peut -on, doit-
on leur accorder une impor-
tance tgaie ? Pour un concert,
un ballet , combien pro-
gramme-t-on de dramati-
ques. cinq, six. dix 7 Et la
musique ne joue-t-elle pas un
rôle déterminant dans la plu-
part des documentaires ? A
les suivre comme cela en ver-
sion originale sous-titrée, on
s'aperçoit de T Incroyable im-
portance de ce que l'on ap-
pelle, en jargon de métier.
« la bande son internatio-
nale ■ s (musique et efjetst.
Ces alpinistes japonais, ces
épiciers dublmoift. ces ouvriers
siciliens pataupeni.de concert,
dan» des flots de Vrcaldt, de
Wagner, de Sibelius et de
Chopin. Quand ü sragit de fic-
tion. c’est pire encore : on
vole, on plane sur des harmo-
nies pour instruments à vent,
à cordes et à pédales qu’Ü se-
rait grand temps d’abandon-
ner aux spots publicitaires
pour shampooings, laques et
déodorants. Et cc terme
même de a dramatique a hé-
rité du théâtre, que rccou-
vrc-t-ii aujourd’hui y Pour le
public, l’immense majorité du
public — tous les responsa-
bles de programme réunis ici
en conviennent,' — la vraie
tension dramatique c'est dans
les jeux qu’elle se trouve,
dans tes spots, dans les évé-
nements (mariages, assassi-
nats. enterrements ). bref ,
dans le direct. Le reste laisse
beaucoup plus froid.
De cette notion particulière
de V « homme ». pas trace, évi-
demment. au prix Italia. Tl sa
falloir revoir un classement
démodé. M. Mario Motta.
président racé, souriant, de ce
Festival, en est le premier
convaincu. 17 doit réunir une
commission de travail, et lui
demander de fixer de nou-
velles frontières. A mon avis,
ces frontières an devrait les
supprimer carrément. Et de-
mander à l’ensemble des délé-
gués de désigner à bulletin,
ouvert les trois ou quatre
meilleures productions sans
distinction de genre.
Sur le plan de la recherche
formelle, la compétition a
déçu les spécialistes. Rien
d’intéressant côté radio, des
textes honnêtes , des textes
prétextes à variation sonore
sans imagination, sans émo-
tion, sans vibration. Plat, très
piaf. L-n prix, tout de même ,
pour les Anglais; un autre,
criai de la RAI., pour une
émission danoise sur un en-
fant handicapé. Décidément!
Côté télévision, rien à si-
gnaler non plu», et pour
couse. Le fond prime la
forme. On se rend compte
que la vocation profonde de
ce moyen de communication
privilégié, sa force, son ori-
ginalité, c’est l’information.
Là, les Américains domi-
nent. et de très loin. L’essai
de BiU Moyers sur le Watcr-
gate est un modèle. Pourquoi
ne ra-t-on pa» couronne au
heu de récompenser une rcs-
sucée nlppone sur les cir-
constances d’un accident
d'avion. Bizarre, miment.
Pas de prix Italia pour les
« musicales ». trop moches
apparemment , pas à la hau-
teur des critères dti jury.
Dans les sous-sols de l’af-
freux Palais des congrès se
tenait un intéressant coiiotiue
sur la riolmce. Violette Ma-
rin. très en renie, comparai!
l’agressiriic à la vitesse, re-
fusant de condamner l’une
plutôt que l’antre. 72 semble
que ce soit Taris général Pas
de lien de cause à effet entre
ia représentation du crime et
sa perpétration. Pas de lien
prouvé en tout cas. On a cité
Heidegger. Et on a conclu au
< laissez taire, laissez passer ».
Pas de censure . D'aunnie
sorte. Bon. cT accord . ni ms
alors pas d'auto-cer.surc non
plus : la douleur et la mort
sous leurs vrais visages. Peur,
hurlements, défécation, sol-
dats qui crient a maman ci
pas ces combattants vietna-
miens ou ces gangsters hoUy-
xcoodiens. abattus de la même
manière au seul son d’une
pétarade en sourdine en bruit
de fond. Puisque la tendance
est au réalisme, c’est le mo-
ment d’en profiter, de saisir
roccasion de montrer aux fu-
turs citoyens du monde ce
que signifient concrètement
les notions de guerre et de
paix, de fausse fiction el de
vraie réalité.
CLAUDE SARRAUTE.
mots : * J 9 75, j’ignore. La nou- l’occasion d’expliquer la genèse de parents-enfants dans la maladie, c’est u , ...
vélle loi sur la télévision est un sa thérapeutique, de raconter eom- la dimension sociale dans laquelle . ' . p v an !. . . .
important virage que f espère ne ment son séjour dans les camps de ces relations s’inscrivent -il
w* ™^-£i’ ,k “ r '. o4 .iî.îSS? B f concentration a pu ramener a cm»- H y a rTailim», nn point p«- ““ '™ ’LtatonrTT
ce manuscrit, on « songerait a
m’offrir certaines responsabili-
tés ». Seulement, je ne suis plus
absolument sût de les vouloir, et
peut-être vais- je préférer travail-
tater que les adultes enfermés pou- eis sur lequel fachoppe. .Je lui
'valent avoir fous les symptômes de demande ce qull appelle être
l’autisme, et A déduire, par compa- guéri. U reprend la définition de
raison, sa théorie de l'environnement Freud : - Etre capable d’aimer el
.. 3 . . qu’en réalisant Ces émission». »
dflmJÜri» aonallê J être Pour a,ler p,U8 loin dana “ rfr ‘
demande caquH appelle être fle3fto/J àe médiateur. Daniel Kariln
guéri. Il reprend la défimtion de m ^ ie d . un
Freud : « Etre capable if aimer el , ■ , , ■> __ , . . _ >
CORRESPONDANCE
Claude Otzenberjjer répond à M. Marceau Long
1er à la pige, c’est-à-dire au coup thérapeutique, qu’on peut résumer de travailler. - Très bien. Mais tre- |utlon w 3 ’ d0 , t
par coup. Auparavant, je vais, ainsi : le camp de concentration à vailler. dans l’esprit de Freud, aignl- sa-tfe^enevièvcMles-Bois.
enfin, prendre cinq grandes se- l'envere. " fie s'accomplir dans son travail, et.
mairies' de vacances-. » ; » La troisième émission, c’est à ce prix, 60 Vs des travailleurs sont
Les vacances sont terminées. Vivra à l’école othogénlque,. une aliénés, car Bettelheim semble oublier
Depuis longtemps. C'est mainte- description de la vie quotidienne de que les problèmes d'un immigré,
nant la saison des candidatures. ^ cinquante enfants, tous gravement d’un travaiHeur A la chaîne ou d’une
Mais Léon Zitrone n’est pas « can- atteints, tous réputés Incurables, aux- femme au foyer ne sont paa seule-
didni >, même & la direction d’un ;
éventuel service des sports : _ T1 TT , , ^ m
* J'aime la polyvalence ». dlt-iL ] « IV VlaCOlTl SL (vrHlTieS
S11 devait choisir, c'est vers le -LiC J- » * iutUlU <* vcUluvO
grand reportage ou la politique -
S£S3î 2 Les spécialistes des ma;
de la démission de Nixon, m’in-
téresser aux résultats du match Le IV* Vidcom (marché ta- fcen — en présentant son vidèo-
dc basket féminin Italie contre temational de la vidéo-com- disque de courte durée Teldec —
Japon ? » muntcation), qui vient de si semblait ne pas -devoir être
Ho mme d'antenne, il parle du tenir â Carmes, et qui a groupé dépassée d’ici longtemps dans la
Journal en homme d’antenne, 1 m délégués venus de trente catégorie des c gadgets A images ».
s'arrête sur les détails techniques. et un pays représentant 176 Cette ' aimée; une autre firme
A l’heure du « changement >, il sociétés, a tenté de définir rat- allemande présentait le ULDJL
ne manque pas d’idées : * Le tente du public en matière de (Magnettc Disc RecordingO, de
journal télévisé devrait être ex- vidéo-communication. plus longue durée, et dont le
tensibie, explique-t-il. Le joiir de Q ue questions aussi fonda- l“sqn® 1® vidéo-disque sera
la démission de Nixon. 28 minutes mentales ne soient abordées que
c’est trop peu. » quatre après le lancement de C/n journal a en
va travailler en compagnie d un psy- Claude Otzenberger nous écrit, clare M. Marceau Long, l’émission
chiatre. Tony Lainé, dans une insti- en réponse à la lettre de M. Mar- serait empreinte « de partialité
tut ion publique qui doit s'ouvrir A ceau Long que nous avons publiée et de parti pris ».
Saïnte-Geneviève-des-Bois. dans le Monde du 22-23 sep- Chacun peut penser ce qu’il
tembre, d propos de la non-diffu- veut. Le seul ennui, c’est que ces
Propos recueillis par sion de l’émission < Les atomes hautes personnalités scientifiques
MARTIN EVEN. nous veulent-ils du bien ?», qu’il n’avaient pas vu l’émission Iors-
* Le» i, Si 11 It 1S octobre,
première cbslzze, -aux environs d»
U h. 30.
Les spécialistes des mass media sont perplexes
Le IV* Vidcom (marché ta- ben — en présentant son vidéo- mis sur le marché, devrait défier Villeneuve, M. Daniel Populus
nous veulent -ils du bien ?», qu’il n’avaient cas vu l’émission lors-
a réalisée. qu’elles affirmèrent, en mai der-
Ringuet, Latarjet et Perrin, de- pen^ nft ^ verront que le 19 sep-
tembre ; quant à M. Latarjet, U
ne l’a toujours pas vue.
Le comité des programmes a
été aalri. c*est vrai. Le seul ennui,
c’est qu’en dehors de son vice-
. -* président. M. B. Goldschmidt, par
v* I ailleurs directeur au CEA, per-
I . I II-* | 1 1 1 i-* X sonne n’avait vu l’émission, alors
■ ^ même qu’elle était condamnée à
l’ unanimité.
Villeneuve, M. Daniel Populus Le conseil d’administration a
1 600 délégués venus de trente catégorie des « gadgets A images ». Usé on disque sonore. De taille grammes ».
fors n’ont eu d’autres informations
et un pops représentant 176 Cette 'année; une autr
sociétés, a tenté de définir Vat - allemande présentait le
tente du public en matière de (Magnettc Disc Record
vidéo-communication. plus longue durée, et
outre firme normale, ce disque, dont la durée j
allemande présentait le M-DJL est d’une heure par face, serait animation sur le plan local, les j^airt e t du comité 9 des'pragram-
(M&gnetlc Disc RecordingO, de mis prochainement en vente, délégués du Centre national pour mes,
plus longue durée, et dont le affirme le fabricant, au oiir de l’animation audiovisuelle (1) — C'est sans doute ce qui permet
Irix, kSÏÏ le vidéodisque sera i* francs! qui est patronné par le secrétariat A SLMtaceauLong de dire que
• d’Etat à la c ult u re — ont rappelé te décision a été prise en pleine
tj . » « . qu' une douzaine d’u nités technl- c mn a üs tnce de cause.
f tum innnni W flnlMnviaa /!,, ,i ^ mvw»u«. u uuim in..".... Xfainlnnant. «knfWW . an ailr
M.ttA Q w en provenance des per-
Rour promouvoir cette vidéo- gonna^tés scientifiques citées plus
quatre «-n» après le lancement de
_ /i4 | a1v\H4 Ko ru.
Que des questions aussi fonda- lorst ï a « le vidéo-disque sera 18 francs !
. — - ^ mpttrE r -< -i-.-. Un journal ^entreprise en images qu^u^^T de léîé^tetoT^t fa ^ 5ntenaiJt * Vfenons_en aux
Si un ^ cette manifestationfd abordt«p- Les usages de la vidéocassette d’acheteurs étaient soumis, prof es- magnétoscopes portables) étalent q^h y ait partialité et parti
t 1. pla ce d-un dlrea» UT_d,^ ttoéa yua) 7 0flà a a i Hg y M» mt . aTi sait, mvlt&a. BU» stoméUenent. su lûgbue des à Is dispositluD d. eus qui mS a
tie programmât^®. singulier, s Evolution no \ varient cependant, on l’a bien vu «3 x 8» et ne pouvaient donc pas souhaitent faire des expériences de cet argument pour interdire
mler geste serait de pnœcnre ciare pourtant à Cannes, selon les préoccupations bénéficier des horaires classiques de vidéo-animation. mem émission, c’ert d’abord mettre
toute commissaire général duVlteom. dQmtaairtes de certains pays. de la télévision. M. Jean d’Arcy, président de en cause la liberté intellectuelle
augmenterait le no ^” 1 ® après é&tre ttae déléguée américaine pré- De nombreux délégués ont fait la société Vidéocitès et ancien de T ^ re ^F n ‘
sions éducatives. hardware (matériel) ^ ^ ^ to ^Scassettie était sur- écho à cette évidence : «n s’agit directeur de la télévision Iran- f^Sf^Squête. ’raî
demment, souligne-t-il. ^ va passer au programme, arec un ^ usage ^ formation d'abord de déterminer ce qui, pour çaise. a regretté publiquement de appris qu’il y avait dangers,
de filins, > Mais, surtout . marché immense. » des cadres car « ce media favorise le public, est prioritaire : la TV ne pas rolr au Vidcom {dus de ‘
rait de déN~eiopper trois ge Cependant, on a remarqué que l’identification du personnel à communautaire? la TV service? » professionnels de la télévision:
d’émissions : les “ n 7 ^°^_ rriJ ,ij_ peu d’experts se hasardaient, vtmage de marque de la société ». (J.-P. Dubois-Dumée). — s Coin- « Ils ont tort de regarder arec
cales, les ballets et lesaranurt - comrne jes années précédentes, à Toujours aux Etats-Unis, une muniquer quand on n'a rien à un certain mépris ces nouveaux
ques : «Je crois qWu est wvpa - avaûce r des chiffres sur le profit ■ j-e présentai te de la Chase Man- dire, c’est simplement faire du media, car ceux-ci ont l'avenir
venons - en
archè immense. » <Jes cadres car « ce media favorise le public, est prioritaire ; la TV ne pas rolr ou Vidcom {dus de réels et graves, et qu’on n’en par-
cependant. on a remarqué que l'identification du personnel à communautaire? la TV service? » professionnels de la télévision: lait jamais, en particulier a la
îu d’experts se hasardaient, rtmage de marque de la société ». (J.-P. Dubois-Dumée). — «Corn- « Ils ont tort de regarder avec télévision. (—>
cales, les ballets et lesdramM- comroe ^ années précédentes, à Toujours aux Etats-Unis, une muniquer quand on n'a rien à un certain mépris ces nouveaux'
ques : «Je croîs qu’il est tmpa - avaûcer des chiffres sur le profit ■ représentante de la Chase Man- dire, c’est simplement faire du media, car ceux-ci ont l’avenir
tant d’offrir des «Top» «oc- _ u - on pourrait tirer de cette nou- hattan BanK a révélé que la vidéo- bru.iL * (M. ZekkarJ. pour eux.» M. d’Arcy a plaidé
penticr, d'avoir un « Sacfta s/iow , Tel j e industrie. cassette s’est substituée au cl as- C’est le Canada qui. depuis dix en faveur de la reconnaissance
mais il faut monter Racine j* n- ou’un vaste marché sique Journal d'entreprise et que ans. sert de terrain d’expérience A d’un droit nouveau de l'homme : i
Phfldpc OtL Bn fcanni- .. .. ». «i, «rt.* la* ami 4 «nni*ee fJÂenVmefo Alfa lac le _ Aft W T mT AQTlta ÎTO nofto Lm. n In im w fl ra iwtîen Haw
un certain mépris ces nouveaux Mtm é m i s sion « Les atomes
media, car ceux-ci ont l’avenir
_ ,, prétend en aucune manière être
pour eux.» M. d Arcy a plaidé exixaustive ou objective. Quelle
dromaque, Phèdre oa Bntanm- potentiellement et que les c’est en Images désormais que le la vidéo - communautaire, cette le droit â la communication,
eus. > matériels existent, même â leurs employés assistent aux réunions c télévision différente » qui allie la Chargé de présider la séa
Déon Zitrone n’exclut pas _ . ^ m ettent pas encore à du conseil d’administration de la vidéo- anima tion (réal i sée par les de conclusion, M. Jean-Pic
Mi +hêr1Tr* M soir - * Du rey- pns . KU. T~> M. nuH&U Himt. nsnttt-11 rnWN MTjnhnM rfftnc nn ütn. TTarianma .unfailn. mwSimI
en laveur oe la re c o nnaissanc e émission de télévision le pourrait ?
d’un droit nouveau de l'homme : Elle nt d'autre but que d'amor-
le droit â la communication. cer un grand débat public sur
Chargé de présider la l 'u tilisa tion à grande échelle de
de conclusion, M_ Jean-Pierre l’énergie nucléaire.
-EH® a-a d’autre but mie de
Il y er. auran --- - - nréctsément en faveur aune large a auteurs u n
U’intc Fevdcau. loutre une cou ai0J ^ qne vidéo-cas- à la Chase / »
!*ur BarlUct et la troisième snnêrleure dans Un expert
leur Barillet et la iro™™*
irm Racine .*
CHRISTIANE CKOMBEAU.
+ 4 Téie-Jûuruolls»* ». Laffont.
120 pw-a 33 F.
c^tte lui' demeure supérieure dans Un expert suédois a affirmé simples à prendre la parole et à
Z cActeu t de l’éducation et de la qu’une étude sociologique sur les s’affirmer ».
formation.
ventes de vidéocassettes a permis
L’an dernier, la firme Télêfua- de découvrir qu’un grand nombre
providentielle pour aider les gens servir qu'un projet humain ».
F™*'' 10 ** 4 CLAUDE DUR1EUX.
Animateur depuis plus de deux (i) Beraelgp emen ts : 136, boui
ans de l'expérience de Grenoble- vard astot-cermain 75006 Pari*.
rWr œuvre pour que cette énergie ne
rvir qu an protêt humant ». suscite aucun sujet d'inquiétude.
CLAUDE DUR! EUX- Ne pas programmer «Les atomes
nous veulent-ils du -bien?» c’est
il) Renseignements : 136, boule- leur refuser cette possibilité, c'est
rd Saint- Germain 75006 Parta. exercer la censure.
Page 20 - — LE MONDE — 29-30 septembre 1 974
RADIO-TELEVISION
Samedi 28 septembre
CHAINE I
20 h. 30 Dramatique ; M. Rolls et ML Royce. Avec
ML Jayston, R. PoweLL RéaL G. Blake.
Comment deux mécaniciens britanniques
se sont associés pour créer la voiture qui
porte leur nom.
Reportage : Vivre une marée, de R. Mar-
tin et J.-M. Perthuis.
. Les conditions de traçait des martns-
péa heurs.
CHAINE II! (couleur)
CHAINE 11 (couleur)
20 h. 35 Variétés : Top à Gilbert Bêcaud.
21 h. 35 Série : Le comte Yoater a bien l'honneur.
« La troisième prophétie ».
22 h. 25 Samedi soir, par Fh. Bouvard.
20 h. 35 Reportage : La route de l'or, de C. Clair-
vaL (Deuxième partie. 1 ) « A travers la
Sahara ». RéaL B. d’Abrigeott-
21 h. 30 Variétés : Mondialement vôtre, de ML
Diunay.
■ Dimanche 29 septembre
CHAINE I
9 b. 15 Tous en forme.
12 b. La séquence du spectateur.
12 h. 30 Jeu : Réponse & tout.
13 b. 20 Variétés : L'inconnu du dimanche.
33 b. 45 Jeu : Le dernier des cinq.
14 b. 30 Sport et variétés ; Le sport en tète.
17 b. 10 Dramatique : « Légion ». d'après une
nouvelle de B. ClaveL RéaL Fb- Joulia.
Avec P. Trabaud. B. Au dry, R. Lefèvre.
Laffont, ancien légionnaire sans racines,
quitte un jour le village perdu, oit il avait été
adopté.
S mission diffusée en mars Z37Z, sur te pre-
mière chaîne.
13 b. 45 Concert : Orch. de chambre de l’OJELTJ^
dirigé par A. Schneider.
Concerto grosso opus « (Haendel) ;
Concerto en mi majeur t Vivaldi ).
10 h. 10 Discorama, de D. Glaser.
20 h. 55 Film : « les Liaisons dangereuses 1960 ».
de R. Vadim (1959), avec G. Philipe.
J. Moreau, A. Vadim.
sa fin prochaine, reçoit la visite d’un poète
raté, qtti passe pour être c l’ange de la
mort ».
Eblouissante reconstruction esthétique du
monde morbide de Tennessee Williams- Hais
ü faut avoir de bans yeux pour g voir,
comme l’a prétendu Lasey, « le déclin du
mande occidental ».
tin bourgeois et sam. épouse vivent en
complicité de libertinage réciproque.
L’homme s’éprend réellement d'une femme
pure et fidèle. Sa complice le ramène dans
la voie de la perversion.
Cette adaptation moderne d'un roman du
dix-huitième siècle de Choderlos de Laclos
fut un succès de scandale. Malgré sa caution
littéraire et la participation de Roger Vail-
land à l’adaptation, c'est moins un traité de
• CHAINE !ü (couleur)
19 h. 15 Magasine régional.
libertinage que la mue en place du monde
parisien frelaté cher & Vadim. Un film qui
doit aroir mal vieilli
LES TABLES A REPASSER
CHAINE 11 (couleur)
12 b. 30 Magazine : Xnf 2 dimanche.
13 h. Intermezzo.
JjJwiLuLe.
Avec le quatuor de VOrchePlre de Paris.
13 h. 30 Reportage : Le roman de la Louisiane
(deuxième partie).
14 h. 30 Film : « la Main gauche du Seigneur »,
de Ed. Dmytryk (1955), avec H. Bogart,
G. Tiemey, L. J. Cobb.
-seront présentées
dons fe cadre de rémission régionale
LES INVENTEURS DU CONCOURS LÉPiNE
En 1947. dans une région de la Chine
proche du Tibet, un aviateur américain,
prisonnier d'un bandit chinois, lui échappe
en prenant les vêtements et Vldentité d'un
prêtre catholique dont 11 est obligé de Jouer,
pour de bon. le rôle dans une mission
19 h. 45 Récit : Les éclaireurs du cieL » Face A
l'ennemi ».
20 h. 35 Magazine : Pourquoi pas ?. d’A. Voisin et
J. Chollet Berland cher les Papous^
Emission diffusée le 23 octobre 1973 sur
la première chaîne.
21 h. 35 Témoignages : Etes- vous seul ? d'ET Corn-
field. RéaL M. Brault
INFORMATIONS PRATIQUES
MÉTÉOROLOGIE
S1TUAT10N lE2£ ' 09 ' 74 • A 0 h G-M- 7 - I (PRÉVISIONS POUR LE 3 &. 9 "'ty DÉBUT DE MATINÉE
ST&ôiiiHard r'-'Verglai
. - dans fa région /
Lignes d'égale hauteur de baromètre cotées en millibars (le mb vaut environ % de mm)
Zone de pluie ou neige V averses RJ orages — ► Sens de la marche des fronts
■ Front chaud A» Front froid mÂæA. Front occlus
Et^lstira probable du temps en
France entre le samedi 28 septembre
à « heure et le dimanche s septem-
bre à 24 heure* :
L’air chaud ci humide qui recou-
vrait encore samedi matin la moitié
sud-est do la France fera progressi-
vement place à des masses d'air froid
et très instable venues du nord-
ouest. qui Intéresseront dimanche
lVnsctnblc de notre pays.
Dimanche 29 jeptesnure, te V-mps
M-ra mèr variable en France, où du
belles éclaircies alterneront avec
forte par moments prés des côtes et
qn mer.
Enfin, les températures seront en
baisse sensible, et quelques gelées
blanches sont possibles no lever du
Jour dons le Centre, la Nord et l’Est.
Lundi 30 septembre, il fora encore
asttz froid et le temps restera Insta-
ble. mais les éclaircies seront plus
étendues et les averses moins nom-
breuses et moins fortes.
Copeobugue, 13 et 10 ; ■ Genève, 18
et 10 ; Lisbonne. 29 et 13 ; Londres,
1S et 6 ; Madrid. 29 et 18 ; Moscou,
22 et 13 ; New-YorE. 34 et 1S;
Palnm-de-MaJorque. 26 et 16 ; Rome.
21 et 11 ; Stockholm. 14 et 8 ; Téhé-
ran, Tl et 17.
LE MONDE
FRANCE-CULTURE
IB h- 30. Allègre, de J. Cheuqoet :
■ Tout l’humour du monde » :
30 h- Nouveau répertoire dramatique,
Nr L. Aftoun : « Jupiter ou l’axiome
culturel », d'E. westmtal (réel. H. Sou-
beyran); 7> h.. Etranger mon ami
L'Italie, avec C. - É- Guadda ; 23 h. 30
Café-théâtre, nar Y. Taoutrl ■ * Moltv
Blom », d'apres » Ulysse », de Joyce
au LucemaJre, avec Garance ; 23 h. IS,
Poètes d'aujourd'hui sur le» ondes : Poé-
sie hongroise, par j. Rousselet fl). Poésie
ancienne et classique, avec K. Berek.
Interprète de la République populaire
hongroise.
ut diess mineur », « Fantaisie-impromptu ».
Chopin ; 19 h. s. Jazz, s'il vous Plaît ;
20 h. (SJ. Lo mur ou monde des
auditeurs : De France en Espagne (Le
Bévue, P. Atteignant, Grïgny, Devienne);
31 h. 30 (5.1, .X* Festival de Safctoours.
Orchestre symphonique de 1*0. R. T. F„
direct. M Kervat a K. PendereckI ;
« le Martyre de safnr Sébastien >
Debussy, « Magnificat ». PendereckI ;
33 h.. Musique légère i U h. (SJ. La
musique, française au XX* tiède. En
compagnie de Claude Dabussy, Rom riz.
Varése, d’indy j 1 lu 35 tSJ, Sérénades,
FRANCE-INTER
70 b 15, La tribune de rtnsfoire ■
* Le deux centu-me anniversaire de le
mort de Louis XV », par J.-F. Chiaooe ;
Inter- Variétés : 70 h. 10. inter iroi&icrne
âge ; 20 h. 25. L’opcrctfe, par j. Witoid
21 II X, variétés poétiques : 21 n «. Bal-
lade pour deuy Pianos.
ABREVIATIONS
FRANCE-MUSIQUE
1S h. 30 (SJ. Récital de Piano. Eugène
Rauschel: « Funérailles ». « le Rossignol,
vieille mélodie rosse », Liszt, < Etude en
Les émissions précédées du signe lie) figurent dans la rubrique
a Ecouter voir s on bien font l'objet de commentaires à l'intérieur
de cet encart. Le* lettres (SJ Indignent les émissions de radio
d&ftnsces en stéréophonie et (NJ les émissions en noir et blanc
diffusées sur le» 2* et S* chaînes.
Curieux film d’accu cures opposant deux
idéologies et exprimant un message ambigu.
A voir pour l’interprétation — inattendue —
d: H u. m p Ares Bogart.
. 55 Wall Disney. « Cinquante années fabu-
leuses de Mïckey à Robin des Bois ».
40 A propos, de M_ Droit.
10 Jeu : Familion.
40 Télé-sports.
30 Documentaire : Les animaux du monde,
de F. de La Grange. « Lu becs extra-
ordinaires ».
35 Connaissance d» la musiqa». Axcana. de
M. Le Roux.
La percussion.
35 Le surréalisme, de M. Arnaud et R. Mo-
rrtz (deuxième partie).
40 Cinè-club 2 Cycle Joseph Losey : « Boom ■
(19681, avec E. Taylor et R. Burton.
Une milliardaire, régnant sur une lie de
la Méditerranée et tourmentée par l’idée de
FRANCE-CULTURE
Circulation
doy a auges passagers très développés,
donnant de fortes averses. Celles-ci
donnant de fortes averses. Celles-ci
pourront être orageuses en monta-
gne. où elles donneront de la neige
au-dessus de 1 000 mètres. Les vents,
d'ouest a nord-ouest, assez forts et
irrégulière dans I Intérieur, seront
Samedi 28 Septembre. & 7 heures,
la pression atmosphérique réduite au
niveau de la mer était, A Parle - Lo
Bourget, de 1001 millibars, sou 730J1
millimètres de mercure.
Edité par la &A.BX. le Monde.
Gérants
JKQMS Fauvst. directeur de la pubUcstnia.
- - ns» maori*
— ioN T ; da < Mead» »
eartE^iaCTij 5i r . d«s Itolietu
1 PARLE -IX»
Reproduction interdite -de tous OTtt-
e les, sauf accord avec Vadmintstration.
Températures (le premier chiffre
Indique le nnarfmwm enregistré au
couru de la journée dn 27 septembre:
le second, le minimum de la nuit dn
27 au 28) ; Ajaccio, 20 et 10 degrés ;
Biarritz. 26 et 12 ; Bordeaux, 24
et 11 : Brest. 15 et 6 ; Cm a, 17 et 6 :
Cher boum, 16 et 6 ; Clermont-
Ferrand. 22 et 10 ; Dijon. 18 et 11 :
Grenoble. 20 et 8 ; T.lllp- 17 e t 10 :
Lyon. 21 et 12 : Marseille. 21 et 15 :
Nancy. 17 «t 11; Nantes. 18 et 6:
Nice. 21 et 13 ; Paris - Le Bourget. 17
et 10 ; pau. 26 et 10 : Perpignan. 30
et 14 ; Pointe -à-PItre. 3! et 25 ;
Bennes. 18 et 6 : Strasbourg. 17 et 9 ;
Tours. IG et 9 ; Toulouse. 23 et 11.
Températures relevées a l'étran-
ger : Amsterdam, 15 et. 11 degrée;
Athènes. 23 et 16 ; Bonn, 15 et 14 ;
Bruxelles. 10 et 8 : Le Caire. 23
(min.) ; Oee Canaries 24 et 19 ;
• Fermeture de la route du
col de Viser an. — La route en-
neigée du ool de risexau 12 770 m.)
a été fermée & la circulation le
34 septembre.
Journal officiel
Sont publiés au Journal officiel
du 28 septembre 1974 : '
Düb ARRÊTES *
* Relatifs aux habitations à
loyer modéré (1) ;
• Relatif aux normes de 1 clas-
sement des hâte la relais, et mo-
tels de tourisme (1).
(l) Ces textes seronL ultérieurement 1
édités en fascicules séparés.
? h. Z Disques : « Symphonie m ré
ma leur », Haydn ; 7 h. 45» Emissions
philosophiques et religieuses ; Tl h..
Regards sur la mustoue : « FelstaH »,
Verdi ; 12 hw Ma flan îroppo. de J.
Cbauquet ; 12 h. 45, Orchestre svmptio-
nJque de 1*0. R. T. F. Nard - Picardie :
« Deuxieme symphonie ». Schumann,
direct. H. Quacft, < Cinq Poè me s »,
Wagner, L. Guiftan. cantatrice, orchestra
F. MotiJ, direct. F. ©uattrocchi ;
13 h. 45, Le monde insolite : • impasse
Atfat AJ Talltan > (Le Caire) : 14 h. T5,
La Comédie-Française présente deux Piè-
ces d'Anatole France : *. Jocaste ». avec
F. Ctiaumeite, R- Camoin, F. Beaulieu, et
4 l 'Humaine Tragédie », avec J. Toia,
• R, Camoin, J. Destoo»; 16 h. 15. Disques
rares ; 16 h. 45, Les grandes heures de
la sorcellerie : < l'Œil du sarcler » ;
17 (L 38, Concert des premiers prix 1973
des Tournois du « Royaume de la musi-
que » : « Rondo pour piano et orchestre »,
R. Boutnr, » Symphonie espagnole »,
H. Lato. « Concerto pour nota et orches-
tre », finale, j. Ibert, « Concerto n° 1
en la mineur », finale, Salnr-Seèna, ■ Con-
certo en sol », RavsL « Concerte an si
bémol ma leur », Haendel, « Concert
champêtre pour Plans et orchestra »,
finale, Poulenc, * Concerto Pour saxo-
phone et orchestre », extrait. P.-ftL Du-
bois. « concerto en mi bémol ma leur »,
Hummel, « Concerta pour piano et or»
chestre », finale, Khatchatauriaa. Orches-
tre lyrique de l'O.ft.T.F., direct. Pol
Mule t 19 h. 10, Le point du septième tour,
magazine de l'actualité parlée.' 19 h. 45,
« les Saisons » : L'Automne, Glazounov ;
20 h., soirée Mozart : « te Directeur
de théâtre », avec M. Mesoiè. R. Straicti,
< Zafde », Ordiest. lyrique O.R.T.F., direct.
J.-P. Martv, avec R. Strelch. W. Mc
Donald, G. Friodmann, P.-C. Runge,
F. Pétri, H. Venter 1 21 h. 50, Seconde
lecture de P. Hartlng 1 22 h. 50, Libre
parcours variétés ; 23 h. 15, Poètes
d'aujourd'hui : La poésie hongroise (2).
Poésie contemporaine.
Beethoven, Bononcinl, Zimmermann); vert
17 h. (S.), Orchestra de chambre de
l'orchestre symphon J qtw do vienne, direct.
W. «teller. avec R. Freund. cor,
G. Cotttn. flots : • Symphonie en la
maleur », « Concerto en sol majeur pour
note et orchestra », < Symphonie en ut
majeur. Lira » (Mozart); Il h. 30 (SJ,
Voyage autour d'un concert (Schumann,
Ltoefl. R. Strauss); 19 (L 35 (SJ, Le
morde des lazz t Lu grands orchestres
de 60 A 70 ;
FRANCE-MUSIQUE
EMISSIONS RELIGIEUSES
ET PHILOSOPHIQUES
DIMANCHE 2» SEPTEMBRE
FRANCE-CCI LTTIRK
7 h. 15, Horizon, de 3. Booi-
dulai , S h., Orthodoxie et ehris-
ttanJsme oriental ; t h. 3t, Ser-
viee religieux protestant ; 9 h. 10,
Scoute Israël ; 9 ta. 40, Divers
aspects de la pensée contempo-
raine : a La Fédération française
de droit fanznain » ; 19 ta., Messe.
Frëdfcation du Père Carré.
TELEVISION
5 h. 39, La source de vie :
« Chabbat-Clty s ; 19 h-, Pré-
sence protestante : Rencontre
avec Atmé Esposlto Farèse ;
U) ta. 39, Le Jour dn Seigneur :
« Lire la Bible s ; « Rencontres
d L’Azbresle a ; U b.. Messe
célébrée chez les Bénédictines
de l’abbaye Salnt-Lonis-du-
Temple. Prédication du Père
Rojfuefc
PROBLEME Ht- 959
12345 6 T»
HORIZONTALEMENT
L Joue un rôle dans Roméo et
Juliette. — £L Souligne une ten-
tative prématurée d’indépen-
dance ; Au début d'une inscription
tombale Symbole de solidité. —
HL Groupe familial. — IV. Aug-
mente la puissance ; Roi. — V.
Annonce une suite ; Sentis fort
— VL Trop rudimentaire pour un
concerto. — VIL U n qu i sait
cajoler ; Bien gardé. — VTEL Faire
travailler des sadorl-
parçg ; Ne rien vouloir savoir. —
IX. Est formé de deux quartiers
de superficie sensiblement égaie.
— X. Un titre qui se mérite ;
Forte un faux-coi. — XL En
train de rendre polL
VERTICALEMENT
1. Toiles de dimensions varia-
bles ; Port étranger. — 2. Faux
frère ; Pin de participe. — 3. Ver-
sent des larmes brûlantes en
signe de reconnaissance. — 4.
Sursautent au moindre bruit. —
â. Attache ; Symbole chimique ;
Tire sur le rouge. — 6 l En train
de souffrir. — 7. Désinence ver-
baie ; Dupa ; Prénom féminin. —
8. Anne ou morceau de bois ; Pré-
fixe. — 9. Sont appelés à passer
par-dessus bien dés choses.
Solation du problème n" 958
HORIZONTALEMENT
L ChapeUâres ; RD. — H. Eh I ;
Tarées ; Eue. — HL Curnignln ;
Etoc. — iv. RL ; Silo ; Urne. —
V. lèna (tableau de Verset) ;
Colt ; Boa. — VL Tuante : Mias-
mes. — VIL Ur ;■ Ta ; impériale.
— VUL Nœud. — Dr. Pédicure ;
7 II, Nos HImiios sont les vôtres ;
9 h. (S.), Dimanche musical j 10 h, 38
(SJ, Actualité du microsillon ; 12 h. 35
(SJ, Du Oartub» 9 la Seins; 13 tu (SJ,
Orchestre *yrr>phcpi!qu* O.R.T.F .-Alsace,
direct. R. Albin ; < Faust », de Gcefhe,
extraits (Schumann}, avec O. Pletfl.
M. L eco cq. B. BrïnXmann j
14 h. 50 (SJ, La tribune des critiques
de dtsoues. « Messe an si mineur solen-
nelle > (Bach) (2) t 16 A 15 (sj. voyage
auteur d*un concert (Hornbama, Varése»
20 h, 30 (SJ, Grandes rééditions clas-
siques : « Symphonies n» 49 en ta mineur.
La passions ». Haydn, * Quintette en ut
mateur, Schubert, * Florilège du Lied ».
Schubert, Schumann,- Brahms, « Siegfried ».
avec O. Fischer- Dfeakau ; 22 ti. (SJ.
Nouveaux talents, première sillons. Deux
duos - vletan-piang. Augustin et Pascal Du-
may, Gérard Poulet et Maurice Bianchot :
• Chaconng, pour violon seul », Bach.
« Scherzo de la sonate F.A.E ». Brahms.
« Deux danses hongroises », Brahms ;
33 h.. Novateurs d'hier et d'autwrd'hui
(Beethoven, Rousseur, R. de la Rue! l
24 h., La semaine musicale A l'O.R.T.F ;
1 h. 30 (SJ, Sérénades.
FRANCE-INTER
Voir finissions' régulières.
] Mer-Variétés : 20 n. 20. Ballade en ville <
20 A 50. Petit théâtre de nuft : « le
Portrait de Dorian Grav », d'O. Wilde (4) ;
71 h. 40. Rttythm and Muas.
LES PROGRAMMES ÉDUCATIFS
TELEVISION
Mercredi 2
PREMIERE CHAINE
Lundi 30 septembre
10 b. 30, images de la rie n du
rêve (CP.) ; 14 b. 5, Télé-voyage
(C.SJ : 16 h. 45, Technologie ;
17 h. 15. ATigun» (3«) ; 17 b. 45. Ate-
lier de pédagogie.
Mardi l ar octobre
14 h. 5. Eveil & la nature (C-M.) ;
14 h. 25, Les hommes dans leur
temps (6*. .5®, 4») ; IT lu 15, Atelier
de pédagogie.
S h. 30, Atelier de pédagogie ;
11 h. 30, Anglais
Jeudi S
14 ta. S. Bxprasalon-créallon iC.M,
GK Se) ; 14 h. 25, Histoire ; 17 h. 15.
Biologie ; 17 h. 45. Sciences phy-
siques.
Vendredi 4
14 h. 5. Eveil A la géographie
(CJL 6?» 5c) ; 14 h. 25, Entrer dans
la vie . (4*. 3*) : 26 h. 15. Etudes
pédagogiques ; 27 b. 15, Expériences
pédagogiques : 17 b- 45. Atelier dn
Pédagogie..
: Lundi 7
14 h. 5, Monde animal (C.EJ ;
16 h. 45, Technologie : 17 h. 15.
Espagnol (3*) : 17 b. 35, Anglais (3"j;
17 h. 45. Atelier de pédagogie.
DEUXIEME CHAINE
MOTS CROISÉS
Jeudi S
17 h. 38, Civilisation américaine!.
Vendredi 4
DEUXIEME CHAINE
14 h-, Maga?lnr de la formation
continue.
Reps. — X. AP ; Rôle ; Emit. —
XL Emeut ; Gesticul a. — xzl
T ensions ; Amuser. — XQL Art :
Roi; FL; Et - XIV. Neige;
tortueuse. — XV. Set; Ordures.
Samedi 5
PREMIERE CHAINE
9 h. 50. Russe; W h. 30. Anglais.
U b- Relations humaines ; 11 h. 30.
VERTICALEMENT
Dimanche 6
1. Ecriture ; Etang (cf. x cha-
touille »). — 2. Chaleur ; A mère.
— 8. Na ; Appentis. — 4. Avisant ;
Us; Ge. — B. Si; Tard; Tiret.
— 6. Etoile ; t : OO. — 7. Lato ;
Incognito. — 8. m ; Moulés : Or.
— 9. EE ; Compères ; Ori —
10. Rée ; Lieue ; Ta ; Tel — li_
Est ; Tard ; Impur. — 12. Ou ;
Si ; Reculée. — 13. Ecréma ;
Emus ; US. — 14. Ru ; Noël ; Pi-
lées. — 15. Défense ; Starter.
GUY BROUTY.
D E U X I E ME CHAINE
10 b. 30. Elecntmique : 11 h„ Ma-
thématiques ; 1S b. 30, Eocraomlc.
RADIO
St 3H«n)r
S e rvice des Abonnements
5, me des Kalleu
7543» 2UUS - CROIS BS
C. C P 4 207.^3
FRANCE INT E R NLF.
Les lundis, jeudis et vendredis
B h 40. Anglais (3"); 10 h.. Alle-
mand (3e) ; 10 h. 30. Anglais 14*1 ;
10 b. 40. Allemand (6*) ; 14 h. U.
Allemand (5*); 14 h. 35. An étais f5 r,-
14 h, 55. Allemand (4*).
Lundi 30 septe m bre
9 h. 5, Le club du lundi (3e) ;
9 b- as, Ohant (CAS- 6*. Se); 15 h. 15.
Ooaslera pédagogiques (CAS. flr. s») :
17 h* Anglais; 17 h- 30, Atelier de
pédagogie.
Mardi 1 er octobre
9 h. 5, La vie contemporaine :
9 h. 25. Musique (CJ!- CAS. Il ;
ît . Dossiers pâagôglques :
15 b. la, nsagee de ta vie et du rêve
(CJP.) ; 15 b. 30, niant (GE ) :
15 h. 45. Poéri* (CJA. 2, I
18 h. 30. Etudes pédagogiques : 17 h,
Isiitm (a*),
abonnements
3 mois 8 mois 9 mois 13
FRANCS - D.OJtt. - T.OJri,
ex-COMMUNAOTE (sauf Algérie)
B9V (23F 177 T 238F
Mercredi 2
: 1+ *»- 45. Espa-
gnol ; 19 h. 30, Elusse.
TOUS PATS ETRANGERS
PAR FODB NORMALE
144 r 273 F 4 MP 530 F
ETRANGER
par messageries
L — BELGfQU B- LUXEMBOURG
PAYS-BAS - SUISSE
MF 173 F 252 F 338F
DL — Tunisie
184 F 193 F 282 W 370 F
Par vota aérienne
tarir sur demande
Les abonnée qui palans par
chèque posta) (trois voieteJ vou-
dront bien joindre ce chèque L
leur demande.
Jeudi 8
a wntemporalnr :
?5 b . (aM * 2. ^ 5») ;
fCAL Pédagogique
^ W, Musique
Icw? S- 1 * Chant
17 h» Philosophie ;
17 b. 30, Atelier de pédagogie.
Vendredi 4
u ^ eB autres au langaue (6".
52 L ® Cbtot CCji.) ; 15 h 15,
Muslqua (CJf. 3. 8*. 3°) ; îfi h 3G
Images dÊ ba vie et du rêva (CPJ ;
i& h. 45. Doaalera pèdAgoglqura.
Lundi ?
a S « «u 1 * elu0 *•« lundi (3») :
SPf 818 . PWagOglqüea {CJ4_ (F, 5*>
SLÏfcâ!f u “ i 17 h - 30 - At,u,r a '
Changemente dTs arases
ultifb ou proviaotrea (deux
sema in es ou plue) : 00e abonnés
sont Invités ft formuler leur
demande une semaine an «nm w
avant leur départ.
Joindra (a dernière bande
d'envol A toute correspondance
' Venlllea avoir l'obligeance de
rédiger tons iss a «mu propres
en caractère# d Imprimer! e.
• Jacques . C fiancel reçoit
Boue Deswarte, sociologue et ci-
ta r- t un !^ 30 septembre) ; Lu-
Engeünajer. directeur du
désintoxication de la
PhsHü ler octobre) ;
fmSSgL ^brasses, agriculteur
?*■ Professeur
serge l^bovJci (jeudi 3) ; René-
Vwtor Pllhes. écrivain iveüdre-
fiiïÆ® £ « Radioscopie a
lÏTance-Inter, 17 heures).
|CHA : Ni î
I CHAIN » I
KHaîni
RADIO-TELEVISION
Lundi 30 septembre
: 0 CHAINE I
12 h, 30 Variétés : MEdiixgnle.
14 h. 25 FQm_ : - En araat la musique » *»
G. Bianciu(19S2), avec Fernandel, Giao
i. Cesnn. et Franck FetnandeL.
En 1843, dans TW volage Ita lie » le mn»
, \ e J le êobaretter^ mtr maires poüüou&s.
' ' s'unissent pour éutter a ta
<*« /ttrfWa* d ta
«stfinaf fwn ehc/ local du parti
cQtndtZic et 'ïvu,7nour noir
«* «K
18 h. 20 Magazine : Au-delà des fa?*-
18 h, 40 Pour les petits : Base le clown.
18 h. 50 Pour les jeunes : Sur mon câbler.
'■s. 30 11 15 Feuilleton » Etranger, d'où vie&s-tn?
20 h. 30 Peuflleton : l'Odywêe. d'après Homère.
' Réal. F - HûSsl Avec B. Fhemiu, L Fanas.
R. Verley (5).
-£2 <nMn * t * re3 oftaa la magicienne
Çir 9P^ * transjorvsé en pourceaux
queiques-wis de ses compagnons.
21 h- ® Emission littéraire - Ouvres Isa ocnlle-
osh, de B. Pivot
0 CHAINE 11 (couleur)
19 h. J en : Des chiffres «t des lettres.
19 h. 45 Feuilleton : Les oiseaux de Mrâjî Jiugu.
20 h. 35 Actuel 2.
tu, jet choisi en fonction de l'actualité.
21 h. 35 Jeu : Le défi, de J. Olivier. J.-P. et J.
Rouland.
• CHAINE III (couleur)
29 h. Pour les jeunes : LU* ibx «nfanta.
19 h. 40 Reportage : La psychologie eu question.
de J. Mousseau. « La p er ception audio-
visuelle ». Béal CL Gfafiüt
30 h. 35 FHzn : « Blo Bravo », de H. Hawka (19581.
avec J. Wayue; D. Martin, R. Jtfelson.
L’ancien assistent d’un shérif, devenu
Ivrogne à Ut suite d'un chagrin d’amour,
retrouve son courage et sa dignité en résis-
tant d une bonde de tueurs aux cités de
son « patron ».
La b all ade désenchantée du western, à
la fin de son âge classique.
0 FRANCE-CULTURE
7 h. 2, MutHifft esnrtce ; 7 B. SD, Db-
mies> 7 h. 43» & bref J 7 h. 30, Echec
su besoni; I tL, La chemin* de le
cmnalsmcs : RWaids air le science,
per R. Rouzq s L'InvmmoJogla, Per
J.-C. Salomon. La Ira d'échec et ta
science, avec F. la Uwmafs; » a 7,
Lee lundis de l'histoire, par F- Slprfot :
Cent cinquantième anniversaire de le
mort de Byruo. avec P. Qiiemel ;
11 lu instrume n ts rares; 11 A % Un
Quart d'heure avec— Paul Morand ;
Il li 4 Entretiens avec Louise Weiss,
per J. Lboste ni t 12 lu Evénement-
mustaoe i « b. 4 Panorama cuttureJ
de te France t
T3 II 30. La après-midi ne France
Culture : La vie entre les lignes ; Chro-
nique de J,-L. Curtt : « le Roseau
pensant >; U h. m > Un marchand
it'Ahmârfaue ». de L. Bértmcnt, avec M.
Meretdler. M. Croassa, J *ML Prodler
(réaL a d'Honvr) i 13 h. 55, Musi-
que ailleurs : Festival Xenakfs k Bonn.
Retour de Varsovie, avec B. Jotas i
14 h. 5, Tribune hitematlonale des
compositeurs 1W3 i 17 L 4 Disques i
17 h. 45. Un livre, des voix : « Couleur
mémoire », de Chartes 'Dobamskl CrtaL
C. Rotand-Manuel) ; 18 h. 30, Réflexion
faite i W b. SOL Disques >(
30 II, Festival d*EcUmboure : » Etetera »,
opéra de R. Strauss, awe B- Wlnon.
B. Undhoim, K. Hoteeth, E. Sae a en ,
B. Erteson, Ctraur ei uiüniia de
repéra raya) de Stockholm, direct B.
Klobucar ; 3 h. Indicatif futur, de
C Dupont ; rire»; SJ h. 30. Black
and Mue, de L. Maison : Retour sur le
F q s 1 1 v a.I dé Nice 33 II. li, Libre
parcoure récital ; « intégrale de t'ouvre
pour deux piano» et Piano k quatre
matas » (Sfravtasfcfl.
0 FRANCE-MUSIQUE
7 h. (SJ. Petites nonvafles musicales j
7 il 40 (S.). Aehmlflé du disque ; & h. 3S
[5.1, Au programme cette semaine i 1D b.
(SJ. Que smunooL. du hdh. per
AA. Roi lin : Historique du luth en France ;
11 h. 30 (5.1. Interprétas d'hier d «fao-
mird'lui); 12 ta. Folk son»; 13 II 37.
Nos disques sont tes vôtres i
13 II 30. Las Intégrales : Les symphonies
d» Mozart ; 14 h. 30. Sonorités d'autrefois.
Taverner, M. AA arats. j. Btaw, A. un tir
15 h. 30 <5.1. Musique de chambra :
« Quintette en fa me leur », Bruckner ;
U h. 30. Musique » découvrir ; < Concerto
m sol mineur >, Moadntas, « Fantaisie
pour orchestra », K. H nsa ; 17 II 30.
Les semis de l'orchestre : « Sym-
phonie a» 3 en la mineur. Ecossaise ».
MendebLChAi « l'Appranil sorcier », Dufeas ;
10 II 30 (SJ. visages du fan; 19 h. i,
invitai ton au co ncert ; » ta. 3 (5.),
Musique légère ; 19 II 40 (SJ. En musique
avec», v FwtUraa », Liszt, « la Nette »,
Vivaldi, « Danses lanlastiques ». J.
T urine i
20 h. 30 [SJ, en direct d’Oslo :
Concert U.E.R Orchestra nnnnamioniqua
d’Oslo, direct. M, Car tau s. Ctvaur des
solistes norvégiens. Chœur du conaerve-
toirr. Char des taure* enantewa de
La raie. T. vallaKU, soprano, A. TcUet-
sen, violon ; ■ Musique scénique « Peer
Gynt », Grieg. « Musique scénique de
Peer Gvrî », Harold Sacventf, « Eco »,
A. Nordhcim, « Concerto pour «Ma ».
Va ton 23 h. (5.1. Reprises syirmho-
nioues : « impromptus symphoniques ».
A. Lameland. < Cinq dédicaces pour
a orchestra b cordes », J.%1. Wemcr.
a Symnhonte n» 2 », P. Anceltn ; 34 h.
CS. 3. Renaissance de la mu statue do
chambre. Hommage à Darius AAI Ota ud ;
1 h. 30 C5.1. Nocturne les.
0 FRANCE-INTER
Voir émissions régulières.
Inter-variétés : 20 II U. Les espions et
l'histoire ■ Serge ; 30 h. 50, Petit
théâtre de nuit : « le Fortran de Dorian
Gray », d'après O. Wilde (fltij.
Mardi 1 er octobre
0 CHAINE I
12 h. 30 Variétés : iedrbraziie.
13 h. 45 Ma g azine : Je voudrais savoir. La cham-
pignon qui lue.
18 h. 30 Mflgfly.inp ; Au-delà des faits.
■ 18 h. 40 Four les petits : Bon la clown.
18 h. 50 Pour les jeunes : Espoir et champion.
30 h. 15 Feuilleton s Etranger, d’où viens- tu ?
20 h. 30 Variétés : Tempo, de M. Arnaud.
21 h. 35 Mag a zin e : Pourquoi pas ? L'exploit, de
J. Goddet et E. Bollard.
L (athlète Boario ; les a Off-Shorc » ; Jean
Boulet; < Monsieur Hélicoptères.
• CHAINE II (couleur)
14 h. 30 Magazine t Aujourd'hui, madame.
Avec Mady Biesplé.
15 h. 15 Film : ■ la Femme de paille », de B. Dear-
den (19641, avec G. Lollobiigjda, S. Con-
nery, R. Richardson.
Un vieux magnat anglais de la finance,
tyran infirme, brime son neveu. Cetoi-ci se
sert d’une jeune infirmière, éprise de lui,
pour commettre un crime parfait.
Récit psychologique. et policier bien
conduit. Basÿ Dearden a le style distingué
des vétérans du cinéma anglais.
19 h. Jeu : Des chiffres al des lettres.
19 h. 45 Feuilleton : Les oiseaux de Meiji Jiagu.
20 h. 35 Les dossiers de l'écran, d’A Jamznot.
Film : « "Richard Millhouse Nixon »,
d’R de Antonio (1964).
Montage de documents retraçant la car-
rière potüigue de Blehard Nixon, président
des Xtats-Vms. ÉsaBe de Antonio, auteur de
Point of Order (le procès de McOarthyj, de
l'Amérique fait tpcd (Tassaestuat du pré-
sident Kennedy) ex de Vietnam, année du
cochon (la guerre dsi Vietnam) se comporte,
comme dams ses précédents filma, en polé-
miste. Contre Nixon — dont la personnalité
Je fascine — U utilise l’arme an comique
pour faire apparaître un singe de ta vérité
Débat : ■ D était l'homme le plus puis-
saut du monde ». Avec la participation
de 3£. Pierre SalKnger, ancien porte-
parole de la Maison Blanche ; de M. Da-
vid McGovem, avocat international; de
M. Raymond Cartier, directeur de < Paris-
Match » ; de M. Philippe GeyéUne, jour-
naliste au < Washington Posé ».
0 CHAINE III (couleur)
19 h. Pour les jeunes : L'Os aux enf ants.
19 h. 40 Feuilleton ; John l'intrépide.
20 h. 5 Récital Chopin. Avec “Mireille Amdètre.
20 h. 40 Dramatique : « la Sonate à Kreutzer ».
de L. TOlstol RéaL M. Gravezme. Avec
F. Simon, O. Verso is, B. Brione,
A la fin du dtx-neiuiime siècle, en Rus-
sie. On riche propriétaire, qui a /ait i trente
ans un vuëriage âfamour, se retrouse.
quelques années p Jus tard, comme un étran-
ger en face de sa ■ femme. Mais lorsque
celle-ci s’intéresse à un jeune; violoniste, il
éprouve une jalousie Obsessionnelle i
0 FRANCE-CULTURE
7 ta. 2. AAusIqiM-âarvioa i 7 ta. 4L En
bref i 7 h. SD, < Verleflona sur un thème
catalan », Quart»; 8 II, Le» chemins
de ta connaissance : Histoire de la
Bourra D), par R. A usuel, avec L. Ber-
garni 8 h. 32, Mythotogle du Pont fl),
nar C AAettre ; S II 50, Université rurfîo-
ptMntaaio : Otaforafon do Mrtfonnatloti et
du témoignage CI], avec W. Prevenier,
professeur aux universités de Bruxelles
et de Gano « t ta. 7, Les matinées de
France-Culture : La musique i 11 II,
Orchestre symphqidaue O.R.T.F^AHace ;
11 II 20, Disques; 11 II 30, Le texte
et (e marge : Il h. 45, Eirtrefleu avec
Louise Webs i 12 h., AAuStaue de cham-
bre : Sonatines, nar J. Robin, Schumann.
Bartok, Mozart, P. Iraltalnv ; 12 h, 45,
Panorama culturel de ta France ;
13 h. 30. L» après-midi de Franca-
Cutture ; 13 II 35. La vie entre las lignes :
Chronique de Jean-Louis CurHs, « la
Roseau pensant » ; 14 h. S, « Lancelot du
Lac », de R. Bresson; 15 II, Bilan : Edgar
Aforfn ; ■ l’InMIeetusl de candie » ;
15 h. 35, Clefs pour l'Opéra ; ta h. 5.
Tribune Internationale des compo-
siteurs ; 17 h. 45, Un livre; des voix :
■ Nous avons m&n&é ta forêt » (1), de
Georges Condominas Créai. J-P. Cotas;
18 h. 30, Réflexion faite ;
20 h.. Dialogues, émission de R. Ptitau-
din enregistrée en public : L* surréa-
lisme et le temps, avec André Caillots
et André ThJrîon 2) b. 2R. AteOer de
aréotton radtaniianlque ; Palmarès du
Prix Italla, extraits des muvre» radtas
Wwnt q ne a primé» i as II 20, Courant
aitematit.
# FRANCE-MUSIQUE
7 h.. Petites pages musicales ; 7 b. A
(S.), Actualité du disque i t h. 35 (Lî,
Au programme cette semaine ; 10 tu.
Que savons-nous du luth : Hors de France
au seizième siècle; 11 h. 30 ISO, Inter-
prètes d'hier et d'aujourd'hui ; 12 II (S.),
AAusIaua légère ; 12 II 37, Nos disques
sont tas vibras t 13 II 38, Les intégrales.
Les symphonies do Mozart ;
14 h. 30 (SJ, Musique savante, musique
populaire; 15 h. 30, Aux sources des
musiques. Pastourelle (anonyme tretaléms
siècle); U ta. i S.), AUtsteue d'un tour;
17 h. (SJ. Retour au concert ctaastaue ;
■ la Créalton », oratorio de HeryteL avec
G. JanowRz, Ch. Ludwig, F. WuaderüdL
W. Krenn, D. Rscher-Oteskau, orchestre
phllharm. do Berlin, direct. K «m
Karelan ; 18 II 30, Le dub des tas ;
If ta 5 ImMsn au concert i 10 ta. 20
(SJ, La comédie musicale américain* :
« Camelot », de A.-J. Lernor et F. Loewe,
avec R. Burton et J. Andrews ; IV II 40
(SJ, En musique avec-.. : « Vingt -cin-
quième Symphonie », Mozart, * les
Hébrides ». ouverture de Mendeissohn, « le
Bateau de S&nbatf, Rfirtstef-KOrrakov.
■ Marche de Rakocry >, Berlin ;
20 h. 30 (S.), Orchestre symphonique do
Bouraemoûth, direct. E. Dowune ;
« Tamara ». Batachirev, « Concerto pour
violoncelle et orchestre ». Lutostawaki,
soliste AA. Rastnopcvlfch ; 21 II 30 (S.),
Orchestra «vmohoniauo de ta . B.B.C.,
direct. P. Boulez : « Feiléas et Méfl-
sande », Debussy : 22 h. 40 (SJ, Concoure
internsileaat de guitare,' 23 tu. Champ
magnétioue. par A- Almuro : « Venu «tas
sept taure ; durées justes pour environ
quatre exécutants », Siwkiuus»»
C. Alslna, Btang. J.-F. Jereiy L Ctalt>
contrebasse. J--P. Drouet, percussions»
AIL Portai, saxophone t é n or , clarinette,
le compositeur, voix et flûte de bambou,
* Dansé », pour douze vota solistes et
percussion. F. Mâche, J.-P. Drouet, per-
cussions, Ensemble des solistes des dmurs
de PO. R. T. F., direct. M. Couraud,
< Articulation ». Ltoetl, composition élec-
tronique. studio du WOR de Cologne,
Fereephessa », Xenafcls, percussionnistes
de Strasbourg ; 24 II (SJ. La mwtque
et ses classiques : Boccherini. M. TMrïet.
Sibsllus, a. Lameland, AAourt; ) ta 38
(S.), Noctumoles,
MÉTÉOROLOGIE
TELCV1BION (orexBiere eüoi-
ue) . Il ta O (saot te dunan
che} ; deuxième chaîne. 19 b. S7;
crutsléme chaîne t en fin de
soirée
Mercredi 2 octobre
• CHAINE I
12 h. 30 Variétés : M idi t r ente.
16 h. 20 Emissions pour la jeunesse.
Caümero ; Je cherche un maître ; BaïuZe
t pape : La bicyclette volante ; Projet 2 ;
Les aventures de Gulliver ; Daffp Du de ;
Grain de se L
16 h. 20 Magazine : Au-delà dea faîte.
18 h. 40 Pour les petits ; Bozo le clown.
18 h. 50 Pour les jeunes : Autobus à impérial*.
20 h. 15 Feuilleton s Etranger, d'où viens-to ?
20 h. 30 Débat : » Lettres ouvertes », d’A. Duha- .
meL Lettres ouvertes à Mme Françoise
Giraud, secrétaire d'Etat à " la condition
féminine.
22 h. Pour le dnèma, de F. Rosaif et EL ChazaL
BorsaltQo et Camnncnle. de J. Deroy ;
Vincent, François, Paul et les antres, de
CL sautet ; Vos gueules les mouettes, de
Je. Dhérg; la Gifle, de Cl Pinoteav ; M30a-
rei», de L. Garant ; La moutarde me monte
au nez, de CL ZidL
0 CHAINE II (couleur)
24 b. 30 Magazine ; Aujourd’hui, madame.
Comment élever un nouveau-né T Le
sommeil ; Le rtSe des femmes dans la v te
politique.
15 h. 15 Série : Aventures australes. « Le dernier
des barreurs. »
19 bu Jeu : Des chiffres et des lettres.
19 h. 45 Feuilleton : Le» oiseaux de Meiji Jisgu.
20 h. 35 Film : « le Syndicat du meurt» », de
J. GmUermin (1967). avec G. Feppard,
R Suit, G. Hannicutt
Dn tniSUanlaire neto-yorlcais engage un
détective privé pour protéger sa mm tresse.
Le détective, embarqué dans une vilaine
histotre, se rebelle.
Un c thriller » dam 'la tradition hbtiy-
woodienne. Un peu trop étiré, toutefois.
22 h. 20 Match sur la deux.
# CHAINE III (couleur)
19 h. Pour les jeunes : LHe aux enfants.
19 b. 40 FemUeton : John l'intrépide.
20 h. 5 Jeu du langage : Franewphonûptement
vôtre.
20 h. 35 Reportage : La ligne tran s a tl a n tique.
21 h. 30 Danse : « Et ils auront des rêves d'ar-
changes a. Avec S. ■ Petrova, R B riana .
« TTicf nîra i du ballet de G&sella ». Avec
Y. Chauviré, R Noureiev, V. Maxhnova.
# FRANCE-CULTURE
7 h. 2, Mustoue-servlce ; 7 II 45, En
bref t & ta, Les chemins de la connais-
sance : Histoire de ta Bourra, avec J.
Bouvier ; 8 h. 32. MytholMte du Pont ;
8 h. SWJnlvereW radiophonique : Projeta
spatiaux ; 9 h. 7, Les matinées du Francs-
Culture : Sciences of techniques; 11 h.,
« Pièces pour t'orne », J. Main, par
JUL-C. Alain ; 11 h. 30, Le livre, ouverture
sur la vie ; 11 h. 45, Entretien avec Louise
Wai» ; 12 II, Les tournois du royaume de
la musique ; 12 h. 45, Panorama culturel
de ta France ;
13 II 30, Les après-midi de France-
Culture ; 13 II 35, La vie entre tas
lignes. Chronique de Jean-Louis OurNs :
■ ta Roseau pensant » ; 14 h. 10, Les
nouveaux Candide; 14 h. 25, Les avant-
gardbtes du passé, de J. Aller ; Camî ;
15 II 35, Musiques et sciences humaines ;
15 h. 5, Concert ; 16 II 45, L'indépendance
de la Guinée Bissau ; 17 h. 45, Un livre,
des voix : ■ Noue avons mangé la forêt (2),
de G. Gondomaies ; 18 h. 30, Réflexion
faite ; 19 h. 50, * Concert! no pdir flOto
et cordes », Francceur;
20 h„ Concert de musique de chambre
(première partie}, avec ta concours de
AA. Juste, planiste, de l'octuor k vont, M.
Bouraue, et avec la participation de D.
Neuranter, basson et .J. Cazzuran, contre-
bas» : c Dhrertlssemefit n° 1 pour deux
houtbobb deux cors, trois basses , une
contrebasse », Haydn, « Mans », six
pièces pour piano : ■ Bsauiolais, l'oiseau,
te princesse de Bafl, ta chèvre, te vache,
Pegara», A Jolivet, « Ktavierstucto. v. IX.
VIII », Stockhausen, » Octuor, purtfta, omis
57 », F. K rom mer ; 21 II, Dits et écrits
sur ta musique, par C Maupoma :
Jean - Claude Meglotre ; 21 h. 2D. La
sdenee en marche, par F. Le (Jamais :
La vta, enfant du hasard et des (Ois.
avec E. Kahane; 21 II 50, Musiques de
notre temps à Avignon ; Alfred Jarry et
ses prolongements ; 23 tu. Aux quatre
venta ; 23 h. 35, Littérature.
0 FRANCE-MUSIQUE
7 h. (SJ, Petites pages musical» ;
7 h. 40 (SJ, Actualité du disque ; 8 h. 35
(S.), Au programme cette semaine ; 10 II,
Quo s&vsnerajiB— du tutti : L'anglais
John Dawtand ; il h. 30 (SJ, interprètes
d'hier et d'eutourd'hul ; 12 h. (S.), Dé-
tauner-concert ; 12 h. 37, Nos disques sont
tas vôtres;
13 h. X, Les intégrales : Les sympho-
nies de Mozart; 14 II X, Après-midi
«unesse. Radio-service; 14 h. 35. Airs
oubliés ; vers 15 II, Capitales de Kart ;
vers W h. 30, France-Atosfetue service;
17 h. (S-), Les leu nés Français sont musi-
ciens ; la h. 30, Le club des lazz ; 19 h. S,
Invitation au concert i 19 h. 20 (SJ, Mu-
sique légère ; 19 tu « (SJ, En musique
avec-. « Troisième Concerto pour davier »,
Haydn, « Cantate n° 110 », Bach :
9 ta a (SJ, Festival de Sahfaourg.
Orchestre philharmonique de Vienne, direct.
K. Bo ehm : « ta Fem m e asm ombre ».
opéra de R. Strauss, avec J. Ktoe, U
Rvsanek, R. Hesse, W. Berry, Ch. Ludwig 1
24 b.. Musique et poésie : c Suite irlan-
daise », T. Carotan. < Quatuor, opus 5. n»l,
en ré majeur », Haydn, « Hymne 0 la
Vierge », Liszt, * Première sonate pour
orgue », C Bal lit, « Nocturne pour violon-
celle et piano », Jolivet ; 1 h. 38, Noo-
tumates.
Jeudi 3 octobre
CHAINE I
12 h. 30 Variétés : Midiirente.
18 h. 20 Magazine : Au-delà dee faite- '
18 h. 40 Four les petits : Bo*o 1* clown.
18 h. 50 Pour les jeunes : £t vie «t U.
19 h. 20 La parole est aux grands partis politiques.
La Fédération des républicains indépen-
dants.
20 h. 15 Feuilleton s Etranger, d‘où viens- tu î
20 h. 30 Au cinéma ce soie. d’A. FSniçeL Actua-
lités de 1949. Film : * Maneges -, de
Y. Allégret (1949). avec S. Signoret,
B. Blier, J. MarJsen.
Le mari d’une jeune femme
blessée dans an accident d automobile.
a™ ctaarrt leur vie ^onmfale^Jub
apprend de sa belle-mire une autre oértti.
Etude de ti usure «fune extrême nofeestr.
construite sur deux versions subi ecUves et
'URceraiccs de la même histoire, Armasut
Panlgel a reconstitué la
(“et dont les producteurs àwxient falt suppri-
mer une séquence finale, un troisième e potn
de vue ».
0 CHAINE I! (couleur)
14 h- 30 Magasine : Aujourd'hui, madame.
LapSLertns de Lourdes.
15 h. 15 Série : Mannix. « Médaille pour un
12 h- Jeu : Dea chiffres et des lettres.
19 h. 45 Feuilleton : Lee oiseaux de Meiji Jîngu.
20 h. 35 Variétés : Carcan, de 6. Lux.
21 h. 45 Feuilleton : L‘ orchestre ronge, de E
Hohnès. ■ Coro ne répond pas ». Béa L
F. P. Wîrth. Avec P. Fricke.
£n 1343, toux le réseau de résistance s’ef-
fondre. Mds Trappes et Kent échappent aux
nazit-
• CHAINE III (couleur)
19 h. Pour les jeunes t LUe aux enfants.
19 h. 40 Feuilleton r John Hnirépïd»
20 h 10 Reportage : La bâta d'Artak*
20 h. 35 : Regards, de Pb. Alzonsi et
Aresnot.
21 h. 30 Variétés : On connaît la cha nson. d’A
TTnltmi.
0 FRANCE-CULTURE
7 II % AAualqiiaratvIco » 7 h. 45, En
bref; 7 K 55, « Ouverture pour ane «ta
académique ». Brahms) B II, Las che-
mins de ta connaissance : Histoire de
la Bourse, avec A. Daumard ; I h. 32.
Mytotaoie du pont 1 I t. A Univer-
sité radiophonique : Pourquoi travail tons-
noos è la sueur de notre fruit? (Patho-
logie da ta thermorégulation, par :K.
GfelnskD; 9 h. 7, Les matinées de
France-Culture : La littérature ; 11 h.
Musique de chambre : * Trio & cordes ».
J. Cras, « Trais poèmes d'Eluard », G.
Détente; Tl h. 38, L'école des parents
et des éducateurs 1 11 II 45, Entretien
arec Louise Weiss ; 12 h.. Orchestre de
PO-R-T-F. de Nfcu-CWe d'Aair. direct.
F. Muta : « Sixième Symphonie on
ut », Schubert ; 12 h. 45. Panorama
culturel de lî France ;
13 IL 9. Les après-midi de France-
Culture ; 13 h. 35, La vie entre las lignes ;
Chronique de Jean-Louis Curtta : c Lit
nneau pensant » ; 14 h. 25, Ceux cents
minutes : Les problèmes de l'automo-
bile 7 17 II 45, Un livre, des voix :
« to Guerre intérieure ». de Jean Fayard
(réaL A. Barrsuxl ; 18 tu 30. Réflexion
faite ) W II a < scaramouch* »
(NUIhaud) 1
20 II. Carte btanctie : « la Forte ou
la mer », de M. Jaury. avec R. Blaess,
R. Favay, A.-M. Cofflnet, L. Sïoa,
P. AUIcut G. Jor, PlL Clav (réaL fl.
Hurowicz) 1 21 h. 20, Biologie et méde-
cine, per les professeurs R- Debré et
al Lamy ; 21 II so. Livre car 1 22 h. 30,
Groupe de recherche musicale Q-R.T.F. ;
23 II, Les noctambules (1). Le gardien
de phare, per S. Matll ; 23 h, 30, Tri-
bune Internationale des compositeurs
1973 : ■ Sérénade pour violon aoto »,
G. SriHirmam < Quatre chants Italiens
pour choeur », E. Sweeney. présenté par
la radlodlffuslan Irlandaise.
# FRANCE-MUSIQUE
7 h. (SJ, Petites pages musicales ;
7 II 40 (SJ, Actualité du disque ; B h. 35
(SJ, Au Programme cette semaine ; >0 II,
Que savons-nous», du tutti : La formation
da la rafle pour luth m France au dix-
septième slède. ut suite pour le luth
en Angleterre et en Alterne gne è la
fin du stacte,- 11 II 30 (SJ, Interprètes
d’hier et d'eutourd'hul 1 12 II (SJ. Déleu-
ner -concert ; 12 II 37. Nos dïsaucs sont
tes vôtres ;
13 II 30, Les Intégrales : Les symphonies
de Mozart ; 14 h. 30 CS.]. Chronoloale de
K opéra : « Jenufa », de Janacek. avec L
Domaninska, N. Kninlova, I. 7JdeK. chœurs
et orchestre de Prague, direct. B. Gregor ;
lé h. 30. Danse, ballet, musique
« Sylvia ». L. Delibes ; 17 II (SJ,
Mustoue française du dlx-neuvIéme siècle :
< Concerto pour piano et or et i tertre en
ut mineur », Lalo; 17 h. 30 (SJ, Calen-
drier musical du passé,* 18 II 30 (SJ,
Jazz d'auioofd'hul ; 19 lu 5, Invitation
au concert ; 19 II 20 (SJ. Gospel sangs ;
19 II 40 (SJ. En musique avec» « Contes
de ma mère 1*070 » Ravel ;
20 h. 30 (SJ. Festival de Salzbourg.
Récitai de lleder, avec te concoure de :
E. Artathk, soprano. B. Fass&aender, a Ko,
P. Schreier, ténor. W. Berry, baryton,
P. SchimawSKy et E. Werba. piano :
cSpanisthes uedensptel », Schumann,
• Ltabeslledcr «talzer ». Brahms ; 21 h. 30
(SJ, Concert; 22 II 45 (SJ, Clarté
dans ta mrti 1 23 b. ($J, La monda
des lazz t Rééditions de lazz ctasshnm ;
23 h. 40. Jazz panorama : 74 b. (SJ,
La musique et ses classiques : Rameau.
J.-M. Lectair. Atbbxml. Bocrtwrim,
Debussy > I h. 301 Pop-muslc.
Les émissions régulières de radio
Dtt lundi au vendredi
praNCS-INTES ■ ® L, PhlUPP*
fuijTT n k m La i nRgflgtn fl do
rrenes . it . .. H Bsdlasco-
is tu. Le bon côté : P?. ë-Tru-
is & S. Tutti Pruta.
Artur; 1 h- LHotntB® ac
j h„ Canal 3-G.
EUROPE l : S. n- WW»
f b. ii Mflûdle-parodc. il 1 ^ ^
DéJruncr<Ja«>» . 1- ^ A faire -,
sûrement qiiciq ic cl a ^
» b iS. Furum . “ A 7 ;
IB h 30. h 30 ■ Europc-
ffl h 4^1. Riwlln - ■ — n
^tT’" . t*. 30. 51 JÇ^SJ
P h a». r^Vj ^ cy ^ n Dtoiuc d'or:
Case trcüOr ; is » JO -
14 lu ha responsabilité sesueRe .
14 h 20 Disque d*or : 15 b— Mé nl fl
^^olre'- 15b. 30. S.TJ». tfwrai»;
acte: & b- M.TS*. dlgust ; 22 b 10.
Les routiers aont oympa*-
SK^ÏÏSÎ
u i n ta. gaiteê
a nvai-bect
22 Eu Les rotrUars sont gympas.
airo-BADXO : « fr”
8 b. 35. Krtssliao; n h* Jeux .
14 h. 30. Pénélope ; 17 b- Toous :
10 b. 30. Détente : 21 h- Rencontres.
22 h- Carrefour de ouït.
Du samedi 5 octobre—,
p» a mtr, nota :#b. Quartiei
1 îbrt (J.-L, poulqulerj; » H, te
oasutoe de Plane BcncneUtor ; 10 b„
Les quatre rolonzM, par & Cbebel.
14 11 5, L*areüle en coin, de P- Oodau
et J. aaretto; 18 b. 5, Top Inter:
20 h. 15. L* tribune de HiWaliv ;
31 h. 15. La nrutague eet A voua :
22 h. 10, Le music-hall de LUnpoer
slble: 33 b. Au rythme du monde
SDROPC 1 : I h. m, IL OHw .
Il h. 30. Jeux i 23 h. sa Ctoalt n
MlUau : 14 L 30. UtahHmu»
19 b 3a BmIId 3
r. TJ, - S h. 30, J -P. bnbeob
9 b. 20. Stop tu encore ; 15 b- Oent
questions derrière an miroir ; M ta.
Su per- H ub : 32 n 10. Bernard 9cbu
RADIO-MONTE-CARLO 8 b_
j Sacré . S fi_ Danielle Aafeoin :
13 s, LUI an e ttoee : 18 Q Vlal :
a s. J -c. Levai : 2« b_ Ch. Alexan-
dre.
«au dimanche 6 octobre
FRANCE- ENTER : B b.. Quartie;
libre ; 8 11. tHmanobe matin ;
8 n 30 * 13 n. 14 h. 6 a 19 IL.
L'oreUJe eo ooln ; 20 h. U, Le masque
et la pi""» ; S b. U, I* unulaue
est à »ous ; 22 h. KL jim sur acéne :
33 h_ B1 on rentes!*.
EUROPE l : 9 b. 30. Les Bons-
qoznmaa ; 13 h. 30. La grande bal-
lade ; 16 b. 30. Hit- parade ; 18 b. 46.
Radio 2 ; 34 II, Séquence Jue.
K Th : 13 h U, Et pou’xjual oe
ic dlxan-on pas 7 : T4 hs Les courses -,
16 II. Double- Hit ; 19 h, B. Scbu. :
21 b^ Grand orchestre.
RADI OMONTB- CARLO : 8 h. 5.
Eglise d'aujourd'hui ; 8 b. 45, Plai-
sance our les ondes ; 10 h. C'est
pour cire ; 14 h. Tour de chant :
18 bu. Hit-parade ; 20 h. 30. Orchestre
symphonique de Stuttgart.
HORAIRES DES INFORMATIONS
A LA RADIO
FRANCK- INTER : a chaque heure juste ; Bulletin complet :
5 IL, » h. 30, S h., 8 h. 30, 1 II. 7 h. 30. 8 b.. 8 h. 30. 9 h. : U IL .
19 b. : 26 h. ri Inter- titre tous les .quart» d'bnue de S b. 15 A 7 b. M
et 21 h. ; inter -emploi è fi b. 45 : Inter-soir à 22 b. et Inter-dernière
à 23 ta.
FRANCK-CULTURE, FRANCK-MUSIQUE : 7 ta. (eUlt.) ; 3 tt. .U
(culL-musO ; 8 h. 30 (cuit-- mus.) : 9 h. fouit.] ; 12 h. 30 (ctiltj :
17 b. 26 (eulL) ; 19 b. (mus.) ; 19 h. 30 (cnit.) ; 23 ta. 55 icuIl-udl).
Le dlnaanehe, 19 b. 10. Maezalue Ccali.j
EUROPE 1 : toute» les demi- heures de S ta. S 9 h ; 6 ta. 15.
chronique sportive ; bulletin complet a 13 h. Session d'information
de 19 b. à 20 ta. 30 1 e Flasbes v tontes les heures jusqu'à 3 heures ;
Europe-Panorama à 22 h. SB.
LUXEMBOURG : & b 30, 6 IL, 6 ta. 40, ï II. 1 h. 30. 8 ta.. 8 b. 30,
9 IL. ensuite A chaque heure juste ; bulletin cnmpli-i. ; 12 ta. 45 et
19 b.: R-TX--DI cefct i 22 heures
Page 22
LE MONDE — 29-30 septembre 1 974
LE MONDE
RADIO-TELEVISION
Vendredi 4 octobre
. 0 CHAINE I
12 h. 30 Variétés : Midürcnta.
18 h. 20 Magazine : Au-delà des fait».
18 h. 40 Pour les petits : Bozo le clown.
18 h. 50 Four le» jeunes : Le cinéma en herbe.
20 h. 15 Feuilleton s Etranger, d'où dnu-la T
20 h. 30 Série : Cünaron. * Haller ».
21 h. 35 <★> Portrait de Bruno Battelheun. . Un
autre regard sur la folie ». RéaL D. Kar-
lin.
Gomment et pourquoi Bruno Bettelhefm
a-t-il fondé fécale orthogènique de Chicago
qu’a dirige 7
0 CHAINE II (couleur)
14 h. 30 Magazine : Anjosidlnâ madame.
Troie auteurs face d leurs lectrices. '
15 h. 15 Série : La grande aventure de James
Onedin. « Le -real de la fortune ».
19 h. Jeu : De» chiffre» et des lettre».
19 h. 45 Feuilleton : Les oiseaux de Meïji Jingu.
20 h. 35 Dramatique : * la Dirette ». Béal. A.
GianettL Avec A. Magasin, M. Banieri.
Pendant ht guerre de 1314, Flora, qui
ehenste dans les cafés -co ncerts, doit donner
un récitai devant des blessés.
22 h. 5 Emission littéraire : Italiques, de M. Gil-
bert
• CHAINE 111 (couleur)
19 h. Pour les jeunes : L'île aux enfants.
19 h. 40 Feuilleton : John l’intrépide.
20 h. 10 Reportage : Lieux communs. « Les pas
perdus ». BéaL P. Camus.
20 h. 35 Théâtre : « les Immigrés ». de J. Krae-
mer. Avec P. LarzüJe, A Loyon, Ch.
MuteL
Après avoir fait t me enquête sur la popu-
lation immigrée de Lorraine, Jacques Érae-
mcr a transposé son histoire en fable :
l’histoire des anthropomorphes veut être
une réflexion sur la sUzumon politique Ua
sous - prolétariat. Cette pièce est jouée par
le Théâtre populaire de Lorraine.
0 FRANCE-CULTURE
7 A. 2. Musiaue-servic* ; 7 h. 45, En
bref ; 7 h. », Echec au hasard ; 8 h..
Les Chemins de ta connaissance : His-
toire de la Bourse, avec R. Girault 7
1 h. 32, Mythologie du pont ; a h. 50,
Université racfiapbontaue Civilisation
de Leoensld vtr, premier habitat urba-
nise de l'Europe t 9 h. 7, Le» matinées
de France-Cutture : Les arts du mec-
tade; 11 11., A choeurs vaillants : « Suite
profane > et * Suite sacrée », M. Rcsen-
thai 1 11 fl. 30, Le texte et la marge ;
11 h. A Entretien avec L. Weiss ; 12 II,
Orchestra symptantaue _ de POJLT.F.
Nord-Picardie. direct. P .SA. Le Conte :
« Fatum », TdialkovskL < Eosine Oné-
vutne », polonaise et valse ; 12 h. A
Panorama culturel de la Franco >
13 h. 30, Le» après-midi «le France-
Culture r 13 h. 35, La «le entre les üsnes :
Chronique de Jean-Louis Curtis; 14 h- 5,
Nouvelles propositions pour l'Instruction
des sourds} 15 h„ L'anse du bizarre;
15 h. 35, La mushuM une et divisible r
H II & Ensemble polyphonique de
l'O.R.TJ., direct. C, Ravier; 16 h. A
La Roumanie culturelle; 17 h. 45, Un
livre, des voix ; « l'Imprécateur », do*
René-Victor Pîthes (réel. G. Godebert) ;
M h. 3Û, Réflexion faite; W II 50, Deux
préludes do zarzuetes;
» h. Rencontre avec-. Jean <f Ormes-
son, avec J, Dudoa, P .-J. Retny, AP
Rhelnu. P. Morand 1 21 h. Entre-
tiens avec ML Béfert ; 29 II 30, Le»
grandes avenues de la science moderne,
par la professeur Anesr et G. Swet-
lowsfcv ; ZI h. 50. En son tomUb l'Opéra ;
22 II 3& Alt. création, méthode, par
G. Charbonnier r 23 11, Folklore albanais,
par F. Verni Hat ; 23 h. 30, Musique.
0 FRANCE-MUSIQUE
7 h.. Petites pages musicales : Mélodies
d'Amérique ; 7 h. 40 (S.), Actualité du
disque; B A. 35, Incognito. Jeu repris
â 14 h. 30. 20 h. 2S. 23 I». ; f tv 40 (5J.
Au programme cette semaine ; 10 II, Que
savons-nous— du tutti : La suite, la
sonate, te co n certo pour te luth au XVI J F
siècle ; 17 II 30 (5.), Interprètes d'hier
et- d’aulounrari ; 12 h. (S.), Musique
aux Champs-Elysées; 12 h. 37 CS.). Nos
disques sont les vôtres j
13 h. J0, Les Intégrâtes : Les sympho-
nies de Mozart; 14 II 35 CS.), Des ootes
sur la guitare ; 15 tu (S.), Evénement» du
inonde ; 76 h. (SJ, L'âge d'or du concerto :
« Musique funèbre Pour alto et ortfwsfr»
â cordes », Hindemîth. « Concerto Pour
piano «t orchestre d'harmonie », Stra-
vinski, < Concerto pour violon et orchestra
m 4 en rt mineur », Patentai » 17 h. {SJ,
Lyrique : < la Foire de SoroMtlnsiev »,
Mousaorskl (actes 1 et II), avec G. Trait-
sky, a. Klestchlowa. A. Onmanev ; il h. 30
(SJ, Rhytftm and blues; 19 h. 5, Invi.
talion au concert ; 15 h, 90 (SJ. Musique
légère ; 19 h. 40 (SJ, En musique avec...
« Triple concerto *. F. Fasch, c Symphonie
concertait le), extrait, Mozart, « la Petite »,
Schubttrt ;
30 h. 30 CS.), Lover de rideau, par R.
Stricker, 6. Lamneck, darfnaftlsle, G.
Steîsenwlt. Planiste : « Sonate « még-
otons », Schubert, « Sonate en sl,bûrnol
majeur, apus 47. n® 2 », Clément, « Sonate
en mi bémol moteur, ont» 126. n» 5 »,
Brahms; 22 h. (SJ, Orchestre O.r.t.f.
Nord - Picardie, direct. B. Amachiccl
« Prélude symphonique », Puctinl, « Sym-
phonie ofos 12 », R. Strauss, c Comédie
Italienne », oouerturey A Benlamln ; 24 h..
(SJ, La musique et ses claniques : Tele-
rrtann, Giazounov, R. casadeaus, Mllhaud ;
1 h. 30, Noctwnales.
0 FRANCE-INTER
Voir émission régulières.
Samedi 5 octobre
0 CHAINE I
12 h- 25 Variétés : Mîd&reni*.
23 h. 30 Magazines artistiques régionaux,
14 11 Carrefour de la guitare.
14 h. 30 La. une est à toiis, de G. Jjxx.
18 h. 50 Four les petits : Boso lu clown.
19 h. Point chaud, d’A, Raisner.
20 h. 15 Documentaire : La vie des animaux, de
F. Rossü
20 h. 30 Dramatique : » la Mais enchantée », de
G. de Nerval. Adapt. M. Subiela. BéaL M.
Subi ela. Avec P. Maxence. N. Juvet,
A Mottet. .
22 h.
c La Main enchantée » est une des der-
nières œuvres écrites par Gérard de Nerval
avant son suicide en 1855. La magie, l'amour
et la « démesure » sont les trois thèmes
principaux de cette première émission des
« Classiques de 1’êtnmçe ».
Le» chemina de la musique, de B. Mon-
saingeon. « L'esprit viennois en musique ».
Avec Paul Badura-skoda, pianiste. -
0 CHAINE II (couleur)
13 h. 30 Magazines artistiques régionaux.
14 A 30 Magazine : Aujourd'hui madame.
Le rôle des femmes dans la vie politique.
17 h. 45 Promenade aux Antilles ou. Français des
tropiques, de G. Anglade.
18 h. 45 Actualités de ^histoire. de G. Elgey.
« Les débuts de la m* République ».
19 h. 45 Feuilleton ; Les oiseaux de Meijî Jïngu.
20 h. 35 Variétés : Top à Ivry G illis.
21 h. 50 Série : Le comte Y osier & bien l'honneur.
« Trop d'ambition ».
22 h. 25 Samedi soir, par îb, Bouvard.
0 CHAINE III (couleur)
19 h. Four les jeunes : LU* aux estants.
19 h. 40 Magazine : Des formes et des couleurs.
20 h. 35 Reportage : Brésiliens d'Afrique. « Afri- -
cains au Brésil », de F. Verger. BéaL :
7. Belle a.
21 h. 30 Variétés; Libre parcours, d'E. Griliquez.
0 FRANCE-CULTURE
7 h. 2, Mustow servies ; 7 11 A En
bref; 7 h. 50, Disques; B II, Les che-
mins de te connaissance ; Histoire de te
Bourse, avec A. Bateau; 8 h. 32, Aven-
ture chevaleresque; f h. 7, U monde
contemporain, «fa J. de Bear et F.
Crdmfeux ; Il h., La musique prend la
parole : Pierre Boulez (7) ; 12 II, Les
cadres responsables de notre temps : On
vous enseigne quai, pour quoi faire ? ;
12 h. 45, Panorama culturel de la France ;
13 h. 3IL Présence des arts ; 14 h. %
Samedis de France-Culture : Biologie, philo-
sophie et poésie, par O. Bufcan (réel.
J.-R. Welz) ; 16 h. 25. Orchestre sympho-
nique de I'O.R.T.F. Alsace, direct. R.
Albin : « Une nuit sur te mont Chauve »,
Moussorssky, «- Peer Gynt », Grfas;
17 h. la En «liste ; c. Aagassnlg (luttai ;
17 h. 3a Onémaseztoe, par PB. Esneutt ;
18 II 30, Allegro, de J. Chouquet : « Tout
l'humour du monde » ;
20 II, Nouveau répertoire dramatique,
< Comme un avouai* sur l'autoroute »,
de C 5emsnin-Maura, avec A Curry, U
Bell ors. N. Boneeaud, p. Remet (réaL C.
RotenMAenwO i 22 h. Sciences humai-
nes: De l'abus des médicaments (1),
par M. Didier j 22 h, 30, Café-tnéatre, par
Y. Taquet la Cour des miracle* ;
23 h. 15, Bureau da poésie I 23 h. 35,
Poème en liberté.
0 FRANCE-MUSIQUE
7 II « (SJ, Actualités d'hier : « le
Travlata », extraits. Verdi ; B h. 35 (SJ,
Mustaue è ta une* leu de C Samuel ;
10 h. (SJ, Pour l'amateur de stéréopho-
nie : € Danses villageoises », Grétnr, % Qua-
tuor à cordes en ré maleur », Franck;
11 h. (SJ, Evénement stéréophonique de
la semaine ; vers 11 h. 39 (SJ, Relais
de 1 la radiodiffusion sarrolse : « Quatuor
â cordes en ml bémol maleur, opus 5,
fl* 11 », F. Kramar-Krommer, « Octuor
en si bémol maleur », Mysllcevek ; 12 h.
(SJ, Variétés actiwnté; 12 h. 37, sorti-
Uws du ftamenco ;
13 hL (SJ, Studio HP. par R. Stricker ;
14 h. 30 (SJ. Aux quatre vents stéréo;
15 ta. (SJ, Récital d'orgue ; Darése-Fran*
çolse Rosé ; 15 h. 30 (SJ, Orchestre de
I'O.R.T.F. Nlce-COte d'Azur : < Ouverture
en si bémol », Th. Ame, « Sérénade n* 1
en ré maleur », Mozart, « Un tour d'été »,
Pndwltov, * Deuxième concerto pair or-
chestre », Petrassl ; 16 h. 40 (5.1, Per-
spectives du XX* siècle- Ensemble poly-
phonique de I'O.R.T.F., direct. Ch. Ravier :
« Cinq madrigaux », MontevenU. ctwur
de chambra et ensemble Instrumental de
I'O.R.T.F., direct. J. -P. Kreder : « Cantf
dl prootona », Dalla Plçcota, « Masniflcat »,
Berlioz ; vers 17 II 45, Muslqoe des
peuples du monde : Syrie j il n.. Maga-
zine musical ; la II 15 (5.). Groupe de
recherches musicales Ot-R-T.F. ; 18 h. 30
(SJ, Récital de Piano Walter Chodafc
(Haydn, Gershwta,. Brshrrps) ; M h. 5,
Jazz, sfX\ vous plaît ;
20 h (SL), La tour du monde dos audi-
teurs. Adieux â l'Espagne ; Aibcnlz, Man-
pou ; 21 h. 30 (S.k Perspectives du XX*
siècle. Orchestre de chambre de I'O.R.T.F.,
direct. M. Tabechnik : « Purlîeu »,
N unes, • Varistlona pour orchestre »,
Berio, « le Combat de Tancrède et Cio-
rlnde », MontovenB ; 23 fl.. Musique
légère ; 24 II, La musique française au
XX* siècle : En compagnie de Claude
Debussy ; 1 h. 30 (5J, Sérénades.
0 FRANCE-INTER
20 h. 15, La tribune de l'histoire ;
« Vivre eu Fsr-W«st », d'A. CntelM
(réaL A. Barroux).
Dimanche 6 octobre
9 h.
12 h.
12 h.
13 h.
13 h.
14 h.
17 h.
18 h.
18 h.
19 h.
20 h.
CHAINE 1
Tous eu forme.
La séquence du spectateur.
30 Jeu : Réponse à tout.
20 Variétés : L'inconnu du dimanche.
45 Jeu ; Le dernier des cinq,
30 Sport et variétés : Le sport en fête.
5 Dramatique : « Une poignée de «mîw
de R. Fallet BéaL J.-P. Sassy. Av<
A. Oumansky, H. Jacquet, F. Gag.
Deux spéléologues face à la mort au cou
A imé exjyéricncc.
5 Magazine : La France défigurée, c
ML Péricard et L. Bériot
40 E air acte, de F.-L. Migwnn
10 Les musiciens du soar, de S. Kaufmani
55 Füm ; ■ Seule dans la xruît », de T. 7oon
(1967). Avec A. Hepburn et A Arfeân.
Une jeune femme aveugle reçoit dans et
appartement la visite de trais gangsters en
veulent récupérer use poupée contenant e
la drogue. L'infirme — qui Ignore tout t
cette affaire — leur résiste.
D'après une pièce de Frédéric Knott, v
suspense très bien agencé. Angoisse, fritsot
de terreur et la performance d'Aadreÿ He}
bttm.
CHAINE II (couleur)
sue de ara passions et va fvsqafi compromet-
tre son honneur militaire.
Un western réduit au schéma du western.
Pour c passer le temps ».
15 h. 50 Forum des arts, d'A. Parinaud.
16 h. 50 Jeu i On en parle, de J. Chabannes.
17 b. 25 -Jeu z Famâlion.
17 h. 55 Télé-sports.
19 h. 30 Documentaire : Les aziimaux du monde,
de P. de La Grange.
20 h. 35 Emission artistique : Fernand Léger. RéaL
D. Lecomte.
21 h. 30 Reportage : Cas de conscience. « Une
mère et sa conscîexice professionnelle »,
de J. Locquîn.
22 h. 35 Ciné-club s Festival Losey. « Cérémonie
secrète » (1968). avec El Taylor, M. Far-
' row, B» Mitcbum (vj). sous-titrée).
A Londres, une jeune fUXe . riche, orphe-
line, névrosée, cherche i retrouver l'image
de ta mère dons une prostituée qu'obsède
la mort de ea f Blette . Un homme vient
troubler les r app orts ambigus des deux fem-
mes.
Poussant un conflit psychologique bien
déterminé jusqu'à un point Umite, Loseg
réaffirme dans ce fUm. tragique son goitz
du paroxysme et refait le co ns tat critique
d'une f eüU t e.
12 h. 30 Xnf 2 dimanche.
13 h. Concert : Or ch. tiaWwwai da l'OATJ-
dirigé par J. DomsanL Avec K. Crespin.
< Werther » (Massenet) ; Zleder (Wagner);
* le Spectre de la Bose » (Berlioz).
13 h. 30 Reportage : Le roman de la Louisiane.
« Les Sassafcua vivront ».
24 h. 30 Film ; « la Trahison du capitaine Por-
ter ». de A de Toth (1962), avec R. Scott
et L. Barker.
Au Texas, en XSS9, un officier de Tannée
fédérale cherche à placer la justice au-des-
0 CHAINE III (couleur)
19 h. 40 Récit : Les éclaireurs du crêL « Cau-
chemar ».
20 h. 35 Essai dramatique : « la Traversée », de
TotzrL Avec M. Auclair, C. Rouvei, S.
Shelley.
Stenoom.tr» éphémère entre un homme et
une femme, le temps d’une traversée.
21 h. 30 Ecrans sens frontières t « L'oiseau de
papier ».
EMISSIONS RELIGIEUSES
ET PHILOSOPHIQUES
DIMANCHE 6 OCTOBRE
FRANCE-CULTURE '
l h. 13, Hotisoa. de A. Bour-
darias , 8 II. Orthodoxie et chrls-
tfanlame oriental ; 8 b. 39, Ser-
vice relief eux protestant ; 9LU,
Eeonte Israël ; S ta. 41, Dtveis
•mets de la pensée contempo-
raine : s te Grand Orient de
France a ; 10 tu Messe. Prédi-
cation du Père Carré.
TELEVISION -
9 h. 15, A Bible ouverte :
■ Amos a ; 9 11 30, Fol et Tra-
ditions des Chrétiens orientaux;
U lu Présence protestante ;
Le Jour du teigneux - * Un 1a
Bible s ; « Une expérience pas-
torale à Tavernr a ; U lu Messo
célébrée à P église Notre-Dame
de Taverny ; prédication du Pire
Jnxena.
• FRANCE-CULTURE
7 h. 2, Dlsoues ; 7 h. 45, Emissions
philosophiques et religieuses ; il tu
Regards sur le musique : • Stabat
mater », Verdi ; 12 lu Ma non frappa,
de J. Chouquet ; 12 h. 45. Orchestre sym-
phonique de I'O.R.T.F. Nord-Picardie :
« Karen n r. sibeflos. < Valse triste »,
SlbeDus, « Huitième symphonie » Dvorak ;
13 h, 45, Le monda Insolite ; 14 h-15,
a Doua hommes en colère », de R. Rose,
Interprété par les camédtetnérançels ;
16 h. 15, Grandes réalisations discogra-
phiques : < Roméo et Juliette ». Prokofiev,
Orchestra de Ctevaland, direct. L_ Maze) ;
16 h. 39, Entretien avec Konrad Lorenz,
par E. Laurent Cil ) 17 h. 25, Concert
au .Théâtre des Champs-Elysées par
l'Orchestre de l'Association des concerts
Pasdatoup, And. p.-M. La Conte» avec
D. Beuraue, cor, j.^J. Gaudon, trompette :
« Ouverture académique », Brahms,
• Concerto pour trompette et orefnsre »,
Haydn, « Concerto r» 2 en ml bémol pour
cor et orchestre », R. Strauss. < Svmpha-
nfa n» 3 en ml bémol mafeur, apus 55
('Héroïque », Beethoven ; 19 h. 10, Le point
du septième leur, mageztoe de l'actualité
pariés ;
20 lu « Daphnfs et AkJmadura >, da
Mondaville, réalisation musicale R. Bterv
thard (an tengue d'oc), avec J. cha-
monfn. Ch. Château, Ph, Lansrldse,
N. J en KJ ns, Ordiestre de chambre
O. R.T.F., direct. R. Nenelngton ; 22 h. 30,
Libre parcoure variétés. Avignon : Percus-
sion Expérience Group» Bernard Lubat i
23 II 15, Tais qu'en eux -mêmes : Marcel
PagnoL
0 FRANCE-MUSIQUE
7 h.. Nos dteoues sont les vflfres ;
9 ta. (5.), Dimanctn musical ; 10 h. 30
(S), Las meflleura disques de l'année;
12 h. 35 (SJ, Du Danube è la Seine ;
13 II (S), Ordiestre sym ph onique
O.R.T.F. Alsace, direct. H. SMner, avec
Odette Mever-Sfat, vtoioniste ; « C on certo
pour violon et orchestre en ré mineur »,
-Sdnimann, * Symphonie n» 4 ea ad
bémol maïeur *, Brudaieri 14 h. 30 (SJ,
La tribune des critique» de disques ;
« Etudes transcendantes pour piano »,
Liszt; 16 h. 15 (S.h V o y a ge autour d'un
concert ; Mnort ; vers 17 h. (SJ, Orches-
tre symphonique de la radio bavaroise,
direct. K. Beobm 1 « symphonie n® 2 en
si bémol maleur », Schubert, « Eîn Hel-
derteben m * s 40 », Strauss ; is h. 75 (S.j,
Voyage autour d'un concert : Berlioz,
Schoanber» ; 19 b. 35 (S.), Jazz vivant ;
rth.» (SJ, Grandes rééditions classi-
que» : « Symphonie m ut majeur n» l »,
B fret, « Variations Dlabetfl », extrait,
Beethoven, e concerto pour clarinette en
fa mineur », Weber ; 21 h. 45 (SJ, Nou-
veaux tétants, premiers sillons. Le Canada
Brass. Quatuor d'anches français Paul
Pare ille ; 22 h. 30, Les grandes voix
humaines ; 23 h.. Novateur» d'hier et
d’aulounl'hul j 1 h. » [SJ, Sérénades.
• FRANCE-INTER
(Voir 6m h âtons régulières.)
ÉMISSIONS
CULTURELLES
(Pub 3Z2 mètres.)
SAMEDI 5 OCTOBRE
14 h. 30, Regards sur la
science ; 15 h. 30, Onivureitc
radiophonique et télévisuelle
internationale ; 16 h. 38, Mytho-
logie du Font; 17 h. 49, Chro-
nique de 7 'UNESCO.
DIMANCHE s OCTOBRE
8 )U Htototra de la Bourse :
15 h. 39, l'Aventure ehevale-
rasqsa.
Lundi 7 octobre
0 CHAINE 1
12 h. 30 Variétés : Midïtzento.
14 h. 30 Film : « Comme ua cheveu' sur la soupe »,
de M. Begamey (1957), avec L. de Funès,
N. Adam, J. Jouanneau.
On auteur de chansons d qui rien ne
réussit veut se suicider, n’y arrive pas et
fait appel d des tueurs d gages.
La naissance du personnage de Louis de
Fanés dans un füm malheureusement très
en-dessous de son talent comique.
18 h. 20 Magazine : Au-delà dan faite.
18 h. 40 Pour les petits ; Batoefanrilla^
18 h. 50 Four les jeunes : Su» mon cahier.
20 h. 25 Feuilleton t Etranger, d'oà rtons-in 7
20 h. 30 Feuilleton : « TOdyssée », d’Homère.
- RéaL A. Rossi. Avec B. Fhemiiz, L Papas,
K. Veriey. (6).
Ulysse échappe eus sirènes et à la colère
Au dieu So frit,
21 h. 30 Emission littéraire : • Ouvra* las guil-
lemets », de B. Pivot.
# CHAINE II (couleur)
19 h. Jeu ; Des chiffres et des lotiras.
19 h. 45 FeuzBeton ; Las oiseaux da Meiji Jïngu.
20 h. 35 Actuel 2.
Sujet choisi en fonction de l'actualité.
21 b. 35 Alain Decanx raconta : » las Quatre Ser-
gents da La Rochelle ».
• CHAINE III (couleur)
19 h. Pour les Jeunes ; LHe aux enfants. '
19 b. 40 Magazine : l»e vie régionale.
20 h. 35 FQm : * LAméricain », de M. Bozzufi
(1969), av ec J.-L. Trintignant, VL Bozzufi,
B. Fresson.
Après onze années passées aux Etats-Unis,
un homme revient, fortune faite, à Rouan
» visa rudoie, et rend visite d 3 es anciens
amis
Nostalgie des souvenirs, peinture un peu
amère d'une France petite-bourgeoise, Mar-
cel Bo&sufi, réalisateur, sait regarder et
transmettre le Quotidien.
• FRANCE-CULTURE
7 b. 1 Musique servies ; 7 h. 40,
Disques ; 7 11 45, En bref ; 7 ta. SB,
Edsc au hasard ; 8 tu. Les chemins de
te connaissance : Regards sur te science,
par R. Roinc r L'Immunologie, par
J .-C. SMoiwn, Le leu d'échec» et la
science, avec F. La Uannals ; 9 h. 7,
Les lundis de l'histoire, par P. Slpriot :
« la Via quotidienne â l'Elysée », de
C. Dulons ; 11 II, instruments rares ;
71 IL 30. Un quart d'heure evec_ Robert
de SalnteJean ; Il h. 45, Correspondance
Peul OaodeS - Jean-Louis Barreult (1);
12 h 4 Evénement-musique ; 12 lk 45, Pano-
rama cutiuref da te France;
73 h. 30. Les aprteraldl de Franc»
Cnttura : La vie entre tes Agnes : Chro-
nique de Jean-Logis Curtis : « le Roseau
pensant » ; 14 h. 20, Carie blanche :
« Raaallnde », de S.O. Berne, adapt, p.
Morand ; 15 II 35, Mustoue alileure ;
16 II Sw Las mémoires d*tm sp ectateur;
17 h. 5, Actualité ; 17 h. 45, Un livre, des
vobe : s Chronique ’des moite », d'Adrien
Sainleri (réaL G. Gravier) j la II. 30,
Rétiodon toile j 79 h. 50, Di saura ;
26 h. Concert a P levai. Orchestre natio-
nal de I'O.R.T.F. Dired. P. Capoksme.
Avec le concoure de E. istomln. piano :
« Gorsalre », ouverture. Sortiez, * Concerto
n» 4 en sol maleur pour Piano et
or ch e s t re , opus M », Beethoven, < Con-
certo n» 2 en te mineur pour piano et
orchestre, opus 27 », Chapfn, « Ibéria »,
Debussy ; 9 lk. Indicatif futur, ner C.
Dupont : La promasse du XX» siècle.
Débat au Conseil de l'Europe de Stras-
bourg; 22 h. 30, Black and hlue, de L.
Masson ; Le lazz 6 la C ou rne u ve ; 23 II 5,
Piste rame, da L. Bérimont; 23 h. 35,
Libre parcoure récital au Festival estfcel
da Paris.
• FRANCE-MUSIQUE
7 h. (SJ, Petites nag e s musicales ;
1 b. 40 (SJ, Actualité du disque ; 8 h. 35
(SJ, Au programme cette semaine :
« Sonate n» 21, opus 59 », Beethoven, « fa
Juive », extraits, Havgfy, « Concerto n* 7
pour flOte et orchestre » Devienne ;
10 II, Que savons-nous (fc.. la mort
bfanhauraiMé dans heuvr» d» Bach, par
C de Nys ; Il h, 30, Interprètes d’hier et
d'auiourcrhui : Hommage è Joseph Szfpeti,
vtaionlrie; 12 FoBc sorte; 12 h. 37,
Nas dteque» sont les vôtres ;
13 h. 30, Les Intégrales ; Les svmpho-
dtambre 1 « Quatuor en la maïeur
opus 33. n» 6 », Bocâisrtni, « Qualuor m
ré majeur », Boccherini, « Quatuor en m
mineur », Verdi ; 16 ta. 30 (S.), Musiou
b découvrir : < le Retour de Totale «
extrada, Haydn ; 77 h. 30 (S.J, Les secret
de l'orchestre : « Concerto brandebaur
oeo« n» 4 en sol maleur », Bach, « Sym
Phonie n® 3 en fa mafeur », Brahms
la h. 30 : CSJ, Vlssaes du (««■ 1 19 h. 5
Imntatton au concert ; 19 h. 20 (s.)
Musique l égèr e ; 79 h. 40 CSJ, En musIqiH
evec_ 4 la Servante maîtresse », Pe rao
lésa, ^ Hlmtarie et Aride », Rameau
20 h. 30 (SJ, Musique ancienne
*, ÎÜSE *V Bach, avec G
JanowHx, CJu Laterig, P. Schreîer, R
Ken& H. RMdartelKh, Orchestre phdhar
w 1 î q îî ? ,^ e T 111 ^ ,flreet ' H * wn Kéra
JgLl_ a , h - S$')‘ Correspondances ; Bec
tiwven . F. Sltchar ; 23 h, (S->, Reprise
wnrtwntoura : c S™* 5 pour «*nheslre »
ir- Gue £ ! ' * Pflür w* 2 ® *' P. Israël
JteVBT» « OteMons-lnwitions ». p. Mos
TraL
0 FRANCE-INTER
(Voir émissions régulières.)
LES TÉLÉVISIONS PÉRIPHÉRIQUES
Lundi 30 septembre
TBLB - LUXEMBOURG : 20 b.
Manoir ; 21 ta. Papa longues jam-
bes. fliHi de J. Neguleseo.
TFS& - MONTE - CARLO s 20 h„
Voyage ta fond des mets: 21 11,
Passion fatale, ûlm de XL Slodmtt :
22 h. 50, Vacances évasion.
TELEVISION BELGE : 20 b. 20. Si
tous saviez ; 20 h. 40, le Mariage de
Figaro, de Beau marchais.
TELEVISION SUISSE ROMANDE :
20 h, 15, Oésalt nier; 21 H. là, A
vous de Jouer Milord; S h. S.
A témoin.
Mardi 1“ octobre
TELE - LUXEMBOURG : 20 h„
Sehnlmelster. l'espion dp l'Empereur;
21 h„ l'Evadé de Yuma, film da
Burin-
TELS - MONTE - CARLO : 20 b-,
Dsktari : 21 h, Ni va ni connu. Hlm
de Y. Robert.
TELEVISION BELGE : 20 h. 20,
Ardéchois, coeur fidèle : 21 h. 20,
Sports et -rie; 22 b. 30, Basket-baUL
TELEVISION SUISSE ROMANDE .;
90 h. 15, La renard h l’anBCau d’or :
21 h. 10. En direct area_
Marcradl 2 octobre
■naa-m tmra nnkn : 20 t.
Areéna Lupin; 21 11, Pire et Fils,
film de BfonlceUL
TELE - MONTE - CARLO : 30 b„
jnsou King ; 21 h n Terrain vague.
mm de u. Camé : 23 h. 40, Vacan-
ces évasion.
TELEVISION BELGE : 20 h. 20.
Boy Ca&Ua abqw ; 20 h. 55, Les "Wal-
lons du Wlaconfiin ; 21 h. 50. Entre-
tien.
TELEVISION SUISSE ROMANDE :
20 h. 15, la BoteSle de France, tOm ;
21 h, 40. Hommage au peintre
Dunoyer de Seeonaac ; 22 Uod-
quea znlUftaes.
Jeudi 3 octobre
TELE - LUXEMBOURG : 20 11, La
feuille d'érable ; 21 II le Cfiesl de
morte-saison 1 fUm de MtarabL
TELE- MONTE- CARLO î 20 b„ Les
incorruptibles ; 21 ù„ le Passage du
Rhin. tUm d'A. Oaystte ; 23 tu. Jeu.
TELSVIBZON BELCS : 20 b. 25,
On candi, film dY. Boisset ;
21 h. 55. Le carrouaeL aux Images.
TELEVISION SUISSE ROMANDS :
20 b. 15, Tempe présent ; 21 b- 33, La
voix au chapttn ; 22 b, Zs TarmÜre
des brigands, fUm de GennL
Vendredi 4 octobre
THLE-LUXKMBOURG : 20 11.
Médecine d'aujourd'hui ; 23 11. la
Chatte au fouet, QUu de DI Seras.
TELE-MONTE-CASLO- ; 20 11.
Mission teqpofitiblo; 21 h_ Capitaine
sans loi, fflzn de CL Brown : 22 ÎL 40,
Jeu.
TELEVISION BELGE : 20 h- 20,
Cè pars est à voua; «1 ta. 5, Sbow
Adam® ; 22 h. 5. Dossiers de 1» dé-
eattaniaattàa.
TELEVISION SUISSE ROMANDE :
20 b. 15, C&méra-epart ; 20 h. 35. les
Rois maudits, de M. Druon ; 22 n. 25,
Renete ; 22 b. 50. Jbbs.
Samedi 5 octobre
. TELE-LUXEMBOURG : 20 b.
Amicalement vôtre ; 21 h.; la Mai-
ton du docteur Edwards. iOm de
Hitchcock.
TBUB-MONTE-GABLO : 20 h„
Bosurt ; 21. Il, La pluie qui fatale,
film da VraaeCr: 22 A 10, Jeu.
TXUM1&EON BELGE ; 20 h. 20
Le jardin uxtraardlnalZB ; 20 h_ 55!
les Caprices de Maria, ritm ua Ph,
de Btoca; 22 h. 30. Cabaret
crete de la mer ; 21 h. 20, Les olac
de nuit: 22 h. 30. Football.
Dimanche 6 octobre
TELE-LUXBMBODRG : 20 h..
Le grand amour de Balzac; 21 h-,
la Guerre privée du major Benaon,
fin»» do J. Happer
T8LB-MOVFE-CÂSLO : 20 tau.
“srnwico rouest : 21 1
5ggƑsabf1ST*,
àà^;2T»fS:saS.““'
Lundi 7 octobre
TBLEtHESRMBOUBO : 20 1
i
TELEVISION BELGE : 20 ta. 1
A voua de choisir ; 20 h. 35 t.— ii
jouer maord ; 22 h. 30, A tértdto.
J* J>i tï !J&>
AUJOURD’HUI
LE MONDE — 29-30 septembre 1974 — Page 23
THEATRE
par- Pierre-Aimé Touchant.
IDEES
LES PLAISIRS INVERSÉS
S I ta destinée littéraire d'une ceuv»
paraissait assurée, c'était bien, au
milieu de notre siècle, celle du
théâtre de Marivaux.
f
Le Jeu de Yamour, la Double Incons-
■ i «once, la Second? Surprise, les Fausses
Confidences, Jouissaient, à ls Comédie-
Française et çhea Jean-Louis Barrault
= «Tune interprétation prestigieuse dont ta
- perfection paraissait donner tour forme
• définitive t des chefs-d’osuvre désormais
-, incontestés. Presque chaque wgfym tm
nouvel animateur ressuscitait des pièces
■ .. . jusque-là méconnues, et. tour à tour on
■ « découvrait » : Arlequin poli 'par
>;:. t l'amour, les Sincères , les Serments ôi-
discrets, me des esclaves, le Triomphe
- de Yamour. Le public de Giraudoux
éprouvait des plaisirs exquis à des raffi-
nements de ta sensibilité et de ta langue
\ dont le charme se haussait et se forti-
A fiait par ta mise au jour, chez Marivaux,
de préoccupations sociales courajænses
et imprévues. H ne semblait pas qu’on
. pouvait aller plus loin, ni dans la com-
préhension, ni dans ta c nnnRlc&avt pp n j
. dans l’admiration d’un théâtre dont ta
qualité s'inscrivait parmi celles qui
. composent, dessinent et fixent, de siècle
en siècle, le visage du génie français.
Un premier choc vint troubler cette
' euphorie complaisante, lorsque, en 1954,
un curieux érudit, au visage bilieux et
au regard lourd, publia un Marivaux par
. ~ mi-même où il dénonçait r érotisme
sous-jacent de ces comédies en appa-
. rence si bien élevées. Mais la démons-
" tration était si passionnée que ses excès
. parurent compromettre ta thèse de Paul
Gazague.
Beaucoup plus violente fut ta réaction
des fervents de Marivaux, lorsque pian-
’’ï cbon, cinq ans plus tard, osa mettre un
■ , lit sur la scène où se jouait ta Seconde
Surprise de l’amour. Pourtant, 3e cou-
rant érotique se serait peut-être à nou-
veau perdu dans les sables si, ta saison
dernière. Chéreau n’avait spectac utalre -
^ ment fait du désir non seulement le
moteur unique mais l’élément essentiel
et profond de l’action de ta Dispute.
En fait, cette tendance était moins
révolutionnaire qu’il ne parut, car elle
se bornait à pousser à l’extrême
l’expression d’un sentiment sous-jacent
dans le texte et auquel les metteurs en
scène avaient cru devoir conserver sa
pudeur première d’expression.
Mais, eu même temps que l’érotisme,
Plan ch on avait introduit dans sa pré-
sentation de 1959 un élément autrement
noureau, né de sa volonté de renverser
brutalement l'attitude millénaire de
l'interprète et du spectateur en présence
de l’œuvre dramatique. On était en
Pleine époque brech tienne, et le Jeune
Roger Plancbon s’était jeté avec vora-
cité stzr cet auteur étranger, dont le
didactisme s’accordait avec sa propre .
vocation pédagogique et dont y avait
i mmé diatement flairé que les théories
sur ta .distanciation lui ouvriraient, en
Ftaoce, une voie jamais explorée encore,
et donc enrichissante dans le domaine
de l'interprétation des classiques. La
perfection même des mises en scène tra-
ditionnelles de Martraux ne permettait
plus guère, en effet, même à un Jean
yilar, que d'aspirer à se montrer l'égal
de ses prédécesseurs, quitte à élargir
lew répertoire par ta révélation d'œu-
vres. oubliées, comme le Triomphe de
l amour, i] s'agissait toujours de créer,
pat des moyens de plus en plus savants
et subtils, une atmosphère de conni-
vence entre les spectateurs et les p r-
sonnages. Le point suprême était obtenu
ioI ?d Q * k spectateur S’oubliait et
oubliait son temps, ses soucis, sa raison
même, jusqu’à s’identifier aux person-
uages_ dans ta Joie d'une communion
parfaite. Cela créait une sorte de pa ca -
vité savoureuse qui faisait du spectacle
Je type même du « divertissement »
total. Ce n’est qu ‘ensuite que le specta-
teur, si son engagement dans la vie le
lui permettait, retrouvait ta liberté de
son Jugement
Tout au contraire, la nouvelle école
exigeait comme plus viril, iwwwi* plus
digne, plus honnête et surtout plus effi-
cace, que le spectacle d’une pièce «
présente an spectateur dans toute sa
complexité — consciente ou inconsciente
chea l’auteur, — ses contradictions, ses
partis pris, ses oublis, ses mensonges
même.
Tbute œuvre est datée : on ne pouvait
ta juger indépendamment de son époque.
Toute œuvre est une affirmation, une
prise de position. On ne pouvait en
connaître que dans ta mesure où Ton
savait quels autres choix étalent pos-
sibles, quel engagement on quelle recu-
lade elle exprimait. Bref, loin de s’inté-
grer pennée ae caûacer dans l’univers
de l’œuvra le spectateur devait s’inter-
roger, tous yeux ouverts, sur ta vérité
de cet univers, le condanmer ou l’ac-
cepter, non seulement comme le fait un
juge soucieux d’objectivité mais comme
s’.v trouve contraint tm homme en lutte
contre ta société qui l'asservit, et clai-
rement conscient que le théâtre peut
être un des moyens de son asservisse-
ment. D’une attitude dé compréhension
qui se croyait généreuse, il fallait passer
a une attitude de défense légitime, logi-
quement nécessaire dans un combat
dont l’enjeu était ta liberté et parfois
la vie même.
Le rôle du metteur en scène n'était
plus, dans ces conditions, de participer
à faire baigner le spectateur dans une
atmosphère de > participation ». osais,
au contraire, de l’arracher sans cesse
à une euphorie mensongère et périlleuse
en lui décelant sans arrêt les pièges
grâce auxquels l’œuvre risquait d’endor-
mir sa vigilance.
C’est ainsi que dès le lever du rideau
sur la Seconde Surprise Planchon nous
montrait les valets complaisants et
sournois chuchotant des racontars sur
leurs maîtres. Du coup, ceux-ci, avant
même d’être vus, perdaient leur au-
réole, et, malgré leurs costumes à ta
Watteau, leur langage raffiné, leurs
attitudes pleines de pudeur. Us appa-
raissaient dans leur nature * réeùe »
avec leurs travers de < patrons ». leurs
petitesses, leur avarice, leurs appétits
vulgaires Plus Us jouaient l’élégance du
cœur et de ta pensée, plus Us affir-
maient sinon leur hypocrisie consciente
du mains leur capacité à se mentir &
eux-mêmes; et plus ils dénonçaient la
médiocrité et l’imposture d'une société,
plus Us révélaient ce que. malgré les
révolutions, la nôtre a d'identique à ta
leur et combien le combat demeure
nécessaire.
On sait à quel point un tel change-
ment d'éclairage au service d’une
conception si nouvelle de ta finalité du
théâtre apparut sacrilège, et d'autant
plus que les nouveaux principes furent
souvent exprimés et appliqués avec la
naïve lourdeur des néophytes. U faut
pourtant prendre conscience de l'im-
pressionnante adhésion des jeunes géné-
rations et se demander si cette vague,
en apparence dévastatrice, n’a réelle-
ment fait que des ravages.
Est-ce un mai qu’elle nous ait obli-
gés à repenser les œuvres que -nous
aimions et admirions par tradition,
alors que la perfection même du plaisir
que nous en retirions bloquait dans un
cuJ-de-sac l'interprétation des chefs-
d'œuvre ? Après le Cartel comme après
Racine, on ne pouvait plus que s’épui-
ser dans une Imitation stérile ou tout
remettre en cause. Est-il certain que
Marivaux, parmi d'autres, ait tout perdu
'dans cette aventure, si cruelle qu’eüe ait
paru au départ? De nouvelles « lec-
tures » de son œuvre nous ont été impo-
sées qui nous ont déjà permis de mieux
comprendre comment ce théâtre si char-
mant. si léger, si gratuit en apparence,
avait pu aux dix-huitième et dix-neu-
vième siècles provoquer des us s:
violenta
Bien sur. cela nous parait bien étroit
de ne considérer dans l'œuvre que son
encadrement social, mais n ‘avions-nous
pas trop fermé les yeux sur ia violence
que porte en elle toute création vrai-
ment originale. Est-ce servir Hugo ou
même Dumas père que de présenter
ftuy Bios comme un divertissement
lyrique, alors qu'il apparut comme un
scandaleux blasphème aux fidèles de
l'Ancien Régime, ou la Tour dr Xesle
comme un innocent mélodrame policier,
alors qu'on l'accusa d'être responsable
de la création de cercles de débauche
et qu'elle outrageait l'Image encore
sainte de la monarchie ? Où est la fidé-
lité ? Dans l’œuvre « modernisée ». asser-
vie à notre plaisir, ou dans l’œuvre ren-
due à son agressivité première ?
On nous propose de relire Marivaux
en nous ressouvenant qu'au dix-huitième
siècle les jeunes filles étaient souvent
livrées par le caprice des parents A des
maris inconnus d'elles et que beaucoup
d'entre elles en avaient une angoisse jus-
tifiée, que In femme occupait dans la
société, et surtout dans la société bour-
geoise. une place dégradante et que la
défensive était sa préoccupation conti-
nuelle. On nous demande de voir tels
qu’ils sont et sans les déguisements
trompeurs de Watteau ces hommes et
ces femmes dont i 'oisiveté et l'argent
ont fait des fantoches uniquement
préoccupés d 'eux -mêmes et inconscients
du scandale social qu'ils représentent.
On nous demande de nous rappeler que
le langage est un moyen puissant de
ségrégation et que la préciosité s pu
être considérée comme une provocation-
pourquoi refuser cet effort' ?
Peut-être nous permettra-t-il. pur
exemple, de découvrir ce qu'il y a de
profondément misanthrope lü employait
souvent ee mot en parlant de lui-même i
chez l’auteur du Jeu de l'amour ou des
Fausses confidences.
Relisons d'abord, avec ces préoccupa-
tions en tète, ta première comédie ori-
ginale de Marivaux. Y A mour et ia Vérité.
Qu’y voyons-nous : l'amère constata-
tion que l’amour et ia vérité ont été
détrônés par le vulgaire désir et par ta
'flatterie. Et, aussitôt, voici qu 'Arlequin
po" par Yamour nous en offre l’illustra-
tion : ' pour venir à bout des menaces
d'une fée perverse qui s’oppose par ja-
lousie à leur amour, deux bergers purs et
sincères sont obligés d'utiliser la ruse, la
flatterie, le mensonge — de se laisser
c polir n. Les héros de la Scrpriv de
Yamour ont pris conscience de cette
dégradation de l'amour. Celui-ci est
mensonge. H fa:t perdre «la lucidité
Aussi essaient-ils de se connaître. Mais
ils en ont à peine le Uropa, car c'est
au charme de l'autre «au désir» bien
plus qu’à ses mérites non prouvés que
chacun va céder Se connaître : cctïe
nécessité à ia fols morale et straté-
gique apparaît ici pour la première fois
dans cette troisième pièce. Elle va
devenir ie leitmotiv de tout le thvàtre
de Marivaux. Ces: le souci angoissé de
ta connaissance de l’autre qui va pousser
à se travestir les héros de la Double
Inconstance, du Prince travesti, du Jeu
de ramouT et de tant d'autres comé-
dies à vaincre non seulement leur peur
d’être unis à un être hostile, mais sur-
tout ta peur de se laisser prendre au
piège de l’amour, de donner son amour
à qui ne Je mérite pas. L'amour est
l’effroi de ces êtres qui ne pensent qu'à
lui. qui ne vivent qw pour lui. Et même
quand il e&i pur. comme dans le Pmice
irarest?. il risque de trouver un autre
amour auquel i) s'opposa C’est ce qui
a donné à cette pièce ce climat racinleu
qui étonna tellement les contemporain.-,
et que Daniel Mesguish nous a restitué.
Le théâtre de Marivaux, malgré des
dénouements optimistes et factices parce
qu’ils étaient imposes par le genre, est
une longue galerie de femmes fra-
giles «11. effarées d’entrer dans la vie,
comme ces oisillons encore empêtrés
dans leur duvet et dont les petites sites
s’agitent dans l’effroi du premier vol.
Hommes et femmes. chez Marivaux,
sont obsédés par l'angoisse d'aimer et
n'ont pour arme que leur passion de la
connaissance— Mais cette angoisse et
cette passion, le spectateur n’en prendra
conscience que dans ta mesure où lui-
même, refusant de se laisser aller à son
besoin d’aimer les personnages, les
pièces, les auteurs, acceptera de les voir
tris qu’ils étalent dans leur milieu et
dans leur époque, fera passer le plaisir
de la connaissance avant ie plaisir
d'aimer.
Ains i les plaisirs sont inversés Mais
pourquoi les refuser s'ils restent des
plaisirs, si l'œuvre est assez riche,
comme l'est celle de Marivaux, pour
soutenir successivement les uns comme
les autres, à travers les siècles?
(1) Et quand la volonté est su service de
leur amour, comme dans le Triomphe, elles
de ricanent presque monstrueuses.
La vie du langage
NON, LA MARANDE N’EST PAS MORTE
L ’HISTOIRE des mots s'écrit
d'abord sur le terrain; l’en-
quête menée par monts et
par vaux, de clocher en clocher,
fournit les résultats que la. con-
frontation avec les documents
de bibliothèque confirmera et
précisera. Il se trouve que (es
lecteurs d'une récente chroni-
que (Il ont spontanément réa-
lisé, â propos de marande,
marander (le collation, te casse-
ci" -i donl nous avions déploré
la disparition, une de ces irrem-
plaçables enquêtes sur place.
Nous avions enterré un peu vite,
éenveni nos correspondants, ta
marande n’est pas morte. La
matière fournie, il a suffi de l'or-
ganiser pour en faire profiter les
historiens du vocabulaire qui
liront ces lignes. Des héritiers
de la mèranda Jaline vivent
encore en France : Oii ? Qui les
emploie “> Sous quelles formes ?
Avec quels sens ?
Où 7 Apparemment un peu
partout dans l'aire continentale
francophone. En Belgique wal-
lonne, * le mot subsiste dans la
région de Beaurafng, en Bel-
gique ■ (M- Victor Galet, Dînant).
Dans les Ardennes. « plus spé-
cialement dans la région de
Saint - Hubert » (M. André
Schmitz, Bruxelles). En Lorraine.
- dans les années 1915-1935,
quand ie faisais la moisson avec
mes grands-parents paysans sur
le plateau barrois. mon grand-
père. vers les 5 heures de
l'a près-midi, disait toujours
« j'alions marander *, en posant
sa faux - {M. L. Chénard, Paris).
Dans les Vosges : ** Dans mon
village d'origine fCharmois-
davant-Bruyères)... ta nom de
moroncfe et le verbe moronder
sont d'un usage courant -
(M. Michel Fagnot. Longwy-
HauL) Dans l'Est encore * un
dérivé de ce mot était encore
employé if y £■ quelques années
dans certains villages de la
Vôge : 11 s'agissait du verbe
mo, 'ronde/... - (M- J«n-Claude
Martin. Nancy.)
Poursuivons ce tour de France
en glissant vers ta Sud-Esf ■
- Marander : i’al entendu ce moL
de façon très courante, « * «
quarante ou cinquante ans, a
Saint-Urbain {Haute-Marne) par
un de mes oncles qui était vigne-
ron... En particulier, on maran-
dait au milieu de la journée,
l'aprés-mîdl, et même ia nuit
pendant le vendange, car on fai-
sait fonctionner le pressoir toute
la nuit - (M. E. Gérard, Paris).
C'esr de Bourgogne, et en par-
ticulier de l'AutunoIs, que vien-
nent les témoignages les plus
nombreux. Il est improbable que
ta Vie du langage soif plus lus
autour d’Autun que n’importe
où ailleurs en province : ou que
ta lecteur bourguignon écrive
plus fedfement à un journal que
d'autres. Nous avons donc lieu
de croire que ta centre de
conservation ta plus résistant de
nos deux mots est ta* Morvan
bourguignon. Quelques attesta-
tions : - Dans la région d’où je
suis originaire (l'AutunoIs, au
pied du Morvan), ces deux 1 ter-
mes sont couramment utilisés »
(M. Claude Lospied, Parta). - Ces
deux mots étaient d'usage usuel
dane la bassin minier de Mont-
ceau... dans les familles ouvriè-
res avant 1914, _ et aussi dans ta
noiti du Charolats. » (M. Léon
G ri veau. Chalon-sur-Saône). De
M. R. Vilain, universitaire . 4 Vil-
leurbanne : « Le mot marande
est encore en usage dans le
patois des environs de Blanzy,
Montceau-tes-MInes. - Et de
M. Paul-Gabriel Boucé, univer-
sitaire également, à Paris :
. Mon beau-père, excellant bour-
guignon, instituteur en retraite,
se sert encore volontiers, de
marande pour désigner la nour-
ritiire an général et le casse-
croûte (collation) en particulier. •
De l'autre côté du Massif
Cenlral. l'existence des deux
mots est encore bien signalée :
« La Souterraine (Creusa) est
te centre d’una petite région de
la Marche (une quarantaine de
kilomètres au nord-est de Limo-
ges) où de nos Jours encore on
appelle marandals ta collation
prise par les travail tours des
champs en lin d'après-mldl, te
plus souvent avant la traite »
(M. Pierre Cotet. Parts). Nous
ne nous éloignons pas trop avec
la Sainlonge : « En Saintonge
sûrement et vraisemblablement
en Vendée, en parlant du goûter
dB quatre heures, on dit toujours
« taire marandou ». Mais Je n'a]
Jamais entendu ce mot c nmne
substantif, je n'a! jamais en-
tendu dire marandouner. • (Dr
Pierre Lafon, Saint-Pîerre-d'OIé»
rôti).
Le domaine occitan est moins
bien représenté en nombre
d'attestations ; mais nos deux
correspondants sont très affir-
matifs. « Puis-je vous si*» ' *r
que la mé rende (la collation)
et marander (faire collation) sont
tout & tait en vie en occitan, au
moins dans certains de sa dia-
lectes comme le pèrigourdin ? »
(M. Jean Barbut. Vlroflay.) Et
M. F. Bozzi, de Roanne : • Etant
méridional du Sud-Est, je tiens
è vous préciser que ces termes
— marande, mérândar — conti-
nuent à s'employer couramment
dans les milieux snricoles et
ouvriers autochtones de là-bas»
Marauda n'appartient donc à
aucun dialecte partlculta” ; ce
n'est ni un régionalisme ni un
mot de patois, mais un élément
du fond national rural qu’une
enquête plut méthodique attes-
terait sans doL'j. avec u. a fré-
quence plus ou moins g.ande,
dans i' ”* te Franc -ovln-
ctata. Est-il égalemer err leyé
par toutes les générations 'à où
Il vit encore ? Certainement pas.
Plus de la moitié des lettres se
réfèrent à la période 1910-1930
et laissent entendre que le mot
ne subsiste aujourd’hui que
dans le vocabulaire des gens
âgés. Cependant les affirmations
d'une survivance actuelle géné-
rale, ne manquent pas.
. La forme d’un mot est fixée
quand les dictionnaires l'enre-
gistrent sans contestation et .
(de nos jours) quand ta radio
et la télévision Tuti lisent sans
variante de prononciation appré-
ciable. Marande et marander
sont absolument inconnus du
français central et officlt ; on
devait donc s'attendre à des
variations morphologiques assez
importantes. Il y en s en effet,
mais ' d’amplitude faible ; sans
doute les mots en cause so-»-
fls bien soutenue par leur ar-
mature conçonantlque (nrw-
nasale-d) 7 Le Nord a des for-
mes « marlnde ». <• marëd* ».
at l'Est a - me ronde » et » mol-
randB ». Dans ta reste de la
France, les mots ' ont conservé
Jeurs formes attendues : me-,
mè- ou mèrende ; les graphies
de nos correspondants différent
bien sûr. puisqu'ils ne peuvent
suivre (et pour causa) celle d'un
dictionnaire.
Les variations sont plus mar-
quées sur l'axe sémantique, celui
des significations. D'une leçon
générale, marande est resté
« appréciatif ». Une exception :
« Le pays bourguignon étant par
excellence le pays de (a bonne
chère, on désigne par ta mot
marande tout mets è l’aspect
peu engageant— On utilise cou-
ramment. semble-t-il, la locution
peu courtoise : marande de
vtaiile mie. » L’exception s’expli-
que : è côté du vrai repas bour-
guignon. une collation prise sur
le iieû de travail, si substantielle
et savoureuse soit-elle, tait petite
figure.
La notion de « marande » (ou
mèrende) n’est pas liée à une
heure précise de la fournée.
L'étymologie que me suggère un
correspondant (méridies. ta repas
qu'on prend au milieu du jour)
est populaire et sans valeur. A
travers le courrier, on distingue
trois • situations » de ia ma-
rande ; ia plus fréquente est
celle de l'aprèe-midl, * une fois
les travaux des champs accom-
plis », ■ en fin d'après-midi, le
plus souvent avant la traite ».
a en pariant du goûter de
4 heures », « entre les travaux
des champs at la traite du soir ».
Une notation Isolée pour le Sud-
Est : a la collation qui se prend
habituellement vers 8 heures ie
matin, sur les fieux de travail
(une simple tassa de café au
réveil) ».
Lé où il parait s'élre le mieux
conservé, en Bourgogne morvan-
delle, le mot gagne du terrain
(sémantique) et en vient A dési-
gner toute nourriture préparée.
La contribution de nos lec-
teurs est précieuse à plus d'un
titre ; elle montre è quel point
nous connaissons mal. du fran-
çais. tout ce qui n’est pas ta
français conventionnel, et com-
bien nous négligeons tas ri-
chesses du terroir. Peut-on. â
partir de cette contribution, ré-
pondre mieux i la question que
posait implicitement la chroni-
que : pourquoi marande, mè-
rende, etc. sont-ils è tout ta
moins en voie de disparition ?
La marande est profondément
liée au travail des champs, ei
aux modes traditionnels de ce
travail : de l’aube au crépuscule.
La journée commence è 5 heu-
res A la belle saison : d’où une
première marande — ta pain de
campagne avec ta fard cuit at
souvent le fromage blanc, la
piquette aussi — entre 5 heures
et 8 heures et demie. Le dinar
(notre déjeuner de rats des vil-
les è une heure, et ta retour
aux champs : une seconde ma-
rande, vers 6 heures du soir,
quand ie travail sur les terres
est terminé et avant que com-
mença ta travail du soir à 1a
ferme, la traite en particulier
Le capitalisme Industriel a évi-
demment cassé ces rythmes, et
la petite bourgeoisie urbaine
impose son vocabulaire. La
« goûter » a commencé à sup-
planter. et la collation (ecclé-
siastique et noble) et la ma-
rande (paysanne), à la fin du dix-
huitième siècle. En 1690, de
Ca lllères note : - Donnez-lui des
confitures pour son goûter, façon
de parler bourgeoise. »
Quant au prolétariat urbain, il
a créé ses propres termes pour
désigner fa pause-repas ; sans
doute la marande était-elle trop
fiée dans son esprit è la réalité
rurale ? On a donc eu ta bri-
quet (picard, un gros quignon
de pain), ta casse-croûte, puis
la gamelle, qu'on tait réchauf-
fer. La moquerie a pu jouer un
rôle non négligeable dans' i’af-
fslbllssemenl du mol — les pay-
sans frais arrivés à {‘usine
» marandaient », leurs camara-
des ouvriers bouhttalent ou cas-
saient la croûta. Ouï donnera
un' Jour aux » Cahiers de lexi-
cologie » le feuilleton de ie
marauda ?
JACQUES CELLARD.
(I) Le Monda, i re -Z septembre.
Q fallait lire : « Dans les pas
de v.: v. Vartbuis» (et son :
« Dans les pages... s), le titre de
cette chronique.
les grands sentiments
(Suite de la page 17.)
Il avoue sa fierté d’avoir
introduit cette notion cte couple,
qui rappelait aux gouvernai- 1 s les
droits individuels des gou' ?rn';.
Français, issu d'un des pays —
Je ie pense sincèrement, — ou )e
conflit des sexes est à la fols le
moins aigu et le plus exprimé. le
ministre sait bien pourtant à qui.
même chez nous, appartenait jus-
qu’ici la décision ? Sauf dans de
très rares milieux « avancés ». ce
n'était pas souvent à la femme.
Si 3e ministre hésite A s'en sou-
venir, le chiffre atroce des ’"nr-
tements clandestins recensés
(c’est-à-dire suivis de soins hos-
pitaliers) lui montrera combien la
volonté de la mère était jusqu'à
présent peu souvent respectée
Alors, est- il difficile d'établir qui
prend cette décision, dons des
pays où très peu de femmes ont.
un travail rétribué, c'est-à-dire
la moindre liberté?
Rappelant Ici même que la
condition des femmes pose le pro-
blème des hommes, de leur réti-
cence, de leur recul devant le
partage des responsabilités, Fran-
çoise Giroud pouvait-elle Imagi-
ner qu'elle recevrait si vite une
aussi éclatante, une aussi inter-
nationale confirmation ?
Dans le inonde syndical on sait
qu'une conquête ouvrière n'est
jamais acquise, que toujours les
patrons tentent de grignoter,
d'abolir les avantages arrachés,
arguant de «conditions exception-
nelles» ou <T« impératifs provi-
soires de l'heure». Il en va visi-
blement de même dans le combat
féminin qui vise ia simple recon-
naissance d’êtres « libres et égaux
en droits». Le pire, c'est d’être
contraintes de lutter contre ceux
que semblerait unir à nous ce
projet commun : l’équivalence de
tous, des peuples comme des sexes.
Face aux femmes, les gouver-
nante exercent au carré leur habi-
tude du maniement des masses.
Ia sagesse des nations soupire
«Les conseilleurs ne sont pas les
payeurs». Ils sont encore, bien
moi us. les payeuses.
DOMINIQUE DESANT1.
Page 24 — LE MONDE — 29-30 septembre i 974
LE MONDE AUJOURD’HUI
SOCIETE
Portrait
Les cassettes et l’animatrice
QUERELLE AU VILLAGE
L’institutrice faisait
des fautes d’orthographe...
►
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X L n'y avait pas à dire. Cette
maison de retraite était bien,
belle iftème. Les chambres
étaient trop petites, bien sûr,
surtout quand on doit apporter
là tout ce qui vous reste d'une
longue vie, tout ce qui a surnagé
comme après un naufrage. H faut
trier, donner,, jeter, et encore on
n’y arrive pas.
le hall, lui, est superbe. H
impressionne tous les visiteurs,
avec ses plantes vertes luxu-
riantes. H y a des canapés- un
coin télévision. La directrice est
bien aussi. Correcte, aimable. Elle
part le vendredi soir chez elle,
car tci ce n'est pas son chez- elle.
Elfe est encore jeune, elle n’a pas
soixante ans.
Mme C. passe beaucoup de
temps dans ce vestibule. Si an lui
avait dit cela U y a seulement
dix ans, elle ne l'aurait pas cru
Elle si difficile, qui trouvait faci-
lement les gens ennuyeux, sans
intérêt. Mais sa chambre est si
petite qu’il lui semble que ses
pensées y tournent comme des
mouches, tantôt folles, tantôt
poisseuses. Sa fenêtre donne sur
Je jardin et la campagne. La
campagne qu'elle a tant aimée
toute sa vie. Mais cette vue, tou-
. Jours la même, cette pelouse
éternelle, ce saule planté là. sem-
ble-t-il, depuis le commencement
du monde : non., ce n'était pas là
une vue. D’ailleurs, quand elle
s'allongeait à demi sur son lit. elle
ne voyait plus rien qu'un carré
de ciel où voyageaient les nuages,
indifférents, lointains.
Les heures n'en finissaient pas
dans cette petite chambre. Et ses
photos, soigneusement disposées,
il y avait des moments où elle
ne voulait même plus les voir.
Alors elle les décrochait, ça fai-
sait un petit changement, et un
jour elle les remettait, variant
leurs places. Sa mère encore
jeune, souriant dans une robe
démodé^, morte. Sa soeur si vive,
si drôle avec son grand chapeau
de paille, morte aussi. Et des
photos d'enfants qui- n’étaient pas
les siens. Pas de photo d’un bel
homme en uniforme, on jeune,
portant haut la tête, ou vieux,
souriant, un arrosoir à la main.
Non, pas d'homme ici — Son ma-
riage avait été un ratage. Et les
autres ? Laissons- les vivre dans
le souvenir, comme des oiseaux
qui. brusquement, traversent m
instant ie ciel et s'enfuient.
L'un était mon. les autres ? EUe
ne savait pas. elle ne voulait
même pas le savoir Elle avait
l'impression que c'était dans une
autre vie qu'elle les avait connus.
Une vie passée à jamais. Une vie
où elle parlait, riait, s'habillait
pour le soir, téléphonait. Le télé-
phone tenait une grande place
dans sa rie. Ici. il était dans une
cabine. 11 fallait y glisser des
jetons. D'ailleurs, qui attendait
vraiment son coup de téléphone ?
Et qu’avait-elle à dire ? < Mais
oui. Je suis bien ici. Vraiment
c'est bien. Non I Ce serait trop
gentil ! Un Jour, bien sûr. pré-
venez-moi. »
Elle n'aimait guère les visites.
«Venez voir ma chambre,. Oui,
c'est un peu petit. Mais je m'y
trouve bien. » Et les visiteuses jet-
teraient des coups d'œil furtifs sur
tous ces vieux qui peuplent la
maison de retraite.
Elle, elle en connaît chaque
figure. Et elle connaît leurs pas-
sés. Bien fades, des résumés.
L'essentiel, ils ne le disent pas
saus doute. Ou bien U n'y a rien
d'autre. Pourtant si. il doit bien
y avoir quelque chose qu'ils ne
disent pas. Chacun essaie d'ou-
blier un pan de sa vie dans cet
endroit.
Aujourd’hui. c’est dimanche
soir. Le jour qu'elle déteste le
plus. Ceux et celles qui sont sor-
tis reviennent. Animés, roses, ra-
jeunis dirait -on, pressés de par-
ler de leur journée ou de leur
week-end- Les voitures tournent
sur le gravier, et ce sont des
au revoir criés dans la nuit qui
vient. Us grimpent dans leurs
chambres, et. au dîner, cm les en-
tendra rire et raconter.
Raconter quoi ? Leurs enfants.
Ces enfants si bons qui se sou-
viennent que leur mère est ici
«ou leur père, mais les pères sont
un peu plus discrets i, ils rien-
' rient la chercher pour un diman-
che « en famille ». C’est bien un
peu la corvée pour la bru ou le
gendre, mais quoi ! on a de
l’éducation. Les enfanta sont
quand même contents quand tout
s'est bien passé, que la Journée
se termine par ce claquement de
portière et par le « grand merci » :
ils sont heureux de rentrer chez
eux. le devoir accompli.
Les mères, elles, sont intaris-
sables. A les entendre, leurs en-
fants sont presque des génies. Us
réussissent. Us ont des autos, des
enfants, des maisons. Ah 1 Ils
sont bien, vraiment bien. Une
grand-mère sort des photos avec
fierté. « Voilà la maison. Voyez
ces fleura ! > Une autre dit :
c Voilà mon petit-fils. Presque
toujours premier » ou c Voilà ma
bru. son père est médecin, et pas
un petit médecin, croyez-moi. Ça
a tout ce qu’U faut là-dedans ».
etc.
Et, en effet, sur la photo, la
maison a beaucoup de fenêtres, la
grand-mère pourrait peut-être
avoir là_. Elle n'a pas l’air d'y
penser, elle est Gère de la mai-
son.
Les riches
et les pauvres
Tel, il y a les riches et les pau-
vres. Les riche paient une partie
de leur pension. Pour les pauvres,
c'est l'Etat qui pale tout. D'où
jalousie de part et d'autre. Les
riches préféreraient ne pas
payer, mais puisqu'ils paient ils
aimeraient avoir plus de consi- •
dération que les autres. Meil-
leures chambres, plus d'attentions
de la part du personnel. Et les
pauvres surveillent chaque geste,
ils supportent mal la moindre
différence.
Les riches se groupent volon-
tiers entre eux. Us ont eu, eux.
des «situations». Ils oe les ont
plus, d'accord. Mais enfin il les
ont eues. Dans le bâtiment, ou le
commerce, ou dans d'autres mé-
tiers. Les autres ont été artisans,
employés, contremaîtres, ou bien
ils ont fait de mauvaises affaires.
Eux aussi montrent des photos
s'ils trouvent quelqu’un pour s'y
Intéresser et se vantent de leurs
enfants.
Et ainsi, tous ceux qui ont des
enfants ont leurs cassettes. Us les
ouvrent, en sortent les bijoux, les
font briller, les retournent entre
leurs doigts, les remettent douce-
ment en place, et cela leur ré-
chauffe le coeur comme le faisait
l'or aux mains des avares dans
les comédies. Ceux qui n’ont pas
d’enfants sont les vrais pauvres
des maisons de retraite. Parler
d'un neveu ? Si adorable soit-11.
il faudrait qu'il soit ministre ou
ambassadeur, car la gloire, n'esfi-
ce pas. c’est qu’on ait donné
«l'éducation» qui a fait la réus-
site. la promotion. L’enfant, le fils,
la fille peuvent être égoïstes, in-
téressés. brutaux. N’Importe ! U
gagne de l’argent ou bien U a des
eu fants. une maison. la considé-
ration des voisins, et s'il n’a rien
de tout cela, on le lui Invente.
Ah ! ces cassettes. Mme C. en
avait plein le dos !
H ne fait pas non plus bon dire
qu’on a eu de l'argent autrefois,
une voiture des robes, à c’est
l'Etat qui pale aujourd’hui pour
vous.
Un sage
Professeur
G. WIATHE
LE TEMPS
D’Y PENSER
“Au-delü des retenons sur la mort, la science,
l'acharnement thérapeutique, la vérité dite ou
cachée ou malade. la procréation ou l'avorte-
ment.. c'est uns méditation plus vaste sur Ja
condition h umaine et la morale sociale^'
DR ESGOFgEER LAMBIOTTE.-,Le Monde
STOCK
Quand eUe est déprimée dans
le vestibule autant que dans sa
chambre, Mme C. essaie de trou-
ver M. L. pour se réconforter un
peu.
Lut. c'est un sage. U a eu fils,
mats 0. est parti à l’étranger 11
y a longtemps. H n'écrit qu’au
Nouvel An et ie père ne sait
presque rien de lui. n n'envole pas
de mandate ni de photos. On ne
sait même pas s'il est marié.
Quant au père, sa femme est
morte U y a dix ans. « C’était
une femme convenable, dit- IL.
lentement, oui convenable». Et
cet adjectif dans sa bouche prend
tout son sens. On comprend tout
de suite que sa femme lui conve-
nait «3 tout et que c’est bien
dommage qu'elle ne soit plus là.
H a raconté sa vie, lui aussi.
H était pauvre dans sa Bretagne.
Un cousin lui a écrit qu’il vienne
en Normandie, qu’il y aurait du
travail au moment des foins et
qu’après U trouverait peut-être
autre chose. Alors U s’est mis en
route, à pied.
Dans ce temps-là, c'était encore
la « louée ». On se rassemblait
sur la place du bourg et les pa-
trons venaient vous chercher pour
la journée. Pour quelques sous.
. la boisson et le pain, on faisait
l'ouvrage jusqu’au coucher du
soleil Si le patron était content,
Il vous retenait pour le lendemain.
H se plaisait malgré tout dan»
ce coin-là. C’était plus riche que
chez lui. Il fit comme son cou-
sin : il épousa une fille du paya
Celle de son cousin était fille
d'aubergiste, la bonne aubaine :
une fille gentille et pas de fils
dans la maison. Lui. la 'sienne
n’avait pas grand-chose. Le dom-
mage, c'est qu’elle n’ait pu faire
d'études. Si vive, si intelligente,
si brave. Elle faisait les comptes
de tout le monde, et ceux de
sa cousine pour commencer. Ah !
oui. c’était une femme vraiment
convenable.
U apprit vite un métier, et
bientôt il sut faire les roues.
Charron, quoi î Et puis. 11 se mit
dans la tiite de faire aussi les
caisses et après il vous faisait
des charrettes anglaises sans le
secours de personne. On venait
lu] en commander des châteaux w
et des villas du bord de mer. H~
commençait à y avoir des autos,
mais on pensait qu’il y aurait
quand même 'toujours des che-
vaux dans les maisons riches.
Avec cette guerre qui est venue
(ah ! quel mauvais temps ! Com-
me il s’était ennuyé pendant qua-
tre ans), tout a changé. Les gens
ont fini leurs charrettes et n’en
ont plus commandé. ZI a continué
avec les chars & foin et comme
ça jusqu’aux tracteurs. Alors, là.
ça a été complètement fini Après,
il & bricolé à droite et. à gauche.
Lui et sa femme, ils ont toujours
pu « s’en tirer ». Seulement elle
est tombée malade Les médecins,
le pharmacien : presque tout y a
passé. C’est pour ça qu’il est venu
là. n ne se plaint pas. U trouve
le lit bon, 11 aime beaucoup la
télé et il a trouvé des ra.mn.7njk>*
pour Jouer quelquefois aux cartes.
« Enfin ! »
Sa cassette, ce serait plutôt son
métier qu'il aimait tant. Mais une
fols qu'il a raconté l'histoire, il
n'y a plus guère à y revenir. «Tan-
dis que les enfants, il leur arrive
toujours du nouveau.
Mme C. s'asseoit auprès de lui.
U n’est pas trop bavard, mais ses
réflexions sont justes, justes
comme un mouchoir bien plié. Et
comme ça. elle n’est pas obligée
d'aller admirer les cassettes. Voilà
que ja directrice arrive, à son tour.
Après elle, descend de la voiture
une autre personne. Ça doit être
cette animatrice dont on a parlé.
Personne n’a été emballé
à l'idée d'avoir une animatrice,
une veuve parai t-IL Lies riches et
les pauvres pensent qu’ils ne sont
plus des enfants et ils n'ont guère
envie d’apprendre des jeux ou de
faire des ouvrages à l’âge qu’ils
ont. « On a assez travaillé » di-
sent ceux qui ne se gênent pas
pour parier haut.
La directrice a le sourire. Elle
frappe dans ses mains. Les conver-
sations s’arrêtent. « Mesdames, et
vous aussi messieurs, dit-elle,
voici Mme Toulet dont je vous ai
parlé. »
Et ils volent avec stupéfaction
une petite bonne femme, haute
comme trois pommes. Ses joues
sont lisses. Ses cheveux pâles sont
tirés en arrière, une petite queue
de cheval est réunie par un ru-
ban. Elle sourit, elle & un sourire
d’enfant.
« J’espère, dit-elle d'une voix
claire, que nous nous entei. rons
bien. Je ferai tout ce que je pour-
rai pour vous, mais rien n'est
obligatoire. » Et elle sourit encore.
On dirait Alice au pays des mer-
veilles. « Déjà veuve ! » pensent-
Qs tous; En eTfet elle est en noir,
comme autrefois.
Mme C. sent comme quelque
chose qui s'en va de ■> poitrine,
comme un noyau qui ne passait
pas, ou même un chat installé là
depuis si longtemps qu'elle ne le
sentait plus. Elle aussi, elle se
sent sourire. « Enfin 1 » se dit-
elle. Et , elle voit ces cassettes
maudites qui vont rentrer dans
les armoires.
EDMfE R EN AU DI N.
Auteur d ’ « gdmée an
. bout de la table » (Stock).
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Gérard FU CHS
Appel do U J nia
Ü NE querelle divise actuel-
lement les habitants de
V libers- Adam iVsl-d'Oiseh
Au centre de cette querelle, l'école
primaire et plus particulièrement
sa directrice que des parents
jugent Incompétente. En signe de
protestation, quinze familles —
soit dix-huit enfants sur cin-
quante — observent depuis le
jour de la rentrée une grève sco-
laire. D’autres familles, au con-
traire, soutiennent cette ensei-
gnante.
Coquet village — pçupié a l'ori-
gine d'agriculteurs — Villlers-
Adarn compte maintenant près de
sept cents habitants. La plupart
des nouveaux résidents travail-
lent à Paris, qui n’est qu’à quel-
que 40 kilomètres, et se rangent
dans une catégorie socio-profes-
sionnelle nettement plus élevée
que la majorité des anciens ha-
bitants. Plus instruits, plus < évo-
lués v, selon leurs propres termes,
les parents qui sont à l’origine de
la grève scolaire entreprise le
16 septembre sont les leaders de
l’association des parents d'élèves,
affiliée à ia fédérai ion Comec- Us
estiment en tout cas être plus
capables que d'autres de s'aper-
cevoir de l'incompétence de l’ins-
titutrice. qu’ils souhaitent voir
partir. Ses partisans, tout aussi
acharnés, appartiennent dans
l’ensemble à un milieu social plus
modeste. Us sont sensibles notam-
ment à P affection qu’elle porte
aux enfants. U y a ceux aussi,
disent ses adversaires, c qui,
comme elle, vont A l'église et la
soutiennent -par charité chré-
tienne ».
Ancienne élève d’une école nor-
male d’institutrices. Mme Valette
commence, à près de cinquante
ans, sa huitième année d’ensei-
gnement à VUliers-Adam, avec
les enfants des deux nnrws de
cours élémentaire. Les reproches
qui lui sont faits portent d’abord
sur les fautes d’orthographe et
les erreurs qu’elle commet pen-
dant ses cours. Des cahiers des
années précédentes sur lesquels
sont collés des textes écrits et
polycopiés par l’institutrice en té-
moignent. Des parents grévistes
reprochent, d'autre part, à l'ins-
titutrice de ne pas veiller à la
discipline : « Dans sa classe . les
enfants parlent, se lavent*. » U
y a enfin le cas des enfants du
« sauvetage ». Abandonnés par
leurs parents ou retirés à leur
garde pour mauvais traitements,
plusieurs d’entre eux ont été
confiés à des familles de Villiers-
Adam et fréquentent l'école com-
munale. Us souffrent notamment
d'une grande inadaptation, sco-
laire. et seraient, selon les pa-
rents contestataires plus à leur
place dans une école spécialisée.
« Pas de chance »
La querelle est déjà ancienne.
« 71 y a. sept ans, raconte une
mère de famine gréviste dont la
dernière fille devrait être élève de
Mme Valette, nous avions an füs
(tans sa classe. Seuls à nous aper-
cevoir du problème, nous avons
vu l'inspecteur d'académie. Celui-
ci nous a répondu gue « nous
n’avions pas de chance ». et nous
a conseillé d’inscrire notre füs d
riste-Adam, commune proche de
Vüliers-Adâm. » Mais l'inspec-
teur d’académie estime que Mme
Valette n’a pas commis de faute
professionnelle.
Le maire de Vllliers - Adam,
M. Godard, soutient activement
les parents contestataires. Outre
son incompétence, il reproche no-
tamment a la directrice de passer
d'importantes commandes de
fournitures' sans en référer à la
mairie et sans savoir si le budget
le permet. U a adressé une re-
quête à l’inspecteur d’académie,
mais aussi à M. Michel Ponia-
towski. ministre de ['intérieur et
maire de L'Isle-Adaxn
Les dernières élections munici-
pales ont d'ailleurs accru les diffi-
cultés. Trois listes étaient en pré-
sence, toutes trois sans étiquette
politique précise : celle du maire,
et sur laquelle figurait l'autre
instituteur qui. lui. est commu-
niste : une liste sur laquelle était
inscrite Mme Valette : enfin uni*
troisième, celle de l’ancien maire,
où figurait notamment le nom de
l'actuel président de l’Association
de parents d élèves, un des leaders
de la grève. « Ce qui. constate le
maire, ne notes empêche pas de
nous entendre et propre que le
problème n’est pas politique. »
Un directeur « rouge »
Tel n’est pas l'avis de Mme Va-
lette, soutenue par une toute
ueuve association autonome de
parents. D’allure sportive et
énergique, elle n'en parle pas
moins d’une voix douce et posée
qui confirme son attitude mater-
nelle et affectueuse envers las
enfants, que personne, même par-
mi ses adversaires, ne lui con-
teste- Les fautes d'orthographe,
qu’elle ne nie d'ailleurs pas, sont,
selon elle, accidentelles et servent
de « prétexte * à ses adversaires
qui n'ont rien « de Plus consis-
tant *. En fait, estime-t-elle,
« c’est la discipline du parti com-
muniste qui joue. Il y a un chef
de cellule qui leur dit de ne pas
mettre leurs enfants en classe
pour me faire partir. Ils veulent
un directeur « rouge v. Ils ont leurs
idées, c’est leux droit, mais c’est
lamentable de s’en servir pour
balayer fout le reste ».
Certains aspects de son ensei-
gnement, critiqués par les parents
grévistes, ont, explique-t-elle, été
jugés k excellents par l’inspec-
teur». Deux- de ses élèves, affirme-
t-elle en outre, ont fait leurs deux
années de cours élémentaires en
un an et ont obtenu ensuite de
bonnes notes. Quant à la disci-
pline, elle se déclare hostile
celle des mauvaises notes et des
oints en moins », plus attachée
celle du «contact» entre les
enfants et «De et à une a disci-
pline de vie » commune aux en-
fants et à elle-même ».
«On me reproche, ajoute-t-elle,
de m’occuper des attardés men-
taux. Si fe ne te taisais pas, je
ne sais pas qui s’en occuperait.
Or ce ne sont pas des attardes
mentaux, simplement ils ne sont
pas füs d’ingénieurs _ Pour moi-
tous les enfants sont pareils, s
Quoi qu'il en soit, elle n'envisage
pas de partir : s Beaucoup de
gens dans le vidage, explique-
t-elle, ont du respect et de la
sympathie pour moi. » « Si j'avais
senti le pays contre moi, conclut-
elle, je ne serais pas restée . »
Seul point commun entre
Mme Valette et ses adversaires :
tous attendent la solution de l'ins-
pecteur d'académie. En attendant,
la tension est vive entre parti-
sans et opposante de Mme Va-
lette. On choisit même son épicier
selon qu'il lui est favorable ou
non, tandis que tel enfant gré-
viste se fait traiter de * commu-
niste», tel autre de «paresseux».
Le climat à l'Intérieur de cer-
taines familles n’est pas davan-
tage épargné. Les enfants de
Mme Valette, par exemple, sont
très liés avec les aines d'une
fa m ille contestataire, qui n'ap-
prouvent pas tellement, l'attitude
de leurs parents..
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• • . LE MONDE — 29-30 septembre 1974 — Poge 25
POLITIQUE
A CAGNES- SUR-MER
M. CHIRAC A AFFERMI SON AUTORITÉ SUR LES ÉLUS U.D.R.
Cagnes-sur-Mer. — En conclusion des journées
■ p grli mmi l AiT ei de 1UT)JL, zétmies les 26 et
27 septembre à Cagnes-sur-Mer. M. Jacques Chi-
xac devait dire la vérité aux Français. Il a sga-
jument dit leurs vérités à ses « compagnons » de
ru. D.B.
Aw Français, le premier ministre a rappelé
Iss données eesentiena* de la situation écono-
mique. décrivant les mesures prises et celles qui
poseraient enc ore int ervenir, n a certes ajouté.
decL delà, «ne précision à. propos des salaires- où
.le ra tionn ement de l'essence, par exemple, -- 7 —
toutefois apporter de révélation vraiment fonda-
mentale. On notent, toutefois, l'allusion à la né-
cessité de maintenir le niveau des salaires au-des-
sus de celui des prix. Surtout, en s'affirmant res-
ponsable. pers on nellement, de la réussite du plan
de redressement. M. Chirac a voulu montrer à ses
amis qu'il faisait si enn e complètement la politique
définie per le chef de l'Etat et guH bien
, retirer un jour bénéfice de l'éventuel succès de
cellcMS. S s'est appliqué i faire comprendre aux
élus de son parti quH serait malséant de leur
part de critiquer un premier ministre au mo-
ment où tes charges sont si lourdes et U leux a
De nos envoyés spéciaux
demandé une sorte de surfis Jusqu'au redresse-
ment des équilibres extérieurs.
Aux peTlemeciaiAtSi U-D-B-. M- Chirac a dit
leurs vérités sans trop s'embarrasser de nuan ces .
Avec un infisea brutal, le p re m ier ministre a
rappelé que l' i ntér êt bien compris de chacun de
ses auditeurs est de conserver son mandat élec-
toral. H a, plus discrètement, laissé entendre que
son intérêt, à lui, est de disposez, à l'Assemblée
nationale, du gro u pe le plus importent de la ma-
jorité présidentielle. Il s'est même fait fort de
ramener as Palais- Bourbon, au début de la pro-
chaine législature. ■ cent cinquante députés
TLDJEL an moins - s'il conduisait lm-mécne la ma-
jorité aux élections 1 législatives. Celles-ci de-
vraient normalement se dérouler en 1978. â
l'échéance prévue. M. Chirac a a u ssi, avec
la même assurance, garanti, qu'une investiture
unique de la majorité présidentielle serait accor-
dée. Il a enfin, et en conséquence, menacé d'ex-
clusion tous ceux qui seraient tentée de s’écarter
dé cette majorité.
Certains, en entendant le premier ministr e
s'exprimer arec une telle conviction et une telle
confiance, ce doutaient pas qu'une sorte de
ywft été conclue entre lui^mlme et le
chef de l'Etal.
STI s'est exprimé en leader de la majorité et
■ n.ri en de file des vnndlditi de évi te majo-
rité pour la prochaine campagne, M. C LL 4 c s'est
s urt out comporté en responsable suprême de
rUJXH.
n efi vrai q ne depuis quatre mois la voie était
libre. Le de l'Etal n'étant plus issu de ses
rangs, ses «barons» étant quelque peu à l'écart,
son secrétaire général ns è«om pas 1 'unanfanitè,
le gaulliste ***** sans aucun doute ê la
recherche d'un en qui il pourrait s'incarner.
M. Chirac avait son entreprise de séduc-
tion envers le groupe pa rlem e n taire ê l'occasion
de la réunion de ▼éfisy-VUlacouhlay le 3 Juillet.
H vient, à Caques, de parfaire cette entreprise.
Les élus peuvent bien revendiquer une présence
organique les instances du mouvement, pré-
sence qui leur donnerait une sorte de préémi-
nence la définition de Faction ; cette exi-
gence ne peut gêner le premier minis t r e, qui a
convaincu ses auditeurs de Futüitô dé la discipline
et a dispara Hre les ultimes prév entions dont
il était l'objet.
Dn cé dé du m ou vement, de graves remous ne
mW* guère à craindre non plus. En c adré par des
m apparatchiks * efficaces tels que lt To mws im.
secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Par-
lement. secrétaire général, ou M. Pasqua,
délégué à 3'ecfiou. M. Sanguinetti. actuel secrétaire
général, bénéficie de la caution et de la protection
de M. nhirec. Sa sûse es cause, fi elle devait se
poursuivre, ne pourrait sans doute se conclure que
par ny 1 non-lieu.
Les modifications de statuts qui seront pro-
posées au comité central des S et B octobre, en
visant à intégrer davantage la groupe parlemen-
taire et le mouvement, tendront en réalité ê créer
nn instrument plus cohérent, plus efficace et plus
maniable pour le chef du gouvernement. Dans la
perspective d'un destin dont les étapes s'esquissent
peu ê peu.
ANDRÉ PASSERON.
TendxwH, Biais les interven-
tions de MM. Michel Debré,
Robert Bouün, Michel Cointat,
dont noos avons rendu compte
hmis le Monde du 28 septembre,
IL - Jean V&lleix (Gironde)
souhaite que le Parlement soit
associé A la préparation du Flan,
nette « ardente obligation v de-
venue aujourd'hui « une urgente
obligation a. M. Antoine Gissinger
(Bas-Rhin) demande que la
x participation », par laquelle an
fera* cesser la lutte des classes »,
» soit plus c mise en veilleuse ».
ML Guy Gnermeur (Finistère) ex-
prime le vont que les propositions
lu groupe « » traduisent rnpidA-
ment en décisions ». M. Pierxe-
fiemard Cousfcé (Rhône) juge que
le plafond de 51 mJIlîaxds fixé
pour les importations de pétrole
tffest pas raisonnable » et que
le chiffre de 40 milliarda eût été
préférable. Il estime qu'on ne
tenait réduire à un a malen-
tendu » la crise franco-allemande,
qui témoigne, selon lui, de « la
prise de conscience que r Allema-
gne est la première puissance de
la Communauté ». H insiste sur la
nécessité « d’une meilleure com-
préhension franco - allemande ».
M. Jban Bonhomme (Tarn-et-
Garonne). qui dit ne pas appré-
cier chez M. Giscard d’Estaing
« une certaine propension à visiter
les prisons plutôt que les hospi-
ces», recommande «un plan de
sauvegarde » et cime stratégie de
combat», comportant un prélè-
vement exceptionnel sur le capi-
tal, l'arrêt des dépenses impro-
ductives, la -mise sur pied d’une
économie de guerre.
M. SANGUINETTI : une force
de transformation
Après M. Roland Nungesser
(Val-de-Mame). M. Alxandre
Sanguinetti, secrétaire .général de
nTJ>Rs souligne que « Ze mouw-
ment comprend des Sus, dame des
électeurs et des militants, qui
sont le support de nos élus et les
entraîneurs de nos électeurs». E
sjonte que les uns et les autres
sont « indissociables ». Après avoir
noté que «te groupe parlemen-
taire est le fer de lance, l'expres-
sion politique du mouvement
(7_D.fi. », que s sans lui il n'y a
pas de force politique du mouve-
ment» mais que « sans les voû-
tants du mouvement ü n’y aurait
pas ce noyau de députés qui
repré s ente 63 % de la majorité
parlementaire à V Assemblée na-
tionale». il précise que l’avenir
de îrUDR. sera assuré A trois
conditions : 1) Qu'elle soit «une
force de soutien», sans aucune
allégeance : « 77 y a. explique-
t-il, la constatation d’un fait qui
nous met dans une voie étroite :
comment appartenir à la majorité
présidentielle en gardant notre
originalité? Toute solution mar-
ginale ou intermédiaire nous con-
damnerait à être un petit groupe
d’appoint. {-J Nous devons adap-
ter tous les jours nos convictions
à la réalité et la réalité à nos
convictions » ; 2) Que ITT. D. R.
reste «une force de maintien » :
M. sanguinetti invite ses amis à
maintenir c fout Fhéritage de
Charles de Gaulle», ainsi qu’un
certain nombre de valeurs neces-
saires rfmrifl « uns société de plus
en plus permissive » ; 3) Nous
devons être, dit-il, « une force de
transformation » et non. pas seu-
lement de « proposition », formule
que le secrétaire général Juge trop
«modeste». a Nous devons conti-
nuer d être les plus nombreux et
les pl us puissants à r Assemblée
nationale, conclut M. Sanguinetti,
et mesurer que, de ce fait, nous
avons, de droit, le premier minis-
tre et que nous devons le sou -
tenir. »
M. CHIRAC : la vérité
Après que M. Claude Labbé, qui
préside, a salué la présence dans
la salle de M. Fernand Icart,
député rép. ind. des Alpes-
Maritimes et président de la com-
mission des finances, M. Jacques
. fihhv* déclare : «Je voudrais
- dire, non pas la vérité, je n’aurai
pat cette p rétention, mais, en
. loue les cas, ta vérité telle que je
la ressens sur notre sttuo tion
économique dans son environne-
Odèleslf L’IMMOBILIER
4 *-/>ï\r & ^
rcr.t&i
jn annuaire
des appartements neufs
‘es barèmes de crédit
ce- nrois-ci dans notre guide
des nouveaux villages:
«La Haie Fleurie a
BONDOUFLE - 91
BATIR - 742-68-15
dans tous les kiosques 5F
ment mondial.» Le premier mi-
nistre note que les deux fonde-
ments sur lesquels s’est appuyée
la croissance exceptionnelle de ces
dernières années — une certaine
HiaHpüni» internationale sur le
p ian monétaire et l’utilisation de
matières premières énergétiques
a hCT irtent.p-K et à bon marché —
sont aujourd’hui remis en cause
et que, du fait de cette situation
nouvelle, _« il faudra réhabituer a
une économie dont la progression
sera plus modeste a M. Chirac
estime que la France présente
«une plus grande sensibilité que
d’autres, pays à Finflaiton, une
plus grande dépendance que
d’autres en matière de fourni-
tures, notamment dfénergie, une
niirj grande sensibilité aux mou-
vements cFoptnion». enfin aune
très grande répugnance pour tout
ce oui pourrait mettre en cause
remploi». Le premier ministre,
souligne que le gouvernement a
g u point, < eti tciutTit co mpta
de ces caractéristiques varti-
culiëres ». un
sement, dont fi rappelle les ob-
jectifs et les moyens- Ce plan,
dit-il, a « frais mois et demi .qui
peut raisonnablement affirmer,
que les résultats dtyn plan de
redressement économat Pf****J
être jugés ou contestés teoismovs
et demi après son élaboration et
sa mise en oeuvre?».
L’orateur énumère
éléments positifs de la sit uation
actuelle : lerythme de croissance
de la production, l'emploi, la
croissance des investissements, et
les élément» négatifs : l’augmen-
tation des prix imais ■ un certain
r etou rnement semble actuellement
se produire»), l’évolution des
salaires («fi faut que les Fran-
çais sachent que ta progression
actuelle des salaires est une illu-
sion et qu'elle est de nature A
permettre la poursuite d'une si-
tuation économique perverse au
détriment de leurs intérêts fon-
damentaux ; a faut absolument
que le taux de progression des
salaires reste légèrement supé-
rieur au taux de progression des
prix»), le déficit du commerce
extérieur.
« A court terme, poursuit
M. Chirac, fi est bien évident que
rien n’est gagné. Ce qui est essen-
tiel, c’est que Vensemble des Fran-
çais atent conscience de Veffort
qui doit être entrepris pour
gagner, et cet effort , fis ne le •
feront réellement que siïls sont
bien informés et sVs ont le sen-
timent que le gouvernement est, à
cet égard, responsable vis-à-vis
de la réussite de ces codions. Cette
respo nsa bil ité, le gouvernement la
prend, et je ne doute pas un seul
instant que le groupe U J) JL saura
la partager avec lui. »
Le premier ministre examine
les propositions de ML Mitte r ra nd ,
qui ne lui paraissent pas « de na-
ture à répondre aux besoins de
notre économie », dans la mesure
où elles entraîneraient en parti-
culier. un déficit budgétaire, et
celles de M. Wfl-ivhwiK, qui tradui-
sent, selon lui, «une méconnais-
sance des réalités élémentaires de
réconomie». E ajoute que, dans
cette situation « deZiarie » le gou-
vernement ne cédera pas & « je ne
sofa, quel emballement qui ris-
querait d’être payé tris cher ».
M. Chirac présente, dans la
seconde partie de son in t e rv e ntion,
quelques réflexions po l i ti ques.
Après avoir défini le gaullisme
comme « le refus de la JacUité »,
il affirme : « Nous avons une
responsabilité historique qui est
de nous rassembler sans arrière-
pensée, afin de pouvoir passer,
une fois le gué franchi, le relais
qui nous a été transmis par le
général de GauZZe et par Georges
Pompidou. » Le premier ministre
analyse les raisons de l’échec de
ru.D.R. & réfection présidentielle :
« Nous avons été frappés, dit-il,
par. l'usure politique-. Nous
n'avons pas progressé avec suffi-
samment de hardiesse dans la
troisième voie tracée par le géné-
ral' de Gaulle. » Il se félicite du
mâtefcten de l'imité du groupe et
du mouvement, et ajoute : « Nous
devons exister, c’est-à-dire confir-
mer notre présence aux pro-
chaines élections législatives, n
est bien évident que si nous nous
•mettions dans une si t uation nou-
velle, nous serions en compétition 1
avec un candidat ayant reçu une \
Investiture présidentielle et un \
candidat unique de la gauche.
Alors IV J) JL disparaîtrait, et
avec sa disparition c’est le gaul-
lisme qui disparaîtrait
» Par conséquent, le fond du
problème, c’est que nous devons
avoir aux prochaines élections
législatives, dans le cadre d’une
nouvelle majorité présidentielle,
s’assurant trône large majorité au
Parlement, au mmt/mm cent
cinquante députés UJ)JL C’est un
Objectif fondamental, et là aussi
je puis vous dire aujourd'hui que,
cet Objectif, nous Va tteUnd rons.
J’ai pour ma part - la conviction
que les élections législatives au-
ront lieu & la date prévue, et fai
Vintention — dans la mesure bien
sûr où. le président de la Républi-
que me maintiendra sa confiance,
— de conduire la nouvelle majo-
rité présidentielle à Za victoire,
mais aussi dans son sein, FU J) JL
à une situation qui permettra au
gaullisme d'exister politiquement
après ce cap difficile & franchir.
•6 Je puis vous dire ici que je
ne serai pas Ze premier ministre
qui aura constaté avec indiffé-
rence et sans réaction Za dispari-
tion du gaullisme et que, de sur-
croît, je ferai en sorte — dans
toute la mesure de mes moyens —
que tous ceux qui risquent, pour
une raison ou pour une autre, de
ne pas s’associer suffisamment à
cet effort fondamental qui est le
nôtre, qui est notre responsabilité
et qui consiste à permettre Za
survie du gaullisme, ne soient pas
en mesure de se mettre en travers
de cet effort. Cela implique une
tactique et cette tactique suppose
S e nous soyons un élément essen-
l de la majorité actuelle, car
c’est à ce prix et à ce prix seule-
ment que nous aurons cette in-
vestiture présidentielle qui est une
nécessité pour nous. Bien entendu,
cela suppose que le gouvernement,
le président de la République, res-
tent attachés à ce que sont nos
options fondamentales. (—) Mais
qui peut sérieusement affirmer
que les principes fondamentaux
de l’unité et du refus de la faci-
lité. qui sont ceux du gaullisme,
n'ont pas été à la base de Faction
gouvernementale ? Qui peut le
dire de bonne fai ?»
M, Chirac conclut : «jusqu’à
présent nous pouvions nous abri-
ter derrière un chef d’Etat qui
pensait pour nous. Aujourdrhui
nous devons penser par nous-
mêmes. C’est à ce prix que nous
survivrons. »
M. Marchais : Mme Giroud anime la campagne
d'intoxication
M. Georges M archais, secré-
taire général du P.C.F., a pria &
partie Françoise Giroud,
secrétaire d’Etat à la condition
féminine, au cours (Tune confé-
rence de presse vendredi 27 sep-
tembre. M. Marchais, après avoir
noté que sur quarante-cinq mille
adhésions recensés par soixante-
sept fédérations du P.C.F., depuis
le l«r Janvier, on dénombrait
quatorze- mille adhésions de fem-
mes, soit plus de 30 %, a notam-
ment déclaré : « M. Giscard
dEstaing a tenu à trouver mur
sa politique une caution fémi-
nine, t U avait besoin d’une pro-
pagandiste zélée, ayant la double
mission de faire croire que le
gouvernement fait quelque chose
pour les femmes, et de tenter de
convaincre les Françaises des
vertus de Vuustértti. n Va trouvé
en la personne de Mme Françoise
Giroud.
» Mme Giroud est ainsi deve-
nue Pub des principaux anima-
teurs de Za formidable campagne
d’intoxication que développe le
pouvoir. Il n’y a là rien déton-
nant. SUe offre, en effet, pour
le pouvoir le double avantage
d 'être une femme et d’être par-
venue à se donner F apparence
d'une femme de gauche.
» En tant que femme, elle a
pour mission de trouver les meil-
leurs arguments pour tenter de
convaincre les Françaises de la
nécessité des nouveaux sacrifi-
ces qu'on s'apprête à leur impo-
ser. « Ex-femme de gauche », efie
bénéficie a priori d’une image de
marque plus « sociale » que le
prince PontaiowsJâ. le comte
d'Ornano. le banquier Fourcade,
le technocrate Chirac ou Ze réac-
tionnaire confirmé Leoasmet »
Selon le secrétaire général du
F.CJ?., Mme Française Giraud re-
proche aux femmes de ne pas
savoir économiser. « C’est ridicule,
et c'est indécent, s’est exclamé
M. Marchais. Ridicule parce que,
en tenant de tris propos, Mme Gi-
roud démontre qu’eue ne connaît
rien à la façon dont vivent la
majorité des Françaises. Indécent
parce que, dans Za majorité des
JamflZee françaises, le problème
n’est pas qu’on consomme trop,
■ mais qu’on se prive trop : de
nourriture, de vacances, de vête-
ments, de soins médicaux, de loi-
sirs. ».
M. Georges a ensuite
reproché au secrétaire d’Etat de
lestfl Renault 16 : 4 modèl «1975
|,r - ■ m i n x rrr m i n i. concesskumaire
a’*--
V-1
ou écrivez à:
RENAULT INFORMATIONS
.&P.M2
92109 BOULOGWE-SILLANCOURT
vouloir maintenir la division entre
pauvres et riches, et de rendre
les hommes responsables de la si-
tuation des femmes.
Puis ML Georges Marchais a
rappelé les propositions du P-CJ.
pour améliorer la condition fémi-
nine r
« — Appliquer réellement la loi
sur l’égalité des solaires, pour
mettre fin à l'intolérable retard
des salaires féminins par rapport
aux salaires masculins :
» — Augmenter les bas salaires ;
» — Elaborer démocratiquement
un plan national de formation
■profession neî le initiale et continue
pour les femmes et les jeunes
fûtes » . . .
» — supprimer toute discrimi-
nation pour les concours et Z’ac-
cès des femmes aux postes de
responsabilité dans la fonction
publique et les entreprises natio-
nalisées. Pour le secteur des en-
treprises privées, ouvrir une négo-
ciation sur 1 ce point avec les
grandes organisations syndicales ;
• » — avancer à 55 ans l’âge
d’ouverture du droit à la retraite ;
» — revaloriser de 30 % les
prestations familiales ;
» — allonger le congé mater-
nité jusqu'à seize semaines en-
tièrement rémunérées:
» — raccourcir sans perte de
salaire la semaine de tiuvaü des
femmes à 40 heures, et 35 heures
pour les travaux pénibles ;
» — développer la construction
des crèches, car 400000 travail-
leuses ont des enfants de mains
de 3 ans pour lesquels fi n’existe
que 33 000 places de crèches. C’est
au mains 1000 crèches supplé-
mentaires dont Ü faut lancer la
réalisation :
» — les crédits nécessaires à
l 'ouverture de 1 000 centres de
contraception doivent être dégor-
gés sur le prochain budget ;
» — Za prochaine session par-
lementaire doit être marquée par
F abrogation de la loi de 1920 et
le vote d’une lot non répressive
sur interruption de grossesse,
ainsi que le début de la discus-
sion d'une législation progressiste
du divorce ;
» — fl faut notamment per-
mettre aux femmes investies de
fonctions sociales, syndicales et
électives de disposer — sur leur
temps de travail et en étant in-
demnisées — d’heures qu'elles
pourront consacrer à Faccomplis-
sement de leur mandat. »
Le P.C. n'apportera pas
sa caution
à des tentatives
d'« union sacrée »
D’autre part ML Marchais a pré-
conisé c le rassemblement des
Fnmçeds pour imposer au pouvoir
et au véritables responsables de la
crise actuelle des sobttûms réelles
et efficaces ».
Il a ajouté : « Vvntérèt natio-
nal commande aux Françats de
se rassembler pour sortir le pays
de l'ornière et non pour l’y en-
foncer. C’est pourquoi, en aucun
cas, le parti communiste fr a nç a ts
n’apportera quelque caution que
ce soit à des tentatives visant
à ressusciter « rtmlan sacrée » !
autour des hommes du grand
capital ». ‘
Enfin, M. Claude Labbé donne
lecture des conclusions de ces
journées pvionentaires. Il af-
firme que « les François ont droit
à la vérité » et que « des mesures
urgentes et courageuses » doivent
être prises.
Il ajoute : « fin nous adres-
sant an président de la Répu-
blique et au premier ministre,
nous tenons à affirmer notre vo-
lonté de les soutenir activement
dans la définition et 7a mise en
œuvre d'une politique globale et
équitable de redressement de
notre situation économique et
monétaire. Nous sommes certains
que le peuple français, claire-
ment informé, saura accepter,
s’ils sont justement répartis, les
sacrifices qui s’imposent désor-
mais à lui pour qu'il demeure
maître de son destin.»
THOMAS FERENCZI.
U DOCTHJR PEYRE!
député U.D.R.
EST INCULPÉ
DE FRAUDE ÉLECTORALE
Le docteur Claude Peyret, député
U.D.R. de la 3 1 circonscription de
la Vienne, vice-président de la com-
mission des affairas culturelles, fami-
liales et sociales i r Assemblée natio-
nale et rapporteur du projet de loi
sur rintemipttàn volontaire de gros-
sesse, a été inculpé de fraude élec-
torale par M. Jacob, juge d’instruc-
tion à FtoKtere. Cette décision fait
suite è une plainte déposée, avec
constitution de partie civile, par les
treize anciens adversaires de
M. Peyret aux élections municipales
de Brigueil-fe-Ctientre, en mars 1871.
La dimanche 14 mars 1971, des
membres de la liste opposée à celle
conduite par M. Peyret, maire sortant,
croient déceler des Irrégularités dana
le déroulement du scrutin. Après
avoir eu des difficultés, affirment ces
opposants, pour contrôler les listes
électorales. Us ee retirent entre lea
deux tours. M. Peyret et ees douze
collstlsrs sont élus (ou réélus) au
second tour.
Le tribunal administratif de Poi-
tiers rejette, le 12 mal 1971, une
requête en annulation. Les adver-
saires du député U.D.R. portent
alors l’affaira devant le Conseil d’Etat
qui confirme è la fin de l’année 1973
la décision du tribunal administratif
de Poitiers. Sans attendre la déci-
sion du Conseil d’Etat qu’ils
jugeaient trop lente è Intervenir, las
opposants au maire de Briguell-l^ 1
Chantre avaient déposé la plainte
avec constitution de partie civile qui
vient de valoir son Inculpation à
M. Peyrat
LINSTmiT SOCIALISTE
D'ÉTUDES ET DE RECHERCHES
ORGANISE
CINQ JOURNÉES DE DÉBATS
L’Institut socialiste d’études et de
recherches O. animé per M. Gillaa
Martinet délégué général du parti
socialiste pour les recherches Idéo-
logiques sur les problèmes du socia-
lisme, organise du 1" au 5 octobre
k la Cité universitaire de Parts uns
série de rencontres. La première
(t" octobre) est consacrée aux
luttes sociales en halle au cours des
quinze dernières années. La seconde
journée (2 octobre) est consacrée &
r étude de - la politique de l'es-
pace ». La troisième journée
(3 octobre) traitera des problème»
de l'information. Le 4 octobre, les
travaux doivent être consacrés aux
régions et aux ethnies et mettre aux
prises des partisans et des adver-
saires d’une autonomie des mino-
rités nationales. Enf^p, les rencon-
tres d’octobre seront closes le
S octobre par une confrontation sur
• les nouveaux déséquilibres mon-
diaux ».
■fr 2SEB, 10, boulevard Poissonnière.
13009 Paris. t£L 533-02-11.
Page 26 — LE MONDE — 29-30 septembre 1974 • • •
l
JUSTICE
LE VINGT-TROISIÈME CONGRÈS DE LA PRUD'HOMIE
Les syndicats demandent
un renforcement des conseils
Neuf cents personnes sont actuellement réunies A Comtes pour
le vingt-tr oisièm e congrès de la prud’homie française. Alors Que la
réforme d’ensemble des consens de prud'hommes est pour l'instant
écartée Oa Monde du 28 septembre ), les syndicats attendent une
amélioration profonde de leur fonctionnement.
Au Moyen Age, les prud'hom-
mes étaient des sages dont la
probité était reconnue par tons,
et qui assistaient le prévôt des
marchands et les échevizu à
rendre la Justice lorsque des
contestations surgissaient sur les
foires on les marchés. Après être
apparu» A Lyon, au début du
siècle dernier, les conseils
prud'homaux destinés à résou-
dre entre les patrons et les sala-
riés les conflits tadïvidueJs rela-
tifs au louage de services, de
travail ou d'apprentissage, ont
pris un Important développement
grâce à la loi du 15 Juillet 1905.
Les retouches apportées depuis
tons ont peu modifie les principes
de base, qui ne corre s pondent
plus, dans de nombreux cas, à
ceux de la vie économique et
sociale du temps d'Emile Loubet
on d’Armand Fallières.
Les réglons industrielles où
furent alors Implantés des conseils
prud’homaux ne répondent plus
à la“ géographie économisa* ac-
tuelle. Le déphasage est aussi
grand en ce qui concerne les
professions qui régissent la for-
mation des différents s secteurs a
de la Juridiction. Celles-ci accor-
dent encore une place appréciable
à des métiers qui ont jrratique-
xnent disparus, mais elles igno-
rent, par exemple, les électroni-
ciens ou les Informaticiens.
L’extension des conseils à, tout
le territoire, à toutes les acti-
vités, est donc réclamée par les
salariés pour mettre fin à l’ac-
tuel engorgement de certains
conseils prud'homaux M. Jean
Lecapuet s*y est engagé Jeudi
devant le congrès. Maïs, disrat
les syndicats, U faudrait qu’il y
en ait deux fois plus pour que
les dossiers soient réglés dans
des délais acceptables.
Cependant, bon nombre de liti-
ges du travail continuent & rele-
ver d'autres tribunaux selon des
règles ténébreuses, alors que la
prud’homie offre aux salariés un
moyen plus simple, plus efficace
et gratuit pour obtenir Justice.
Malheureusement, les élections
des conseillers prud’homaux sont
empreintes d’un archaïsme propre
& décourager la meilleure volonté
du corps électoral. Outre les con-
ditions requises pour l’âge, l’an-
cienneté professionnelle, le scru-
tin a lieu le dimanche^ en fonction
du lien de travail des électeurs.
Les syndicats, depuis longtemps,
demandent que la consultation
soit organisée en semaine. Mais
la révision des modalités de Télec-
tîon — lime des questions impor-
tantes du congrès — n'est pas
envisagée sous le même angle par
les collèges des salarié» et par
ceux des employeurs.
Ces derniers sont favorables à
une désignation qui agrée aussi
â F.O„ à la CJ.T JC. et à laC-G.C,
généralement avantagés, dans
d’autres instances, par le procédé.
La C.G.T. et la C J.D.T., an con-
traire, sont opposées à la coopta-
tion et réclament le scrutin de
liste proportionnel (bien que celui-
ci ferait sans doute perdre des
sièges aux cégéfeistes).
Enfin, les représentants des
salariés demandent crus l’oreani
sation Intérieure de la prud’homie
soit simplifiée et que ses pouvoirs
soient accrus. Us réclament des
crédits de l’Etat pour former les
conseillers prud'homaux "et pour
relever leurs vacations.
La réforme, maintes fols pro-
mise, est toujours écartée, tant
pour des motifs financiers que
pour des r aison s liées â tout ce
qui touche l'édifice Judiciaire. H
y a izois ans, M. Fontaneb, alors
ministre du travail, avait envisagé
de confier à des « formations »
de conseils prud'homaux la soin
de faire respecter le droit syndical
dans l’entreprise.
M. Durafour, pour s& paît, k
l'heure présente, entend laisser
dormir dans leurs cartons les pro-
positions de la «chambre écono-
mique et sociale ».
Peu soucieux, semble-t-il, de
mettre en chantier une réforma
«grandiose», le ministre, dit- on
dans son entourage, désire amé-
liorer progressivement la Juridic-
tion prud’homale. 11 n’est pas
question de placer un magistrat
de carrière à la tête de chaque
conseil, ce qui risquerait de trans-
former en simples assesseur» les
conseillers élus.
JOAN1NE ROY.
Les évasions de FlewyMèrogis
UNE < CHAINE » D’AUBERGES
D’UN GENRE PARTICULIER
fin arrétnni qoedra jxirjoim— a c cu s é s» d'avoir or ganis é l'évasion
de doux d éianvn da la prison, de Flenxy-Môrogû (« le Monde > du
28 septembre), les policier» n'ont reconstitué qu'une partie du réseau
organisé avec la coHaborafion d'un gardien, lui-même «rrW* à la
fia du mois dentier. Quatre antres complices, dont la rôle *t.<t ta
douta plus important que celui des premiers, ont été récemment
identifiés et sont actaallemant recherchés. D'antre part fl. apparaît
qne l'on sa St aujourd'hui passé dans cette afiaïre de la découverte
d’une ch aîn e d’êvaszon à celle d'une > chaîne bdtetièz» *. d'un gw
asees particulier pour orienter Fesquéte dam de nouvellee
directions.
Parmi les quatre hommes
écEOués le 26 septembre se trou-
vent non seulement les frères des
deux détenus évadés da Ftettry-
Mêrogü en mars et Juin derniers
Ile Monde du 30 août)
encore le gérant et le directeur de
l’auberge de la Mou ti ère â Mont-
fart - l’ Ama ury OTvelines),
MM. Angelo Fortunat et Francis
Hubert. C’est dans cette auberge
qu’avaient été organisées avec
M. Yvon Deloison, surveillant â la
prison de Fl e ury-Mérogis, les éva-
sions de Jean-Claude Guillemet,
malfaiteur spécialisé dans les
attaques de banques, et de Racfaid
Gharbi, trafiquant de drogua
Le réseau avait en outre pré-
paré l’évasion de cinq autres déte-
nus parmi lesquels Georges Se-
gsid, complice de Christian Jubin
dans la prise d’otages au palais de
Justice de Paris, le 10 avril 1972.
Cette tentative le 14 Juillet der-
nier avait échoué Apres que l’un
des évadés se rut blessé en fran-
chissant l’un des mura d’enceinte
de la prison.
La constitution de œtte chaîne
d* « entraide » aux détenus n’était
apparemment pas due au hasard
des relations mais & leur néces-
sité. Trois des quatre hommes qui
viennent d’être arrêtés sont des
repris de Justice qui connaissaient
la prison de Fleury-Mérogis pour
y avoir été Incarcérés. Ce fut, par
exemple, le cas du directeur de
l’auberge de la Moutière, impliqué
en 1972 dans un trafic de faux
dollars.
Ayant depuis longtemps perdu
ht renommée que lui avait donnée
le Paris élégant des « années
folles », cette auberge de Monfort-
l'Amaury a connu une « recon-
version » et une nouvelle réputa-
tion. Malgré son c Jardin fleuri »
et les trois « fourchettes » accor-
dées par les guides gastronomi-
ques, l'établissement était en
situation de faillite lorsque, H y a
quelques mois, M. Fortuna en fut
nommé gérant par le syndic et
en confia la direction & M. Hubert.
Au même moment, plusieurs
auberges bien notées de ia région,
qui connaissaient également des
difficultés financières, rat été
reprises en gérance par des hom-
mes qui déclaraient être associés
à une chaîne de restaurants pari-
siens, et, surtout, appartenir au
même groupe qui venait de
reprendre en mains les destinées
de La Moutière.
Certains de ou nouveaux res-
taurateurs se sont vu - refuser
l'autorisation de s'installer. Leur
casier judiciaire avait été jugé
beaucoup trop chargé. Aujour-
d’hui, fl semble que les enquêtons
doivent diriger leurs investigations
au-delà de la seule affaire du
réseau d'évasion" pour examiner
les activités de ce groupe, des
activités qui ne seraient pas pure-
ment bôtdières et ne se limite-
raient pas à la « façade » de quel-
ques auberges.
FRANCIS CORNU.
• Poyr escroquerie et émission de
chèques' sans provision, un conseil-
ler général tocialüte de Saône- et-
Lolre, M. Bernard Jeault, ehlrur-
gien-dentiste à Autan, a été
condamné vendredi 27 septembre
à dix-huit mois d'emprisonne-
ment avec sursis et 5 000 F
d’amende par le tribunal de .Cha-
lon-sur-Saône. M_ Jeault avait été
élu en septembre " 1973, au
deuxième tour, contre le candidat
de la majorité, M. Berhaut.
• Un détenu, BachM Bernard
BerMoune, aurait tué, le 1 H sep-
tembre dernier, d’un coup de cou-
teau dans 1» cœur, Berné Ville-
rouge, autre détenu de la cen-
trale de Muret, au cours d’une
querelle (le Monde du 3 septem-
bre). Rachid Bernard BerMoune,
qui aurait reconnu les faits, a été
Inculpé d'homicide volontaire et
transféré â la prison Saint-Michel,
â Toulouse. . 1
A Besançon
M. Fred Lip comparait en correctionnelle
pour dSmfasîim de chèqnes sans provision
D» notre correspondant
. H-
•î il’-
>
- nf L"
i f>.L >1 *
l ,c '
Besançon. — M. Fred Lip a
connu, vendredi 27 septembre, à
Besançon. les tourmenta de la
correctionnelle. . L’ancien F.-D.G.
de la firme horlogère était pour-
suivi. d’une part pour émission
de chèques sans provision et.
d’autre' part, pour subornation de
témoins. Dans la première affaire,
on reproche à M. Lip d’avoir, en
qualité de dirigeant de la société
Electre, laissé signer vingt- huit
chèques de plus de 1000 F, dtm
montant total de 294 000 F, alors
que le compte dTSecfcra à la
BJ7.F. n'était, pas approvisionné
Ceci k passait peu de temps
avant qU'Eiectra ne dépose son
bilan, le 5 mal 1971, avec un passif
de 5 millions.
M. Up. qui comparait en per-
sonne; ne nie pas avoir eu la
responsabilité de l’émission de ces
chèques, bien qu’il ne les ait pas
signes lui-même. Mais il affirme,
avec ses avocats, le bâtonnier
Fernand Delamarche. de Besan-
çon, et M* Paul Lombard, de
Marseille, que la provision exis-
tait bel et Sien, puisque ia B.N.F.
accordait à Electre un déco u v e rt
de 2 500 000 F, renforcé par une
caution personnelle de 500 000 F.
Tout le débat, comme Q est de
règle dans ce genre d’affaire, a
tourné autour de la réalité Juri-
dique de ce découvert, qui ne
faisait pas l’objet- d'un engage-
ment écrit de la banque vis-à-vis
de son client
Certains aspects
des mœurs bancaires
Bien que le parquet n’ait pas
Jugé opportun de faire comparaî-
tre les banquière en qualité de
témoins, ra devait tout de même
entendre, «à titre de renseigne-
ment », M. de Ricsud, directeur
de la BJïJP. à Besançon, et le
directeur de la Banque de France
de Besançon, venu sur convoca-
tion de . la défense. "Leurs déposi-
tions, pour prudentes qu'elles
furent, n’en mirent pas mous en
lumière certains -aspect» des
mœurs bancaires.
C’est ainsi qu’à propos des
déclarations de crédits que les
banques font, chaque fin de mois
à ia Banque de Fra n ce, M. de Ri-
caud admet, en toute simplicité,
que la BJT.F. déclarait toutes les
autorisations égales aux utilisa-
tions « cor la Banque de Francs
n’aurait pas compris ». C’est pcmr-
■ quoi; bien qu'affirmant que le
découvert accordé à Electre
n'avait pas été renouvelé en 197 L
— du fait de la situation de cette
société, — la BJNJP. continuait à
en faire état sur le bordereau des-
tiné à la Banque de France, pour
éviter à cette dernière de se poser
des questions et, probablement
aussi, pour échapper à des Obser-
vations toujours pénibles, s On se
demande , sursaute le président
Lorrain, à quoi, peuvent -bien ser-
vir les contrôles, dans c es condi-
tions. »
Le directeur: de la Banque de
France n’y volt pas malice : pour
lui, la déclaration de la BJNJP.
suffit à p r ouv a que 1e découvert
était officiel et'quH dépassait le
montant de l’échéance an début
du mois de mal 1271, alors que la
BJLF. avait déjà refusé de payer
certains chèques.
Toute Sa' question reste de
savoir si ce découvert n’avait pas
de valeur, selon la thèse de l'ac-
cusation ; s’il était « forcé », pour
reprendre l’expression du direc-
teur de la B.NJP-, ou officiel.
comme l’affirme le directeur de
la Banque de France. La décla-
ration souscrite par la B J7J*. au-
près de la Banque da France
constituait-elle l'écrit probant
sfttw lequel le découvert nia pas
la provision ?
. Le tribunal s’est donné Jusqu'au.
25 octobre pour répondre à cette
question, et dire, aussi, si M. Up.
qui plaide 1 a relaxe dans les deux
affaires, est convaincu de subor-
nation de témoins pour avoir, lors
d’un .procès intenté en 1970 devant
Iss prud'hommes per M Robert
Lux — l'ancien PD.G. d'Electre
et ancien directeur chez Lip —
produit des attestations défavora-
bles à son collaborateur. M. Lip,
à l'occasion de ce procès, avait
fait signer, par des salariés de la
société Up, des documents qui
visaient à prouver que M. Robert
Lux n’avait pas eu d’activité dans
la société.
CLAUDE FABERT.
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C* ;
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SCIENCES
.***
^ ^ (g . IjJ9 JUILLET A GRENOBLE
■<8cs3foe fcftfi d'antimoine radioactif a contaminé
t h réserve feau dn réacteur à haut flux
De notre correspondant
Grenoble. -— Les ‘rives ingiiliS-
v Pactes manifestées le mardi 2£&ep-
" - ( wnbre lois de la. réuni mu du
* '*jaseH régional dé la. région
.’ -Sb&oe- Alpes par M. Maurice Pic.
. Auteur socialiste de la Drôme et
TBsire de Montélimar. au sujet des
annéguenres de l'implanta taon de
t gnaieùrs centrales nucléaires le
-, mg du Rkdne, se sont traduites,
.• .'levant le silence persistant des
’joovadrs publics, par la mise en
éaoe «Tune commission spécialisée
■lé vingt-quatre membres. Biles
. 'üt été Illustrées de façon inatten-
. -'lue par les déclarations des mem-
. 'ses de l'association de sauvegarde
" tes site s de M alcvUle et de Bugey
' .Aüxo groupant des personnes
jénéndemept hostiles & l'utülsa-
: ;to de ce type d’énergie (1).
. -les responsables de cëtte ■
lotion ont en effet révélé jeudi
i* septembre, dans le cabinet d'un
-.vocst de Grenoble, qu’on « tncl-
;{ent grave » S’était produit en
....tüDet- dernier sur le réacteur &
tant flux neufcronlque de rïnstitat
' . Sax-Von-Ijane-Paul-Laaigevin de
•irenobie.
,'Ia description de l’Incident: »
- rodve. ccnrarmée, pour l’essentiel.
. ar Jte directeur technlcma de l’tns-
. ; ainsi que par le chef du
. errios de protection du c en t re
-fétudes nucléaires de Grenoble
' GBXtQ>. Toutefois, ces derniers
■' paliflent ce qui est survenu au
^ ' Sscteur respectivement d’« incï-
; isrK normal * et de < petit ixtcj-
. ’teat mineur ». H reste que, plus
. _'- e deux mois après les faits qui
-:.e sont produits le 19 juillet der-
■ Jer, quelques instants seulement
-orèria visite des ministres onesfc-
Jlemsnd, français et anglais
enus saluer l’entrée officielle de
- -j» Grande-Bretagne dans cet
astthxfc européen de recherches,
as conditions de travail au tour du
"facteur sont modifiées et des pré-
sumons supplémentaires sont
. . irfaea De plus, les visites autres
. . - (oe celles des personnes concer-
Viées par les manipulations sont
■ncpendues pour un an g l’inté-
fear du réacteur.
Une radioactivité
. ■ quatre fois supérieure
ïe réacteur à haut flux est
’ «pendant d’une conception sen-
ïmement différente d'une cen-
trale nucléaire. C’est un appareil
S ri ne produit pas d’électricité
qui est seulement destiné à
les recherches scientifiques grâce
un flux intense de neutrons. ZI
de l’uranium beaucoup plus
chi qu’une centrale nucléaire
■t son coeur est refroidi par un
dirait d’eau lourde, le tout im-
oergé dans une pîsefn» d’ean
égüe destinée & accroître la
•arântle contre les rayonnements.
Jne telle piscine à l’air libre
l’existe pas dans une centrale
îudésire où l’eau circule en dr-
■ irtt fe rmé.
— Selon le directeur technique de
.. Institut, c’est la défectuosité
7 l’un équipement auxiliaire utilisé
«mme source de démarrage du
réacteur et placé dans la piscine
jiri est à l’origine de l’incident du
m juillet. Un peu d’antimoine
' fortement radio-actif s’est ré-
* pendu durm l’eau et s'est tout
je suite solubilisé. Lorsque les
équipes de sécurité ont neutra-
' :: llsé l’appareil défectueux, les
600'mètres cubes d’eau de la pis-
r:
POLICE
Après le congrès de Colmar
LA C.F.D.T.-POUCE
, S'INQUIÈTE DES DÉCLARATIONS
DE M. LOUIS VERGER
épris 1« déclaration* de VL Louis
r Tester, directeur général de la police
devant le congrès du syn-
dicat des policiers eu dvU
(SJWJLP.ç.) réuni i Colmar (« le
... Monde » du 28 septembre), la lédera-
tfaw C.F.O.T. de la peKce nationale
rimrt d'exprimer dans un communi-
qué « son désaccord le plus complet
l? avec la conception hiérarchique »
«(posée par ML Verset. Répondant
aux propos dn directeur de la police
nationale selon lesquels t la iespon-
nhOttè ne se partage pas s, la fédé-
• ration déclare : * !~3 Cette décla-
ration. au-delà dn souverain mépris
qu’elle témoigne à notre Kt«upe
social, est étonnamment contradieloi-
’ « avec les lénifiantes pruresslons de
toi sur la nécessité du dialogue et
de la concertation. Enfin, elle est
lourde de menaces pour le syndica-
lisme policier dans son ensemWe.
Un tant état de cause cette dialee-
ttqne sur l'autorité ■ pouvoir absolu »
wt Inacceptable pour deux taisons :
parce que nous sommes poli-
ciers («..), nous pensons qoe fonder
lu relations individuelles sur un tel
concept reflète une tuwnsibîme
- Inquiétante au* aspirations dm
. Français qui s© abattent
contraire, à une véritable P
tlon an décisions qui les concernent;
- parce que nous **»»>«
bres de la C.FJI.T. nous erojons
qne U libération A«aomlqu«
hommes nécessitera on *Éritable
déeondltlonnement i
d’autorité, patronat de J™
en eonnnaademcnt hivrarrlilq
droit commun, a
rinu étaient déjà oontauduta. La
de radioactivité a été éva-
* 2500 carie*. Les c oû ta nte s
ont montré alors qoe la girr-faim
de la piscine, jusqu’ici inotfen-
^ve. présentait une radio-acti-
* ois supérieure à celle
«rtonge par Tes lègtemente de
Pour permettre nne réutilisation
de filtrer
* e 2. u -, e £ tT attendre que la radio-
activité des parois diminue cTeHe-
méme (cette radioactivité ffimi-
nue cfemaitié-tons les deux mais).
Lœeffluents obtenus après le
lessivage des fQtees sont wvfaTT PL
^^t^radLoactife et doivent
e^e détenltejie service de pro-
tectfaa du GEttG. qui assure une
i _5 ip P 011 * technique à
1 institut, est alors Intervenu notzr
évacuer vers la station de trai-
tement du GENG «t avec us
eanuon- citeme les quelque
30 mètres cubes d'efUbenta ■
Le porte- parole de r Association
antinucléaire a dénoncé les candi-
■taons dans lesquelles s’est opéré,
salai lai, oe transfart 21 a infiraé
qu’une partie des effteents dan-
gm^xx s’étalent répandus sur le
solri avalent même contaminé un
esont rejoignant ITsère. La dlrec-
““ admet qjïan
ooure des opérations Oe camion-
citerne a fait une demi-douzaine
de rotations) «quelque» dizaines
de fxtres soni tombé» «ter te soi».
A la suite de cette fausse ma-
noeuvre, les équipes de sécurité
sont encore bterranss pour bail-
ser la aone dan gereuse; piquer au.
raarteau. pneumatique la couche
oe bitume coutsoisée nir c cruel-’
quee mètre» carré» » et pour Isoler
dans des enveloppes de vinyl les
roues du caznlcm-cttexne et hd
permritre ainsi d’effectuer le
trajet En. revanche, la direction de
I Institut dément qu’un égo ut ait
été pollué, l’effluent déversé
un regard ayant pu être ré cu péré.
BERNARD BUE.
U) Lh rites (te Hribneus et d*
Bugey drivent uww h on ont com-
mencé à ne«vh . dan «qadpements
de ren tr â te s suriésArea I/sseoelsMon
s’est donné pour obJtsUf de oo or-
donner tes activité c dte aoaüté»
antinucléaires de cinq dépsofemneiats
■(Ain, Isfcre, BhAnq, Ssvote, Ssufie-
Ssvrie). sne est présidée per
H. Gérard Tesasy. mdn de Boche
(Isère). Son siège est 4 Granotàa,
«. res Fiem-DueSos. va. : er.TR.0i.
RELIGION
LES TRAVAUX tHI SYNODE DE ROME
Lorsdieider (Brésil) en appefle à f esprit
de créativité des évêques
D« notre envoyé spécial
obstacles à ŸêvangétixLtion. mais
comme m secteur de m] et rea-
pectueux intérêt et tFvne amitié
déjà commencée. *
VoQA un langage relativement
neuf, que ne manqueront pas
d'apprécier les croyants des
grandes religions de l'Asie et de
l’Afrique. Paul Vï a évoqué d’au-
tre pût le problème suivant; qui
est loin drnre résolu, aussi bien
en théorie qu’en pratique :
« Comment sauvegarder te res-
pect de la ÿberté et des valeurs
authentiques qui se trouvent
aussi chez les peuples non chré-
tiens. valeurs dans lesquelles cm
entrevoit pourtant une prédis-
position providentielle à te pléni-
tude de te réoétetiou chrétienne ?
Comment concilier ce respect des
personnes et des czoûisatkms
avec timtoersaUsme de la mission
chrétienne ? »
Borne. — « Qui sommes-nous?
Que sommes-nous en train de
faire? Que devons-nous faire?
A qui sommes-nous envoyés? >
Autant de questions fondamenta-
les que rEgHse d'aujourd'hui ne
peut éviter tant sont brouillées
les cartes^ estompées les identités,
distendus les liens de la commu-
nauté. Aussi bien est- ce le pape
en personne qui * posé ces points
< LA VIEILLESSE
EN BIEMÊME
EST UNE MALADIE »
ri Lj,
mat «ne awteKf », devait ré-
pondre fui VK, reprenant une
flIittiH te SénèQQCf . mux rem
et m gMteltitioiw qpe hd prè-
sentait le cerdlnel Xoenq,
snbnlg» de Vienne, président
de eêmea, «il loi ' foohsltnit
nn bon umLnmire Le pape
«et en effet ftgé de nuiaaute-dte-
sept sam depuis le Jeudi 2g sep-
et en nh saurait dire
Les gè res dm qsoda ont fait
4 Mgr Xmph-
aa Cnn, eudjo-
Ansnn é v ê ( m e d*
dm Nmd, en effets n^rndt pu
vente 4 Borne depuis une ving-
taine d Tannées, nf pour le
concile ni pour les tab pre-
mières session! dm «nota Le
pape «vais team 4 sntnor per-
le prêtai, dans eom
et lut avait
d'interrogation en ouvrant, te
vendredi ST septembre apréa-
mMl, la première séance du sy-
node éplsbopal consacré à Pévan-
géBsatUm. En attendant les
réponses que pourra don ner l’as-
semblée, Paul VI a étendu son
regard anx religions nom chré-
tiennes. « Céües-cL a-t-il affirmé,
ne doivent plus être considérées
comme des rivales ni oomme des
SOCIÉTÉ
Grève de là faim : premier étage à droite
Evreux, 1e 26 septembre :
« Grève de te faim, premier
étage à drofte * : bien peu de
visiteurs ont lu ce panneau
dans r annexe du presbytère de
la cathédrale tfEvreux, où plu-
sieurs harkis ont trouvé ratage,
dans Hndlttérence générale.
Ils sont maintenant six dans
une pièce étroite, propre, calme.
Par terre, eut un des matelas,
Mohamed SadouM dort enfoui
sous m couverture : pots lui.
c'est le dix-septième four. Le
portoparole du groupe, Abdel-
kader Laradll, qui a vingt-six
ans, résiste mieux au bout de
vingt-deux lours d’eau sucrée et
de esté (le Monde du 6 septem-
bre): // est debout, mais parait
« diminué ». Autour de fa table,
quatre nouveaux venus depuis
le 25 septembre. Us arrivent de
Caen, de Beauvais et de Rouen :
Mohamed Ben Merzoug , Moha-
med Ouït. Mohamed Quetdche
et Mohamed Bourejan ont pris
la relève de Chérit Chergul, hos-
pitalisé le 16 septembre.
m Cette (oie-ci, nous ne nous
ferons pas avoir. » Pourtant,
• feutre foie », en Janvier der-
nier dans la même ville fie
Monde des 4, 11, 12 et 15 /en-
vier), les grévistes de la faim
de la même Confédération des
Français musulmans rapatriés
d’Algérie avaient reçu de très
nombreux soutiens, sens grands
résultats, pensent-ils, sin on, un
peu plus tard, des promesses
électorales de M. Giscard d'Es-
taing.
impossible de distinguer tas
proWèfiK» pour cas harkis qui
se sentent « mis ©n marg® da
(a société ». Certains ont du
mai é s’exprimer en français.
Us revendiquent, péleméfe, tout
i tout ta monde : B y a le rapa-
triement de leurs temUtas res-
tées en Algérie, que te gouverne-
ment nigérien ne (arasa pas
sortir ; le règlement de leurs
Indemnités de rapatriés, pour
lesquelles P leur aet souvent
Impossible de tou r ni r des
preuves ; les pensions des bles-
sés de la guerre d’Algérie: le
racisme des Français, leurs
concitoyens, qu’ils ressentent
avec une amertume particu/lèr» ;
r absence de promotion sociale
pour eux en France ; F augmen-
tation de coût doe logements de
ta otié rfaooueO de Sehit-Nau-
rfoe-TAnfofte (Qard); leur Inter-
diction de circuler en Algérie
puisque les autorités algérien-
nes récusent leur nationalité
française, etc. Alors, dm la grève
de" la faim. Ile attendent le
mincie.
- « Entre eux fies gouverne-
ments). ils s’arrangent bien pour
taire le Marché commun, alors,
s'ils veulent. Ha peuvent taire
.quelque chose pour qu’on «entre
voir -nos entante, en Algérie puis-
qu'on n'a pee les moyens de Iss
taire venir. » • •
_ « Leur eause est bonne, dit
rebbé Hue qui les héberge, ce
sont de véritables pauvres, sans
appuis politiques, 'syndicaux,
•ans relations. »
r action est sans enver-
gure, parçe que mal organisée.
A Evreux, Fettet de surprise de
la.griv» de le ta Im est émoussé.
A partir de ce samedi 28 sep-
tembre, tas harkis vont continuer
leur grève i Paris. Br. espérant
être mieux entendus. — R. 'CL
le bien -fan <M
h«iw«- u tant
[S(l»
des. demandes
leur favenx.
de mjOto logé-
TésUssble en cinq sou,
, 1974 par le minis-
tère. dn travail, ün programme
(npjdénunKtst» est 4 l'étude
pour 1973.
• RETRAITES : les années de
service et les périodes de déten-
tion accomplies on Algérie sont
roUdéos gratuitement pour le
p»igni de ta retraite do ta Sécu-
rité soctale.
• SCOLARISATION : bourses
et crédits supplémentaires pour
les études snraDléès dons les
groupes scolaires des cités ffte-
nwn, des »«■<*«« do forestage
et des ensembles immoidUexs
urbains (nsnmput seize mille
ii*vte»« (Dr us total de cent qns-
tre-vlngt-clnq talPo recensés).
• TORMAXION PROFESSION-
NELLE ; le centre de Quurtouj-
Saint-Imbert (Nièvre), réservé
»nt Fiançais mmlnuta va
pouvoir accueillir «est boite*
Cinq élèves.]
Enfin, Paul TI a traité des
rapports entre la libération hu-
maine et le saint. « il **y a point,
a-t-il dit, «Topp oj ittoa ni de sépa-
ration entre éoanç&tsation et
progrès humain, mais complémen-
tarité ». Et plus loin; « Ni la
violence, ni la révolution, ni le
colnmidliame, son» quelque forme
que ce soit, ne pourront servir de
moyens A Faction ér —
et pas davantage la
elle-même, même A tu chrétiens
ont le ■ devoir d’apporter leur
contribution à la conduits des
affaires publiques. »
Modifier les structures
de FEglise T
Après le rapport de Mgr Rubin
(Pologne), secrétaire général du
gynode but Iss méthodes de tra-
vail de rassemblée, Mgr Alolsio
LoxachebOer (Brésil), a présenté
un panorama de la vie de l’Eglise
contemporaine. H a énuméré les
différente points sur lesquels des
progrès ont été enregistres depuis
quelques années : réforme des
séminaires, liturgie mieux adap-
tée, sens grandissant de la jus-
tice sociale, action plus étendue
des laïcs, œcuménisme, etc. Puis
il a exposé' certaines difficultés
actuelles:
• Parler la langue des autres
en pays de mission n’est pas suf-
fisant : ce sont les structures
mentales qui impartent. A quai
sert ds tenir un raisonnement
logique à des peuples faranriMe*
aux syllogismes et qui pensent par
images?
• Le ptnmliane est me exi-
gence. Mais 11 s’agit de ne briser
ni les valeurs de communion ni
les valeurs des cathares lo cales.
• Les structures actuelles de
l'Eglise sont & examiner, et la
question se pose de savoir dans
quelle mesure elles peuvent être
modifiées.
• Des Hersa plus étroits et plus
efficaces sont a établir entre te
rentre et la périphérie.
• De nouvelles difficultés saut
apparues dans les rapports entre
rëgü» et rEtat L’opinion publi-
que réclame une pins grande dis-
tance et une plus grande indépen-
dance ente* l’une et Foutre.
• Le désir grandissant’ de
certains de voir l'Eglise s’engager
dans la Justice sociale a mit
apparaître un nouveau type
d'ecclésiastiques qui, tout en refu-
sant de quitter l’Eglise ou de
s’attaquer directement A la
hiérarchie, travaillent à la e cons-
ctenflaatioa- * -des chrétiens et
espèrent que la destruction des
struetures.de la société entraînera
une réforme de oeBes de l’Eglise.
Enfin , Mgr Lorschedder a pré-
conisé diverses réformes :
1) Le candie Vatican H a eu
des répercussions, encore insuffi-
santes sur la rénovation interne
de l'Eglise. Les évêques ne sem-
blent pas toujours remplir tes
conditions nécessaires à raccom-
püissement de leur minist ère
■ntnri ■
2) E est & souhaiter que les
évêques fassent preuve d’esprit
créatif et découvrent de nouveaux
moyens pour promouvoir le salut
des hommes ; -
3) Il est urgent d’examiner les
rapports entra La hiérarchie et
les laïcs. 11 faut étudier et déve-
lopper l’exercice de la oo-resptm-
s&Mlitê.
« L'idée de l'Eglise hiérarchique
comme centre de tous les droits
et de tous les pouvoirs a nui et
nuit encore à nos efforts pour
étendre le royaume de Dieu. »
Cette conclusion du rapporteur,
qui était chargé par le pape de
rimrrwT le coup d’envol du synode;
définit nettement une orienta-
tion. L ’assemb lée la suivra- t-eiDe ?
HENRI FESQUET.
• Le professeur Stephan Pfürt-
ner s’est marié civilement et en
secret an mois d’août. Ancien
ppufpgiîwir A l’université domini-
caine de Fribourg (Suisse), fi
avait dû cesser son enseignement
à la demande dn Vatican, à la
suite de la publication de a douze
thèses de morale sexuelle » da ns
lesquelles fi affirmait qu’une vie
semelle heureuse fait partie dn
« droit fondamental de Phamrne
d'être heureux ». Il abandonna
la prêtrise et l’ordre dominicain
en avril dernier Çle Monde dn
5 avril).
1
1
• LE MONDE — 29-30 septembre 1 974 — Page 27
ÉDUCATION
Les ressources d’un maître mudGuire
uu chômage
Quelles peuvent être les res-
sources dés maîtres auxiliaires
qui ne retrouvent pas de poste
à cette rentrée? Les nsattres
auxiliaires eux-mêmes ont
tendance A penser — parce
qu’fis sont révocables sans
préavis et qu'ils idont droit,
comme le précise un décret de
1962 qui leur sert de statut, à
«aucune indemnité de üeen-
ciement » — qu'ils ne peuvent
toucher aucune allocation de
chômage lorsqufüs perdent
leur emploi. Le ministère de
l'éducation, de son côté, ne
fait guère d'efforts pour Iss
informer sur leurs droits. En
fait, üs ont droit à des alloca-
tions de chômage de deux
types:
• L'allocation d’aide pu-
blique, de 20 francs par four
pendant trois mois (elle peut
être prolongée dans certains
cas). Pour en bénéficier, un
maître auxiliaire doit avoir
travaillé cent cinquante jours
consécutifs au cours des douze
derniers mois. La demande
d’allocation doit être faite à
t Agence nationale pour rem-
ploi, avec vne lettre de licen-
ciement et me attestation du
travail antérieur.
• L'allocation pour perte
d’emploi. éqafoaZent de Tassu-
rance chômage des salariés dn
secteur privé, s’élève, pendant
les trois premiers mois, à 40 T»
du salaire du dernier mois de
travail, à 35* pendant le»
neuf mois suivants. Pour y
avoir droit, ü faut avoir
accompli au cours des trois
mois précédant t» licencie-
ment au moins cent quatre-
vingts heures dé trtnaü, ou
quatre se maine s, ou vmfft-
aeux jours de traçai l à temps
complet (pour les enseignants
n’ayant qirtm service à temps
partiel, on considère qu’une
heure de cours équivaut à
trois heures de travail : ü faut
donc avoir enseigné soixante
heures au cours des trois mois
précédant le licenciement).
C’est au rectorat que les
maîtres auxiliaires doivent
s’adresser. Toutefois, pour tou-
cher cette all o catio n, as doi-
vent s'inscrire comme deman-
deurs d'emploi A ^Agence na-
tionale pour remploi.
D’autre part, pour la pre-
mière fois cette armée, des
maîtres auxiliaires en quête
i remploi p o ur ront suivre un
stage de reconversion tout en
recev an t pendant trois mots
la totalité de leur salaire anté-
rieur. Avantage appréciable
étant donnée la modicité des
autres dOocatioru. Pour Fob-
tenfr. les candidats doivent
s'adresser A 2a délégation à Za
formation continue de leur
académie. Mais cette possibi-
lité n’est accordée qu'à ceux
qui ont enseigné toute Vannée
sçcüatre 1913-1974.
ÉUN1S EN CONGRÈS A 5A1NT-GERMA1N-EN-LAYE
Les conse i ll er s dTorieniQtion doutent
m . s « SI
Le vingt-cinquième congrès de V Association des conseillers
d’orientation s’est réuni du 24 an 27 septembre à Saint-Qemutin-en-
Lage (YveUnes). Invité à conclure les débats, le ministre de Vèdu -
cation, M. Béni Bob y, a rappelé Ttmpartanoe d'as travaü P équipe
autour du chef Rétablissement et du conseiller ^orientation pour
Vtnformatian scolaire et professionnelle dans l'enseignement secon-
daire. Malgré la promesse du ministre que «le projet de loi portent
r é fo r m e des enseignement s pré - él émentaire, élémentaire et secondaire
» saurait être en contradiction avec leur préoccupation d’un* orien-
tation continue », les conseillers R orientation nfen ont pas moins émis
des réserves au cours de ce congrès, plus politique que technique, sur
les posriMBK» qui leur étaient données ds faire passer « l’orien-
tation continue du mythe à la réalité».
H xx’a jamais été facile de dis-
tinguer parmi les tr ois cent cin-
quante conseillera d’orientation,
venus de toute la France, ceux
qui doutaient des chances de
l'orientation continua et ceux qm
ne croyaient p3u& du tout &
l'orientat ion rite-mime, tant l’une
et l’antre apparaissent étroite-
ment liées aux structures du sys-
tème scolaire tout entier.
Les chiffres rappelés par le
ml ni s tare ds l’eaucation,' s ils
témoignent d’un progrès senti We
dans Tes effectifs, n’apportent pas
da solution immédiate aux diffi-
cultés que rencontrent chaque
Jour tes consefilexs. En 1973, le
sexvîce public de l'Orientation
comptait deux mille cent vingt-
deux directeurs et conseillers, et
devait être renforcé de cent
soixante - deux unités en 1974,
usait une croissance de près de
13 % en un an, e as assez rare
dans les corps de V éducation »,
devait préciser IL Haby. Pour-
tant, le recrutement répond tou-
jours aux mêmes nonnes; soit un
conseiller pour mille élèves du
nremtci cycle, «ce çtti n'est pas
équitable », remarquait le rap-
porteur général des travaux du
congrès.
De plus en plus, en effet, les
centres d'information et iPorien-
tatlon s 'ouvrent au public, uni-
versitaire ou professionnel, an
point d’aboutir & ou million de
consultations chaque année, soft
de cinq cents par conseiller,
ces conditions, le travail
Au Palais-Bourbon
IA COMMISSION DE LA D&ENSE
SOUHAITE POUVOIR PORTS
LE PRÊT DU SOLDAT A 10 F
PAR JOUR.
dlnfonnation l’emporte large-
ment sur les consultations appro-
fondies et répétées que réclame-
rait l'orientation continue ou non.
Aucune formule originale
d’orientation continue n’a pu, en
effet, être trouvée pendant ces
trois Jours de travail. Ses objec-
tifs (un « soud constant de
Vcrventatiort, jamais dé f i nitiv e et
susceptible de modifications et de
remise en cause s) pourraient la
définir s’ils ne semblaient pas
condamner Immédiatement tout
autre effort <f orientation prati-
qué Jusqu'à présent : < L* Orien-
tation continue n’est possible que
si les conditions sont telles que
chacun a une chance égale de
se réaliser », précisait le rappor-
teur. Ce constat qui devait faire
^unanimité des participants «par
justice et par intérêt pour le
pays > a abouti & un procès des
structures actuelles de l’école et &
l'étude par certains groupes de
travail de ce que serait une
orientation darm le cadre d’une
société socialiste.
Un projet mythique ?
« On nous fait trop souvent
supporter la responsabilité de
Votientation, disait un partici-
pant, alors que les choix sont
déjà dans les structures. Noos ne
faisons la plupart du temps
qRappUquer un barème. Nous
utüuons un Choix - » « Four sortir
de cette situation, Ü faut pouvoir
discuter longuement, retrouver
les raisons profondes Run échec.
cria demande beaucoup de
•moyens et de temps. Mais c’est
le prix de Varientatian continue »,
devait dire la directrice d’un
centre d’information et d’orien-
tation.
Bref, Forientaticn sera continue
on ne sera plus ; tes participants
regrettent d’avoir trop souvent
à opérer de façon «négative»
par l’échec. L’orientation conti-
nue? « (Test un mythe, bien
entendu, conclut une partici-
pante. mais mieux vaut encore
un projet mythique qu’un projet
m tiens.»
ANDRÉ MEURY.
t jl commission de la défense
de l’Assemblée nationale est favo-
rable & une impartante augmen-
tation du prêt accorde aux
mSUtalxes du contingent,. Son pré-
sident, TA. Albert Vrilgidn, député
(républicain indépendant) des
Vosges, l’a déclaré. Jeudi 38 sep-
tembre. & Bardeaux : « Ce prêt
devrait être de 10 F par jour.
af-i-fl déclaré; mata je connais la
levée de boucUers que va soulever
une telle déclaration de la part
de nos financiers fi).>
« Ce problème du prêt dn müt-
taxre est un problème social, a-fc-fl
dit. flirt l nous faut aborder, mais
sons démagogie. C’est pourquoi fi
n’est pas question de promettre
l'impossible : nous ne pouvons pas
donner l'équivalent du SMIC aux
appelés du contingent. »
(l) ActwUsnwnï, ta prêt du soldat
de deuxième classe (homme du rang)
cet de » francs pur Jour.
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sées. 03140 BOND Y.
Page 28 — LE MONDE — 29-30 septembre 1 9/4
MÉDECINE
Plusieurs milliers de praticiens
assistent aux Entretiens de Bichat
Les vingt - huitièmes Encre -
tiens de Bichat, qui ont com-
mencé vendredi 27 septembre à
Paris, à la faculté de médecine
Pitié-Salpêtrière ( 105, boulevard
d“ l'Hôpital), dureront jusqu'au
dimanche 6 octobre. Plusieurs
milliers de médecins français et
étrangers doivent participer à
cette manifestation, la plus im-
portante de l'enseignement post-
universitaire.
Aux Entretiens proprement
dits, qui examineront la plupart
des spécialités de médecine, chi-
rurgie et thérapeutique, s'ajoute-
ront des « tables rondes s sur des
sujets cliniques et pratiques, et'
trois débats d’actualité : le taba-
gisme. le pain dans l'alimentation
moderne et l’intérét du conseil
génétique.
Un « mur d'images * consacré
à « Quarante questions sur la
rhumatologie et les maladies rhu-
matismales s fonctionnera en
permanence pendant la durée des
Entretiens, tandis qu’un pro-
gramme de films médicaux —
présentés aux heures des repas et
en soirée — sera complète par
un festival du film médico-chirur-
gical les samedi 5 et dimanche
6 octobre.
En outre, une conférence-
débat sur 1 l'information médicale
du public par la presse. la radio
et la télévision achèvera la série
des s tablés rondes» le dimanche
6 octobre de 14 à 17 heures.
Ces vingt-huitièmes Entretiens
de Bichat. placés, comme chaque
année, sous le parrainage de la
faculté de médecine de Paris, de
l'Assistance publique, du Collège
de médecine et de l’Association
d'enseignement médical des hôpi-
taux de Paris, seront accompa-
gnés des traditionnels colloques
et réunions de la Semaine médi-
cale de Paris.
En marge du programme d'en-
seignement spécifiquement scien-
tifique sont prévues plusieurs
manifestations culturelles. Une
exposition organisée par le pro-
fesseur Jacques - Louis Binet et
Mme Jacqueline Sonolet, sur le
thème «M. EL Chevreul : de la
loi du contraste simultané des ,
couleurs », sera inaugurée diman-
che 29 septembre à 16 h. 30. Cette ,
exposition sera ouverte gratui-
tement au public sur les lieux
mêmes des sessions pendant toute
la durée dse Entretiens. En outre,
ce même dimanche, à 17 heures,
ont lieu deux conférences : «La
psychopathologie d’Hitler face
au suicides, par Alain Oecaux,
et «Van Gogh, prince des mau-
dits», par Guy Goldlewski.
A partir du lundi 30 septembre
et jusqu'au vendredi- 4 octobre,
la tribune télévisée quotidienne
(18 h. 20) de la première chaîne.
« Au-delà des faits », traitera à
l’occasion' de ces entretiens de
cinq problèmes d’actualité médi-
cale.
AU CENTRE ÀNTIPOISONS DE NANCY
Un médecin survit o l’absorption volontaire
de 50 grammes d’an champignon vénéneux
Un omnipraticien de Remire-
mont (Vosges), le docteur Pierre
Bastien (cinquante ans), qui avait
volontairement absorbé, dimanche
22 septembre, devant huissier,
50 grammes d’ammantte phalloïde
pour expérimenter un traitement
personnel de l'empoisonnement,
souvent mortel, que provoque ce
champignon vénéneux, a quitté,
vendredi 27 septembre, le centre
antipoisons de Nancy.
Le docteur Bastien S’était In-
toxiqué volontairement afin de
justifier la valeur de sa thérapeu-
tique à base de vitamine G, asso-
ciée à un agent antl-lnfectleux
(le oifuroxaxide) et à un anti-
biotique (la dihydrostreptomy-
cine). Selon lui, si ce traitement
était mieux connu, U permettrait
de sauver, chaque année, la vie
de quelque trois cents personnes.
Dans les faits, le docteur Bastien,
qui avait exigé, en dégageant la
responsabilité de ses confrères, de
ne recevoir que son propre trai-
tement. avait, cependant, accepté
la réanimation et la rééquilibra-
tion de son organisme en potas-
sium et en sodium. Or, ces
mesures, appliquées précocement,
affirment la plupart des spécia-
listes et des réanimateurs, suf-
fisent à eues seules à réduire la
mortalité à 2 <£>, alors que celle- ci
serait environ vingt fois plus
élevée chez les intoxiqués qui oe
sont pas « réanimés s à temps.
« 71 s’agit d’un cas individuel »,
a déclaré le professeur Larean.
chef du service d'urgeuoe et de
réanimation du centre anti-
poisons. en ajoutant : « Comme il
s’agit d'une intoxication récidi-
vante — (c’est la deuxième fols
que le docteur Bastien absorbe i
de Tammanlte phalloïde) — on
peut aussi se poser le problème
d'une certaine immunité acquise. »
Ces deux réserves étant faites, le
professeur Larean a précisé : « Ce
traitement peut être considéré
comme un traitement utile, mais
qui, à mon sens, devrait être
complété en mûieu hospitalier par
d’autres moyens dont on dispose
actuellement. »
ÉCHECS
LA DEUXIÈME VICTOIRE
DE KARPOV
On s’inquiétait depuis quelques
jours à Moscou, parmi les spec-
tateurs du Tournoi des préten-
dants au championnat du monde,
des- difficultés que le grand
maître Victor Kortchnol rencon-
trait avec la pendule. Chaque
Joueur dispose en effet d'un te m ps
limi té, deux heures et «ternît gotir
jouer les quarante premiers coups,
et dans chacune des dernières
parties Jouées Kortchnol a eu le
plus grand mal à respecter ce
délai.
Est-ce la fatigue due aux
longues heures passées la veille
et l’avant-veille sur la superbe
cinquième partie, finalement
nulle, qui a causé la défaite de
Kortchnol dans la sixième ? Tou-
jours est-il qu’après avoir utilisé
une heure et demie de réflexion
entre le treizième et le quinziéme
coup, il ne lui restait plus que
dix minutes pour effectuer vingt-
cinq mouvements. La- complexité
de la position rendait la tâche
Impossible et le drapeau de la
pendule tomba inexorablement
au trente et unième coup, don-
nant ainsi au jeune Anatole
Karpov sa deuxième victoire en
six parties.
Le futur adversaire du cham-
pion du monde. Robert Fischer, se
trouve parmi les deux hommes qui
luttent actuellement & Moscou.
Karpov n’est plus qu’a trois points
de la victoire.
FINALE DO TOURNOI
DES CANDIDATS
(sixième match
Moscou, septembre 1974)
Blancs : A. KARPOV
Noirs : KORTCHNOI
Blancs
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Et; les noirs abandonnent.
CARNET
Réceptions
— U John N. Inrin. ambassadeur
des Etats-Unis depuis mm 1S73, a
donné une réception vendredi dans
les salons de sa résidence, A l'occa-
sion de son d écart.
— sl MâLfatt) di Monte tmto. am-
bassadeur d’Italie, a donné une
réception Jeudi dan» lu salons de
as - résidence.
Naissances
— Mme Henri Pelle des Forges.
M. et Mme Herman Grégoire,
M. es Mme Georges Meyer,
ont la Joie d’annoncer la naissance
de leur arrière- petlt-IU» et petit- fils,
. Benoit, . .
né le 23 septembre 1K4. tUs de
Claire et Fabrice. Grégoire.
Mariages
— On nous prie d'annoncer, le
mariage, à Caen, le 28 septembre, de
Mlle Nicole Châtelet,
nile de M et Mme jean Châtelet,
avec M. Arnaud Collignon,
ni» du général et de Mme -Jean
ColUgnon-
Décès
— Mme F. Manon. '
' Mme M Marion,
ses soeurs,
les ramilles Masson, Doré. . Marion
et Marat,
ses neveux et nièces :
ses nombreux amis et ses collabo-
rateurs.
ont la douleur de faire part du
décès accidentel de
. M. Paul CHANSON
survenu la iS septembre.
lies obsèques ont eu lien lé
28 septembre en la basilique Notre-
Dame de Beau ne. suivies de' l’Inhu-
mation A Bessay-en-Chauine.
— Meta, Nancy.
M. Gilbert Dreyfu», ingénieur
généra) des ponts et chaussées et
Mme, Mlles anny et Françoise
Dreyfus, et toute 1a famille,
ont La douleur de vous faire part du
décès de
Mme Marcel DREYFUSS
née Andrée Ruelf
survenu «Nancy le 15 septembre 1974.
Les obsèques ont eu lieu * Nancy
le 18 septembre.
Metz. 10. rue WlnstoD-ChurchltL
— M. et Mme Roger Droullly,
Mme Cécile Droullly,
ont la douleur de faire part du
décès, à l'hfiplta] N.-D.-de- Bon-
Secours. da
M. André DROUTLLV.
' Les obsèques ont eu lieu ' dans
I - intimité 1s 23 septembre.
— u. le président et Mme EL -G.
Henninot.
Mme wonne Lavertu,
ont la douleur de faire part du
décès de leur père.
M. Hector HENNINOT.
administrateur de société,
croix da guerre 1914-1818, .
survenu A. Parts & l’ftge de quatre-
vingt-onze ans
La cérémonie religieuse sens cé-
lébrée en- l'église Salnt-Plafra, - A
Calais, le lundi 30 septsnbre 1974,
i 15 heures.
Cet avis tient lieu de faire-part.
9. rue de Paradis. 75010 Paris.
— Le Syndicat national des di-
recteurs de CM. tait part du
décès de
Mme Claude LEONE,
épouse de M. Lèooe.
secrétaire général du Syndicat.
Les obsèques auront lieu dans
l'Intimité le manu octobre A
Céret (Pyrénées-Orientales).
— M. Henri Schwak.
M. et Mme J. Sabac et laurs
enfants.
M. Alain Scbwak,
M Maurice Sorte,
M. et Mme Albert Cohen et leur
fils.
M. et Mme Lucien Saris et leurs
enfants.
M. Simon Schwak et sa fille.
Mlle Rosette Schwak.
Les parents, famille et alliés,
ont la douleur de faire part du
décès de leur épouse, mère, grand-
mère, sœur, belle-sœur, tante et
parente, '
Mme Heurt SCHWAK,
née Yvette Sorts,
décédée le 25 septembre 1974
Les obsèques auront lieu le lundi
30 septembre 1974.
Réunion porte principale du ci-
metière de Pantin parisien à 19 h. 45.
48. rue Tahar-Sebtl. Casablanca.
21. rus Lasson. Paris- 12*.
— Mine veuve Victor Souied.
M. et Mme Lucien Souied et enfant,
M. et Mme Robert Souied et
enfan ta.
M. et M. Gérai d Souied et enfants,
M. et Mme Jean-Claude Souied at
enfants : .
M. et Mme Max Hababou et enfanta
M. et Mme Bernard souied et
•nrants.
M. et Mme Joseph souied et
enfants.
M. et Mme Simon Souied et
enfanta.
M. et Mme Bmlla Souied et
enfanta ;
-Mme veuve Albert Soemama et
enfants ;
Mme veuve Emile Glaml et enfanta :
Mme veuve' Albert Cohen et
enfants ;
M. et Mm» Joseph Zagroun. et
enfants :
Les enfants de ftu Salomon Eoakas;
M. et Mme Jacob Scemama et
enfants ;
M. et Mme René Scemama et
enfants, . .
„ M. et Mme François Scemama et
enfants ;
Lea familles parentes et aillées ont
l'immense douleur de taire part du
décès de -leur très cher époux, père,
grand-père, frère, beau-frère et oncle
Victor d*AARON SOUIED DU EEF.
(Tunisie).
survenu is a septembre 1974 dans
sa solx&n Le-dlx- huitième année après
une longue et douloureuse maladie
en 'son domicile, 11. ■ . Jardin des
Hes péri des.
Rue de Musselburgh.
94500 ChampIgny-sur-Marne.-
M esses
— En mémoire de
Alfred BOUR,
ancien, membre
de l'Assemblée de l'Union française,
décédé au coure de- l'été 1973.. une
masse sera célébrée le 9 octobre. A
19 heures, en l'église Saint-Philippe
du Roule.
— -'Pour le premier anniversaire
du rappel à Dieu du
colonel Charles DIMARY (C-R-),
officier de la Légion d'honneur,
croix de guerre 1939-1945,
rosette de la Résistance.
. officier de la Légion of Merit OSA
vice-président de l'Association de la
libérât ion française du 8 novembre
1942 qui prépara et racUtta le
. débarquement allié
en Afrique dix Nard,
une pieuse pensée est demandés A
ceux qui l'ont connu et aimé, en
union de prière avec la messe chan-
tée qui sera célébrée A son tuicnUun
le l w octobre, * 11 h. 45. en U
chapelle du monastère dn Brtv:-
dietina. 3. rue de -la Source. Pan>.-\9*
, Nos donnés, bénêfkùni d'une ré-
duction sur Us iaJtrtioor de • Carat:
de Momie », sont priât de joindre à
Uar «iw de texte eue da dernL'm
bandes pour jmitifitr de cette qudhi-.
Visites et conférences
LUNDI 39 SEPTEMBRE
VISITES GUIDEES ET PROME-
NADES. — Caisse nationale rie*
monuments historiques. 15 b., de-
vant l’église. Mme Bouquet des
Chaux : « La Renaissance A Parla :
l'église Saint- Etienno-du- Mont. » —
15 bu rue de V a u g ir a r d, 70.
Mme Carcy : « Les grandes heur»
de la Révolution : aux Cannes. => —
15 b., rue Saint-Martin. 18. Mme Le-
gregeota : « Le quartier des Huiles
hier et aujourd’hui. »
14 b. 30, cour Carrée, pavillon de
l'Horloge : c Lee appartenir nu* di-a
rois de France au Louvre • (Paris
et son Histoire). — 14 h. 45, PaîHia
de ChaUIot; à la caisse , • Mu*v*
d»? monuments français : J. Gou-
jon. P. Bontempa » (Mme Angoii.
15 h. Sainte-Chapelle : « Archi-
tecture et vitreux du treizième siè-
cle » (Histoire st Archéologie). —
15 h- métro Cité : « La Sainte-Cha-
pelle » (Jadis et Naguère). — 15 U-
Grand Palais, porte Clemenceau :
« Exposition Josn Mire » (Tourisme
culturel). — 15 b. rue Plerre-Les-
cot. 28 : « La cour des Miracles, ire
Halles, la tour de Jean -asus- Peur >
IA travers Paris). — 15 h. 15, por-
tail : « La Sainte-Chapelle » (M. de
La Roche).
SCHWEPPES, c’est encore meilleur
quand on peut choisir. Un autre
SCHWEPPES. est là : Bttter Lcrnon
VENTE
« WOMAN V »
DE WILLEM DE KOQNIHG
Un tableau du peintre expres-
sionniste américain Wülem de
Zoontnç, une 'des ligures majeu-
res de ta peinture américaine
d’après guerre, vient d’être acquis
par la National GaUery austra-
lienne pour- B50000 dollars, soit
plus de 4 mÜUons de francs. Ç’est
un prix record pour une œuvre
de pemtre rêvant. La toüe, inti-
tulée Womazi T, appartient à une
série de six tableaux peints dans
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MEUSE I
Manthna
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MARNE
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vers Chûlont-t-M. ‘
Mbntfaucon
• • • LE MONDE — 29-30 septembre 1 974 — Page 29
wn Verdun
sortent de l’ombre
« Les années noires sont derrière nous, s C'est oins! que, dans les Ardennes, on évoqua, sur an
tan volontaire, las mouvais souvenirs liés i la « défection » de Ford il y a quatre ans. C'est Bordeaux,
et non Otarleville, qui allait accueillir l'usine d'automobiles tant a t te ndu e. Le département, en bloc,
descendit dans la rue crier son inquiétude.
Depuis, on a repris l'espoir et la marche en avant. Ce ne fut pas sans rencontrer des embûches:
des fonderies, des entreprises textiles, des ardoisières, ont fermé. Mais les Ardennes ont des atouts : la
jeunesse de sa population, une agriculture diversifiée ou Sud, des entreprises nouvelles et modernes, des
forêts majestueuse^, qui produisent un bien de plus en pins rare — le bois — et qu'on voudrait voir
traversées pur davantage do promeneurs à la rechercha de solitude.
Car l'Antenne est aussi une terra do poètes»
LES PRÉMICES D’UN ENVOL
LA PART DU RÊVE
C'est un trou de verdure oA
[chante une rtuièrz.
- Accrochant follement aux herbes
[des battions
D'argent ; où te soleil, de la
Immtagne titre,
Ltrft : r'est un petit val qui
[mousse de rayons.
H ELAS I aujourd'hui la spectacle
de Ja Meuse ne serait plus de
nature à inspirer Arthur Rim-
sud, le fol enfant chéri de Charis-
me. La rivière est basse, ses eaux
"ouiUées et brunâtres. Des poissons
' 7 1 ottent le ventre en l'air. Les stations
- ..'épuration de Charleville-Mézières et
e Sedan ne fonctionneront que dans
uelques mois. Une imposante mani-
station contre la pollution de la
fause et de ses affluents doit avoir
eu le 29 septembre.
Car les Ardennes sont un départe-
ment' industriel : Jadis surtout métai-
jrgtque (haut lieu de l'estampage)
J textile, il compte aujourd'hui aussi
es usines de verre, d'automobiles et
•herrtôt peut-être un laboratoire phar-
‘laceutique.
Cotnme pour la plupart des régions
ont l'économie a trop longtemps
ui 9 é ses forces dans ie travail du
fer et des fibres, la délégation é
r aménagement du territoire a classé.
Il y a quelques . années, le nord
des Ardennes dans les zones prio-
ritaires pour la conversion industrielle.
Et puis, surtout, il fallait compenser
moralement l'immense déception
qu'avait causé. Ici, en 1970. la préfé-
rence témoignée par Ford à Bordeaux
plut&t qu'à Charieville. En définitive,
c'est Citroën qui remplaça le géant
américain, suivi par quelques autres
entreprises. Mais, en cette fin de 1974,
le bilan des créations d'emplois, s’il
traduit un réel « décollage », fait
apparaître aussi la fragilité de C éco-
nomie.
' Ainsi v de Janvier 1970 & Juillet 1974
on ' compte 1 573 emplois industriels
créés contre 1 232 postas supprimés
par suite de fermetures. 1972 et 1973
ont marqué un . bond en avant, mais
la progression générale de l'emploi
depuis douze ans est beaucoup plus
faible dans les Ardennes que dans les
trois autres départements de ja ré-,
gion (Aube, Haute-Marne et surtout
Marne). De plus, on n'est pas &
l'abri des taillltes, des dépôts de
bilan et des réductions d'horaire.
à 3 heures de Paris (rail et route)
SEDAN
ville moyenne
t . _-: '0 ville industrielle 3 zones sur la périphérie.
. 1 # ville des sports 27 activités.
0 ville d'histoire.
• ville touristique, forêt, plans d'eau, prairie-camping,
rivières.
• ville culturelle, son château-fort, carrefour artistique
... régional.
ville accueillante, ZU P de 1.900 logements.
Sur ce dernier point, des piliers de
l’économie locale comme Ja firme
Sommer (2100 personnes} montrent
quelques signes de faiblesse : « U
nous faudra bien six mois pour re-
monter le pente », expliquent les
dirigeants de l'entrepris?. Et dire que
les primes d'intéressement de fin
d'année pouvaient il y a quelque
temps, représenter quatre è cinq mois
de salaire chez Sommer I
Autre motff d'inquiétude : l'emploi
féminin ne représente que 24 ■/• de
l'emploi total, et ce taux tombe h
-moins de 20 % dans l’arrondissement
de Sedan et dans la vallée encaissée
de la Meuse, alors que la moyenne
régionale - est de 32 V». - -
. Cest pourquoi le surprise et le
désappointement furent unanimes
lorsque les Ardennais lurent dans
leur Journal du 31 Juillet dernier que
le gouvernement à l'Invite de ta
DATAR, avait décidé de réduire chez
eux de 25 °/» à 12 •/# la prime de
. développement régional. .
Du député U-D-R-, M. Jacques Sour-
dine aux syndicats, en passant par le
préfet les protestations se mulli-
. plièrent « On diminué ies primes,
mais on trouve bien dss devises pour
permettre aux trusts français (Times- ■
tir à r étranger ». constate M. Bernard
Poncin, délégué de la C.G.T. * Il y
a beaucoup de P.M.E. dans la région i,
ajoute pour sa part M. Czerkamskl,
responsable de ta C.F.D.T., et un
gouvernement de gauche ri aurait /a-
'mais agi ainsi i leur égard pour le
crédit. On rend plus forts tes grands ;
les petits on les asphyxie. »
* fl y a des réglons plus éprou-
vées que les Ardennes, dit pour se
Justifier la DATAR. Vous avez obtenu
des résultats encourageants. » Mats
la C.G.T. renvoie la balle en récapi-
tulant six fermetures d* entreprises
antre Je. 19 niai et le 10 septembre
et la', misé en chômage totale ou
partielle de deux mille abc cents
salariés. La . C.F.D.T. comptabilise
pour sa part sept cent dix licencie-
ments depuis juin 1973. F.O. recon-
naît qu* « il y a évidemment Citroën,
mais allez chercher le moindre infor-
mation dans .cette société. Et puis
les relations sociales -chez Citroën^ ».
FRANÇOIS GROS RICHARD:
(Lire la suite page 32.)
Par ANDRÉ DHOTEL
L A haute Ardenne est un pays industriel. La
métallurgie tient la première place avec ses
usines le long de cette Meuse, gui ouvre vers
le nord, député le siècle damier, ee grande voie
commerciale. Cependant, si Ton s'intéresse à PAr-
denne. ee n’esr pas tellement pour favoriser cens
remarquable audace d'un fleuve et d'une économie
qui font leur chemin au travers d’un massif Inextrica-
ble. On se pltût plutôt i vanter de a légendes aux-
quelles on ne croit guère, que ce soit celle des
queue fi/s Aymon, des Dames de Meuse ou du
château du Ftoc-ia-Tour bit! et démoli par le diable.
Lee fantômes anciens rivalisent avec las appareils
électro-ménagers et, malgré ta réputation séculaire,
des industries teignent de dominer les esprits avec
leurs merveilles gratuites.
Arthur Rimbaud, dont on étouffe difficilement les
singulières atfirmations, ne Ht que détester ces • chers
Anciens », et II rie pas manqué de vanter les fonderies.
On ria guère remarqué comment ce poète s'attache
à décrira des villes Imaginaires où s’allument fos feux
d’un âge nouveau voué â d’immenses entreprises tech-
niques qui « s’échafaudent » sur des passerelles, des
gouffres, des gorges. Certes, en même temps II célè-
bre quelque haut lac, de profond déserts, forêts, prai-
ries ardennaises et mystiques, dont if constate Torigb
neife virginité, ou divinité. •
Deux, mondes opposés
Qu'est-ce à dire, sinon que ['Ardenne ria pas be-
soin de recourir â des histoires vaporeuses pour
présenter, .en une contradiction saisissante, deux
tnondps - opposés mais actuels, et non pas ennemis,
et qui obéissent chacun à leur propre destin. Les
dernières maisons de Charieville touchent â le grande
forêt.. Les' usinas de la vallée apparaissent toujours
dans le même regard que r infinité sylvestre. La sud
du département des Ardennes, dont la culture et réle-
vage font une contrée parfaitement civilisée, rien est
pas moins envahi per d’autres forte. De le forêt de
Bouit à celle de Mazarin, en passant par le Dieulet
et les bois du mont Dieu. Il n’est guère d’horizon où
ne se dessine une lisière qui arrête les spéculations
banales, et celui qui s’avance dans les taillis ou fu-
taies a toutes chances de se perdre lusqu’è ce qu’il
entende les voitures sur une route lointaine ou le
chant d’un cap ou les discussions des canards. Alors,
hanté par les dédales du sous-bols, U se retrouvera
peut-être dans d’immenses près vallonnés dignes d’un
western, clairières où la -pensé» s'inverse et où H
verra le monde dans une -pureté reconquise.
Que ce pays soit t deux heures ou guère plus
de Paris, avec lequel les . relations sont constantes.
riempèche pas tef ou tel, apparemment doué de
quelque instruction, de parier, hors de propos, du
• Un fond des Ardennes », comme s’il s'agissait du
pays perdu par excellence.
La contradiction Joue è chaque Instant. Elle se
retrouve dans te caractère des gens du lieu, é la fols
accueil lents et sauvages, attachés aux réalités de
l'heure et soudain fervents de fantaisies Inédites,
économes et donneurs, amicaux et moqueurs. Les
guerres n’ont pas manqué de fournir des occasions de
peines, de duretés, da travaux, de réveils propres i
retourner toute pensée, mais c’est surtout le pays
tubmëme qui dans sa substance révéle la double
nécessité de T industrie magnifique et des rêves sans
fin.
Un peuple secret
Cest qu’une réalité mystérieuse y subsiste, ff ne
s’agit pas de simples rideaux d’arbres, mais d’un
véritable monde. Dès que Ton quitte les confins
de la Champagne, où viennent d’ailleurs se promener
les sangliers, Ib ciel s’ouvre au vol du milan royal,
qui traverse les étendues en maintenant ses elles
dans une immobilité souveraine. Il y a les lents
circuits des buses qui rôdent ensemble. On découvre
encore le milan noir, les busards, le rare aigle blanc
ou circaète. Enfin, an hiver, les balbuzards pêchent
aux prairies inondées où s'ébattent avec le colvert,
Tlmmangeable et superbe canard Aar/e-bfèvre, et
parfois la cygne ■ sauvage.
il y a tout le peuple secret des bêles de la forêt,
mais encore avec le botaniste vous vobs étonnerez
d'uns flore si proche des cheminées d’usines. Séne-
çons sylvestres, hautes digitales pourpres, balsamlnas
dorées des ruisseaux vous mènent è ces fougères
plus rares que sont les os mondes royales, aux
roasotis glanduleux des marais, enfin Tunique trlan-
talls d'Europe. Avec le mycologue vous découvrirez
ces champignons qui n’ont jamais été revus depuis
la tin, ou même la début, du dix-neuvième siècle,
sans parier du Corttnarieus dlaboiicus qu’on aurait
seulement • cru voir ».
C'est ainsi que TArdennè, en ses plus humbles
visions, impose, plus que tout autre peys, la vérité
d’un rêve vivant à fa face des industries. Sans jouer
la comédie d’un hommage aux légendes, Il est néces-
saire. tout en se glorifiant des grandioses nécessités
techniques, da savoir s’arrêter devant Tlndicibla
miracle d’une nature Intensément réelle et qui nous
parie elle aussi de f avenir, mais d’un autre avenir.
PRINCmkE EXPORTATION DES ARDENNES:
IA VRAIE BONNE CHALEUR DEVILLE.
• Deville, le plus grand spécialiste français d f appareils de chauffage
et de cuisson - 160000 appareils en 1974.
• Deville, une gamme chaleur complète -du logement individuel
à l'ensemble collectif - dans toutes les énergies - fuel - gaz - électricité - charbon*
• Deville, une.puissance industrielle de dimension nationale -
2 unités de production - 600 personnes -50000 m2 de surface.
• Deville, un réseau de 12 000 conseillers-chaleur au service
du public.
• Société Industrielle Deville - _ ^ ^ Qj HpTTIm
la filiale «chaleur» du groupe Deville Activités - UL V T lit V
1 80 millions de chiffre d'affaires - 1250 personnes. La vraie flamme bleue .
Sommaire
Page 2. — CHARLEVILLE-
MÉZIÈRES : cinq villes qui
n'en font qu'une, par POL
CHÀUMETTE.
Page 3.
— L'Europe des
écrivains, par JEAN RAM-
6AUD
; La fin des idées
reçues.
par JACQUES SOUR-
PILLE.
Page 5.
— Des richesses
touristiques intactes :
exploiter le retard, par
JEAN-PIERRE QUÉLIN.
Page 30 — LE MONDE — 29-30 septembre 1 974
(puBLicm)
LES FONDERIES GAILLY
LES ARDENNES
Que de chemin parcouru depuis
1846, date de la fondation par
Gustave GAILLY, ancien sénateur,
d'une clouterie mécanique spécia-
lisée dans tes clous pour chaus-
sures I
A noter que les dirigeants de
l'époque sont déjà confrontés A
des problèmes de main-d'œuvre
spécialisée puisqu’ils sa trouvent
obligés de recruter des ouvriers
cloutiers dans les Vosges. Cette
unité fonctionnera pendant plus
d'un siècle.
En 1S00, c’est l’implantation d'une
fonderie de malléable à cœur blanc
et celle d'une usine dç raccords ;
cette dernière sera remplacée, quel-
ques années plus tard, par un
atelier d’usinage.
En 1921, GAILLY introduit en
France la malléable à cœur noir,
point de départ du développement
de la société qui, en 1924, se
transforme définitivement en so-
ciété anonyme.
En 1939, est créée une usine A
Meung-sur-Lolra {Loiret} dont la
production mensuelle actuelle est
de 1.500 à 1.600 tonnes/mois de
fonte malléable perirtlque et ferri-
tique, en moyennes et grandes
séries, pour l’automobile, le poids
lourd, la machine agricole, le ma-
tériel de travaux publics notamment
En 1950, l'usine de Charlevîlle
commence la fabrication de la
fonte à graphite sphéroïdal ferri-
tique et parittique, reculte et brute
de coulée. Elle abandonnera pro-
gressivement la production de la
malléable, transférée à l'usine de
Loiret, pour se consacrer exclusi-
vement à la fabrication de le G.S.,
métal jeune permettant, de par ses
qualités, des fabrications de mou-
lage compliqué et A performances
élevées.
L’usine des FONDERIES GAILLY
de Charlevîlle, grâce â des tech-
niques très poussées, a acquis une
réputation certaine de qualité qui
lui permet, avec 550 â 600 tonnes
de production mensuelle, d'être
fournisseur de nombreuses indus-
tries, dont certaines de réputation
mondiale.
Ses fabrications concernent en
particulier l'hydiaullque (pièces de
précision, telles que les distribu-
teurs), le matériel de travaux pu-
blics. le poids lourd, les appareils
de manutention et, d'une manière
générale, de très nombreux sec-
teurs Industriels, permettant ainsi
une grande diversification de la
production.
Les FONDERIES GAILLY de Char-
Jeville disposent de moyens de
production modernes et de services
annexes d’assistance, de méthodes
et de contrôle.
Deux chantiers de. moulage mé-
caniques et une section de moulage
à la main permettent d’élaborer
des pièces de 0,200 6 250 kg envi-
ron, offrant ainsi une large gamme
de produits, de la pièce unitaire
â la grande série.
Un service complet est offert au
client, depuis la réalisation d’ou-
tillages jusqu’à la pièce usinée.
U technicité des ' FONDERIES
GAILLY s'inscrit dans la tradition
séculaire srdennaïse du travail du
fer, métier difficile, exécuté par des
hommes dont l’énergie se confond
parfois avec la rudesse du climat
et du paysage.
En 1968, les FONDERIES GAILLY,
profitant de la possibilité offerte
par une loi de juillet 1966 sur la
transformation des sociétés ano-
nymes, opte pour la formule dyna-
mique du Directoire et du Conseil
de Surveillance.
La Direction Commerciale des
FONDERIES GAILLY, Installée à
Paris (19*). au 40, nie d'HautpouL
grâce à une équipe de spécialistes
technico-commerciaux, assure avec
les clients et les usines une liaison
efficace.
Des méthodes modernes de ges-
tion permettent, avec l'appui d'un
service Informatique bien adapté,
d'établir des prévisions à tous les
niveaux, de les contrôler en per-
manence et de donner A la Direc-
tion Générale, ainsi qu’à r ensemble
du personnel, des moyens d’infor-
mation rapides sur l'activité et les
résultats des usines de la société.
Il faut, enfin, souligner que. de
tous temps» les dirigeants des
FONDERIES GAILLY ont recherché
l’efficacité dans l'application de
techniques nouvelles et que, d'autre
part, leur dynamisme a débordé
largement le cadre de la société
pour contribuer notamment au déve-
loppement de la Chambre de
Commerce, du Comité d'Expansîon.
de la société des H.i_M. et des
œuvres sociales dans le dépar-
tement
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CHARLEVILLE-MÉZIÈRES :
cinq villes qui n’en font qu’une
I L 7 a huit ans — c’était le projet de fusion dont l’idée avait
1" octobre 1966 — naissait été lancée^ dès 1948, par les èlna
Charlevîlle - Mêzààres, non- de Mézlères. Mais leurs collègues
projet de fusion dont l’idée avait souvent donné un argument ma - la réalisation des grands projets ç-
▼eau chef-lieu des Ardennes
issu de la fusion de cinq des
de Charlevîlle — qui par la seule
taxe locale bénéficiaient d’un re-
donne anciennes communes qui venu quatre fols supérieur A celui
constituaient alors l'aggloméra- des quatre autres communes réu-
tüm du chef-lien i Mèneras, nies — ne paraissaient pas pres-
jeur pour obtenir certains
emprunts. Ainsi, encore actuelle-
ment. f obtiens des crédits en tes
justifiant par la nécessité d’équi-
librer certains é qu i pe ments qui
étaient insuffisants dans les an-
ciennes communes. »
par une organisation des servi-
ces techniques qui ne pouvait
exister dans les communes divi-
sées.
Le responsable du budget muni-
cipal se déclare également satis-
fait des résultats obtenus pour
ancienne pla ce fort» et siège de sés de partager cette richesse avec
la préfecture qnï ne comptait les cités voisines moins favori -
alors que 13 328 habitants ; a
grande voisine Charlevîlle.
dis industrielle et commerciale
On doit, noter également le maintenir à un taux raisonnable
concours appréciable apporté dans la progression des impôts locaux
ôlô industrielle et commerciale Pf leur côtè - ** DeS iffipÔtS mOlUS lOUTClS qu’OllleUrS
pjOSpGT8 f vill* Au PG ËLtCS C tMimiutlt S cü ftJisnft i t tud» QUfi ■*
d é p azie manl avec 26 402 hsbi** leur intégration ( tas une gnrade ^ #
ZÎTr*». «HA n#. se traduise nar ime tmn Certaine» communes pratl- tion qui en a résulté apparaît
tanls; Mohon. ancien village
qoe lTadnstnalisafioa et sur-
tout le développement da che-
min de fer avaient transformé
en ru» cité ouvrière de 9252
cité ne se traduise par une trop
lourde augmentation de leurs
charges.
Ce n'est qu’après de très Ion-
cité dortoir « ch am pignon
périence bénéfique d’un syndicat
tï ~ intercommunal créé en 1981 pour
renaît de passer en quelques
années de 1600 à 2978 Imfaî- lét ?^ dea
~T ~ , n ~~~T projets <f équipement que quatre-
et Etioa, commune gémir
zurale de 843 habitants.
Ces situations très différentes
constituaient l’obstacle majeur an
vingfc-dix-sept conseillera munici-
paux, box les cent huit que comp-
taient alors les cinq communes, se
prononcèrent pour la fusion.
quai en t une politique financière
d’économie à court terme qui
freinait l’augmentation des char-
ges mais en même temps retar-
dait la réalisa t io n des équipe-
ments. Cette politique ne pouvait
durer longtemps, et une commune
comme Mbntcy- Saint-Pierre, qui
venait de doubler sa population.
tion qui en a résulté apparaît
comme tout R fait normale lors-
que l’on considère la valeur des
grands travaux d’équipement en-
trepris dès les premières années
de la fusion.
Cette progression des Impôts
locaux n’a jamais dépassé celle
des impôts du département, et
une étude comparative récem-
était acculée & réaliser d’urgence ment réalisée sur les charges des
de grands projets : par exemple, villes de 50 000 R 100 000 habi-
tme nouvelle conduite d’adduction tants fait ressortir que l’impôt
d’eau.
Sans la fusion, se» charges an-
sur les ménage» par habitant à
Charle vüle-Méadères a été infé-
De l’esprit de clocher à l’esprit
communautaire
raient augmenté dans des pro- rieur de 23 % à la moyenne des
portions considérables. La fusion autres villes pour la période de
a permis, par une lntesrcoumuml-
cation des réseaux, de fournir
1969 & 197 S.
Pour le» quatre derniers exer-
l’ean à tous les quartiers -de la eices. raugmentation totale
nombre des centimes communaux
« Nous avons même, souligne
M. Lebon, réalisé des projets
d’équipement importants comme
la ZOP de la Ronde Couture,
EATON MANIL
L'esprit de clocher qui avait ment dans le plan d'occupatio
trop souvent dominé les débats des sols les zones sont détenu
entre les conseils immiel- nées en fonction des décisior
paux pouvait faire craindre un antérieures : ainsi pour ceU
échec de cette expérience alors résidentielle, de Montcy-Saint
unique en France. Pierre où le conseil avait deman
Mais un véritable esprit com- « n ‘ Sn fi^ î *
mnnautair e a vu le jour, expli- m in™® 01 * 1 ® 8 collectais,
que M. André Lebon, député (PjS) « Nous avons même, soullgn
et ancien, maire de C har levîlle en m. Lebon, réalisé des projet
rappelant que, lors des élections d 'équipement importants comm
municipales de 1971, la liste sor- la ZOP de la Ronde Couturt
tante (socialiste-centre gauche)
qui avait fait la fusion, avait été
réélue, recevant ainsi, après cinq
années de gestion du nouveau
chef-fieu, l'approbation de la ma-
jorité du corps électoral
On doit noter- d’ail leurs que, à
l'occasion de ces élections, aucune
des autres listes (UJ) JL et P.OF.)
n’avait remis en cause la fusion-
Rang doute, précise M. Lebon,
y a-t-il parfois certaines réticen-
ces de quelques anciens habitants
des vieux quartiers mais cela
n’est jamais très sérieux. Quant
aux Jeunes générations, des fait»
quotidiens confirment qu’eDes
sont parfaitement intégrées.
Au sein même du conseil mu-
nicipal. toutes les questions — y
compris celles concernant plus
particulièrement l’une ou l’antre
des anciennes communes deve-
nues des quartiers, — sont exa-
minées et traitées dans un esprit
d’intérêt général
H est en outre normal et même
souhaitable que les quartiers —
anciens et nouveaux — possèdent
une certaine personnalité, et à ce
sujet la municipalité regrette
parfois que; malgré le dynamisme
et la banne volonté des dirigeants,
soutenus par. la ville, certaines
associations créées pour animer
oes quartiers ne parviennent pas
toujours à Intéresser les habi-
tants à leurs activités.
Lors de la fusion, les municipa-
lités des cinq anciennes commu-
nes puis les élus de la nouvelle
« communauté » avalait formulé
des souhaits et établi un pro-
gramme d’équipement parfois
très important. Un p avüZm ^
Le conseil municipal de Char-
levüle-Mézières a mis un point celles de Manchester et du Port
L’équilibrage de» Impositions a ressort à 56 %, soit une moyenne
pu être réalisé dès le budget de de 12,4 % l'azi, généralement in-
ment le plan d'occupation pu. être zé&usé oes le Dtiûge* (te de 12,4 !
des sols les zones sont déterml- - 1968 (alors qu’un délai de trois fêdeure à. la progression dans les
nées on fonction des décisions était prévu) et fragmenta- autre» villes,
antérieures : ainsi pour celle,
résidentielle, de Montcy-Saint- r -. , , , - 7 ,
Pierre où le conseil avait deman- />C J 0OUMS uU Cf»©/ " itCU
dé qoe Ton n’implante ni tours, ; — r ■ ■ ,
Un rapport établi en 1963 sur
les Incidences administratives et
financière» de la fusion par
ML Degenne, inspecteur de l'ad-
ministration, prévoyait que l’ag-
CharieviUe-MMftres est devenue
la soixante - quatorzième ville
française et surtout la troisième
ville- de Champagne - Ardenne,
avant Châlons-sur-Marne, capi-
tale administrative. Elle reste,
Mm sùr, derrière sa grande voi-
sine Beüms, qui progresse elle
aussi, mais le chef-lieu des Ar- S
dénués prenfc de plus en plus de*
poids dans la région. Ainsi, ayant
plus de 30 000 habitants, il peut
avoir son propre représentant au
conseil régional.
Réalisations
et projets
Le» équipements routiers de-
meurent parmi tes réalisations
prioritaires de la municipalité.
D'importants travaux sont en
cour» sur le second axe urbain
dont la partie principale sera
mise en service avant la fin de
l’année. En même temps que se
poursuivra la réalisation des au-
tres tranches en direction de la
route de Paris, puis de la voie
rapide Charlevîlle - Mézières-
Sedan, la vffle devra accélérer la
mise en chantier de ia pénétrante
urbaine vers la vallée de la Me use,
et l'on parle déjà d'un troisième
axe routier en direction de la
route d’Hixson. .■
Ç-^Sr.J/1* V- UCF 3 ’." ' -
Pour l'ensemble de ces gm-wris
projets, la fmdon a permis une
unité de vues qui va également
se concrétiser par la mio*» en place
d’un pian général de circulation
et la réalisation d’un réseau d'as-
sainissement pour l’épuration des
eaux usées.
Un pavüUm de la place Ducale
d’honneur à respecter les déd- Buszg, et la sons industrielle de
sions prises par tes équipes dea Afghan, projets décidés par les
anciennes communes. Dans
anciennes voies qui n’auraient
schéma directeur d’ aména ge me n t certainement pas pu, sans la fw-
glomé&tion chef-lieu pourrait
atteindre 80000 à 90 000 habi-
tants vers 1975-
Or, la dernière estimation fixe
à 64 300 le nombre actuel des
et d'ur b a nism e (SJD-A-U.) qui se «on, être réalisés aussi rapide- . habitants de Charlevflle-Méziè-
Les réalisations ont été nom-
breuses dans le domaine du loge-
ment, des écoles, des équipements
sportifs. Elles devront se poursui-
vre et s'étendre, notamment dans
le domaine culturel, où il faut
noter la création d’un conserva-
toire de musique fréquenté par
cinq cents -enfants de tous tes
quartiers.
prépare actuellement et notam- ment. »
res. En y ajoutant la population
Une dépense de 15 aimions de
ftancs est prévue pour la réali-
4P
L’Etat a tenu ses promesses
Lorsque l’on demande à M. Qu-
el et, premier adjoint chargé pins
spécialement des finances, s’il a
reçu de L'Etat L’aide qu’il était en.
droit d’attendre au titre des in-
citations au regroupement des
fusionnées d t Faggloménition
promesses chef-lieu, Où aboutit à 75000 ha-
_£_ bitants, ce qui laisse, penser que
les prévisions du rapport De-
suoventtons promises et même, genne ne seront pas atteintes.
des six autre» communes non sation ^un^dra exSÆ
fusionnées d e l'agglomération avec salles polyvalentes et pour la
011 a 75000 ha- nouvelle caserne de sapeuis-
bitants, ce qui laisse, penser que pompiers.
ajoute-t-il, à la suite de Us loi « Sans doute les prévisions de
du 16 juillet 1971 partant sur les ce rapport, déjà ancien, étaient-
fvsums. comme nous étions en- eUes un peu surfaites, note
oore — d trois mois près — dans M. Lebon ; mais il n’en reste pas
communes, h -réponse est égale- obtenu des primez f q i-
le délai de cinq ans , nous avons moins que la progression dê
ment positive :
res pour des travaux ctmplèmen-
c Nous avons reçu toutes les tatres. En outre, la fusion nous a portement. »
12006 à 60000 habitants a été
bénéfique pour . V ensemble du dé-
L& seule difficulté que redou-
tent les élus serait 1e déport de
certaines usines actuellement im-
plantées en ville et auxquelles le
chef-lieu n'a plus de terrains à
offrir depuis que la zone Indus-
trielle de Mohon est entièrement
occupée.
FOL CHAUMETTE.
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îiiliïi;l..i!\l ; ■ ■' i"
irî
)BJEC
■’ftiuirc rt v
1 °Ppar*-i5-.
* M c.t » At
n * on |
^ fc’» UâiN‘5
ARTHUR
V T| .
v,._
■ ■'Ap-i,
•»i^y»r
jiJ \&jP
II
'* i , /
LE MONDE — 29-30 septembre 1974 — Page 31
LES ARDENNES
L’EUROPE DES ECRIVAINS
l rilvvr, le passant considérable _
■y ’ARDENNE as chante pas. »
« / Un «tiqua dicton Taf-
^ Itrms. Depuis la légende
dw quatre fila Aymoo, cette terni
âpre - sans cesse martyrisée, champ
da batailla séculaire », n’avait plus,
produit, *embto4-n. ni poème ni poè-
tes Des généraux, oui, co nwns Tu-
renne, et des Ingâmem* pour forcer
aon aol avaric/«ux_ Mais ni le phi-
losophe Taine ni môme [* historien
MJcbefet n’ont fait remettre en cause
I idée reçue. Et puis* Rimbaud sur-
oît— Sans douta ve-t-il ricaner du
square de CharievHte — « taillé en
mastjidnos pelouses », — pi— plus
honni d’ailleurs que toute la vieille
• Europe eux anciens parapets ».
Sans doute, le mauvais sujet ne
sans paa admis tout de suite, non
pfus que l’autre « vilain bonhomme ».
Verlaine, de vieille famille ardenralas -
belge. Mais, à le fin, la gloira venue
d'ail leur» force la porte et semble li-
bérer dea voix qui se t»hu»i*nt_
L'Ardenne avait double visage. On
ne le savait pas. Désormais elle va
chanter.
En 1825 Jean-Paul Vaillant fonde
tout ensemble sa revue te Grive et la
» Société des écrivains ordonnais ».
L'une et l'autre vivant encore, bien
que s’orientant aujourd’hui vers dea
voles différentes. Longtemps le Grive
célébra la « petite patrie mécon-
nue », Injustement accusée d’ignorer
tout lyrisme. Bto chante le » passant
considérable » — et Rimbaud devient
o moi présent h Cbarlevïlle : statua,
musée, plaques, sociétés portent son
nom — et le » pauvre Léiion ». ! 'em-
prisonné de Vouziars. Elle redit tou-
tes ees gloires et toutes eee anec-
dotes. recueille les vere d'Apolli-
naire,
« Tant de tristesses plénière »
» Prirent mon tueur au* fagne s
{désolée* »,
raconte la marcha de George Sand
vers les » Dames de Meuse » —
35 kilométrée à pied à soixante-dix
ans I — s'indigne du récit de voyage
de Théophile Gautier qui » fran-
chissant lee rapides » de la Setnoy
se croyait » au bout du monda »_
La Grive s'acharna. Elle a une re-
vanche é prendre contre - rostre-
clama Intolérable qui pèse sur ce
bout de terre vague perdu, au nord
de le Champagne ». Mais aussi elle
révèle une originalité profonde, en-
fin dénouée : ce peuple des forêts et
La fin des idées reçues
y E sais— Ce département
n’est pas toast d fait
. comme les autres. Forêts
' ttArdenne et tCArgojvne, mais
que se passe- t-ü derrière vos
brumes de légende?
« Département inaccessible »
sur la frontière de l'Est, com -
■ ment, par tes sept trains quo-
tidiens vers Luxembourg et
Cologne, te découvre-t-on an—
jourd’hui, si proche à deux
heures de P aris , et comment se
fait-il gu’on trace une auto-
route à travers la trouée de
Sedan?
« Département assiégés dons
’ tes citadelles de Sedan et Mé-
zières, comment ouvres-tu les
deux cent maie fenêtres du
village olympique de Munich et
comment déverses-tu sur le
monde entier la moitié de tes
produits ?
« Département exposé», re-
battu par les invasions d cha-
que défaite de la France, com-
ment te retrouves-tu gardé par
l'artillerie nucléaire du camp
de MaiUy-en-Chnmpagrie et
chauffé par une des pr em ières
centrales électronucléaires 7
Sans doute ca-t-fl faHotr
que les Français révisent leur
histoire et leur géographie. Le
pétrole nous manque et voici
le temps dee remises en ques-
tion. La frontière . repoussée
pour longtemps à 1000 kilomè-
tres à Test, un centre géomé-
trique va donc apparaître sur
la Meuse arderuiaise à égale
distance de Francfort, d’éns>en
et de Paris, d mi-chemin de
Londres et de Bâle?
Depuis quelque vingt années,
fl se passe- quelque chose a in-
solite dans ce département
oublié : Sedan abandonne Tan-
tique drap des pantalons ga-
rance pour fabriquer le revê-
tement plastique de tous les
murs tTEurope ; Charlevtne,
ancienne capitale du don, forgé,
devient Ut capitale européenne
des pelles mécaniques ; Citroën
y installe lu plus moderne fon-
derie d'Europe, et Concorde vole
grâce à T&ectrontçne arden-
natse.
Terre tFérihur Rimbaud et
du Temps des cerises, forêts
préservées et Meuse endor-
meuse. Paris ^interroge. Ar-
deunais têtus et accueillants,
bâtisseurs et. rebâtissons, est-
ce donc là le changement ?
Mais vous en avez fait d'au-
tres.
jaoqubs soTHtmms.
épaté TT JD JA de» Ardennes,
résident au ctmtid réffftmal
de Champagne-Ardenne.
y
de terres Apres rêve mieux que qui-
conque en regardant son ciel. On en-
tend déjà André. DhAM :
* Au ciel désorienté
» te toisa pourrait Man
» chambrer à remet*. »
Et oent autres voix.
« AulourxThal, dit Mme Eve Thomé.
la Société aes écrivains erdennais (1)
— dont André DhOtel as t président
d’honneur — compte cent quarante
mem br es. En a a sans douta ses petits
ridicules comme bien d’autres socié-
tés de ce type mais quelque chose
fui appartient an propre. Noua avons
tait r Europe bien avant tout le
Regards vers Reims -
Car les écrivaine ardennals. depuis
1825, Ignorent tes frontières politi-
ques. Pour eux les trois Ardennes
— luxembourgeoise, belge et fran-
çaise — n en font qu’une.
Le massif hercynien, les sillons de
la Meuse et de la Setnoy en font
un seul pqye. On ne se ferme paa.
On s'ouvra jusqu'à Reims, jusqu'à
Liège, et même jusqu’à l'Eifel alle-
mand. SI l'Antenne reste la mère, l)
faut savoir qu*« on ne peut compren-
dre tes aubes paya, même lointains,
qu’en aimant d’abord as terre ».
Sur eee terres, la Société voyage:
Chaque année, elle s’en va tenir ail-
leurs aon assemblée générale : à
Roc roi ou à Sedan, A Namur ou A
Vlrton, en France ou en Belgique, et
le 13 octobre prochain A Luxembourg.
Ste est, en comme, une « société
régionale Internationale». Demeurée
proche de ta Grive — qui a pris
son nouvel essor vers Raima, — elle
publia ees propres cahiers : sujets
ardennals ou première ouvre d'un
écrivain du « massif ».
Efte est Héemux Amis de Rimbaud
qui publient leur bulletin à Paris —
correspondants à Charievilta mata
aussi aux Etats-Unis comme au Ghana
— et au centre culturel Rimbaud. —
correspondants en U.R.S.S. comme
en Ethiopie. Elle a des fenêtres
grandes ouverte» sur le monde.
Les Jeunes poètes du Club 24 —
partis de Retire! — ne sourient pas
de cette dame bientôt cinquantenaire.
(1) 23, Ilot du Cfatteau-d’Eau.
08 CbarJertUe-MézUres.
Ils publient eux aussi — rArdenne mieux que nulle part on sait au
chante i — leurs cahiers, sans agrès- paye de Rimbaud que le génie peu!
abrité envers la « mère », cane la avoir dbt-hutt ans.
moindre complexe évidemment JEAN RAM B AUD.
(PublUUI —
GIVET : ...des produits lourds
aux céréales et à l'automobile
A quelgmi enc&btw» de la Iran d ère belge, le Pore de GIVET «tend.
but ctoiiaeiite hectare*; ■«" danrin* de quêta, d» duvet, de tore-plein*,
de votre ferrées, de meeeaWa, denarvl par ms on dBase varié et dominé
now lIZBDOSft&tB wmrelnirH nn di BQQ ntlfl à p/f feüfx
Effectivement, GIVET occupe une place de choix iltnéa entra laa
porte belges, nmwmdaia et te région pecbéeiuae. à égale distance du
puissante i»«f ™ miniers du Nord et de la lorr aine, à proximité du
concentrations industrielles de e t d o CBARUBOI . v oisine du
h»«riw» d'ACC-U-caUELUI, du LÏMBOtJRG, de la BARRE at de lè
RUHR.
Depuis 1811, date de te création du Bon. nombreuses ont été Ire
circonstances et le* péripéties qui ont influence n même quelque toi*
bouleversé la vie de cette exploitation.
Certains événement s ont eu d*b c u» s us re conséquence* comme, par
exemple, l’arrivée à QXVXT an 1900, du premia* grand bateau de l£00
t»<nT»»a du type européen, ou 1 Implant* tion d’un Impartant sQo à
céréales.
D’autres ont eu des répercussions moins bénéfique* comme l’ouver-
ture, en Un, de la MOSELLE à la grande navigation, privant le Port de
GIVET de sa* Hirtn^n.iN. clientèle lomlne.
Et cependant l’installation est toujours IA bien rivante : 80 pexaaanss
en 1964. 120 en 387* s'affairent sur 1 m 50 ba c ta re s de ^exploitation.
L'infrastructure lourde comprend 2 kilomètres de quêta lourds bâtis an
dames courtes, disposées en peigne eux une dérivation de la Meuse a niveau
constant. 12 Mo i uèt w» de voies Terrées. 5 j 060 m3 d’entrepôts banalisés,
os silo A céréales construit et géré per 1a SICA du NORD-EST de 90.000
tanna (30.000 tonna en cellules verticales, 60000 tonnes en silo à plat),
T»» manutentions sent exécuté es par dH etum sur chesXUee
mobiles et par conséquent, utilisab les partout, à quai, ou sur lee terrains
de stockage (!■ Port de GUVm* a été l’initiateur de. cette technique
simple).
Li’éventatt dee produits manutentionnée, stockés, conditionnés pour
te livraison, va des charbons, cokes et minerais, aux voitures automobiles,
en passent par les céréales, las engrais, les celluloses, les machines-
outils. etc.
OU A TU riinȔtteniwis>n t xul Ift Port 500.000 tonne* dl
et 100.000 ton tire de bols de mines ou 200.000 Tonnes de combustible*
et 9.000 vol tores a u tomobiles.
A eee teés importantes capacités de stockage, le hn de GIVET Joint
une soupleree remarquable d’exécution due rerentteHeomant : aux darses
courtes» à te de sserte ferroviaire Importante et à te mobilité du matériel
Bu plus de ees activités nadltlonnCDfimant ori en tées vers l’Industrie
lourde, GIVET a pris îmittative, 11 y a 5 ans. de mettre à la disposition
de l'industrie automobile 1 m moyens dont U disposa en hommes, terrains
et matériel.
C’est ainsi que depuis cette date, te Port a reçu 25.000 à 30.000 voitures
par au. et s’est organisé poux en assurer le transit, te pxépamtton et te
Oes véhicules peuvent être livré* rt réexpédiés par camions on wagons
A étages, grées à un quai de déchargement latéral dessam par deux
voire de- 300 mètres et un doubla quai de chargement possédant deux
voles de 350 mètres.
Dès à présent, 15 hectares sont a ména gés pour le stockage dre voi-
tures. soit en parc libre, soit sous douane. .
Un atelier de préparation mécanique, de décoccmnage, de carrosserie
et de peinture est en place.
Au point de vue administrât!!, un terminal mécanographique IML
est disponible.
C’est te BêNATtê qui, depuis sa création, a conçu et construit la
presque totalité des équipements de ce peut. Elle en assure l'aliment de tous
Ire Jouis : c’est un outil parmi d’auties. qu i lui per met d’assumer sa vocation
de de transporte, tant a ui k»! 1 sue dans ses nombreuses
agences d’Euro p e Occidentale ou au tisses de I Implantation
du Groupe dont dis tint partie.
miitinMHmiiiiiiiiiiiniiiiiimiiiinimniniiinmimmiiaiinRiiifuiiimiiiniMiniiHniiiiiiufiHfinnmiiuiiiitiminiiiinii 1 1 mi i ( fubucjt *)
i| [ mil tll 1;
:ii m 1 1 in Mh
OBJECTIF 1975 : un million d appareils
Produire et vendre un mil-
lion d'appareils électroména-
gers, tel est l'objectif prin-
cipal que se sont fixé pour
1975 les USINES ET FON-
DERIES ARTHUR MARTIN.
Cet objectif peut apparaître surpre-
nant à cera qui ont encore en mémoire
la période difficile que traversa la
Société entre les années 1965 et 1971.
Le redressement de la Société
ARTHUR MARTIN a été exemplaire et
spectaculaire. Le chiffre d’affaires qui
atteignait 324 millions en 1971 dépas-
sera 625 millions en 1974 et aura
presque doublé en trois ans.
Aujourd'hui, ARTHUR MARTIN envisage
de procéder à de nouveaux investis-
sements. L'un des premiers à réaliser
concernerait la construction d'une- nou-
velle unité pour renforcer le potentiel
de production des usines de Revin et
de Reims. Sur te plan international,
ARTHUR MARTIN vient d'être associé
au projet- de la divfefon Ensa de Greo-
sot Loire Entreprises pour la cons-
truction en Union soviétique d’une usine
de cuisinières à gaz d'une capacité
annuelle de 500.000 appareils. .
Cet heureux et salutaire retourne-
ment de tendance ouvre toutes les
voies du succès à la réalisation de cet
objectif 1975; d’autant que les livrai-
sons s'élevaient en 1973 à 700.000
appareils et que, pour cette année, les
prévidons oscillent autour de 870.000
U F A M
SIEGE SOCIAL A PARIS
• ARDÀM (REVIN), Mocbtare è lm *ve-
PRODUCTION
VENTE
vanwM. .....
• SO RENAM (REIMS), Cmsnneres. I
• FONDERIE (REVIN), Pièces fonte.
• SrevteM Généraux (REVIN), Construction»
neu ve». Tra nsporte » Entret i en.
o Senne» «le Direction Coremerciol- à PARIS.
• Agents commercial» itinérords-
• Services ^odreinfatret ren REVIN
n technique* (mogasnri) njUjVIN;
tSSEX ESn* «y* <*■*-?!:
> ■' V - H
95.56
SAPRIME
RÜMS
Activités diverse*
9?i03 %
s ecomaaT
REVIN
Outillage
98,04 %
SàGAM
WASQUEHAL
Grandes C usines
Mais on peut se demander si te
conjoncture économique actuelle et
notamment la restriction de crédit ne
risquent pas de freiner cette pro-
gression
Tout or se refusant à un pronostic
trop précis, M. Jean M01SŸ, président
du directoire, ne se soit pas trop
gagné par l'inquiétude.
■ Certes, les mesures gouvernemen-
tales peuvent retarder la réalisation
immédiate de nos projets d'expansion;
mais je suis persuadé que l’avenir
restera favorable à Tnidustrie de l'élec-
troménager et il y a à cela deux rai-
sons :
— un retard dans 1e développement
des marchés en Frærce ;
— un désir croissant et généralisé de
simplifier et de rendre plus agréa-
ble la vie quotidienne. »
UNE PRODUCTION
DIVERSIFIÉE
ARTHUR MARTIN, qui emploie avec
ses filiales françaises, SAPRIME,
SAGAM et SECOMAN, plus de 4.000
personnes, a une double activité, indus-
trielle d’abord, commerciale ensuite.
Au plan industriel, la société exploite
plusieurs établissements soit directe
ment, soit par l'intermédiaire de ses
filiales (voir tableau).
Cette diversification contribue à
assurer à ARTHUR MARTIN ime des
premières places sur le marché fran-
Actueiteinent, 1a part détenue par
ARTHUR MARTIN représente 16 à 18 %
des ventes en appareils de cuisson et
plus de 10 % pour tes autres appareils
ménagera.
■
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ki'Jl
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ELU
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1970 1971 1972 1973 1974
Par ailleurs, l’activité industrielle
s’est accrue de manière significative
au cours de l'année 1973 avec la pro-
duction de 288.000 eufeinièras et
188.000 machines à laver et lave-
Au pian commercial, la société dis-
tribue te marque ARTHUR MARTIN par
un réseau de concessionnaires assurant
à la clientèle un service personnalisé.
La production regroupe cinq types
d'activités : appareils de cuisson, ma-
chines à laver et lave-vaisselle, appa-
reils de chauffage individuel, rêfrigé-
CO N SOUDER SA POSITION
La tâche primordiale, aujourd’hui,
pour les responsables de te société,
consiste à consolider cette position.
Pow y arriver, ils veulent augmenter
la capacité industrielle du groupe et
ils étudient è cet effet, différentes
méthodes. Celles-ci vont de l'extension
progressive des usines actuelles â la
création d’unités complémentaires:
Les secteurs, qui ont retenu en
premier fieu Pattentlon, sont ceux des
cuisinières, des machines à laver et
lave-vaisselle.
Produire est relativement aisé. Ven-
dre et atteindre en mime temps la
notoriété auprès des consommateira
constituent une performance plus
ardue, oui ne peut s'obtenir sans
sérieux et créativité dans la fabrica-
tion; mais surtout qui se réalise par
te dynamœne de ia politique commer-
cüle de la société.
Une étude ETMAR effectuée, il y a
un an, pour déterminer te notoriété
auprès du public des fûmes d'électro-
ménager. faisait ressortir que ia
Société ARTHUR MARTIN, tout mi con-
servant sa première place, rayait
mnsolidée. ■
UNE POLITIQUE
COMMERCIALE
u vente des produits ARTHUR
WIN est assurée par un réseau qui
comprend 1.500 distributeurs et 6.000
points de vente.
ARTHUR MARTIN a basé sa politique
commerciale essentiellement sur 1a
qualité du service rendu et tout spé-
àalement Fexceflence du service après-
vente de ses concessiomiaires.
Dans cette optique, ARTHUR MARTIN
procède, chaque année, depuis sept
ans, à la formation des techniciens
(TmstaOation et de dépannage qui lui
sont délégués par ses concessionnaires.
Le mouvement des stages sera dans
l'avenir encore accéléré afin que l'en-
semble des personnels techniques des
clients bénéficia de . ce service qui
concowt à assurer ta continuité du
renom et l’avenir de la marque.
Sur ce point, M. Jean MOISY n’a
aucune crainte : « Ma confiance dans
l'impact de 1a marque est telle que
l'envisage l'avenir industriel ^ARTHUR
MARTIN sons les meilleurs auspices. «
CARTE D'IDENTITÉ
. DE LA SOCIÉTÉ
USINES ET FONDERIES
ARTHUR MARTIN (UFAMÎ
Siège social : 144, bd Mcrtesher-
bes, Paris H 7*).
Siège administratif ; Revin (Ar-
dennes).
Société anonyme au capital de
33.232-570 F.
Conseil de. surveillance : prési-
dent M. Georges Martin.
Directoire : président M. Jean
Moisy.
Direction commerciale : M. René
Fossoul.
La Société et ses filiales fran-
çaises disposent de plus de
200.000 m2 couverts sur
450.000 m2, emploient pfus de
4.000 personnes pour une dou-
ble activité industrielle et oom-
inertiale.
Page 32 — LE MONDE — 29-30 septembre 1 974
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LES ARDENNES
/if'.*
Les prémices d’un envol êX
{ Lire l a suite pape 29.)
Et pourtant, les ouvriers'.qualifiés,
les jeunes qui sortait des C£.T. ou
des lycées techniques trouvent facile-
ment un empfoL Six offres pour cha-
que élève- Mais pas toujours d'un ni-
veau et d'un intérêt conformes à ceux
qu'on serait en droit d’exiger . avec
un t&ptome. Entre ta formation dis-
pensée et. les offres d'emplois, il
y a souvent un abîme. Dans un
hypermarché, sur vingt caissières,
la moitié environ sont titulaires du
Bac G (administration, secrétariat,
commerce}. Pour tenter de remédier A
ces distorsions, le lycée technique de
Charleville-Mézières a intelligemment
lancé une «action d’assistantes cf In-
génieurs (deux ans d'études) pour les
. jeunes filles diplômées d'un bac
de renseignement secondaire. Elles
pourront trouver un travail à mi-temps,
relativement bien rémunéré..
Mais Reims. Paris, la Basse-Seine
offrent des salaires plus attirants.
« Noua continuons A être un pays
naisseur et nous exportons notre ma-
tière grisa et notre valeur technique
regretta M. Jean-François Dromby
CP .S.), adjoint su maire de Sedan.
Il y aurait bien un moyen de les re-
tenir : décentraliser, outre des usi-
nes, des services de l'Etat Mais
sur ce point en dépit des espoirs
nés du récent déplacement du gou-
vernement à Lyon, on attend toujours
des initiatives concrètes. Sait-on
aussi que {'abaissement de l'âge de
la retraite & soixante ans libérerait
d’un coup cinq mille postes de travail
dans les Ardennes et favoriserait ainsi
des promotions internes ?
A longue échéance. H faut forger
les basas d'un développement éco-
nomique complet Las infrastructures
ont bénéficié d’un salutaire coup de
pouce avec la construction, achevée
il y a un an et financée dans sa
quasi-totalité par le département de
F auto route Charievtÿe- Sedan. Piqué
au vif, l’Etat ne pouvait pae ne pas
suivra ce bon exemple, local, et
aujourd'hui, les travaux de la voie
Sedan - Bouillon (Belgique) sont . en
cours, « Jusqu’à maintenant, les
Sedanais qui voulaient voir les per-
formances de leur voiture allaient les
essayer sur les autoroutes belges »,
plaisante M. Dromby. Seul problème
(scandale I dit-on à Sedan) : le
contournement autoroutier sud de la
ville. Les élus refusent de participer;
pour 45 •/• sa coût des travaux
fois l’Etat D’ailleurs, pour eux, la
réformes des finances locales est une
tâcha autrement plus argente : en
effet, les usines, et donc les patentes,
profitent surtout aux communes péri-
phériques, alors que Sedan doit
prendre en charge la plupart des
équipements sociaux et éducatifs.
Las voles -de communication, la
désenclavement, voilà les têtes de
chapitre des revendications des res-
ponsables ardennate Non pas qu'on
souhaita tout de suite l'aménagement
de la Meuse au gabarit européen :
* Las péniches peuvent transporter
280 tonnes, mais, dès qu’on passe
en Belgique, c’est comme tes auto-
routes, te rivière est accessible aux
bateaux da 1 000 tonnes. Quant au
canal des Adonnes, entre r Aisne et
te Meuse, ff est te seul du type
Freycinet dont te trafic augmente
régulièrement ». fait remarquer
M. Maurice Périn, président de la
chambre de commerce de Charte-
ville.
Autre goulet d'étranglement 1e
logement : te département a reçu
une dotation de 260 H.L.M. en 19M ;
ce sera probablement te même
contingent cette année, mais la seule
agglomération de Charleville-Mézières
a déjà beâoin d'un minimum de
200 habitations sociales, et Sedan
de 80. Lee autres villes n'ont donc
même pas de quoi « lécher te plat ».
Toute cette ■ misère » parce que,
à Parie, on rappelle qu’existent à
Ravin 150 logements vidas construits
H y a quelques années. Maie quels
logements I Des casernes, auxquels
PORCHER
De la grande salle de bains au pins petit
recomPORCHERrésoTit tonslesproblèmes
de sanitaire avec nue gamme prestigieuse
d’appareils équipés d’une robinetterie
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les ouvriers et les ouvriers-paysans
des usines de Ravin préfèrent, après
leur travail quotidien, la verdure at'
la fraîcheur de leur ferme ou de
leur village en forêt • Celte affaire
des logements de Reri n, c’est la
« casserole » du département qu’il
faudrait se décider i taire passer par
pertes et profits ». ne craignent pas
de .déclarer les responsables de
l'équipement du département.
Les zones industrielles ? Blés se
sont bien remplies. On songe main-
tenant à en aménager une nouvelle'
è Tournes sur 50 A 70 hectares. Elle
aurait vocation è recevoir des al
Hors et des Industries légères pou
. la main-d'œuvre féminine. Mais
promoteurs craignent que te « coup]
da frein aux primas » décidé par I
DATAR ne retarde sa réalisation,
rejetant tes Industriels vers d’a
réglons plus attracti ves . II n’est pasf
sûr cependant qu'ils aient raleon car)
aucuns étude sérieuse n'a jamais
démontré que les primes étaient l’élé-
ment déterminant.
Alors, eerait-CB ta présence d'un
aéroport? Les éhts consulaires dui ,
département « poussent » le proJetJPi! ;,i
de Tournes. L'allongement de ta. pista 1 ""
actuelle, les équipements de naviga-f: >
H on, aboutissent à un devis dokw-
5,2 milffone de francs. La DATAR!
serait prête i dégager une subven-j’ 1
Mort Mata M. André Lebon, député"
eocMtate et maire de Charleville-
Mézières, rechigne : - fl y a des tra-
vaux plus urgents ; rocades, terrains
de sports. C.E.S, formation d'ap-
prentis, bibliothèques, assainisse-
ment, foyers dès anciens, logements.
Oui prendrait c es avions? Nous
avons six' trains vers Paris chaque
jour. « « Nous sommes en train de
renouveler Fémur que fit, Il y a cent
ans, Orléans en refusant le chemin
dè ter», répliqua M. Périn.
Querelle d’anciens et de moder-
nes ? Non, sans doute. Mais Illustra-
tion concrète de deux conceptions
différentes des choix prioritaires : les
exigences de P économie ou bien la
qualité de la vie.
L'essentiel et la plus difficile étant,
pour tas responsables de t'avenir
d’un département et de l'avenir de
ses -enfants, de ne pas s’exposer à
entendre un . jour, dans leur bouche,
te. reproche : • fis n’ont rien fait. »
FRANÇOIS GR0SRI CHARD.
(PUBLICITÉ)
A SEDAN, PREMIÈRE EUROPÉENNE POUR LA BRANCHE VERRE PLAT DE BSN-GERVAIS DANONE
UN NOUVEAU PROCÈDE ÉLARGIT LES POSSIBILITES
D'UTILISATION DU VERRE DANS LE BATIMENT
FACE A L'ÉVOLUTION
DES CONDITIONS D'HABITAT-.
Les applications du verre deviennent universelles.
Mais la sécurité de son emploi constitue, en même
- temps, l'une des préoccupations croissantes des utilisa-
teurs. La consommation de verres trempés, assurant une
plus grande protection contre les Afférents risques, n’a
cessé de progresser ces dernières années en France dons
le secteur de la construction (60 % entra 1969 et 1974).
En matière de sécurité, les professionnels da bâti-
ment se fixent des règles de plus en plus stricte s . Ainsi,
le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment a-t-il
publié en juillet 1972 un additif aux Documents Techni-
ques Unifiés (les D.T.U.), codes de la profession, qui
constitue un pas important en faveur des vitrages de
sécurité, en stipulant l'emploi de verres trempés ou
feuilletés dons les locaux ouverts au Public ou les
partie» communes d'habitation. Certes, la Législation
Française ne rend pas obligatoire, notamment comme
aux États-Unis, l'emploi des vitrages de sécurité dans
les locaux d’habitation, mois les dispositions prises
marquent le débat d'une évolution qui doit aller en
s'accélérant car l'on ressent dans l'opinion une exigence
croissante de protection contre les risques divers.
D'autre port, les produits « tout verre > se dévelop-
pent de plus en plus. Autrefois, le verre n'était utilisé
qu'en remplissage; la fonction d'encadrement était
assurée par des matériaux traditionnels comme le bois
ou le métnL Maintenant, les qualités physiques des
verres trempés permettent au verre de se passer d'enca-
drement. Aussi est-il couramment utilisé pour les portes,
les fe n êtres, comme pour des agencements intérieurs
variés tels que les écrans de douches, les plateaux de
table, etc.
les besoins d'isolation thermique ac-
tuels.
En 1865, eils lançait .des solutions
d'ouvranta SECURIT en série « TOUT
VERRE », véritable innovation dans
le domaine du verre. Depuis, le
gamme s'est étendue à différents mo-
dèles de portes et fenêtres (fenêtres
FLO, PJVORAMA, portes DIADOR— ).
AUJOURD'HUI. BOUSSOI5 LANCE
DANS SON USINE DE DONCHEHY.
PRES DE SEDAN, UN PROCEDE DE
TREMPE A PLAT, NOUVELLE
ETAPE TECHNOLOGIQUE MAR-
. QUARTE
t- Quels sont les avantages des pro-
. d utts verrière trempés tels que la
glace SECURIT ?
Le principe de ta trempe constate
à réchauffer les produits verriers dé-
coupés, façonnés, et éventuellement
émaillés, jusqu ’à une température
d'environ 700°C, puis & les refroidir
brusquement par dee jets d’air souf-
flé.
...BOUSSOIS RÉPOND
PAR DE NOUVEAUX PRO-
CÉDÉS...
Depuis plus de 40 ans, les ver-
riers se sont fixés pour objectif de
conférer au verra uns qualité et
des performances toujours meil-
leures.
Pour améliorer la protection ther-
mique. Boussois a été la première
société dés 1954 i mettre sur le
marché français un vitrage isolant
sous la marque Thermopane. Elle dis-
pose aujourd’hui d'une gamme très
étendue qui permet de satisfaire tous
Tout en conservant . lès qualités
propres aux produits de base dont Ils
sont issus, (qualités. optique et acous-
tique, transmission lumineuse) tes
produits verriers trempés offrent. une
résistance au choc thermique : ta
glace SECURIT résiste è un choc de
300° alors que la glace recuite casse,
à 70° environ. Par ailleurs, en cas de
rupture, la. glace SECURIT se, frag-
mente en mor ceau x émoussés de pe-
tites dimensions, qui évitent tes bles-
sures profondes. Ce traitement ren-
force considérablement la résistance
du produit fini.
blées ou triplées si la nécessité s'en
fait sentir.
Un souci d'esthétique a présidé à
la léalteatfaa de cette usine très mo-
derne. Les recherches associées da
l'architecte et du coloriste conseil
ont permis d'obtenir des bâtiments
harmonieusement Intégrés au pay-
ptet sur coussin
' ~ ï?
de trempe à
gazeur. Son ori-
est parfaitement bien
à Ja fabrication de séries. .En
effet, le système traditionnel de
trempe, nécessitant un certain nom-
bre de manipulations successives, est
remplacé par un processus en conti-
nu. Les plaques de verre arrivent &
plat, passent sur des rouleaux, puis
sur un coussin gazeux qui. lee sup-
porte dans la zone de chauffe
elles défilent ensuite entra les cais-
sons. jde trempe, sont reprises en
cftsrga par des rouleaux puis passent
devant des batteries de refroidis® e-
ment
La qualité optique des produits .
ainsi traités est parfaits. Ce procédé
permet en effet d’obtenir dans d'ex-
cellentes conditions de planéité tou-
tes les épaisseurs couramment utili-
sées. y compris les épaisseurs fai-
bles, pour lesquelles' les procédés
classiques se révélaient Insuffisante.
— Une usine moderne dans une ré-
gion dynamique.
BOUSSOIS a choisi un terrain de
13 hectares sur ta zone industrielle
près de Sedan pour Implanter cette
nouvelle usine de transformation. Le
dynamisme de la région des ARDÉN-
NES et te rôle joué par la CHAMBRE
DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE
SEDAN ont contribué pour une large
mesure & l'aboutissement de cette
entreprise.
D’autre ' part, ta vocation ' euro-
péenne du groupe BSN-Gervata Da-
none justifie la localisation privilé-
giée de cette unité de production au
carrefour des marchés français, bel-
ges et allemands.
La plupart des travaux ont été
confiés à des entreprises focales (gé-
nie civil, routes, assainissements...).
La première tranche de l'usine repré-
sente 18.000 mètres carrés couverts,
las inatallallona peuvent être dou-
L'ustné a démarré début septembre.
Elle emploie actuellement environ
130 personnes.
• BOUSSOIS OUI EXPLOITE SIX
USINES EN. FRANCE, DISPOSE
D’UNE TECHNOLOGIE AVANCEE
BOUSSOIS S. A emploie &300 per-
sonnes dans ses usines de BOUS-
SOIS-sur-SAMBRE, A N I C H E, WIN-
GLBS, BOBIGNY. SEDAN. BOR-
DEAUX.
Ses marques les plus connues sont
les suivantes : DECOREGE, DIALUX,
FUMEGE, LUMINOR. PROFILIT, SOL-
TRAN. THERMOPANE. VERFLEX.
En Europe, ta production du verre
plat du Groupe, concentrée sous
Péglde de la holding Glaverbel
Mâcanhrar, est répartie entre une
trentaine d’usines situées principale-
ment en France (BOUSSOIS SA.), en
Belgique (GLAVERBEL SA.), et en
Allemagne (FLACHGLAS AG DELOG
DETAG).
Ces différentes unités fabriquent
tous les types de produits verriers :
• verres à vitre, étirés selon les pro-
cédés classiques :
• verres coulés, translucides si Im-
primés ;
• Ôtaco polie fabriquée suivant ta
procédé ftoat gtaea.
Le G nupe accentue son orientation
ytes des techniques modernes de fa-
brication r 4 usines de float-giass
sont actuellement en fonctionnement,
BOUSSOIS en France, deux à
MOUSTIERS en Belgique (dont l'une
en cours de démarrage), une qua-
trième è GLADBECK en Allemagne,
dont ta production a démarre en ium
dernier.
Ces usines fabriquent également
des produits transformés, notam-
ment :
• des vitrages de sécurité pour les
marchés du bâtiment et de l'auto-
mobile ;
• des vitrages isolants pour lesquels
lo Groupe est le premier fabricant
_ européen.
Les produits transformés reprèsen-
tenld alltouvs u ne part croissante du
chiffre d'affaires de ta Branche (prés
de » Vu sur un montant de 35 mil-
liards de francs en 1873} et connais-
sent dee taux de croissance très
elevés.
1 r-.i.
■" r:.
un
LES ARDENNES
<r
n || V e8 richesses toiirîjt fi a lies intactes
EXPLOITER LE RETARD
D 'ANS la tapageuse mythologie
des héroîemee jusqu'au-
boutistes, Bazetllee est, pour
Infanterie de marine, le moment
/* ,nrdal où naissent les réputations,
a Dernière Cartouche, tirée à
ipeulée — d’une salle é manger
». ouigeolee déj& Inscrite à l’inverv-
' /lire des dommage» de guerre —
. ur un ultime assaillant, installe défl-
■ nivement les bases d'un esprit de
orpa. Pour ('imagerie populaire,
‘toier iss Ardennes d’un appareil
touristique moins rudimentaire que
celui qui existait.
Ou côté
de la Belgique
Sur le fond, les responsables
devront combattre une sorte de
complexe d’isolement qui ferait e ee "
facilement dire que bien peu de
&vi
f* r ?M , IHia 1 881 a,autres ™ * Quelle
rt \ : v . \i * ? .gfon- »- mystérieuse Imposa
"* '• ! * v» nb H | h M i'fipDFS' i ces collines de
• riiniiu forêts tranquilles efi
^ ne à cette effroyable fol
^ laquelle les nations n’oi
C CI DU |*f W«1 appeler, taisant Dieu
vODlol UlCLSrST* ? * " ur
JL I 11 fkle H en est d’autres qui ne
1 I f%jni h PU T 88 Réellement se débarrasse^
* 1 IcTthlfl assé militaire, qui continue
“ rite •* maison des dernières cartou-
■Ves -, immortalisée par Alphonse de
■suvllle. marque le point fort, sur le
an artistique, des revers de 1870.
. .'gszeilles, dans les Ardennes, pou-
Ht i juste titre s'enorgueillir d'être
; . wnu de tous, ou du mains de tous
sux qui avaient encore présente
la mémoire la figure de craie de
jffiçier blessé, accoudé au buffet
époque, et qui commandait du
gjard ia définitive détonation ; après
jol ■ épuisé, il entrerait dans
$sloire.
.. B est des régions qui n'ont è vendre
■-=ge le frou-frou des palmiers, l’înexo-
~4bfe avance des glaciers, le rythme
és marées, ou la tranquille aubaine
'as villages aux pierres tendres. Il
n est d'autres... « Quelle conllgu-
*«ôw mystérieuse Imposa depuis
l;'fiourS'i ces collines douces, à
' 1 K' forêts tranquilles d'être sou-
^ÿsaa i cette effroyable lof du sang
laquelle les nations n’ont cessé
lijen appeler, faisant Dieu juge de
■ÿor courage et de leur habileté
ipwriêra (1) 7 »
i il en est d’autres qui ne pourront
as facilement se débarrasser de leur
assé militaire, qui continuera long-
mips encore & exercer une vérita-
le fascination sur les voyageurs. Et,
n effet les Ardennes auraient pu se
onsacrer presque exclusivement à
e tourisme des champs de bataille,
«tte ronde des circuits des guerres,
date Image de marque, maie qui
oyait affluer des dizaines de mîl-
tere d’étrangers bien décidés à venir
ancontrsr le grand souffle des kwa-
dona et des conquêtes.
Tourisme dans les Ardennes... Il
eut comprendre que les chocs qu'a
subis la région au cours de son his-
etre n'ont pas particulièrement porté
isa habitants à penser & l'accueil des
risiteurs, et à la meilleure manière
de les recevoir. Cast une Idée rela-
tivement récente ici, et U ne faudra
pu s'étonner de ne pas rencontrer
de grandes structures d'accueil telles
que depuis longtemps déjà elles exis-
tait dans d’autres provinces. .Une
certaine timidité pèse encore sur la
région, où, depuis trois ou quatre
ans seulement, un effort est entrepris,
notamment par les hôteliers, pour
a) Claude Mettre, Vivre en
Prenne, éditions Sun. i
gens connaissent la région, savent ta
de longues années, qu’on peut avec
succès entreprendre Ici des opé-
rations touristiques payantes. Elles
donnent aussi peut-être l'exemple de
ce qu’il ne faut pas toujours faire.
Les forêts sont fragiles et les
paysages ne résistent pas longtemps
é cette autre forme d'invasion qu'est
Je tourisme.
Les Ardennes pourraient donc
- profiter - de leur retard et faire
en sorte que le mouvement qui se
dessine soit maîtrisé. Six cent
quatre-vingt mille nuitées en 1973.
C'était une bonne année. On ne
souhaite pes dans la région jouer
le chiffre, mais plutôt Is qualité,
et de ce fait l'avenir est envisagé
avec calme et pondération.
Il le faut, car le danger, pour-
rai t-an dire, est sux portas. En
effet, les gens du plat pays —
Lille es! è 180 kilomètres de Char-
leville-Mézières — ont pris i'habl-
tude de venir se mettre au vert
dans pette campagne agréable et
douce qui contrasta avec leur
horizon de nuages et de terrils.
Les Ardennes, poumon . pour le
Nord, ce Nord qui n’aura plus
guère de mal i atteindre les bords
de la Meuse sitôt la réalisation
achevée de l'autoroute Calais- Bâle,
î’A-26. On peut également penser
que Paris ne restera plus longtemps
insensible è ces relativement proches
réserves de nature, et qu'il convien-
dra de suivra avec attention et
prudence les premières grandes
vagues de touristes.
Les Ardennes touristiques, encore
situer et surtout ont une quelconque dans les limbes, seront ce qu'en
envie de s'en aller la découvrir.
Moins traumatisées, les Ardennes
belges, pourtant, montrent, depuis
feront ses responsables. La pays
est trop beau pour le gâcher.
JEAN-PIERRE QUÉUN.
avec les trans-europ-express
aille
au 29 septembre 1974
^ 6 TEE
fafOT dans chaque sens
Hr dont
r 2 nouveaux
“ MEMLING ” et “ RUBENS ”
MEMLING RUBENS
RUBENS MEMLING
ta
*
*
ta
6.45 ]
1 18.45
PARIS NORD
9.05 J
L 21.00
9.05 1
r 21-05
BRUXELLES MIDI
6,42
! 18.40
* sauf samedis, dimanches et fêtes.
renseignements: gares,
bureaux de tourisme SNCF et agences de voyagea
- - - LE MONDE — 29-30 septembre 1974 — Poge 33
ÉQUIPEMENT ET RÉGIONS
District parisien
DANS LA FORÊT DE SAINT-GERMAIN
UNE AUTOROUTE POUR RIEN
■ L'auloroule Paris-Orgeval (A 14) sera coss-
far uile en tenant compta de Tenvironnexnent », a
déclaré M. Hobext Galley. ministre da TèqpSpe-
tors de sa récente vieil» dans las Yvelises.
■ H faut renoncer i ce projet qui amputerait de
500 hectares la forêt de Saint - Germain -en-L*ye ».
estime au contraire K, Michel Péxfcard, Le pré-
sident de T Association pour la sauvegarde de
l'environnement de Saint-Germain (Il a rappelé
lors d’une co n f é rence da presse réunie à Saint-
Germain, jeudi SS septembre, la politique de « pré-
servation intégrale des espaces verts de la région
parisienne » amorcée par IL Giscard d’Estuxg.
Voilà un dossier dont la contenu sembla telle-
ment anachronique que l'association de M. Péri-
eard. l'homme de «La France défigurée >. devrait
sans trop de mal obtenir une victoire. D’autant
que le renoncement à ce projet ne coûterait pas
un sou à l’Etat. Cela compte par les temps cpai
courent.
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A dix -sept minutes de l’Etoile,
par le métro express, s'étend la
plus vaste des forêts proches de
Parts : celle de Saint-Qennain-
en-Laye, 3456 hectares, un mil-
lion huit cent mille visiteurs
chaque année. Or. dans cette
légion, explique M. Pérlcard, « dés
gu’ü y a un projet important on
pense — manque de terrain, man-
que d’argent — A la forêt ». Plu-
sieurs routes et le chemin r '° r »r
de grande ceinture la traversent
déjà; une maison d'éducation t-e
la Légion d Honneur y a été cons-
truite an dix-neuvième siècle ;
un camp militaire, un stade, un
terrain de golf, une piscine, y ont
été Installés. An détriment de plus
de 800 hectares d'espaces verts.
C’est & une nouvelle amputation
de 500 hectares que conduirait —
Indirectement — la construction
de l’autoroute é-14 prévue 3 y
a plusieurs années pour relier la
porte Maillot à Orge val, par la
Défense, afin de délester l'auto-
route de Normandie.
Les emprises de l'autoroute, des
antres voles qui seraient élargies,
et d’un échangeur de 10 hectares»
occuperaient au total plus de
80 hectares. En fait, c’est tout un
pan de forêt de plus de 400 hec-
tares. an sud du massif, qui serait
menacé de dépérissement et livré,
à terme, aux pressions de l’urba-
nisation, car « l’autoroute aura
semblé tracer la nouvelle limite
de la forêt», selon M. FéricarcL
ItKBANtSME
DES ENQUÊTES
VRAIMENT PUBLIQUES
JC. Jean-Pierre Brulé, président
de l'association pour la défense
du quartier du Chay à Royan.
noue écrit :
Je viens par un exemple concret
souligner Je bien -fonde de votre
article du 3 septembre dernier
intitulé «Des enquêtes vraiment
publiques». Le site exceptionnel
de Royan, avec ses constructions
basses en bordure de mer et ses
espaces verts, va être défiguré en
toute légalité, au terme d’une
procédure qui a échappé à l’im-
mense majorité de la population
royannaise. '
Voici les faits : en 1973, le
conseil municipal puis le préfet,
approuvent un plan d’occupation
des sols, après une « enquête
publique» (l* au 33 août 1972)
qui a recueilli 155 avis, soit envi-
TOnt 1 % de la population, dont
85 avis favorables et 70 défavo-
rables. TJn an plus tard, une pre-
mière tour de K mètres est en
cours de construction au bord de
la Grande- Conche et beaucoup
d’autres sont en projet, le FOS
ayant porté de 13 à 35 mètres la
hauteur autorisée.
Dans un autre des sites les plus
beaux de Royan. le terrain muni-
cipal du fort du Chay, en bord de
mer. est cédé & un promoteur qui
projette d’y construire deux cent
vingt logements en Immeubles à
étages multiples sur moins de
3 hectares. Ce terrain est le seul
espace libre en bord de mer dans
une zone de vOlas où Je précédent
règlement d’urbanisme (19 8 8)
exigeait J 000. mètres carrés mini-
mum par construction et un seul
Les commîmes de Chambourcy et
surtout de Saint - Germain, à
l'étroit dans leur territoire, ne
résisteraient pas longtemps à la
tentation d’annexer des espaces
devenus indignes du nom de forêt.
On peut s’étonner, dons ces
conditions, que M. Robert Galley,
ministre ' de l'équipement, ait
affirinë, lors de sa visite dans les
YveUnes. le 12 septembre, que
« l'autoroute A-H sera construite
en tenant compte des besoins de
l'environnement ». Le ministre a
même cité en exemple la traver-
sée du bois de Boulogne par le
boulevard périphérique !
Débouchant par on viaduc as
bord de la terrasse de 2 kilomètres
que Le Nôtre aménagea au-dessus
de la vallée de la Seine, l’auto-
route doit» en principe, être
construite en tranchée, couverte
par endroits de dalles, puis, au-
delà de l’échangeur, sur un rem-
blai de 5 à 10 mètres de hauteur.
Aucune protection efficace contre
les bruits et les pollutions n'est
prévue; selon Tassodation.
Le Jeudi 26 septembre, M. Péri-
rent! a demandé qu’on renonce
purement et simplement au projet
d’autoroute A-14, déclaré d’utilité
publique en 1967. Tout en lançant
a la direction des routes 1‘ « aver-
tissement solennel que les popu-
lations voisine* n'accepteraient
jamais ce projet ». l’association ne
propose pas d'autre tracé: er Les
ingénieurs sont là pour cela, a
Ce qu’elle suggère est plus original.
Le métro express, fait-on re-
marquer, dessert exactement les
mêmes secteurs que l'autoroute
A-14 lia Défense et Saint-Ger-
main). Son terminus est enclavé
dans le centre ancien de la ville,
difficilement accessible à tous
ceux qui n'habitent pas à proxi-
mité. Cet équipement très coûteux
ne remplit pas à plein son rôle
régional Pourquoi ne pas s’atta-
cher alors, estime l'association, à
prolonge* cette ligne plutôt qu'à
investir encore des crédits dans des
travaux autoroutiers? — M. Ch.
(2) 45. rue Wauthisr { 73100 ),
Salnt-Germ axn -ea-La y* .
A PROPOS DE ...
La crise de Vènergie
Une maison anti- gaspillage
La première société de
construction d e logements
■ écologiques » vient de se
créer en Grande-Bretagne. En
France même, l'esquisse d'un
pavillon « écologique » a été
présentée an ministère de la
qualité de la vie par de
jeunes ingénieurs et archi-
tectes.
MM. Pierre Le Ghapeltier et
Jean-Loup Wallet, les responsa-
bles du -groupe d’études de la
maison écologique », ont conçu
un logement de 100 mètres car-
rés, construit en matériaux
locaux, qui devrait disposer d'en-
viron 1 200 mètres carrés de ter-
rain.
L’électricité est fournie par une
éolienne A hélice trlpale alimen-
tant des accus. L'eau aérait . mon-,
tée du puits par une seconde
éolienne dorée d’un réservoir. Le
gaz provient de le décomposition
des ordures ménagères et
d’algues spécialement cultivées
sous serre. Des panneaux dispo-
sés sur les mars et les toits
captent les rayons du soleil et
assurent le chauffage. Un atelier
permet t fa Me des activités
artisanales et l’entretien de ia
maison. Enfin verger et potager
assurent une partie de la nour-
riture .
La - maison écologique » ne
nécessite donc aucun branche-
ment sur les réseaux publics:
eau. gaz, électricité, égouts. En
ce sans, elle constitue une Inté-
ressante contribution è la poli-
tique d*- anti-gaspillage ». Avec
son équipement complet, elle
coûterait aux environs de
300000 francs. — M-’A-Ru.
ENVIRONNEMENT
Honveanx remous ù Marckolsheim
Des associations créées pour la
défense, de ces deux sites ont
recueilli en quelques Jours près de
deux mille signatures, qu’on ne
peut s'empêcher d’opposer aux
quinze avis de majorité de l'en-
quête «publique». Là population
royannaise, qui est en train de
prendre conscience de la gravité
de ces projets, espère qu'une auto-
rité publique interviendra d’ur-
gence, dans l'esprit des déclara-
tions de 21 Valéry Giscard
d'Estaing au cours de la campa-
gne électorale, pour éviter des
dommages irréparables.
A une courte noix de majo-
rité. le conseü municipal de
Mackenhetm (Bas-Rhin ) a
approuvé dans la nuit de ven-
dredi d samedi 28 septembre le
principe de l'installation sur
son territoire de l’usine chi-
mique allemande Bayer. La
■ commune de Mackenhetm fait
partie de la zone industriale
de SSarckolaheim sur laquelle
une autre usine allemande. la
CAemiache Werke. ■ doit s’ins-
taller.
La décision de la nuit dernière
fait grand bruit en Alsace- Elle
intervient an lendemain même de
la visite de M. Jarret, ministre de
la qualité de la vie et paraît en
contradiction' avec les souhaits
quH avait exprimés & la préfec-
ture de Strasbourg. « n faut.
avalt-il dit, interdire tout nouvel
empiéteènent industriel sur la
forêt dans la région de Marc-
kolsheim. » Or. la -firme Bayer
convoite pour ses bâtiments
200 hectares de la précieuse forêt
rhénane; H est vrai qu'à
Mackenhetm les choses n’ont pas
été toutes seules. TJhe fraction du
conseil muicipal estimait le vote
prématuré puisqu’on ne connaît
pas encore le dossier technique.
Mate, sur l'intervention de la pré-
fecture, le maire mit l’affaire au
vote et l'emporta par sept voix
contre six.
Les villageois, dont plus de
deux cents refusent l’usine Bayer,
firent sonner le tocsin et voulu-
rent faire un mauvais parti à
leur maire, qui ne put regagner
sa mai son que sous la protection
de la gendarmerie.
Non loi de là, sur le terrain
de la Chemische Werke toujours
occupé par les contestataires du
Gisem, les cultivateurs allemands
sont revenus.
Le passage en France qui leur
avait été refusé vendredi, pen-
dant le voyage de M. Jarrot, leur
est à nouveau permis. La déter-
mination des populations faiblit
d'autant moins qu'on vient de
découvrir qu'une seconde entre-
prise traitant cette fois le téfcra-
éthy] de plomb projette de s’ins-
taller à côté de la Chemische
Werke, qui doit fabriquer du
stéarate de plomb. 13 s'agit d’une
firme internationale, Ethyl Cor-
poration, qui a entrepris des tra-
vaux de prospection dans la forêt
de la zone de Marr-fcâlshftini.
Page 34 — LE MONDE — 29-30 septembre 1974
ÉQUIPEMENT ET RÉGIONS
ARTS ET SPECTACLES
v r
!' X> v _
TRANSPORTS
APRÈS L'ÉCHEC DES NÉGOCIATIONS AVEC LES POUVOIRS PUBLICS
L’équipage du «France» parait hésiter à suivre les consignes syndicales
Réunis samedi malin 28 septembre en assemblé*
général*, les marins du paquebot « France sur
propo s ition du comité de coordination, auraient
donné leur accord pour rentrer au port du Havre,
lundi prochain. 4 condition de pouvoir laisser, une
lois à quai, une équipa de sécurité composée
exclusivement de grévistes volontaires qui pour-
ront être rélevés régulièrement.
Cette décision, dont il n'était pu possible
samedi en fin de matinée d'obtenir une confir-
mation formelle, aurait été prisa après qu'une
centaine de membres de l'équipage eurent mani-
testé leur Intention de quitter le navire qu’ils
occupaient depuis le 11 septembre. Pourtant, les
représentants des syndicats C.G.T. et CJJ).T. de
TTinyï-n. 0 t d'officiers avaient, le 27 septembre au
soir, jugé inacceptables les propositions que venait
de leux faire le secrétaire général à la marins
avec lequel ils s'étaient entretenus Weinberg avait raconté, dans .son
durant trois heuresT^gonvernemenl voulait que ™ ,laf «"■ S""» d *
. . 9 * . . _ parte autobiographique) d’une petite
le -France- ne rentre « Huv» quapnala fin J(jive ^ dans une ^j,,, de
de la grève de quarante-Iimt heures organisée payaBm cfiweno(a> (-occupation,
depuis vendredi dans la m a ri ne marchande (grève
Cinéma
« L'Ampelopède »
Sur un air — un litre — de comp- vage. L’homme lui-même devient un
tlne. Pic et p/c et colêgram, Rachat gibier pour le travail organisé, forcé.
suivie de manière mégalo), qu'il ne demeure sur
le navire qu’une centaine de marins pour veiller
à la sécurité, que l'autorité des officiers soit
rétablie, qu'il n'y ail pas de TnBTüfestartinin» à l'ar-
rivée dn navire et que les responsables syndicaux
s'engagent à faire respecter ces conditions.
En tout état de cause, une grande manifesta',
lion de solidarité était organisée ce samedi après-
midi au Havre. En outre, le consul supérieur de
la marine mwrrhaurto se réunit le mardi !■' octobre
pour examinez, au-delà du conflit du « France ,
le plan de croissance de la marine marchande.
Son deuxième film. rAmpetopèd e.
porte un Htre bizarre, qui résonne,
pourtant, comme un mot Inventé par
des enfants. Alors, qu'est-ce qu’un
ampelopèda 7
C’est un animal fabuleux. Issu des
légendes de Sologne, une sorte de
monstre, mi-homme, mi-singe, qui
n'est pas méchant II vivait libre, on
le capture : on Je parque dans une
réserve entourée de grillages, avec
une Alla un peu simplette qu’on lui
donne — sujet d’expérience — pour
compagne. Film fantastique? Non :
fable moderne ancrée dans le toi-
U n a g | | g ■ gu m vaa | e J IÜD rw rTHJÜOitrB PnCiDD D flflj 10 K/r
plan de croissance de la manne mardiande : 2150 emplois nouveaux (dore solognot que Rachei Weinberg
■ p 1 I réinventa avec la complicité de ses
8 milliards de devises économisés
Le plan de croissance de la française est moderne (Agée de
flotte française, qui doit couvrir sept ans, en moyenne), mais elle
la période de 1978-1980 et faire n’occupe que le dixième rang au
suite au programme 1971-1975. monde : cinq cents bateaux, fcota-
esfc prêt depuis longtemps, lisant près de 10 millions de ton-
est prêt depuis longtemps.
M. Yves Guéna y avait mis une
dernière ««» avant de quitter
le ministère des transports, en fé-
vrier 1974.
On < sort- » aujourd’hui le doa-
lisant près de 10 millions de ton-
neaux (1). vingt-cinq mille offi-
ciers et marins : un chiffre
d'affaires de 5,5 milliards de
francs en 1972, dent 700 millions
de francs provenant des navires
dont les hydrocarbures reprèsen
fcent environ les quatre cinquiè-
mes. Autre faiblesse : la France
ne « fait pas le poids » dans les
grands consortiums d’armateurs
réinvente avec la complicité de eas
acteurs et des habitante du village
où elle a tourné. Fable qui colle
à une réalité tf aujourd’hui, à la terra,
à la nature. Pour cette Sologne.
l’ ampelopèda, la sorcière qui des-
cend de son arbre sur une escar-
polette de verdure, sont des êtres
sier, car 11 représente pour les étrangers affrétés par la France.
pouvoirs publics une carte maî-
tresse dans la négociation diffi-
cile qu’ils mènent avec les syndi-
cats de marin* et d'officiers à
propos du France. Mais au bout
du compte, c’est le troisième par-
tenaire. silencieux mais attentif
— les armateurs — qui en sera le
principal bénéficiaire.
De quoi s’agit-il ? La flotte
Résultat : alors que le commerce
extérieur par voie maritime est
en expansion rapide. Les navires
français ne transportent que
60 % du pétrole nécessaire et
pour les marchandises c sèches >
ce taux tombe à 40 %. Le déficit
de la balance des frets et passa-
ges atteindra probablement
3 milliards de francs cette année.
internationaux. On Ta vu il y a
deux ans dans la lamentable
affaire du navire Korrigan pour * a9es da toret - Maia 14 dvibaa.-
la desser te par cargos porte- don das technocrates, des hommes
conteneurs de l'Extrême-Orient : d’affaires, s’en mêle, le folklore est
réduit à l'état de curiosité «scien-
tifique», les bois sont détruits, les
immeubles de béton s'élèvent sur les
terres rasées, les animaux massacrés
conteneurs de l’Extrême-Orient :
la mésentente entre les Char-
geurs réunis et les Messageries
maritimes a abouti à reléguer à
un rang très médiocre le pavillon
^cSt^pour toutes ces raisons I *° nt "*"*'«** P" du 0 ibier d> *«’
Et pire encore...
Rachei Weinberg mêle style de
Action et style de repartage ; elle
rapproche, ordonne des éléments de
réalité 'différents ; elle inscrit dans
un présent où las villageois ne peu-
vent plus agir, mais simplement par-
ler. ressasser des souvenirs et des
traditions, les - images Ironiques -et
amèrement burlesques d’un avenir
possible. Le fable permet une trans-
position de certains «problèmes- &
l'ordre du jour : protection de la
nature, méfaits de le spéculation.
Mais, par le -truchement de la
conteuse. 1 sabeHe Huppart — qui
joue ici, comme tous les comédiens,
Jean-Marie Marguet, Patrisa Ptar
Angel!. Jean PIgnol, un jeu original,
— Rachei Weinberg fait apparaître
des préoccupations beaucoup ptw
personnelles. L'Ampelopède est bien
une suite è Pic et pfe et colêgram ,
L'entent devenue femme voit renaî-
tra dans un monde en plein déve-
loppement Industrie! las menaces que
d’autres systèmes ont fait peser sur
les vies das individus et des com-
munautés considérées comme * inu-
tiles».
Cinéaste-auteur, Rachei Weinberg
rejoint é ea manière,' un Jeune cou-
rant du cinéma français en train de
redécouvrir les paysages et les hom-
mes de la province.
* La Clef.
SPORTS
qu'un pas en avant est nécessaire,
l’amélioration des moyens de
transports internationaux devant
< suivre » le commerce extérieur.
H serait anormal de se trouver
démuni devant une concurrence
étrangère soutenue par l'aide re-
nouvelée des autres Etats, aussi _ . _ . _ __ - - -
Frank Zappa et les Mothers of Invention
U.RJS.S. et au Japon.
Musique Pop*
Voici dix ans que Frank Zappa
construit une œuvra profoendé-
FOOTBALL
CHAMPIONNAT DE FRANCE
Nîmes et Reims conservent la première place j
Après les m a t c h e s de la de la précédente saison. La cohé- sagers — qui sont pourtant an
dixième journée dn championnat
de France de première division,
Nîmes et Reims, bien que bat-
tus respectivement par Nice et
Saint-Etienne, conservent leur
première place. Le résultat de
Nice-Nîmes ne sera sans doute
pas homologué. Le gardien ni mois
LandL blessé par un pétard, a dû
être remplacé, et Nîmes a fini la
si on stéphanoise, la volonté d'être centre de l’actualité — le plan du
efficace en pe rm a ne nce, ont d’ail- gouve rnemen t est éto nnamment
leurs mieux fait ressortir les fai- m ue t
blesses qui continuent de handi-
caper le Stade de Reims. Four >■ . »
l’essentiel, la force rémoise repose Un VI0C
SS S 1 rfflte à la rubrique paquebot
Pour faire passer le tonnage de
iL 011 i a T b ra TO le 9 Sl 16*1 millions de tonneaux, les
oepcenu/re. ». J. armatamt rim mnt. «nvi-
Four le pétrole et te gaz natu-
rel liquéfié, le gouvernement
suggère la mise en service d’ici
à 1980 d'une capacité de 4,8 mil-
lions de tonneaux supplémentaires, «
çe qui permettait de fai re fac e SS’ÆÆSSSîm®
à la quasi-totalité des besoins dentoJèd^irisdes uS» -tries
français. Pour les marchandises ae P ms des années « aes
c sèches » 11. faut que le taux de annees '
couverture soit au minimum de Zappa était vendredi soir au
40 à 50 Ç&, ce qui implique un Palais des sports avec les Mothers
programme de constructions neu- of Invention, groupe qui a connu
vos de 3.1 millions de tonneaux, une dizaine de formules depuis
Mats sur les transports de pas- sa formation et qui comprend
sagers — qui sont pourtant au aujourd'hui une exceptionnelle
section rythmique. George Duke
au piano et & l'orgue, Napoléon
et aussi pour s'opposer a nn-
conscienre de quelques specta-
teurs, que le match soit rejoué.
Reims recevait Saint-Etienne,
qui renc o ntrera, le 2 octobre, Lis-
bonne, au Portugal, en match
retour du premier tour de la
Coupe des clubs champions euro-
péens. Les Stéphanois ont produit
la meilleure impression en Cham-
pagne. et. même si l’arbitre,
M. Machin, a oublié un et
peut-être deux penaltys en laveur
des Rémois, le score (2 à 0) a
bien reflété les possibilités des
deux équipes. Il semble que
Saint-Etienne, champion national
en titre a retrouvé, après un
début de saison difficile, une ,
bonne partie des qualités collec-
tives mises en évidence au cours
PRESSE
« FRANCE-SOIR »
< LE POINT »
ET LA STATION EUROPE 1
SIGNENT UN ACCORD
France -Soir, le Paint et
Europe I ont signé un accorcL
annonce un communiqué publié
par 1a direction de France-Soir,
«les engageant, ft partir du l v oc-
tobre 1374. à collaborer dans les
domaines de r information et de
la promotion.
» Cet accord, au niveau des
directions et des rédactions en
chef, a pour but de multiplier
les sources d’informations et de
rechercher les moyens d’offrir.
fous igs domaines, aux lec-
teurs comme aux auditeurs, de
meilleurs services.
s. Dans le domaine de la pro-
motion, des actions communes
entre les trait supports seront
engagées dans le cadre de mani-
festations spécifiques.
s Les autres titres de France
Editions et publications seront
amenés à développer également
leurs relations avec Europe l. »
[Ka dépit de la filiation commune
œ a France -Soir n et du n Point *,
qui appartiennent M groupe Ha-
chette — qui finance le déficit dn
« Point • — ott affirme q« la por-
tée de. cet accord se limite aux objec-
tifs précisés dans le communiqué et
ne prélude pas à on rapprochement
entre Hachette et Le grange Flolnt
(Société Ibmges et Son groupant
Europe 1 et Télé Monte-Carlo).]
Saint-Etienne b. *Belm* .... 2-0
-Nice b. Nîmes 2-0
«Bannes et Troyea i~l
*BaBtla et Mmwltlg .. 2-2
«Angers et Bordeaux 2-2
«Socbaux et Strasbourg 0-0
«Lille b. Red Star 1-0
•Lyon b. Lena 5-1
•Meta b. Monaco 1-0
Nantes b. •Parls-S.-G. 3-2
Classement. — 1. Nîmes et Reims,
14 pointe : 3 Lille. Tropes, Bastia,
Lyon et Bordeaux, 13 pts ; A B&lnt-
Etleune et Nice, 12 pts ; 10. Mfeta et
Le ns, il pts ; 12. Marseille. Nantes*
b*"" 1 * et Strasbourg, 10 pts; 16 -
Parla-S.-G^, 8 pts ; 17. Monaco,
8 pts ; 18. Sochanx. 0 pts ; 18. Red
Star et Angers. S pts.
gouvernement est étonnamment
muet
Un vide
à la rubrique paquebot
Pour faire passer le tonnage de
9 à 16^ milito ns de tonneaux, les
armateurs devront investir envi-
ron 25 milliards de francs, mais
ils demandent pour cela l’aide de
l’Etat. Celle-ci pourrait prendre te
forme de subventions d’équipe-
ment (800 millions de francs en
cinq ans) et de bonifications d’in-
térêt* le taux des emprunts, qui
couvrent en général 80 % du prix _____
de construction d’un bateau étant de te société du casino municipal
abaissé de 12 ou 14 % à 7 ou 8 % d’Aix-en-ProvencA C’est M. Man-
Un barème des primes est prévu : nce Fleuret, te fondateur des
0 % pour les gaziers et les petro- « SMTP » & Paris; qui a établi 1a
Tiers pour lesquels te- niveau des p m gw.mmftH nn de cette manif es—
Voici dix ans que Frank Zappa Murphy Bzock au saxophone et A
construit une œuvre profondé- la flûte. Ici, les -musiciens sont
ment originale, inscrite dans son totalement soumis à une oeuvre,
temps et qui appelait de plus en mais & ^intérieur de celle-ci
plus comme une synthèse de ce chacun s'exprime. Joue, chante,
qui a traîné dans la musique occï- mimé* participe, entre dans une
dentale depuis des années et des improvisation apparente sous te
années. direction omniprésente de Zappa,
Zappa était vendredi soir au Qhi c 3 ^ la chaipentele
Ædet sS^arecte Mbthem moteu r et rim e de rraeemMe
of Invention* groupe qui a connu mQicc&ux s étendent sur
une dfcatoT SfSaSües députe quinze h vingt ndnuttebesc^t
sa ftSXtion et
aujourd'hui une exceptionnelle
section rythmique. George Duke iJ
au piano et & l’orgue, Napoléon E
— rent de sons, dans une cascade de
mots d’où sont extraites toutes les
4V» • vibrations, toutes les résonances*
1I1| ■ dans une superbe théâtralisation
1 1 111 / IV4VTC7 alimentée par l'humour et te déci-
■ «tirm soulignée car 1e ràfm* (fl
faut voir Zappa mimant sa propre
UN « FESTIVAL SS
D’AUTOMNE * ■ * > ^T' I S r g
A AIX-EN-PROVENCE
Dn « festival d'automne , dn tant ftatnmmntn . . ■
musique contemporaine aura - Un fabuleux concert que - celui
du 5 au 13 octobre, à l’initiative de Zappa et des Mothers* Trop
de te société du casino municipal court. A peine use heure et demie.
d'Aix-en-Provence. C’est M. Mau- Prochains concerts pop : Jethrn
rice Fleuret, le - fondateur des TulL le 14 octobre r Johnny Wîn-
« SMTP » à Paris; qui a établi 1a ter, le 28 octobre. Toujours au
UN « FESTIVAL
D’AUTOMNE *
A AIX-EN-râOVENCE
Un < festival d’automne » de
musique contemporaine aura itou,
du 5 au 13 octobre, à l’initiative
de 1a société du casino municipal
d’Aix-en-Provence. C’est M. Mau-
JACQUES SWUER.
frets apparaît suffisamment ren-
table» et pour les paquebots,
3 % pour les gros transporteurs
de vrac et 8 % pour les petits.
Pȕ Sochant fl pts; 1S. Red de vrac et 8 % pour les petits,
sr et Angers, s pts. 10 % pour les cargos classiques,
15 % pour les porte-conteneurs
et les navires embarquant des
*|’ | K remorques ou des camions Les
- pouvoirs publics escomptent « pri-
mer » cent vingt-quatre navires
Aux championnats du inonde
ENCORE DES MÉDAILLES I oonë* iS 455 au^tebot de** 1974.
POUR LES SOVIÉTIQUES A vendre ou A démolir, et contrai -
Le, Soviétique* commuent leur ESUfi
tation, baptisée Avant-Garde «an«
frontières.
EKpontîon/
Palais des sports.
CLAUDE FLÉOUTER.
FIGURATION A TROIS TEMPS
moisson de médailles aux champion- ^ création de 2 150 emplois non-
nats du monde de tir qui ont Heu veaux (1 044 officiers et 1 106 ma-
an Suisse. rinsl.
VDctor Tontine a remporté, ven- , Enfin, les .experts ajoutent que
dredl 71 septembre, le concours du l’économie en devises, bien q ue
Ur au pistolet, modèle Standard, a i?? 1IT ?^ r~
avec sai points, devant r Américain «i'\ r ^SS«Sf de^ôSS
Bonne Hsrmon. suivi de deux autres pou,, toute te durée d’ utilisa t io n
Soviétiques, Valert Nargasov et Via- des fra-toM r» et à B milliards de
dimlr Stolypina. francs pour 1a seule période de
Le Français André Porthault s’est 1976 & I960,
classé cinquième, ce qui est une Ce Pten sera sans doute bien
l’U.R.S.S. remporta aussi. fÈSiliSr^Sit m
Au stand du Bergfeid, à Beme-HIn- général fli flîM i te. A demander
terirappelon. les Soviétiques devaient davantage de primes. M»h les
encore confirmer leur supériorité en syndicat», eux. ne pourront pas
enlevant les deux médailles d’or manquer de constater le vide
attribuées en skeet, g ré ce é Larissa é 1a rubrique * paquebot >.
KortchinakaJa et à leur éouioe mas- Au moment ou le France sfnp-
Un accrochage de la galerie
La Roue réunit trois . peintres, de s
figuratifs, qui sont figuratifs tout àh
faisant de rabatnctkm, si fon peut
dire. L’aJné, Prowellar, est connu',
bien qu’un peu marginal. C’est une
sorte de prfnca de f image en eptàt
de la découpe franche et des die-
l’économie en devises, bien que sonances qui, é fleur d'espace, tou-
certain s navires soient comxxsm- leurs un peu plus ramenées en avant
dés à l'étranger, peut être chif- de la toile, font tonner les formes
trée à 85 mi lliard s _de francs rfeumées, et pourtant menantes de
pour toute la dorée d’utiliœtlon m bn ^ 2l6eSi œ/Zea de paysages
des bateaux, et à B milliards de
CnmSr po^ te toute pSfode ""dèmes pourtant personnalisés.
cherchent, et se cherchent, toujours
moùfJes. C’est. par Mes que s’établit
le contact, et cinq doigta ne suf-
fisent pas. U en faut alx, sept, huit
parfois, pour terminer des bras et
des jambes en forme de boudins,
serrés- eux corps roulés en boule,
enlacés fusqu'A l’asphyxie, sur de s
canapés, dès tapis, des coussins.
.Avec j)Out toile de tond, des cou-
1976 & 198a
Ce plan sera sans doute bien
aocueïm par les armateurs qui
chercheront, toutefois, bien que
leur situation financière soit en
de la toile, font tonner tes fermes . teurs tour è tour c fam-en-det et de
résumées, et pourtant ' menante s de pluie.
ffllaa bronzées, celles de. paysages .GENEVIEVE BREERETTE.
anodins et pourtant personnalisés. ....
A côtoyer ce monde de la couleur .oîeSSL? B ° U *' ** Qrf ~
A côtoyer ce monde-de la couleur
architecturale, Tirouffet, lequel, le
x «.. fragile, prenait des risques. Il dent
bien que pourtant bien m cimaise avec son
ire soft en discours menu, réduit A quelques
ttTSL 1 WS Ï=. T&r
attribuées en skeet, g ré ce é Larissa A la rubrique * paquebot ».
Kortchinskala et à leur équipe mas- JEÏÏSmSSET
i mnnciB prête, selon toute vraisemblance,
culine qui "« ® 081 toutefois Imposée à pavillon. les twarlns ne
Syndicats, eux. ne pourront pas dans un espece abstrait. U ne tient
manquer de constater le vide qufà un lîl. une ligne, bien calculée,-
à la rubrique « paquebot ». fondue comme un arc sur un écran
Au moment où le France step - de rêve lancinant. Une fois Thorizon
prête selon toute vraisemblance, üonnê ^ rencontra de deux
Télévision
LA MAGNANI EN V.F.
devant la Pologne que grâce & une ™ plans, l'un à peine plus soutenu que rendait hommage à t la
w ,, “ v™ 0 " * un ” pourront pas ne pas voir dans JT * —«jJZ. Magnani », vendredi soir, star la
meilleure dernière passe. cet ou bü une véritable « pro- fautr* quelques triangles quelques £ On hS it
Sl les Soviétiques sont parvenus vocation ^ Enfin U faudra bien trapèzes, quelques rectangles appor- tesStecnoe la sveak-
. , I. _AU A. 1- 11- *__* hurf finnta »n»w™KJe, M*
évoquer
nouvelle
In extremis â sauver leur couronne évoquer le rôle de te nouvelle tent juste ce qu'il faut de figures 7-^ fg redit à 20 h, 30 y la grande,
par équipes, la médaille de bronze Compagnie^ ■génér ale maritime pour donner droit è chaque toile ^incomparable actrice itaUennè
revenant aux Américains, le sacre (C. ho lding d'Etat regtou- de porter Fétlquette de « jetée », de avait accepté de tonner pour ta.
de Larissa Kortchirtskaïa (vingt-sept ISPVâSI JÏÏ i * «"«f -, <f - usine » ou de - c/0- tétév&ion — lum sans jéüicau te*
ans) a été plus évident Déjà oham- S racore toïé ch0r *’ A/e/fl T}rout}st ’ 80 fôvriBr fSfJ?
pionne du monde à deux reprises nêeÏÏaire de replacer M.' dS dernier, malt bénéficié de' T aide- du
auparavant, cette Ukrainienne s’est mlnique de te Martinière. « li- ministère des affaires culturelles pour fe 7 nm&^ffére 7 ^s.V&i^t^^^
imposte par sa valeur, distançant mogê » de la présidence de la 8a premfère exposition. fntflWduelte. était Teresa, une femme de 1S70
d’un point l'Allemande de l'Ouest C.QJIL en Juin ramier, témoigne Abraham Hadad, né odmtpq- fur dont le mari, prisonnier VO&Uque
Saskla Brlxner et de deux 'points la sorte de désinvolture qui ^ 9SÎ po UT w pg n lauréat du atteint de tuberculose (Mas-
Suédolae Evor Melander, et établis- JL5 l C prix 1972 de la vfl/a ds Vîtry, un trotanto. meurt le- jour de ta Ubô-
sant par la même occasion un nou- ^ ua * " u prix qui a. sa valeur. H n’est pas 22°®**® I Ç ar H 8 Piémont
veau record du monda de la spécia- 8 _ . . spéculatif de tampérament- Il peint ajn ^ 7e >
IJté.
Le concours individuel masculin
ne prendra fin que samedi, tore de
l’ultime journée.
FRANÇOIS GROSRICHARD.
fl) Le tonneau est uns unité de
TOdunte (2A3 métees cubes).
poire et de désenchantements, de
rêves et d’illusions, (Télons « de J»w m *
brimades. B peint des mates qui gâchis !. — G, ô.
• L’Ensemble populaire de
l’Etat homgreb revient se pro-
duire à Paria après trdae ans
dUsenea Mais les artistes sont
tristes. Us fiuaml de perdre
UQUos Ra b ot,, leur- directeur
- artistique, Itme de te troupe.
MTfctm» Baboi, c’était le Mols-
seev hongrois. Alors qu’il se
destinait à renseignement de
la hiologte, ü se prit de passion
peur la folklore de son pays et
y consacra toute son activité,
H avait c o nstat é que dans le
monde moderne faut populaire
perd sa fonction originale b
partir ds mo men t oè le milieu
ot fl e pria naissance est en
train de disparaîtra s finies les
veillées ft la filanderie, les
longues soirées d’hiver où l’on
égrène le mate en racontant des
histoires* tes noces qui durent
plus de trois jours— A partir
de 1956, Rabal parcourt le pays
pour recheccltor-leB danses tra-
iilt1imnrlV«i tout comme son
ami Kedaly recherchait les
chants. - R ég ion par région, il
recueille - les Joutes de bergers
de te Puszta, les danses de
bâtons du sud de te Transda-
ifHfj les .figures de bals
populaires (quadrille, osantes,
polka), te danse de la bouteille,
de l’éperon, du fouet, et les
fangeuses danses tziganes* ainsi
que les musiques d'accompa-
gnement et les costumes riche-
ment brodés. .
te Hongrie se prêtent plus que
d’autres, ft une . transposition
théâtrale, avec leur alternance
de mouvements lente et de
moavemente rapides, leurs pas
de eitté* leurs rythmes syncopés.
Bflklos B «bai, .assiste du cho-
régraphe DesaB Létal, a su les
mettre en scène avec un sens
renuxquaUe de b composition,
suivant an dessin très subtiL
Pour les interpréter, fl faut des
danseurs exercés. L'orchestre et
les choeurs sont étroitement
associés ft.te chorégraphie : la
n u ance des gestes, 1a virtuosité
des pas, s’accordent directement
ft eeBes des : voix .et -des instru-
mente. LTBnsemble populaire
hongrois . est . ainsi devenu peu
& peu ms véritable conservatoire
national Installé dans un bâti-
ment baroque du vieux Buda-
pest, fl regroupe un orchestre
traditionnel (cordes, bois, cym-
bahtzns), un ensemble vocal
réputé; un corps' de ballet pro-
fessionnel dont les éléments
sont sélectionnés tout le
pays. Et tons se retrouvent sur
scène dans le joyau du réper-
toire : « les Noces d’Ecser ».
composé par Rabai dès 195L
0 Eeaer est on paisible vil-
lage à 20 kilomètres au sud
de Budapest où Ton fait sécher
le mate sous les galeries à
c o lonn es. Le dimanche, la
petit e église cernée de le
curé dit sa sv , «m | en tournant
encore le dos aux fidèles. Deux
anges immenses peinte ft la
fresque, le Jupon 'an vent! en
costume . régional, dansent
au-dessus de l’autel, comme
dansent les Jeunes du vfUage
initiés par un eanciett» t la
osantes et aux pas piqués. Ds
■ne . manquent pas, te jour des
mariages* de venir asperger tes
époux avec Teau d’un maigre
ruisseau prénommé Amour, et
leur font cortège en les empri-
sonnant dans tours rondes.
Grfcce ft cette tradition, le vil-
tege est désormais célèbre «tenu
la monde entier.
« Les Noces d’Ecser» consti-
tuent le somptueux final du
speetaele harmonieusement
composé, coloré et vivant* qui
est présenté pendant un mois
an Palais des eonogrèa (21 b.).
MARCELLE MICHEL.
■ La cantatrice américaine Artène
Sanndmù, souffrante, est remplacée
dans la cèla - da la camMsn des
■ Noces da flgaro », que re p rend
l’Opéra, pax Pflar Lorsngar la SS mp-
temtoe. et par gllaabeth Bodersfrdm
le z et te 5 octobre.' La distribution
du S octobre n’est pas encore fixée.
SrUV
.Riijs:
ba
* BAR or
a IcTE m1Q;!)é
Rob
m , -■ • '
__
théâtres
salles subventionnées
{ : les Ko» de tfgu» (mou
^T 9b. W. w-™-.
r todifr-rwPpi*»» : te» Marron* du
Çn ; io Légataire universel (unu
Sto. 303. ■
,p j. : Olnémn (sam, 20 b : la
M&srtwanler iv. o.). 21 b. 43 :
ç* Q» osait. en» court, Ut banlieue).
.-.y*-.
/ s attiras salles
fi. X-*iHlnm tniBçaâsü ; la Nuit
M dUpblD» (aanu 30 h. 45 ; mm
■.a«u
_ tatne : 1* Tube (aanu N lu 30,
15 b et =0 b 3»;.
- lésée : la 80*» faible (sam., H lu -
un . 15 j». m 3a juu
théAtre : 13, roua*, pair, m» n-
an, oané, dûnl et plein (mun_
t b 30, dim, 15 h. et 20 b. 30 j.
ffM -PtfteiWM t Monsieur Amll-
i . :■ ... ir (aanu 30 b. 45 ; dim., 15 h. et
4».
• ' ré Tborigny : Pourquoi la robe
, imn . ne veut pas redescendre
hu« 16 b et 21 n. ; dira, 16 b.).
» . jidle Caumartin : SœtnE-Boelnjç
6 ■ jow-, 21 b. 10 1 dim, 35 b. 10 et
. _ ' ■ »■ b- «0-
' u ; nfcHe W Charejn-Jayséea : oo-
“ 1 J -Hcabe (ewa- 30 b. 30, dim, la n.
■ . ; 30 b- 30).
'■■■ Han : les Portée claquent Owa.
,. s >, b, et dira, 15 b.).
• • -, , : les Jeux de la nuit (hua,
» , -- T lu' 45, dim, 15 b. et 30 bu 45).
~-5» IMIurtpuiunt 1 Maroo mm,
r ''ans (sam, 20 h. 30, dim, 14 h. 45
*”■ . .-4 71». HJ- ■ _
-r. ■ imàsa : le Obeval évanoui (tara,
“i t; &, et dtau 15 b.).
•* * .mrtat : IT&mour fou (sam, .31 lu 1
>»,m, 15 H. et 31 b.). .
'* -c_. mette : la Cantatrice cbauve ; la
’t'*;-, iBçan (non, 30 h. 45).
1 . " «Wf-Br «T«e ! l’Influence dee
>. \ycms gamma sur les margue-
(sam, 30 lu 45, dtm.. 15 tu
u." r* &• 45).
îi- ''’-emin i*wn. et dln.) : Ofau- ■
T&éétre de la Plaine : les Vampire*
subventionnés (Mm, 20 b. 30 :
«Um- 17 h.). ’
■™S£* SÉ**** 5 (■“»-. 201u 30).
Théâtre 347 : Arlequin prend la mou-
aoV'îf) 1 *’ *- 49 '• afan -. M b- •*
j TZaeotzfcHtaMe {sms.
I IftVTUÜQQ
'* ns, de guerre, cbansûns d'amour
r 'IB b. 30} ; Paslphao (20 b. 30) ;
■’i - -, ' yoUy Bloom -<32 b.) ; Super | de
■■ ■ ^aneds (24 b.).
1 > j- 4il(ia* : le Tournant (sam,
,l : i- p ‘riu 50 ; dim, 15 b. et 18 b. 30).
i-. ‘ '.bnrtas : le Péril bleu (sam, 17 tu
■ a b ZL b, dim, 15 b. et 21 b.).
'*■■■’ n . 'bd t Dnoe stur canapé (sam,
. b.10; dim, 15 h. 10 et 21 b, 10).
•tbedlère : 1 1 Armures nr (sam,
* b. 30: dim, 15 b. et 20 b. soi.
■* -, 'flpemasse : Madame Marguerite
. . -"tjun, 21 b, dim, 15 b. et 18 b.).
, . ctfetaid : Guerres d'amour (sam,
. » lu 30).
"vesHtés : Pauvre France (sam,
.. h. 45; dim, 15 b. et 20 b. 45).
' r -,ne : la Ba nd e A glouton (sam,
* )u ; «Um, 15 h, et 18 h.).
... * 'th-KoT»! I la Cage aux tODmm
•m, 20 b. 30; dtm.. U h. a
... b. 86).
te- Montparnasse : le Peemlee
■'-Na* 30 b. 30 et 32 h. 30).
- i&seorgee : l'Are de triomphe
- ■— hm, 30 b. 30; dim, 15 b.).
» : Je Sauvage (sam., 30 h. 30 :
- Jn., H b. 30).
-- . tiré de M cour des Miracles
..POU) : Chansons à dix baltes
5 b. 30) : Gueule de tabouret,
rahmsebba-Song (20 h.) ; Causb*
- nos (21 b. 30) ; Appelex-mei mal -
. .. . t (23 b. 30).
|tn de Dix-Bram : la B, LD.
' ’ ■ s ta, » b. 30).
. .Itre SsaaSon (eam.) : rvmww rm
Hponner te requin (20 b. 30) ;
"> tougntm-Mougnou (32 b. 30). —
iUb ïï : Phèdre (30 h_ 30): Baut-
■ .... irteoza et cargos lente (22 h. 30).
-être d'Orsay : Harold et Manda
' ■ ■ «m., 30 h. 30; dim, 16 b).
Les théâtres de banlieue
Théâtre Montaaatec : Ica
«ranqulgnola (sam, 21 h.).
Les festivals
essa, K h. 3o :
me Ménestriem ; «im- rr b. 30 :
watuor sentence Zdzrtou (LcsOtet.
LfrcUar ' Trtemann,
Les concerts
MOtrt Herouet, mm, 20 b. 15 ■
AbhiiSf^ V 8 ^ _^- t efa> RevlTmJ (Bach)'.
Abbaye de Boynmont, aem, 30 b. 15 :
F- Lodéon. vIoloaeeDe. et D. Ho-
fBTabma, Debumy,
Bach. Fauré).
Chartres, sam, 21 b. : Orcbeatra de
<mambre de Parie, d!r. P. Duran-
CTell e ( Vivaldi. Le) une. iacbii,
ceupeilxx).
Le jaarx
■alnt-BSeos, MJ.C.. um. et dim,
U b : D. Aaneg aen, b. Florentine
•* Cbrta.
Les opérettes
BoUno ; n était une fols l’opérette
(Mm. 20 b. 30. dim. 14 b. sm.
Châtelet : lee Trois Mousquetaire»
(eam. 20 b. 30 ; flhn. 14 b. 30 et
20 b. 30).
Théâfte de Paris : tes Aven ture s de
Tosi Jones (sam. 20 b. 45; nim.
U b. et » b. 45).
Les comédies musicales
Européen : Gonds* («un. 30 h. 30 *
dim, 15 h, et 20 h- 30).
Heul Vanu^Mogador : la Bévolu-
tlon françalm (sam. 20 b. 45 ; dim.
25 b. et 20 b. 45).
Variétés : GodspeU (asm. 20 h. 45).
Le music-hall
Car Conc* de Paris : Coluche (sam.
20 b. et 23 b.}.
Casino de Paris : Ziad, je t’aime
(asm. 20 b. 45 ; dim. 14 i. 30 et
20 h. 45).
Elysée-Montmartre : Oh I Calcutta. J
(sam. 17 h. et 21 h.).
ToHes - Bergère : J’aime à te folle
(Bazn. et dhn. 2B b. 30).
Olympia : Claude Nougaro (eam.
22 b. 30 ; Un. 14 b. 30 et M b 30).
Menai— anee s Mouloudjl (sam. 21 b. ;
dim. 15 b et U b. 30).
Le cirque
Carré THiorigny r etoque Ornas (eam.
15 b. 30 et 20 b.).
La danse
Peints iin « sniemble mtto *
nal 'de Hongrie (aam. 17 b et
20 b. 40; dtm- 15 b et 18 b).
CUehy, Théâtre Butebeuf : BaUets ,
sovlétlquoa Brtidleik (asm.
20 b 30).
A udio-visuel
Jardins du Palals-Boyal : Molière
cété Jardin (sam. et dim. 30 b 45).
Samedi 28 et dnsumehe 29 septembre
Pot» tous renseignements concernent r ensemble des programmée
o& àem saflee :
« Le MONDE informations spectacles »
704-70-20 (lignes groupées) et 727-42-34
(De il heures â 2) heures, sauf (es dimanches et loura fénâsj
cinémas
la films marque* <*) sont
interdits aux mêlai de treize ans,
f”) ans moins de dlx-hnit aak
La cinémathèque
Cbaâlot, sam. 15 b : les Dix Com-
mandements. de Mille : 18 b 30 :
Quoi de neuf, pusayeat. de Don-
ner ( 20 b 30, l’ Impératrice rouge,
de tou Sternberg ; 22 b 30. Pé-
nétre sur cour, oe Hitchcock •
0 h. 30 t la Valse de l’empereur,
de WUder. Dim. 15 b : Que riva
Mexico, de Elsensteln ; 18 b 30.
Blanche, de Bonmezyk ; 20 b 30,
les Héritière, de Dlegïaes; 32 b 30,
la Nuit du chasseur, de laughton ;
O b 30, Btg broodcMt. oC 3b de
Taurog.
2m dUim, sam. 1S b 30 : la Taule,
de Mebas; 21 b : Cendre et Dia-
mant. de Wajda. Dim. 13 b 30 :
1 m Jeux de l’amour, de Bzoca ;
21 b : les Cousins, de Chabrol.
Les exclusivités
AMAKCOftD (Xk. T.O.) (—) : Haute-
feume, 6* (633-20-38), Gaumont
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84-56).
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Ctnéma. 8- (225-37-80) ; vX. : Hel-
der. 8* (770-11-34). Bretagne. 6*
(222-57-07). denmont-Gambett».
20* (797^)2 -74) ■
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Coeteau, 5* (033-47-62), Pacsmount-
. Elysée». 8* (359-48-34) : vX. : Ca-
prL 2* (503-11-69), Peeamoeznt-
Opéra. 9* (073-34-37). Faramoust-
Galté, 14* (336-06-34), Panmount-
Oriéaos, 14* (530-03-75). Grand-
Pavois, T5* (531 -44-68).
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54-74). Hau «feuille, 0» (633-79-33),
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5* f 4)33-07 -76), Mbntpanüsse 33,
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75-60), Cllchy-Pathé. 13* (522-
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ta) : Salat-Asdré-des-Arts; 0*
(326-48-13).
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Odéoa. 6* (325-71-08), Elyaéee-
Uncotn, 0* (359-36-14), UGC-
MsrbsuL B* (225-47-19). Holly»rood-
Boulevards. 0* (770-10-41). Blenve-
noc- Montparnasse. 15* (544-35-02),
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16* (288-62-34), Cllchy-Pathé. 18*
(522-37-41), Faramount-MaOlot. 17*
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(225-19-73), Gaumont-Lumière, 9*
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37-41), Gaumont - Gambetta, ,
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9* (770-40-04). Gaumant-Ctmven-
tdob U' (826-42-27). Caravelle. 18*
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92-82). VX. : Richelieu -Gaumont. 2*
(233-56-71) : Montpan»B*»-83. 6*
(544-14-27) : Psnvetta. 13* (331-
60-74) : images. 15* (522-47-941.
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■ rits. S* (359-42-33) : Uberté-Club,
12* (343-01-59)
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parnaase-83. 0* (544-14 -TT) ; Gau-
urout-OpËra. 9* (073-95-48) ; Cll-
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15* (828-42-27).
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Royale. 8* (285-82-66).
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gnan 8* (359-92-52).
NE VOUS RETOURNEZ PAS (A.
tj».) (*) : Studio des O renUcea. 5*
87-33). Nnaltage. 8* (359-15-71) ;
vX. : Gauuxmt-MsdéliHl ne. 8 * (073-
56-03). inramar. 14* (326-41-02).
Msglc- C gnTvntlan. 15* (628-20-32).
Clicby-Patht 18* (522-37-CL).
LA PALOMA (Fr.) : QumtetM. r
(033-35-40).
LES SEINS DE GLACE (Fl) : BonJ-
Mlcb 5* (033-48-29). Caprt. 2* (506-
11-69). Qeorge-V, *• (225-41-M),
U.G.a-MarbeoI, 8* (225-47-19).
p- — wirMiwt_niT >ô«i 6» (325-59-83),
Max-Llnder, 9* (770-40-00. Para-
mount— Opéra. B* (073-34 -37) , Pai*-
mount-GobéUns, 13* (707-12-26),
Paramonnt-Mcmtpa ms a se . 14* (328-
23-17), MiSttaL 14* (784-20-70),
Maglo-Convention. 15* (828-20-32),
SOLEIL VERT (du vxkj (*) ! hnmm-
bourg. 6* (633-97-77) ; U.Q.C.-Mar-
txiuL 8* (225-47-19) ; vX. : Maxa-
vlllo, 9* (770-72-87) ; Athéna. 12*
(343-07-48); BlenvenQe - Montpar-
nasse. 15* (544-25-02) ; Gaumont-
Gambetta, 20* (797-62-74).
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meurt pas) (BuédL, va) (**) :
Saint - Gennam - vinage, 5* (633- ,
87-59); Eiyaées-Llncoln. 8* (359-
56-14) ; TX. : Gramont, 2* (7*2-
95-82) ; Montparnaewe 83, 6* (544-
14-27) ; Saint-Laaare-Paâqu 1er. 6*
(387-56-16) : Axis. «• (874-79-63)
VERDICT (Fr.) : Berlin, 2- (742-
60-33) ; duny-Palaoe, 5* (oss-
07-76) ; Gaumont-Soaquet, T* (551-
44-U) ; Oamnont - Ambimde. 8*
(350-1B-061 ; Gaumont -Sud. 14*
(331-31-16) ; Montpazname-pathé. i
14* (326-65-13) ; Victor-Hugo, 18* I
(727 -«-757 ; Wepler, 18* (387- '
50-70) ; Gaumont-Gambetta. 20* <
(797-08-74)
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20-12); Rotonde. V (633-08-22);
Ermitage. 8* (359-15-71) ; U.G.C.- i
Marbeuf, 8* (228-47-19) ; Murat. 18* |
(288-99-75). . I
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vj».) : Luxembourg, 0* (633-97-77).
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Seine. 8* (325-92-46). t i'l sauf
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14 b, 15 b. 30. 17 b, 28 b dXL
LES FEUX DU MUSIC-HALL (XL,
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tine, «■ (325-85-78).
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tUie, 8* (525-85-78).
LKTLE ERG MAN (A* TjO.) t La
Clef. 9* (337-0040).
UACUNÆHA (Brés^ tjl) : La Clef.
» (337-90-90)
LES NOCES (FPL, t.Ol) t Le Seine.
S* (325-93-C6). ^
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' BORfES, de J. DonioJ-Vai-
cruze ; LES CORPS CELES-
TES, de G. Carie.
[Mardi : UNE FEMME
[DOUCE, de R. Bressan;
'TOUT PEUT ARRIVER, de
P. Labre.
BIENTOT
un film de
Vincent, Françoii, Pm .1 \assf
• •• A
Page 36 — LE MONDE — 29-30 septembre 1 974 • • ■
LA VIE ÉCONOMIQUE
LA CRISE ÉNERGÉTIQUE ET L’INFLATION,
Ni
LES ÉCONOMIES D'ENERGIE EN FRANCE
Après les particuliers, les industriels
„ r 9 ,
-, r ï-*ïîV* ■
Sanvagnargues reçoit ans Etats-Unis -:^
BMuin d» 10 % tes importations de produits
pétroliers : M ait l'objectif assigné par le prési-
dent de la Hé publique et rendu public lors du
conseil des ministres du 25 septembre. Peut-on,
par la vertu des seules mesures adoptées jusqu'à
présent, atteindra ce bat? .On peut en douiez sé-
rieusement ; aussi se dèdare-t-on persuadé
certains milieux — pétroliers #1 Industriels —
qu'un jour ou l'autre on en viendra à des
tirades plus contraignantes, ne touchant plus seu-
lement les particulière maïs aussi les entreprises.
H y a bientôt un an que le
thème des économies d'énergie
revient comme un. leitmotiv. Des
mesures avaient été adoptées au
temps du gouvernement de
M. Messmer, et le projet de loi
qui sera déposé avant le 22 octo-
bre sur le bureau des Assemblées
parlementaires ne fait que les
reprendre. Parallèlement, des re-
commandations avaient été faites.
Or, le moins que l'on puisse dire,
c’est que, jusqu’à présent, la
campagne Incitant les Français à
consommer moins de produits
pétroliers n’a pas donné tous les
résultats escomptés. Four les huit
premiers mois de 1974. on a enre-
gistré, par rapport à la même
période de 1973. une diminution
de la consommation de 3 roiiiïnng
de tonnes, soit 4,9 %.
Ce n’est pas négligeable, si l’on
se rappelle qu’il y a un an les
experts tablaient sur une pro-
gression « normale » de 12 %
de notre consommation en 1974 ;
mais ce ralentissement a été
obtenu en majeure partie grâce
à une baisse de 2.3 millions de
tonnes des ventes de fuel domes-
tique ( — 10,1 %), ce qui n’est
pas significatif du tout puisque
l’hiver 1974 a été particulièrement
clément. Les ventes de carburant
ont également diminué de
384 000 tonnes (— 3,5 %). En
revanche, celles de gas-oil ont
progressé de 260 000 tonnes
(+ 5,9 %). Enfin, si VED*. a
fait un effort important d’écono-
mies (700 000 tonnes), les indus-
triels ont, eux, utilisé 420 000 ton-
nes de plus de fuel lourd
(+ 3,3 %) que l’année précédente.
Au total, on est donc encore
loin du taux de 10 % d’économies
retenu par le gouvernement Four
l’atteindre, la première idée qui
vient & l’esprit est d'agir sur la
consommation de fuel domestique
(qui constitue 35 % de la consom-
mation totale de produits pétro-
liers). C’est sur ce poste que le
gouvernement a déjà fait porter
l’essentiel de son effort, et il
parait difficile d’aller beaucoup
pins loin (2e Monde du 27 sep-
tembre).
Restent donc les carburants et
les fuels industriels. Le porte-
parole du gouvernement a été for-
mel : « n n'y aura pas de ration-
nement n i par les prix ni par les
tickets, s Cette affirmation ne
convainc pas tous les profession-
nels. Beaucoup sont persuadés que
Les pouvoirs publics prendront des
décisions autoritaires dans quel-
que temps. Un rationnement des
carburants ne pourrait pourtant
avoir qu’un impact marginal sur
l’ensemble, puisque ceux-ci ne
représentent qu’une faible part
dans la consommation totale de
produits pétroliers (14 % pour
l'essence et le super et 6 % pour
les gas-oil). H apparaît beaucoup
plus Judicieux de créer d’abord
un environnement qui encourage
une moindre utilisation de la
voiture.
Le rationnement par les prix
et par les quantités étant exclu,
le gouvernement a décidé la mise
en place d’un système de contrats
de programme entre Fadminis-
tratian et les branches indus-
trielles. Quatre grands
sont directement concernés : la
sidérurgie, qui consomme S5 7c
de l’énergie totale utilisée par
l'industrie, la chimie (20 %). les
industries mécaniques et élec-
triques (13 <£) et le ciment et le
matériel de construction CIO %).
D’ores et
étudie un abaissement de la Hmi -
tation de vitesse et une répres-
sions accrue des infractions.
Pourquoi ne pas aller plus loin
et envisager les modalités doue
interdiction de la circulation dans
le centre des villes, le transfert
d’une partie du trafic marchan-
dises de la route vers le rail ?
En toute hypothèse, l’aspect
dissuasif ne saurait constituer
S u’ un volet d’une action. Parei-
llement, il faut mettre en œuvre
une véritable politique des trans-
porta collectifs qui pourrait pas-
ser par une baisse de leurs tarifs,
la multiplication des lignes d'au-
tobus. de train, la détaxation du
carburant pour les taxis, etc. De
même, il conviendrait d’envisager
un aménagement des horaires de
travail dans les grands centras
urbains afin d’étaler dans le
temps les migrations quotidiennes.
Ces mesures de longue hairira
auraient un double mérite : ame-
ner, à terme, des diminutions
réelles et durables de la consom-
mation de carburant, permettre à
l’industrie automobile de réaliser
sans trop de dommages sa recon-
version.
A la recherche
• A ' PARIS, les crèches, les
écoles maternelles et les foyers
de personnes âgées devaient
être chauffés depuis le ven-
dredi 27 septembre, a-nnançant .
Toutefois, c’est sur le fuel
lourd, plus généralement sur
l’énergie consommée par l'indus-
trie, que l'on peut réaliser les
économies les plus substentfeRes,
et là tout est à faire. Le désen-
cadrement du crédit pour les
investissements économisant
l’énergie n’a pas eu l’effet
escompté, et le crédit, même
libéré, est très cher. Les indus-
triels n’ont pas pu se reporter
vers d’autres produits, puisque la
France souffre d’une certaine
pénurie de gaz.
Une enquête déterminant 1»
consommation et la part de
l'énergie dans la valeur ajoutée
de chaque branche industrielle
a été menée. On pense que ses
résultats permettront de fixer une
norme moyenne .à laquelle serait
appliqué un coefficient {menant
en compte un taux d’expansion
normal des activités du secteur.
Une fois ce critère défini, un
contrat de programme serait
alors signé entre le syndicat
professionnel et r administration.
Mais ce système est encore flou.
U reste notamment à déterminer
les pénalités ou les bonifications
que l’on pourrait accorder &
ceux qui s'inscrivent au-dessous
ou au dessous de la norme. Pour
que ce dispositif soit efficace, il
faut une double condition. D’une
part, que le ministre de l’économie
et des finances accorde de
sérieuses facilités (taux d’intérêts
réduits, déductions fiscales) en
faveur des investissements indus-
triels destinés aux économies
d'énergie. D’autre part, que les
professions coopèrent activement
et acceptent la règle du jeu.
Faute de quoi on serait bien
obligé d’en venir & des mesures
de caractère plus bureaucratique.
Seule une réduction sensible
de la consommation de fuel
industriel permettra en effet
d’atteindre les objectifs fixés
par le gouvernement. Et encore—
Uhe véritable politique d’éco-
nomie de F énergie impose A
l’évidence un effort de longue
haleine. Elle exige un changement
de comportement de la part de
tous les consommateurs et des
choix décisifs, aussi bien au
niveau de l'industrie qu'à celui
des équipements collectifs.
U aurait été certes plus facile
de demander ces efforts il y a
un an. lorsqu’à éclaté la crise
pétrolière. On ne l'a pas fait. H
faut maintenant rattraper le
temps perdu.
nn accueil exceptionnellement favorable
CSi
(Suite de Ul première page.)
Celul-ol « touché aux problèmes
de Chypre, du Proche-Orient,
des négociations Est-Ouest, mais,
sûrement, ainsi que M. Anderson,
le porte-parola de la Maison Blanche,
l’a souligné, à la participation de la
France, aux discussions de Camp-
David. qui est considérés comme
«un développement très positif ».
Cependant, sur le fond du pro-
blème, des divergences persistent
Du côté français, contrairement à ce
qu’a affirmé M. Kissinger, on pense
que (‘augmentation du prix du
pétrole a été décidée pour des rai-
sons essentiellement économiques et
non politiques. C'est donc une dis-
cussion essentiellement économique
qu’il faudra mener au cours de la
concertation inévitable entra paye
producteurs et consommateurs. Dans
La conférence américaine
sur l'inflation
POUR M. FORD, LES « SACRI-
FICES » devront Etre ré-
partis « ÉQUITABLEMENT ».
JEAN-MICHEL QUATREPOINT.
Le Sommet économique natio-
nal contre l’inflation, dont le
principe avait été annoncé, par le
président des Etats-Unis quel-
ques jours seulement après son
élection, a commencé ses travaux
le 27 septembre, à Washington,.
Huit cents personnes, représen-
tants du Congrès (démocrates et
républicains), syndicalistes, mem-
bres de l'administration et des
milieux industriels et financiers,
participent à ces travaux qui sont
télévises.
LES FÉLICITATIONS
DE M. FORD
Le président des Stats-tJnb,
Ht GeraM Font, a publiquement
félicité, la Zi Mptembra. te.
France pour «on plan de limita-
tion des Importations de pro-
duits pétroliers, indique le FS-
audd Utora, qui précise que
NL 'Food a donné ea satisfecit
Ion de son discours prononcé à
roceasf on de l’ouverture d u
« sommet économique' «ont»
Plnflatirm a (voir d'autre part).
Four sa part, le New Toxk
Times publie, dans son numéro
dn 26 septembre, un éditorial
sur le thème : « La France mon-
tre la vote. » Le quotidien amé-
ricain estime qoe le plan fran-
çais « donne au monde inOuflCrtea
l’exemple d'une action slgndfle*-
t-lve et sensée pour se prés e rv e r
con t re -, les tmpUeatlons dé —-
troua» de l’wosM* des prix du
pé ti o l e *■
ropHquo française, une position com-
mune dee pays consommateurs pour-
rait s'établir autour des points sui-
vants : réduction des consommations
nationales : développement des autres
sources d’énergie : concertation entre
les pays Intéressés. En tout cas, les
Européens espèrent que les Améri-
cains envisagent, eux aussi, de pren-
dre les mesures d’austérité que
commandent les circonstances. Tou-
jours du côté français, on souhaita-
que te dialogue, établi entre les pays
arabes et l'Europe, indiquant la
volonté de négocier dea pays pro-
ducteurs, serve d'exemple et con-
duise k une discussion élargis entre _
producteurs si consommateurs.
Dans l'immédiat, aucun commu- j
niqué n'ast prévu k l'Issue ds la
rencontra de Camp-David, qui as
tiendra san» ordre du jour pré- ,
établi et aans formalisme. L'extrême
discrétion maintenue sur ces entre- :
fions s'expliquerait essentiellement 1
per. le fait que le gouvernement amé-
ricain n’a pas, lui -mémo, encore
défini jjn programme d’action précis,
st encore moins un projet de stra-
tégie commune,- en vue de résoudre
la grave orise de l’énergie. Dans ce
contexte, les observateurs pensent
qua l'influence français» — et, plus
encore, celle de l'Europe — pourra
ultérieurement faciliter la négociation
entre las Etats-Unis si les pays
producteurs.
HENRI PIERRE,
M. Gerald Ford, qui présidait
les débats, a indiqué, dans son
allocution, que les c sacrifices »
qu’il serait ««en* à demander
aux Amértea.tws devraient être ré-
partis < équitablement ». U s’est
également prononcé en faveur de
consultations entre les Etats-Unis
et leurs partenaires sur le moyens
de lutter centre l'Inflation.
Des premières Interventions des
participants à la conférence deux
idées se dégagent : des réductions
d’impôts doivent être accordées
aux familles les plus touchées par
les hausses de prix, et fl faudra
lancer un programme d’emplois
publics si le chômage devient trop
Important. Pour Leur paît, les
orateurs du parti démocrate et
les représentants des syndicats se
sont livrés k une critique de la
politique économique de l'admi-
nistxatfyn américaine.
M. Gerald Ford doit tirer,' ce
samedi 28 septembre, les conclu-
rions des deux Journées de tira-
de la conférence.
SELON UE « NEW YORK TIMES »
SL Kissinger craint nn effondrement
de certains régimes occidentaas
les groupes socialiste, commu-
niste et radical de gauche du
Conseil de Paris, qui précisent
que cette assurance leur a été
fournie à la suite d’une démar-
che qu’ils ont faite auprès du
ca bi n et du préfet de Paris.
FISCALITÉ
Dans la presse hebdomadaire
Rendez-vous avec la crise
QUOTIENT FAMILIAL :
L'abattement forfaitaire
passe de 4500 à 5000 F
Le gouvernement a décidé de
modifier, très légèrement, le texte
de l'article dti projet de loi de
financée pour 1875 concernant le
quotient familial. L’abattement for-
faitaire sur lee revenue Imposables
dea famille», ayant à charge des
enfants de plus de dix-huit ans qui
font leur service militaire ou qui
poursuivent leurs études (Juequ’é
vingt-cinq ans), est porté de 4 500 F
A 6000 F.
Cette modification est présentée
per le ministère de l'économie et
des finances comme ayant un carac-
tère purement technique, un affine-
ment das calculs ayant montré que
le point d’équilibre était plus prés
de 5000 F que de 4500 F: le fisc
n’entend retirer, eh effet, aucun
bénéfice de cette réforme du quo-
tient familial. Dans, fêtât actuel, elle
devrait se traduire par un allégement
d’impôt pour les famille» de deux
enfants (dont l'un âgé de plu» de
dix-huit an») ayant un revenu men-
suel brut Inférieur A 6500 F par
mol». «t par un léger afourdlasemern
pour les autre».
Ce projet de relèvement du forfait
répond néanmoins en partie au vœu
des associations populaires fami-
liales comme & celui exprimé par
M. Mitterrand lors de es conférence
de presse du 24 septembre (fo Monde
du 26 septembre). Par oontre, H ne
parait pas de nature A calmer la
Confédération générale des cadre»,
qui est hostile su principe même
de fe modification du quotient
familial.
Prenant la parole vendredi ZT sep-
tembre k Nantes, M. André Mal terre,
président de la C.Q.C., a en effet
réaffirmé : « Les mesures sur fo quo-
tient familial n'ont aucune /usf/ff-
cation ; réopéra que le Parlement
les rejettera. »
Aux sollicitations des loœna-
lSstes qui pressaient, au début de
la semaine, le président de la Ré-
publique d'expliquer la < crise »
aux Français, sont venues s'ajou-
ter des critiques plus précisément
dirigées contre Sa politique gou-
vernementale.
Marc Bormann. dans FRANCE
NOUVELLE (organe du comité
central du P.C. », explique que le pé-
trole a « bon dos ». et, ajoute-t-il.
c la hausse des prix du pétrole ne
doit pas dissimuler P aggravation
de la crise sur tous les plans
(inflation, commerce internatio-
nal. système monétaire). Et eüe
n'y participe que parce que les
tntermédiatres — les com p ag ni es
pétrolières multinationales —
continuent de développer leur
politique d’accumulation forcenée,
bloquant les rapports entre Etats
consommateurs et Etats produc-
teurs, avec le soutien, dans la
réalité, des gouvernements capi-
talistes des pays consommateurs.
(—) La crise en France n’est pas
fatale, et ü rfy a pas de raison
que le peuple français en fasse
les frais. Et encore moins qu’on
lui présente comme boucs émis-
saires des pays producteurs de
pétroile dont Faction anti-impé-
rialiste va en définitive dans le
même sens que ses intérêts pro-
fonds. »
C’est aussi ce que note l’édito-
rialiste de FRONT ROUGE
(marxiste - léniniste) : «En ren-
dant les décisions de Fftnne res-
ponsables des prochaines hausses
des prix de Vénergie en France,
avec leurs répercussions sur tous
les produits, le gouvernement
cherche à camoufler cette réalité :
ta responsabilité unique, dans la
hausse des prix, du système capi-
taliste et en particulier des
grandes compagnies pétrolières,
qui réalisent des profita fabuleux.
Non seulement ces compagnies
refusent d’être touchées en quoi
que ce soit par les mesures des
pays producteurs, mais elles F en
sentent comme prétexte pour
accroître encore leurs profits (—). »
Cavanna, dans CBARLIE-
SBBDO, se référant aux propos
de M. Henry Kissinger qui, A la
'tribune de l'ONTj, a envisagé,
selon lui, « la possibilité pas
négligeable du tout d’un vüatn
conflit, hélas ! hélas ! bien regret-
table mais déclenché par on ne
sait quels éléments imprévisibles
incontrôlables, disposant d'armes
et décédés à sren servir », affirmé :
« Entre une grosse crise et une
bonne guerre, un pays dvüàsé n’a
jamais hésité. Tout plutôt que la
crise i (—) Ça ne peut pas conti-
nuer comme ça. Ce n’est pas pen-
sable. Les gros ne se laisseront
pas faire ; us le reprendront, leur
pétrole, et total, tout ce que les
Arabes auront gagné ce sera
Vhécatombe ; quelle tristesse, on
pleurera bien, mais enfin art aura
de r essence dans nos bagnoles et
du mazoul dans nos chaudières, le
spectre de Vtnflction et Fhydre du
chômage retou r neront dans le pla - .
card aux accessoires et, mon Dieu,
une occasion de tristesse de plus
ou de moins, on n’en mourra pas.
la tristesse, les journaux en sont
pleins, on a Vh abonde.»
Pour Pierre Püjo. dans
ASPECTS DE LA FRANCE
(royaliste), le pessimisme est
moins noir. « (_) IZ ne convient
pas de dramatiser &. l'excès la
situation, la France ne manque
pas éC atouts pour faire face à
la crise, mats devant la guerre
économique - et monétaire qui est
engagée à VêcJiel le mondiale, ü
importe de dire ou public que
beaucoup de ses habitudes devront
être modifiées, de resserrer la
solidarité nationale et de promou-
voir un grand effort collectif.
» Evidemment, cela suppose de la
part de M. Giscard d’Estamç, une
révision profonde de beaucoup de
ses conceptions. Recnnna5tra-t-i Z
qiFÜ a fait fausse route depuis.
Ÿélection présidentielle dans son
libéralisme? Pour faire
et 11
FRANÇAISE (royaliste) ,
ajoute : « Tl s’agit aujourd'hui
de passer d’un productivisme
quantitatif d t me civilisation de
la qualité, de quitter Vère du
gaspillage pour construire une
dvüisatUm du durable, de domi-
ner la technique sans pour autant
la détruire, par exemple en met-
tant fin à l'impérialisme de l' au-
tomobile sans abandonner ce
moyen de communication.
» Les désillusions du progrès
conduisaient à ces choix, crue les
faits imposent désormais. On pro-
jet de société devrait les ordon-
ner, qui demande du temps, de
rambiüon, et une constance cer-
taine dans T effort. Maïs nous
n’avons pour franchir le cap
qu’une équipe pilotant à vue.
faute de savoir tracer son elle-
min dans le long terme, et qui
se prépare à. gérer la pénurie
comme elle gérait autrefois P abon-
dance.
» C'est dire qu'elle est (Fores
et déjà disqualifiée, moins de
quatre mois après son accession
au pouvoir. »
Georges Montaron, Amt
REBDO- TEMOIGNAGE CHRE-
TIEN ne se moniae pas surpris
par la crise parce que, affirme- t-fl.
« Giscard fait la politique quH l
avait annoncée et que ses élec-
teurs attendaient de bd. Cest un
conservateur c éclairé s, u» libé-
ral « réformiste », un homme de
droite qui s’efforce de donner im
« visage humain » au système
capitaliste. Il donne des coups de
plumeau mais Ü se garde bien de
modifier les structures de la mai-
son « France ». R use d’un style
nouveau mais il compte sur les
ÇZ .J S* événements extérieurs pour ni*:
face 4 la crise économique ^ rinflation et pour rééquilibrer
qu’aggrave la~ crise morale et
mentale des Français, le chef de
FEtat devra cesser de courtiser la
gauche, affronter les partis et les
syndicats ma r xiste s , rester sourd
aux crtafUeries des politiciens de
toutes tendances et ne pas n lais-
ser fléchir par. les doléances des
groupes de pression socio-écono-
miques tout en s’efforçant d’asso-
cier les forces tripes du pays d la
polttiqae gouvernementale par la
poursuite du dialogue et de la
concertation- * ,
« Quel manque d'imagination
la balance commerciale. C’est un
authentique disciple du libéralis-
me économique. Il fait confiance
aux seuls mécanismes naturels
pour régler la production.
» Or face à l a crise actuelle le
libéralisme est impuissant »
* On accuse Tes Arabes qui met-
tent est périt les économies occi-
dentales. (—) Au lieu de s’en pren-
dre aux autres, il faudrait .une
politique de Fénergie en Europe,
une organisation sévère contre le
gaspOLage et une poétique médi-
terranéenne- s, poursuit Georges
quant aux solutions proposées ! ». Monteras, qui conclut : « La crise
s’exclame Bertrand Renoovin est là. Mais le gouve rne ment n’est
dans la NOUVELLE ACTION pas au rendez-vous. »
Selon le Neto York Times,
le secrétaire d’Etat américain.
M. Kissinger, a récemment dé-
claré à plusieurs visiteurs mes
craintes que l’impossibilité de ré-
soudre les problèmes économique»
mondiaux ne conduise à un ef-
fondrement politique de l'Occi-
dent et & ta prise du pouvoir
par les communistes dans certains
pays.
Le Journal «nérirtata oifce, pour
illustrer les sentiments de M. Kis-
singer, les déclarations du chef
du gouvernement Israélien, pu-
bliées, mercredi SS septembre, par
le journal de Tel-Aviv Maarm.
Selon M. Rabin, des Américains,
de plus en plus nombreux, consi-
déreraient que la hausse du pé-
trole est la principale cause d’un
« effondrement possible » des ré-
gime» européens démocratiques
et les rendraient « mûrs pour
la domination communiste ».
c Des personnalités américaines
ont souligné devant moi, dans
de nombreuses conversations, a
dit 11 Rabin, le danger sérieux
d’une domination communiste en
Italie, et peut-être dans d’autres
pays européens. »
Selon ïe New York Times,
M. Kissinger nourrit des craintes
identiques pour l’Inde, et aurait
l'intention de f annuler des mises
en garde A la conférence de Camp
David.
AFFAIRES
Titan-Coder : le parti socialiste demande
la création cT une entreprise publique
« L’affaire Titan-Coder était
viable. La situation actuelle est
la conséquence d’une mauvaise
gestion, dont les travaEleurs sont
les premières victimes. Le gouver-
nement, pourtant engagé par lee
fonds publics àüoués à la société,
a laissé faire . Aujourd’hui encore,
sa pagsüâté laisse le libre feu â
l’mtttattoe américaine », déclare,
dans un communiqué, le bureau
exécutât du parti - socialiste.
« Comme l’affaire Lip, la liqui-
dation de Titan-Coder pose le
.problème de la responsdbütié de
ta gestion des entr e pris es . Bn ta
circonstance, le parti socialiste
considère que ttntervention de
FEtat ne saurait se limiter à
Foctrat de nouveaux prêts au sub-
ventions. La création titane entre-
prise publique sVmpose à ta fois
comme sanction de la mauvaise
gestion' de l’entreprise et comme
moyen de sauvegarde titans indus-
trie nationale », conclut le comité
exécutif,
Le dépoté, maire communiste
d’Aubagne (Bouches-du-Rhône >
a, de son cêté, posé à l’Assemblée
nationale une question orale avec
débat pour la première semaine
de la rentrée' parlementaire. H
demande au ministre de l’indus-
trie et de la recherche « quelles
mesures ü compte prendre pour
que l’entreprise Titan-Coder, qui
compte 2 700 salariés, puisse pour-
suivre son activité dans le cadre
d'une solution nationale ».
En fi n , des salariés de l’usine
Titan-Coder de Bl&nc-Mesxul (où
sont employées 80 personnes en-
viron) ont reçu des lettres de
licenciement, indique la fédération
C.G.T. de la métallurgie, qui
appelle les travailleurs (face i
une telle attitude] « d renforcer
leur action, » et « demander à être
reçus par les ministres intéressés
pour connaître les solutions envi-
sagées par le gouvernement ».
ACTION SOCIALE
M. Lenoir annonce la création
ir certains «exclus»
Bt René Lenoir. secrétaire d'Etat k l'action sociale, a donné
vendredi SET septembre s» première conférence de presse pour faire
1* poün anr divers projets de loi en préparation, oui représentent,
salon laL-una étape importante de la politique que la gouverne ment
entend mener « pour l'instauration d’un secteur public k vocation
sociale
Parmi ces projets, le plus récent
porte air la création de centres
de réadaptation pour certaines
catégories d't exclus», en utili-
sant l'infrastructure dea centres
d’hébergement.
la réinsertion en les dirigeants
vers des ateliers de travail protégé
Les centres d'hébergement, qui
dépendent tantôt de services pu-
blics tantôt cf associations du sec-
teur privé, accueillent quatre ca-
tégories de pensionnaires ; fes
personnes sortant d'établissements
hospitaliers, de cône ou de réédu- ‘
cation démunies de ressourças ou
de logement; las personnes libé-
rées de prison ; les femmes pros-
tituées ou en danger de prosti-
tution ; tas vagabonds aptes à un
reclassement, n s'agit de trans-
former ces établissements en véri-
tables centres de "réadaptation
sociale, capables d’accueillir «mmi
du rapatriés, des «cas sociaux »,
des familles inadaptées, dont fl
sera plus aisé de favoriser mfrwa
(actuellement réservés aux ha ncil-
capéa).
Après avoir dégagé les grandes
lignes d’un projet de « loi
soctale» destine k coordonner le
lecteur social et médico-éducatif.
te, Lenoir ' a précisé qu'une
conmisrion nationale et des
commissions régionales consulta-
tives donneraient leur aids sur
l'ouverture des établissements
êrcjftq* dont fl convient de
maîtrises; Implantation parfois
anarchique. Ces établissements —
îoyars de jeunes^^^Stra
crèches, centres d’accueil des
handicapés, des personnes êgées.
des Inadaptés. — seraient soumis
désormais a une auto risati on
préala bl e qui sera en même
temps une autorisation deionc-
tiœuMjnent et dépendra, le cas
* *
Pcl?
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LE MONDE — 29-30 septembre 1 974 — Page 37
LA VIE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
‘ #n,| elip!. # *|4 OND,A1 - e
les produits uiunnfuctnrés en France
onl augmenté de 18 % en un an
Augmentation dn prix de détail en pourcentage
• giSKHBLK
») AXJMKNTATION
V pNdntt i Hase fle etrin* ...
Tlinta de bonclicrlt ........
. volailles, produits à bas* de
viande
produits de la pèche
Laits, tramages-
Corps gras et beurre
Boiss ons no n a lcool isées
J PRODUITS manufacturas
g aboiement et textile ......
Meubles es tapis
Appareils ménagera électri-
ques et A gaz ............
; Autres articles d’équipement
. du ménage
gavons et prod. <T entretien . .
- Articles do toilette et de
- véhicules
Papeterie, librairie, Journaux
- comb astfb le, énergie
j SERVICES
. Logement
Soins personnels, do lTiabl]-
2b 1 mois
(.Août 1974
comparé A
Juillet 1974)
En S mois
(Août 1974
comparé A
février 1914)
+ •,*
+ 1.7
+ 2.»
— M
+ 14
+ 94
— 1,1
+ 1.4
+ 2,1
+ U
Services de santé
Transporte publies
Bétels, calés, restaurants,
cantines
+ 7,4
+ 6.1
+ 18,2
+ 24
— 14
+ 6 .»
+ sa
— 12,8
+ 24
+ *4
+
■ K*
+ *4
+ 18.»
+ U
+ 74
+ 144
+ 14
+ u, a
+ 174
+ M
+ 94
+ 12,4
+ 14 •
+ 124
+ 20,4
+ 14
+ 144
+ 294
+ ® t 7
+ <4
+ »4
+ 14
. + 9,9
+ 12.6
+
+ na
+ 21,4
+ 1,2
+ 9.6
+ 414
•4
+ 64
+ 11,6
+ «4
+ 5.6
+ 94
+ 9,4
+ 164
+ 174
—
+ -U
+ 74
+ 9,6
+ 6.4
+ 12.7
+ *.«
+ 6,7
+ 1X4
En 1 an
(Août 1974
comparé A
août 1973)
+ MA
+ 12.4
+ 13.4
+ *.<
+ 10,*
+ MA
+ 13,6
+ «A
+ 394
+ 14A
«6
“• Le rythme de hausse des prix
' i '* e détail a fléchi en août, attei-
'wzaf 0fi%, contre lfi% en jufl-
„ rt. C’est la première fois depuis
‘ **^1 début de Vannée que le taux
, ^üiiesstieï d'augmentation des prix
* i. .*■ ; P* r c .,it inférieur à 2%. L’indice des
J “‘*-5 CL'Arix à la consommation, établi
"<&■ TINSSE, s'est, en effet, établi
. 1 38.6 en août, contre 137 fi en
‘ viOet, sur la base 100 en 1970.
. -ïeputs un an (d'août 1973 à août
, 974), l'indice a augmenté de
ifi %, et ü a progressé, depuis 2e
ébu t de Vannée, de 10 fi %.
Le rythme d’augmentation des
dix des produits manufacturés a
imtnué en août par rapport au
hoü précédent, passant de lfi%
l %, mais Ü reste nettement
spèriéur au rythme de progrès-
ton des produits agricoles (0f%)
t des services (Ofi %).
Rien n’indique cependant que
s résultat d’août annonce un
etournement de tendance du-
able, et les chiffres doivent être
nantis avec la plus grande pru-
!en ce. Le ministère de l’économie
t des finances n’a pas manqué
■ !e le souligner dans an commu-
■ S tiqué publié vendredi 27 s&ptem-
<re.
c Four des raisons diverses,
elles que l’augmentation des
loyers en juillet. la fermeture de
certains magasins en août, le
rythme de la hausse des prix peut
varier d’un mois à l’autre
que la tendance profonde soit
modifiée. Pour apprécier cette
tendance, il est prudent de consi-
dérer des périodes plus longues,
souligns-t-ü. Ainsi, au cours du
premier trimestre 1974, l’augmen-
tation des prix avait atteint
4£ %. Elle était encore de 4 %
au deuxième trimestre. Four les
trois derniers mois connus —
juin, juillet et août. — elle s’éta-
blit à S2 %. (-)
» lie s premiers si gnes d’une
décélération commencent à appa-
raître. mais le retour à un
rythme de hausse modéré suppose
une action en profondeur qui
exige une certaine durée »
Le Bulletin officiel des services
et des prix publie ce samedi 28
septembre les décrets modifiant
la réglementation des prix dans
le sens d’un durcissement des
contrôles (la liberté de répercu-
ter dans les prix de vante Ven-
chérissemeut des matières pre-
mières est supprimée), décision
qui avait été annoncée le 24 sep-
tembre fie Monde du 25 septem-
bre) par le comité des prix.
Pour freiner
i’mérifabfes hausses des tarit
L'ÉTAT PRÉVOIT D'ACCROITRE
SB PRÊTS
AUX ENTREPRISES PUBLIQUES
EN 1975
Le conseil de direction du rJMSJS.
(Tonds de développement économi-
que et social), qui vient de se réu-
,ir sous it présidence de M. Four-
cade, a Uxé à 13 % eu 1375 la
snpeedea des dépenses d’investis-
semente des entreprises nationales
par rapport A ectta année. Le finan-
cement de ees dépenses sera surtout
usiné par la hausse des tarifs et
par des emprunts sur les marchés
financier*. Cependant, le souci de
ne pas majorer trop fortement 1»
tarifs publics a conduit BL Fourcade
A fixer A 70* mimons de francs en
1975 centra 440 millions de francs
. en 1974 (+ 59 *) le montant des
prête de l'Etat aux entrepris» na-
tionales.
Au total, les prêts du P.DAS- a«
... - secteur publie et au seeteur prive
- - atteindront 2 JS rr* 114 *" 1 * de francs
eu 1975 contra l,W milliards de
M r ; - francs eu 1974 (+ 37 %!•
UN GROUPE DE TRAVAIL INTER-
MINISTÉRIEL EXAMINERA LES
DIFFICULTES RENCONTRÉES PAR
LES ENTREPRISES.
M. Jacques Chirac a décidé de
créer a^prt» du ministre de 1 *era£
mie et des finances «n
travail tntermlnU«rtel P*™****™^
dent la mission sera de coordonner
s l’action des ministères “P"™*®
par les difficultés rencontré» par
ta entreprises du fait des
tmpostesdans le eadra de la lutte
ÎSSSri’Uiflatton » * ÆTÏ5
le gouvernement des «olutio qui
pourraient éventuellement y «re
apportées.
M. Jean-Pierre *
1 , M «ptrmhra A l'Installation de
« grou^TdT
par on Inspecteur S»erai ara
des représentant» «*u , irrrhf , dB
»-«y « £,iS. ‘ïTSw»»
ÏTZZLS «"» l’art üanat « «
u «McMin • '“‘“SEÏÏl
VtclUM rt » !•«•■»«
LE C.D.P. APPELE A UNE PLUS
GRANDE DISCIPLINE ÉCONO-
MIQUE ïï FINANCIÈRE
Le Centre Démocratie et Pro-
grès, que préside AL Jacques
Duhamel, rend public, dans le der-
nier numéro de son bulletin Faits
et Causes , le résultat des
réflexions qn*a Inspirées a ses
dirigeants (récemment réunis à
huis ck»J la crise économique et
financière. 1
M. Duhamel écrit notamment
que c le CJ) J*, souhaite, en par-
ticulier, le retour à une parit é
fixe — qu’on baptise cela e serpent
européens ou autrement — pour
imposer à tous — V compris à
TBtat — le chemin de la disci-
pline ».
L'a ncien ministre relève en
outre c les éléments positifs des
mesures prises en matière moné-
taire, fiscale et budgétaire », mais
suKKère que soient taxées d office
« les sociétés qui dédorent (dans
une proportion àTicn tiers, année
par aimée) des résultats nuis ou
déficitaires, tout en
vent confortablement, la surme de
leurs dirigeants ».
Le CJXP- réclame, d’autre part,
« une véritable politique des reve-
nus » pour freiner 1 inflation, et
une politique de l’épargne fondée
sur l’indexation en capital des
emprunts effectués.
M. ANDRÉ BOULLOCHE, dé-
jnrté du Doubs, montre du
rUmité directeur du PS, a
déSïrf* vendredi 37 «pten-
5& WT.AJPiSS
SWssSsjèS
des crédits du cotnvussanat u*
Plan à la coimnusum desfr
nonces de PdssemMée
rude, ie prends riote avec
intérêt &**** dTgrSSÎ
subite aux mérités déjà P«£-
nificatùm. mais f attire r»;
tenSmsur le fait que* P™*®*
de budget pour 1975 prévoit
ans régression an volmne des
crédits du commissariat, qui
constitue cependant Tencadre-
ment ôreinptoçaMe, en fêtât
actuel des choses, de toute
planification. Je s£K/2«#e
la discussion du budget per-
mette au 5 ourcrn*™BR£de
tfexptiqusr sur cette contradic-
tion. »
LA DÉCOMPOSITION DU SYSTÈME MONÉTAIRE
II. — Une fausse solution : le < recyclage >
L'rariraordinaîr* vagua da
tpêenJarion. ur les
sur les matières
sur les changes, etc., qui a
déferlé car le monda capita-
liste depuis deux eu trais ans
n’est pas sans rappeler ce qui
S'est pané entre 1325 et 1329.
époque au Cours de laquelle !1
a'était également question,
notamment aux Etats - Unis,
que de prospérité. L'assemblée
générale du Fonds monétaire
va s'ouvrir alors que pèse
désormais la menaoe d'un
effondrement dn systèm e in-
ternational des paiements et
que la solidité de l'appareil
bancaire est mise .en doute.
Mais il naît question qne de
nouveaux expédients pour ré-
soudre les difficultés à la
petite semaine, (- La Monde »
dn 27 saptembraj
Par PAUL FABRÀ
Ce fut sans doute une très grave
Imprudence que de fonder le dé-
veloppement industriel de l’Eu-
rope occidentale, du Japon et
mérrm des Etats-Unis SUT Une
source d'energle sur laquelle
r « Occident », pris an sens large
du towmi» avait perdu son contrôle
politique. Au lieu de tirer une
leçon de cette erreur stratégique,
les mêmes nations sont en train
d’en commettre une antre, sans
doute plus déterminante encore.
On est confondu devant le mé-
lange de naïveté, de cynisme et
d'imprévoyance que représentent
les tentatives faites pour asseoir
le système international des paie-
ments sur un « recyclage » per-
manent des capitaux encaissés
par les pays producteurs de pé-
trole vero les pays consomma-
teurs.
les pays créanciers des Etats-Unis
décidèrent de ne plus soutenir le
dollar), le Gold Bxchange Stan-
dard (1) et ses mécanismes perni-
cieux restent le « modèle » au-
quel commuent A se référer les
analyses officielles.
Selon ce système, on s’en sou-
vient. les Américains pouvaient
Indéfiniment rester en déficit
vis-à-vis du. reste du monde, puis-
que les autres pays acceptaient
d’accumuler -les créances en dol-
lars reçues en paiement sans
jamais en réclamer te rembourse-
ment soit « or auprès de la Tré-
sorerie des Etats-Unis, soit en
biens et services réels auprès de
l’économie américaine tout entière.
Les autorités de Washington n’ont
pn user si longtemps de cette
faculté que parce qu'elles avaient
les moyens de pression polltico-
miiltaSres propres à convaincre
leurs créditeurs de constamment
renouveler leur crédit. Cependant,
l’expérience a prouvé aux plus
Incrédules que ce système finissait
par présenter des inconvénients
même p our ses bénéficiaires et
qu’il n’était de toute façon pas
soutenable k la longue, parce qull
privait de toute espèce d’auto-
nomie les banques centrales de
l’Europe et du Japon, les trans-
formant en simples organismes
chargés de tacheter sur le marché
tous les dollars n’y trouvant pas
acquéreurs au cours officleL
Àcheter le pétrole à crédit
Une résurrection
du Gold Excbnge Standard
Dans son principe, oette vaste
redistribution des jetons parais
aller de soi. Voici d’un côté des
Etats dont les revenus excéden-
taires doivent oette année ÿélever,
dit-on, à quelque SP milliards de
dollars, et de Fantre la Grande-
Bretagne, l’Italie, la Rance, le
Danemark, pour ne parier que des
pays les plus déficitaires situés en
Europe, dont le déficit global de
la balance des paiem en ts est lour-
dement grevé par les achats d’hy-
drocarbures. Le problème, dans le
monde tel qu?ü est des raisonne-
ments absurdes se parent souvent
de réalisme), n’est-fl pas d’orga-
niser te transfert des fonds gagnés
par ceux qui n’en ont pas remploi
vers ceux qui en ont un besoin
criant ?
Comme les « experts », même
en présence des données les plus
explosives, ne* font généralement
pas antre chose qu’extrapoler le
présent, sans envisager sérieuse-
ment les ru p tures bruta l es, tes
voici en train de calculer docte-
ment qu'au rythme actuel tes ré-
serves de chang e accum ulées par
les membres de l’OFEP s’élèveront
* progressivement » — pourquoi
ne pas dire < gentiment »? —
jusqu’à environ 300 milliards
de dollars, vers 1980 (chiffre de
FO.C.D.E.), à moins que ce ne soit
660 milliards de dollars — un dol-
lar de quelle valeur du resté ? —
selon d’autres estimations éma-
nant de tenqiM« américaines.
Puisqu'il est évident que les re-
cettes nettes des uns ne peuvent
provenir que des débours des
autres, & fout admettre que les
rn&mtfK chiffres représentent, dans
l’esprit de nos calculateurs, le
déficit global des pays consomma-
teurs. Comment donc éviter l'as-
phyxie de ces derniers sans le
mécanisme du recyclage ?
L’un des vices de ce raisonne-
ment est qu'il suppose ce qui pa-
raît, pratiquement et théorique-
ment, le plus improbable : que
plus tes pays déficitaires auront
besoin de capitaux, plus 1 k puis-
sances qui les détiendront seront
disposées à les leur prêter. C’est
le contraire qui a toute chance de
-se produire, pour la bonne raison
que le premier souci d’un prêteur
est d’avoir l’assurance d’être rem-
boursé autrement, pour reprendre
la métaphore usuelle, qu’avec des
morceaux de papier qui ne valent
plus rien.
C’est ici que l'on peut saisir
les motifs — sans doute partiel-
lement inconscients — propres à
expliquer pourquoi tant d'experts
nffteteifc, de financière de tous
genres-, et de gou vernements font
si bon marché de cette évidence.
La raison est que, en dépit de
l’effondrement qu’D a fini par
connaître (en mars 1973, quand
Imagine-t-on les Arabes — et
les Iraniens — supporter long-
temps de jouer en faveur des
monnaies européennes et japo-
naises le rôle que n] la Bundes-
bank. ni la Banque d’Angleterre,
ni la Banque d’Italie, ni la Ban-
que de France, ni la Banque du
Japon, etc- n’ont voulu, en d’au-
tres temps, jouer jusqu’au bout en
faveur du dollar ? Dans son
essence. 1e c recyclage » c onsis te
A recréer , sur une échelle infini-
ment plus grande, on mécanism e
s’apparentant au Gold exchange
standard. On est d’autant plus
W i f/wfeé à analyser son fonction-
nement quH a déjà commencé à
opérer sous nos yeux.
H s’agirait, en quelque sorte,
d’acheter à crédit le pétrole que
pourtant l’on consomme tout de
suite I Chaque année, les Etats
producteurs mettraient par des
moyens divers à la disposition de
leurs clients les sommes néces-
saires pour régler le solde néga-
tif de Leurs balances des paie-
ments. Les formules ne manquent
pas, la plus communément prati-
quée actuellement étant celle qui
engage te moins les deux parties,
tout en créant la plus grande
insécurité pour l'ensemble du sys-
tème, à savoir les dépôts à court
terme effectués par les titulaires
de revenus pétroliers auprès des
banques de New-For k, de Lon-
dres. de Paris, etc.
Sari Marx écrivait que l'his-
toire des peuples et des sociétés
humaines se résument souvent en
une hotte entre créanciers et
CONFLITS ET REVENDICATIONS
l’iniersyndicule C.G.T.-C.F.D.T. suspend son mouvement
uns usines de la SKIAS à Toulouse
Toulouse. — Des travofileaxs
des urines toulouseisuM de la
Société natio nale in dustrie lle
aérospatiale (SNIAS) ont éva-
cué, vendredi après-midi 27
septembre, les ateBaas- qu'il*
occupaient depuis la vrille, —
après avoir séquestré p endant
quelques heures deux mem-
bres de la direction — r pour
protester co n t r e des mutations
d'ouvriers aux urinas da Mar-
■efile-MBrigmane U le Mande »
du 28 seprtfimbre).
La situation avait été confuse
toute la journée de vendredi :
considérant que ces transferts de
quelques dizaines de membres du
personnel de Toulouse A Mari-
grmn» étaient un ultimatum
inacceptable, des militant s de la
C.G.T. et de la CLFJD-T. avaient
occupé tes usines, taudis que F.O„
la C.Q.C. et la CJBLT XL se pro-
nonçaient contre ce mouvement.
Après évacuation des ateiieis,
rtatexsyndicale C.G.T. - CPD.T.
a souligné qull ne Vagissait que
d*une suspension du mouvement
et appelle tes travailleurs de la
SNIAS h une assemblée générale
lundi 30 septembre. Des dé-
brayages de solidarité ont eu lieu
De notre correspondant
flan» d’autres usines de là société
nationale, aux Mureaux CYvbü-
nes) et à Nantes-Bouguenais.
Le maire de Toulouse, M. Pierre
Baudis, député (ap. rép. l&d.) de
la Haute-Garonne, a souhaité
« une nouvelle répartition des
tâches industrielles dans le do-
maine aéronautique, afin que la
SNIAS puisse disposer 'de mar-
chés mwtatres ». — L A.
• La section CJPJ2JT. de la
Société nationale industrielle
aérospatiale n’a pas apprécié la
rié^m-atinn officielle de la direc-
tion de la SNIAS, à Toulouse, sur
les transferts dn plan de charges
depuis. Marseille-Marignane pour
assurer du travail au posonnel
des moues de Toulouse (le Monde
du 28 septembre). Commentant
ces affirmations, ses représentants
ont souligné mercredi 25 septem-
bre : c Nous nam étonnons que
la direction locale affiche, après
le pessi m isme de ces dernières
semaines, un optimisme béat
C’est sans doute pour endormir
les travailleurs. >
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La direction ne prévoit pas
de licenciements collectifs
< IL n’y aura pas de ticende-
ments, et singulièrement pas de
licenciements collectifs, sans que
fen aie averti, avec un préavis
suffisant le comité central d) en-
treprise », a déclaré, vendredi
27 septembre, à Paris. M. Charles
Cristofin président du directoire
de la Société nationale Industrielle
aérospatiale (SNIAS). c J’en al
pris i engagement, et je le main-
tiens. Du reste, ie n’ai pas prévu
de réunion du comité central
(^entreprise avant le 25 octobre,
date à laquelle les comptes de la
société pour 1973 seront exa-
minés s. a ajouté là. Cristoflni,
qui affirme qu'il ne présentera
pas, à cette occasion, de commu-
nication sur d’éventuels licencie-
ments. € On a parié de six mine
licenciements ; c’est de la folie,
a encore déclaré le président du
directoire de la SNIAS. car c'est
le tiers de nos effectifs chargés de
la construction des axnons.*
M. Cristoflni n’écarte pas. tou-
tefois. la perspective d’une dimi-
nution des effectifs par des me-
sures analogues à celles qui ont
été prises depuis plusieurs mois
(mises en pr é -retraite à partir de
soixante et réductions d 'em-
bauche rtinm -certains secteurs) ou
par une limitati on des horaires
de travail. A ce jour, le groupe
de la SNIAS (diales et groupe-
ments d'intérêt économique com-
pris) emploie un peu moins de
quarante-deux mille . personnes,
soit d imin ution des effectifs
de Toxdre de huit cents depuis le
début de l’année.
A propos de la-situatkm dans
les usines de Toulouse. 1e prési-
dent du directoire de la SNIAS
a rappelé sa décision de trans-
férer certains emplois, sans que
ces mutations de personne] se
prolongent au-delà de la fin du
premier semestre de l’an pro-
chain, aux urines d’hélicoptères
de Marignane (Bouches - du -
Rhône). Dans un deuxième
temps, ce sont les chaînes de
production de fbéUcoptère lourd
Super-Frelon qui seront transfé-
rées de Marignane — où elles se
trouvent actuellement — aux
ateliers de Toulouse, où sera
exécutée la commande récente de
plusieurs de ces hélicoptères.
Déjà commandé à soixante-dix-
sept exemplaires, le Super-Frelon
a fait l’objet, il y a teois jours,
d’un contrat de la part d’un pays
étranger dont ML Cristoflni n’a
pas voulu révéler l’identité mais
qui serait un paya arabe.
« Ce contrat, a-t-il seulement
Indiqué, peut donner à la SNIAS
à Toulouse jusqu’à deux ans et
demi de travail, surtout si. comme
nous V espérons, la série dépasse
la centaine d’hélicoptères. Dans
deux ans et demi, la crise da
transport aérien sera avalée et
on passera à une cadence accrue
de fabrication de CAirbus. *
M Cristoflni a précisé que
trente-deux travailleurs de la
SNIAS a Toulouse avalent accepté
leur transfert temporaire à Ma-
rignane pour faire leur apprentis-
sage en matière de construction
d’hélicoptères c Nous osons
commencé par les célibataires et
les mariés sans enfants, auxquels
il a été propo s é, en plus de leur
salaire, une indemnité de dépla-
cement et de logement, n et d'im-
pôts, de 70 francs par four, a
indiqué le président du directoire
de te SNIAS. Suit autres tra-
vailleurs ont refusé ces proposi-
tions 9
€ Si nous sommes mis dans
T Incapacité d’assurer ce transfert.
a alors affirmé M Cristoflni. nous
serons obligés de débaucher à
Toulouse pour recruter & Mari-
gnane. car le citent de Super-
Frelon a stipulé des délais de
livraison que nous devons res-
pecter. Du reste, il y aura de
t’embauche nouvelle à- Marignane.
du fait que Tactivtté des chaînes
de production va être relancée
grâce A de nouvelles comman-
des. *
débiteurs, l’Issue la plus fréquente
de l’affrontement étant la victoire
absolue des créanciers (c’est ainsi
que la plèbe romaine a été sou-
mise au pouvoir des patriciens,
les paysans chinois à celui des
usuriers, etc.). Pour qu'U en soit
autrement, 0 faut que le débiteur
dispose d’atouts exceptionnels. Ce-
la paraît particulièrement vrai à
l’échelle des nations : ni les Euro-
péens ni les Japonais n’ont jamais
eu la capacité de fait d’user de
leur droit de créditeurs vis-à-vis
des Etats-Unis eL quand la France
du généra! de Gaulle s’y est ris-
quée en réclamant de l’or contre
ses dollars, on sait la tempête
qu’elle a déclenchée contre elle.
Mais, dans la nouvelle conjonc-
ture qui nous occupe, tout, semble-
t-il, viendrait renforcer encore la
prédominance dont jouit, sauf
exception, le créancier. Les Etais
arabes ne seraient-ils pas en
mesure d’exercer sur leurs débi-
teurs une formidable pression
politique — grâce à l’encerclement
d Israël — et économique — grâce
à l’arme du pétrole dont ils ont
déjà montré l’efficacité ? S'ils
deviennent durablement, comme
an les invite à le faire. les créan-
ciers des pays industrialisés en
accumulant sans fin des créances
en dollars, en livres sterling et
demain en « unités de compte »
européennes, ils ne seront pas
réduite à espérer que leurs débi-
teurs veuillent bien honorer leur
signature. Les plus faibles de ces
derniers. Européens et Japonais,
seront presque entièrement à leur
merci. Si, d’aventure, les pays
consommateurs méditaient de se
débarrasser un jour du fardeau de
leur endettement grâce à l’infla-
tion. on pourrait leur faire payer
cher ce mauvais coup-
Pour l’instant, ces terribles in-
convénients n’apparaissent pas
encore au grand jour parce que le
« recyclage », comme presque tout
ce qui concerne les affaires finan-
cières de ce monde déréglé, se fait
de façon anarchique et pour tout
dire quasi clandestine. Les pays
en mal de paiements couvrent
leur déficit grâce à des appels au
marché de l’euro-dolJar. Ainsi
l’Etat français Invite-t-Q les
entreprises nationales et privées à
emprunter auprès des a euro-
banques », qui sont le plus sou-
vent des filiales de banques amé-
ricaines installées à Londres, des
ressources dont personne ne
connaît l'origine, mais dont on
sait qu'elles proviennent en partie
des dépôts arabes, des fonds Illé-
galement réfugiés en Suisse, etc.,
les crédits ainsi consentis sont
déjà considérables. Depuis le
début de l’année, la France a
emprunte au moins 5 milliards de
dollars (sans compter l’emprunt
de 1,5 milliard du Trésor, non
encore utilisé), 1 a Grande -
Bretagne à peu prés autant,
l’Italie et le Japon, chacun 7 à
8 milliards.
C’est grâce à ces opérations que
le franc, la livre sterling, la lire
Italienne et le yen Japonais ont
pu maintenir leur valeur sur le
marché libre des changes et même
s’y raffermir I Ainsi la prétendue
« stabilité » du système des
changes flottants, dont on com-
mence a reparier (parce qu’il n’y
a pas eu de « plongeon » specta-
culaire sur le marché depuis neuf
moisi) est-elle entièrement im-
putable à l’endettement massiT des
pays industrialisés les plus tou-
chés par 2 'inflation, z
(1) 1/ « étalon de dangs-or » a
remplacé 1’ « étalon-or » après Ta
première guerre mondiale, pour ré-
pandre &tzs besoins et liquidités.
Dans ce système, le dollar et la livre.
« monnaies de ri wrw» », peuvent
servir aussi bien que l’or comme
moyens de paiements Internationaux.
Prochain article
UNE TRAGIQUE ERREUR
Rectificatif- — Dans le premier
article de Paul Fabra, une coquille
a fait écrire, à propos du rapport
entre les réserves bancaires et les
moyens de paiement : < Cette
décentralisation -.» Il fallait lire
c cette diminution ».
Page 38 — LE MONDE — 29-30 septembre 7974 •
LA SEMAINE FINANCIÈRE
Bourses étrangères
NEW- YORK
Baehota
WaJJ Street est retombé derechef
4 aon plus bas niveau depuis douze
ans, 1 Indice Dow Jones S'établissant
& (BUS conta 870,716. Cette chute
de 49 pointa, acquise en cinq séan-
ces consécutives de baisse; annule la
reprise de la semaine précédente. lie
lait marquant de la aeanalne a été
la réduction, très attendue; de leur
taux de basa «prime rate ». par
deux grandes hanquiw. annoncée
mercredi, qui provoquait un redres-
sement spectaculaire rosie sens pro-
longement, puisque la séance clôtu-
rait en légère IwIbw Qualifié de feu
de paille, ce redressement manqué
Impressionna défavorablement le
marché qui ae remit à baisser dere-
chef. fin outre, les deux banques en
question n*ayant pas été semas, les
opérateurs ont estimé que la baisse
des taux de base était prématurée.
En outra, les nouvelles annoncées
LONDRES
La chuta se poursuit
L'effondrement des valeurs s’est
encore accéléré cette flHmalne sur
le marché da Londres, oh l’Indice
des valeurs Industrielles «St tombé
au plus bas depuis seize ans. Les
craintes de futilités ont redoublé
à rapproche de l'échéance trtmes-
t rie lie, lourdement chargée avec le
versement de l'Impôt sur lee socié-
tés et celui des Intérêts parée sur
les prêts bancaires. Un fabricant de
machines textiles a déposé son bi-
lan. et la City a été très défavora-
blement Impressionnée par l’annonce
d'une augmentation de capital de
62.5 million» de livres par la compa-
gnie d'assurances Commercial Union,
la plue forte Jamais effectuée. L'on
a appris ultérieurement que la com-
pagnie avait subi de groesas pertes
en Australie- Seules les mines d’or
ont été vu peu mieux disposées, et
surtout les mines australiennes, à
la suite de la dévaluation du dollar
australien. Indice du < Financial
Times » : industrielles, 188.3 (coûta
198) ; fonde d’Etat, 58.40 (conta
Sfj.TT) ; mines
d’or, 264,2
(contre
282.8).
Couru
Couru
20 sept.
27 sept.
Bowater
.. 101
M
BriL Petroleum
.. 280
268
Charter
86
84
Comtanlds ....
,.. 78
71
De Bten
.. 169
158
Free St. Gednld
.. 19 3/8
19
Gl unie Stores
.. 164
94
lmp. Chemical ..
.. 166
160
Shell
.. 157
144
Vlckers
... 81
80
War Iwmmi
... 24 9/8
24 1/2
ALLEMAGNE
Tassement
Les marchés allemands, bien dis-
posée Initialement, se sont repliés
peu à peu sous l'Influence da Wall
Street, perdant environ 1/2 %.
Des achats importants d'investis-
seurs institutionnels ont été relevés
en début de semaine, mais le refus
de la Bundesbank de desserrer
politique de crédit a entraîné nw
baisse des cours en fin de »— main»
Indice de la Commexzbank : 536,9
contre 539,3 le 20 septembre.
Coure
Coure
20 sept.
27 sept.
A.E.G.
78
73^0
Sadische Anlllo ..
124JM
124^0
Bayer
110,70
110
Boedut
UL59
US
Commerebask ....
149
148
Mannesman ......
170^0
166
Siemens ..........
190/H)
Volkswagen ......
85,58
85,20
TOKYO
Au plus bas depuis deux »««
Vif repli A la Bourse de Tokyo, où
une flambée de ventes a fait des-
cendre l’indice Dow Jones au niveau
le plus bas depuis deux ans. soit
3 930.79 yen. le marché a été
affecté par la baisse de Wall Street
et les résultats décevante des socié-
tés.
FnJi Bank
Coure
20 sept.
335
Cours
27 sept.
~3S0
Bonde Motors
469
452
Matsushita Electric
403
401
Mitsubishi Heavy .
138
133
Sony Corp.
1760
1730
Toyota Motors ....
465
440
BRUXELLES
Ixr égulï ex
La tendance haussi&re qui se
manifestait la semaine dernière ne
s’cst pas maintenue, en raison de la
faiblesse de Wall Street. Reprise
remarquée de la sidérurgie.
Cours
Coure
SOoept.
27 sept.
Mbtd
4 SW
4385
Astnr des mines..
2 375
2 380
Coek. Ouerac ....
1316
1444
Electrobel
5050
4985
Lambert
1760
1 6S5
Fetrofina
3340
3200
Geeaert
1116
1 128
Société générale ..
2420
2 385
Union minière ....
1190
1238
SUISSE
Irrégulier
Pas de tendance définie cette se-
maine eur les marchés suisses, où
hausses et s'équilibrent.
Brown-Boeerl ....
Cours
20 sept.
900
Coure
27 sept.
930
Ciba-Geigy
1 175
1278
Boffm.-Laroehe ..
68 600
74 000
Nestlé
2 250
2 250
U. B. sdiSSe
2560
2590
2 400
2398
au coure de la semaine n'avalent
rien de particuliérement positif :
déficit record de la balance commer-
ciale en août, gel affectant les récol-
tes de mais et de soja dont les prix
mon tenu prévisions pessimistes sur
la poursuite de l'Inflation et médio-
cres résultats du « sommet » da
fin de «gratine à Washington. Un
certain nombre de baisses spectacu-
laires ont été notées parmi les va-
leurs de croissance : Xerox, Kodak.
LBJL. Recul, par ailleurs, d'Exxon,
au plue me de l’année, de General
Electric, General Motors, Alcoa. Le
volume d’affaires s’est nettement
réduit; avec 6048 millions de titres
échangés contre 77,11 mira™»» , par-
tie à cause de la fête Juive du Tout
Klpponr, partie en raison de l’indé-
cision des opérateurs, soumis depuis
traie semaines au régime de la douche
écossaise. Indices Dow Jones : tou
parts. 13240 (contre 137.81) ; servi-
ces publics; «1.92 (conta 63.52).
LES MA nàtES PREMIÈRES
Nouvelles honsses da cuivre et da sacre
Coure
20 sept.
Cours
27 sept
AlfiAh , .
39 3/4
42
A.T.I.
42
Boeing ... ... . . .
Chase Man. Bank .
Du Pont de Nem. .
ga*l.wiM Kodak....
WfTftfl
323/4
119 1/4
751/8
651/4
49
313/8
Ut
66
Ford
General Electric ..
General Foods ....
General Motors
Goodyear
I» M
38
17
40
14 3/4
171 1/2
16 1/2
28 3/4
351/8
271/8
87 5/8
22 3/8
16 5/8
39 3/8
431/2
163/8
U 5/8
321/4
17
361/8,
13 7/8 i
LT.T.
Kennecott
Mob U OH
Pfizer
24
78 3/4
211/2
161/4
37 7/8
40 5/8
9 3/4
111/S
Schlantberaer .....
Texaco
nxt. ïtic. ......
Oui on Carbide ....
ü.S. Sted
Westinghouse .....
Wootworth
METAUX. — Les eoun du cuivre
ae sont raffermis en début da
semaine, à la suite d'informations
concernant d'éventuelles restrictions
du gouvernement chilien sur ses
exportations de métal rouge. Troi-
sième producteur et exportateur
mondial de enivre, le Citai tire de
ce métal 75 % de ses devises étran-
gères. Or pour freiner la chatte des
cours depuis le début de Tété, les
autorités de ce pags envisageraient
de réduire les expéditions. R faut,
en effet, souligner que de fonde r
d août la production des mines chi-
liennes a totalisé SOS 428 tonnes
métriques contre 360438 tonnes eu
cours des huit premiers mois de
15 73. La semaine dernière, les stocks
du marché de Londres ont augmenté
de 8825 tournes, alors que les prévi-
sions portaient sur 7 000 tannes,
pour atteindre 81595 tonnes. Selon
certaines rumeurs, fis se seraient
encore accrus de 5 000 tonnes i la
suite d'arrivages supplémentaires de
métal japonais.
Les cours du aine se sont, d’une
semaine A Vautre, sensiblement
redressés. Les firmes canadiennes
Dofeseo Dominion et Sttdeo vien-
nent d'annoncer une hausse de
6£5 % des prix du xtnc galvanisé.
DENREES. — fie nom b reuses
informations ont. cette semaine,
contribué au renchérissement des
prix du sucre. Pour foira face au
déficit des livraisons prévues par
l'accord du Commenta ealth. la
Grande-Bretagne a été autorisée par
la CEE. d acheter sur le marché
mondial 250000 d 300000 tonnes de
sucre. En autre, la CJ5JT. a décidé
de procéder d des adjudications heb-
domadaires d l’achat. En Europe
occidentale, où la récente de bette-
raves a été retardée par les p Iules,
on relève la faible teneur en sucre
des betteraves (125 küos de sucre d
la tonne contre 145 Voit dernier ).
Les cours du cacao se sont êga
louent inscrits en progrès, dans un
marché généralement calme. La spé
aviation a été néanmoins encoura-
gée par l'absence d’offre de vente
de la caisse. nigériane, dont l'Inter-
vention était attendue aoce un
rythme hebdomadaire de vente de
26 600 tonnes par semaine. Au Came
roun. la campagne principale (esti-
mations : 120 000 tonnes i a été
ouverte. Les prix sont largement
majorés, puisque le grade l pc
de 100 P CJA d 120 r ei.p 4 . et
le grade 2 de 90 F CJFjL. A 100
U JT A. En Cûte-d’Ivoire. où la cam-
pagne principale n’a pas eau
débuté, les prix ns sont toujours
pas fixés.
Tr;X ii I . Fi S. — Les prix de la laine
sa sont inscrits en léger repli. Sur
le marché de Bradford, les vendeurs
de rubans de laine ont abaissé les
prix des mérinos de première qua-
lité. d Ja suite de la dévaluation du
dollar australien, par contre, las
prix des croisés sont demeurés
stables, la dévaluation de la m
noie ayant été compensée par un
relèvement de 9 % des prix d’inter-
vention aux enchères.
Les cours des cotons ont été peu
discutés. En France, pour le j
mie r semestre, les chiffres de fabri-
cation da l'industrie cotonnière sont
en progression de 4^4 % et la pro-
duction da 44 %. Les livraisons ont
également marqué une augmenta-
tion de W X, tandis que les stocks
en usines s’établissaient, d fin futn.
en diminution de 12£ %.
La pénurie de disponibilités et la
baisse attendue de la récolte dans
les principaux page producteurs ont
stimulé la spéculation sur le Jute
brut, dont les cours ont sensBde-
ment progressé. Ce mouvement a été
entretenu par l’annonce d'tnondo-
tions au Bangladesh.
[AVIS FINANCIERS DES SOCIÉTÉS!
GÉNÉRALE ALIMENTAIRE
Groupa Générale Occidentale
RÉSULTATS A NOUVEAU BÉNÉFICIAIRES
REPRISE DU DIVIDENDE
L'exercice de la Générale alimen-
taire de quinze mole, clos le 31 mars
1974, S’est soldé par un bénéfice uct
de 27,8 mnilons de francs qui a
permis & l’assemblée qui s’est tenue le
26 septembre 1974 de fixer le divi-
dende & 3 F, auquel s’ajoute l’avoir
fiscal de 1,50 F pour former un revenu
global de 440 F. Le dividende sera
mis en paiement à partir du 30 dé-
cembre 1974 conta remise du coupon
numéro 10 .
m comptes consolidés, sur les
douze derniers mais, apportent une
âge précise de l’évolution du
groupe :
Le chiffre d’affaires consolidé est
passé de 097,79 millions de francs A
1 998 miiiinmw hors taxe ; le total du
bilan oonaolidé s’est élevé da 748.56
millions de francs d 1 470,5 millions
de francs. Les résultats d’exploita-
tion, avant impôts et pertes et profits
exceptionnels, se montent à 118,6 mil-
lions de francs contre une perte en
1972 de 19,4 millions de francs. Les
résultats après Impôts et pertes et
profita exceptionnels pour là port de
la Générale alimentaire, qui, en 1972,
représentaient une perte de 113 mil-
lions de francs, atteignent en 1973 un
profit de 59,5 mnilons de francs, soit
17,13 milli ons de francs par action
de la société. ■
Un important élément de cette évo-
lution rœnlte de l’apport partiel de
la Flpp & la Générale alimentaire, qui
lui a assuré le contrôle des société»
Gremy-Longuet et Bandera France, et
de leurs finales, no tamm ent de Ban-
dera lnteraottan&L Ces apports ont
permis de diventiflor les activités
sociales qui, outre les produit» ali-
mentaires, comportent maintenant la
pharmacie, la diététique et r alimen-
tation pour le bétaJL Us ont égale-
ment pour effet d’élargir, sur le plan
géographique, le champ d’action de
la société, qui bénéficie dorénavant
d'implantations solides en Espagne
et en Belgique.
Depuis la fin de l’exercice, deux
accords Importants ont été conclus :
— Le premier permettra A la Com-
pagnie financière européenne et
d’outre-mer c Fin ou tramer > d'ap-
porter sa participation dans le capital
de la société Sondera international.
Le groupe Générale alimentaire dé-
tiendra alors plus de 98 de San-
dres International ;
— Le second accord a pour but
d'accroître ]e pourcentage du Banco
UrquUo rfK.n« Sanderaa industrial et
de lui faire prendre une participation
dans Conservas lbericas. Ces deux
sociétés espagnoles, filiales de Ban-
dera international, sont appelées A
fusionner pour devenir l’on des grou-
pes alimentaires Impartants en Es-
pagne. avec un chiffre d’affaires de
7 milliards de pesetas. Le Banco
Uïquljo détiendra pins de 30 % du
capital de la société fusionnée. Le
groupe Générale alimentaire, qui en
a le contrôle, s’efforcera dans les
PRKfaalxusamnées d'y intégrer de
nouvelles sociétés espagnoles.
PRÉTABA1L sicomi
RESULTATS EN HAUSSE SENSIBLE
ACOMPTES TRIMESTRIELS
SUR DIVIDENDE
A PARTIR DE 1975
Le conseil d' adminis tration s'est
réuni le 18 septembre 1974 anus 1»
présidence de VL Lucien Pfeiffer.
D a approuvé les compta de la
Société arrêtés au 30 Juin 1974. Les
recettes hors taxes du premier se-
mestre de l’exercice en cotas se sont
élevées & 37 838 911.93 F contre
22 918 828.10 F pour le premier se-
mestre 1973.
Après dotation aux amortissements
de 5 458 147,38 F le résultat d’exploi-
tation s'élève & 13 711 754.45 F contre
12 397 536.61 F pour le semwta cor-
respondant de l'exercice précédent,
soit une augmentation de 10,60 %.
En ajoutant & ce résultat le mon-
tant net des profits exceptionnels,
le bénéfice net du semestre s'filêvo
A 25 779 365.60 F, ce qu'il convient de
comparer & 12 397 536,61 F pour le
premier semestre 1673.
Ces profits exceptionnels enregis-
trés A L’occasion de cessions d’im-
meubles traduisent les plus-values
latentes qui existent drom le patri-
moine mais que les règles compta-
bles actuelles ne permettent pas
d'appréhender.
Conformément d la décision prise
par rassemblée générale extraordi-
naire du 20 juin 1973, le conseil a
fixé les modalités des opérations de
conversion nominative des titres an
porteur.
Le conseil rappelle que tons les
titres au porteur devront être
convertis au nominatif avant le
l" r Janvier. tJn communiqué ulté-
rieur fournira les prédirions néces-
saires A ee sujet. Une fols terminées
les formalités de conversion, le pre-
mier paiement d'acompte» trimes-
triels aura lieu le 15 rèvxlar 1975.
D'après les comptes prévisionnels
de la deuxième partie de l 'exercice
en cours, le conseil prévoit que la
majoration do dividende versé au
titra de l’exercice 1974 sera supé-
rieure à celle constatée en 1973 par
rapport à l 'exercice 1973.
COMPAGNIE PARISIENNE
DE RÉESCOMPTE
Usant des pouvoirs accordés par
ressemblée générale du S avili 1974
et tenant compte de l’évolution fa-
vorable de l 'exercice en cours, le
n d'administration de la Com-
pagnie parisienne de réescompte,
sur proposition de Bon président
ML René Cassera, a décidé, le 25 sep-
tembre 1974. le virement aux réser-
ves de 14 500000 F prélevés sur les
provisions hors exploitation.
Le capital de la société a ensuite
été porté de 50 à 73 minions par
prélèvement sur les réserves
En conséquence, les actionnaires
bénéficieront d’une distribution gra-
tuite de 2 SQ 066 actions nominatives
h raison d’une action nouvelle pour
% anciennes Les nouvelles actions
seront créées Jouissance le 1er jan-
vier 1975.
RHONE -POULBIC INDUSTRIES
Cours des principaux marchés
du 27 septembre 1974
(Les cous entra parenthèses sont
eeux de Sa semaine précédente.)
METAUX. — Londres (en sterling
per tonne) : cuivra (Wlzebera)
comptant «25 (601), à taris mois
845 (518) ; étain comptant 3776
(4 050), A trois mois 3 425 (3 420)
Plomb 236 (284) ; zinc 383 (273).
— New-Tork (en cents pv livre)
cuivre (premier terne) 6L90
(60,50) ; afum&xLum (Otagots) 39
(Inchangé) ; ferraille, cours moy e n
(en dotions par tonne) 114-115
( 111 ) ; mercure (jpar boutaffle de
76 Ibs) 2TO-38S (Inchangé). — Sin-
gapour (en dollara des Détruite
pu picul de 133 lbs) : 1 131 3/8
(1 137 3/8).
TEXTILES. — New-York (eu conte
per Orra) : coton oct. 48,50
( 47 . 45 ), déc. 49,70 (47.90) ; U
tolut oc*. 141 (153), déc. 145 (260).
— Londres (es nouveaux . penw
per kflo) : laine (peignée & sec)
oct iss (in ch.) ; jute (en stexttng
par toute) Pakistan, Whlte grade C
81 7.50 (3.97.25). — Anvers (type
Australie en flancs beOges pu
kHo) : laine oct 150 (153). —
Roubaix (en francs par ttlo) :
laine oct 17,80 (1840). — Calcutta
(en roupies par maand de 82 lbs) :
Jute 510 (520).
CAOUTCHOUC. — Londres (en nou-
veaux pence par kflo) : bas.
comptant nov. 27,26-28,50 (2740-
38). — Singapour (en nouveaux
oente dee Détroits par kilo) :
145,50-146 (147-148).
DENREES. — — New-York (eu «wtm-»
par Jb) i cacao déc. 77,10 (79,10) ;
mars 70.55 (68,80) ; sucre disp.
33.50 (33,25) : oct 36,86 (3643). —
tondre» (en livres par tonne) :
suc» oct 369 (363,50) : déc. 354
(338,75) ; café nov. 455 (449).
Jaaxv. 451,3 (438) ; cacao déc. 750
<729). mars 690 (689). — Farte (en
francs par quintal) : cacao déo.
886 (8S7 1/2), mare 849 (BIT) ;
café nov. 549 (544), Janv. 567 (548) ;
«ocre (en franc» per tonne) : nov.
4 315 (4175), déc; 4.245 (4.150).
CEBCAlgg.’ — Chicago (en cents par
boisseau) : blé déc. 479 (446). mais
489 (460) ; mate déc. 377 1/2 (342),
ma» 384 (350 1/2).
SUR LES MARCHÉS DES CHANGES
Tassement dn dollar
Hausse da franc
Tassement d u DOLLAR , fai-
blesse d u DEUTSCHKMARK.
hausse du FRANC, dévaluation
de 12 5 du DOLLAR AUSTRA-
LIEN et de 9 % du DOLLAR
NEO-ZELANDAIS : tels ont été
les faits marquants de cette se-
maine.
L’effritement du DOLLAR, qui
s’était amorcé la semaine précé-
dente, s’est donc poursuivi. Est-ce
l'effet de l’annonce d’un déficit
de 143 milliard de dollars de Ja
balance américaine au mois
d’août ? La nouvelle n’était certes
pas de nature à soutenir la devise
américaine, mais Ü faut sans doute
l’an dernier. La Nouvelle-Zélande
a immédiatement réagi en déva-
luant de 5 % le DOLLAR NEO-
ZELANDAIS. Ces deux change-
ments de parité ont provoqué, d
peine connus, un recul du YEN.
qui s’es t red res sé par la suite.
La LIVRE STERLING a fait
bonne contenance; bénéficiant,
semble-t-U, de la hausse des tans
sur le marché monétaire à l’ap-
proche d’une échéance trimes-
trielle.
Rappelons enfin que s’ouvrira
le 30 septembre à Washington
rassemblée générale du Fonds
.monétaire et de la Banque mon-
Cour* moyens de clôture comparés <f une semaine à r autre
(La ligne tniérieurt donne ceux de
la semaine preoettantej
RACE
FHnte
Lira
ta*
Unu
8 BLX
Raea
français
MR
S8fS58
6,3198
8,2732
1,5412
L5318
84931
8,1598
24300
24140
114075
11,0950
54M1
64363
New-Tari ..
31,9208
36,8867
•J5U
•4510
37,6222
374657
24360
24140
21,0526
20,8559
33,6700
334611
Parte ....J
r 17M#
176,90
7,1800
7,2430
178,70
18045
114675
114950
4,7509
4,7050
159,90
166
ElrtCfr ma + m
109,6541
11M680
4,4837
44279
111,7381
112,8033
64201
64368
24700
24975
624390
624000.
1
ftareterf ..
984354
980925
4,0181
44211
•4931
8,1598
2,6580
24020
554597
554092
89,4949
884073
voir dans la haïsse de taux qui
semble se dessiner aux Etats-Unis
la cause première de la légère
dépréciation dn DOLLAR que l’on
a pu constater.
La détente des taux s'est en
effet poursuivie. Ainsi le taux dn
DOLLAR à un mois est revenu
en quelques Jours de 12 1/2 &
11 3/8%. Parallèlement, celui du
DOLLAR au jour le jour a fléchi
de 11 à 10 1/2 %. Mais plus im-
portant encore : deux grandes
banques américaines, la Morgan
Guaranty Trust et la Chase Man-
hattan, ont ramené leur taux de
base (prime rate) de 12 A il 3/4 ft.
Est-ce l’amorce d’une baisse plus
profonde ? Rien n'est moin sûr
puisque la First National City
Bank a refusé de prendre une me-
sure similaire. H reste que certains
opérateurs préfèrent céder leurs
aollaxs pour acquérir des devises
offrant des taux plus rémunéra-
teurs, et notamment 1e FRANC.
11 n’est pas douteux que la per-
sistance de taux d’intérêt si éle-
vés en France explique pour une
large part la bonne tenue de la
devise française. Mais le FRANC
a également bénéficié de l'appro-
che de l'échéance mensuelle qui
amène les entreprises gênées par
l’encadrement du médit à accé-
lérer en fin de mois la mobilisa-
tion de leurs créances en devises.
Le FRANC a donc monté, notam-
ment vis-à-vis du DOLLAR et
du DEUTSCHKMARK. qui est re-
venu à. Paris & son plus bas ni-
veau depuis, le 21 Janvier.
La devise allemande, en effet,
est restée faible et la Bundesbank
a dû, cette semaine encore, inter-
venir en cédant des FRANCS
BBrrjyics dans le cadre de l’accord
européen du e serpent ». La di-
minution de l’excédent de la
balance commerciale allemande
en août — O a atteint 3 JSS mil-
lions . de DJA, soit 28,8 %. de
même qu’en juillet, et 2 %. de
moins qu'en août 1973 — et la dé-
cision de l’Institut d’émission de
réduire de 8 % le contingent des
réserves obligatoires des banques
à compter du 1* octobre étaient
les raisons le plus souvent avan-
cées par les spécialistes, pour
e xpliquer ' le nouveau repli du
DEUTSOHEMARK.
L e DO T J iAR AUbrJL’JbtALusH a
été dévalue de 12%' le 25 sep-
tembre. H vaut désormais L3090
dollar américain et « flottera ».
Cette opération efface en fait
deux réévaluations Intervenues
diale, et que samedi et dimanche
l’inflation sera au centre des en-
tretiens qu'auront à Camp-David
(Maryland) les ministres des af-
faires étrangères et des finances
des cinq pays les plus Industria-
lisés du monde. Des décisions
importantes seront-elles prises au
coma de ces deux réunions? Les
spécialistes, en tout cas, en dou-
tpwfc ,
Sur le marché de l'or de Lon-
dres, les cours ont peu varié, le
prix de l’once d'or étant finale-
ment fixé le 27' septembre & 145,75
dollars (contre 146 dollars le ven-
dredi précédent).
PHILIPPE LABARDE.
MARCHÉ MONÉTAIRE
Fin de mois calme
Le calme semble revenu sur le
marché monétaire de Paris après
la légère tensi on enregistrée la
précédente; Le loyer de
l’argent au Jour le jour est revenu
de 13 1/2 % A 123/8 % & la veille
du weeK-end. Cette détente était
prévisible au terme de la période
de constitution des réserves des
banques qui s’achevait le 20 sep-
tembre. Il ne semble pas que
l’échéance de fin de mois soit par-
ticulièrement chargée, bien que le
marché se soit montré nettement
S lûs emprunteur. De toute façon,
l Banque de France est interve-
nue pour faciliter cette échéance
en lançant une adjudication, jeudi,
pour 15 milliards de F, limitée
aux effets de première catégorie
au taux inchangé de 11 3/4
Avec les 44 milliards de F adjugés
H y a huit jours, 1e ma.rr»h» se
trouve alimenté, bien que l’on
puisse envisager, lundi prochain,
une légère tension, 23 milliards
d’effets, pris en compte par la
Banque de F r a n c e, venant
à échéance.
De toute façon, l’institut ff émis-
sions maintient actuellement les
taux dans une étroite fourchette,
sans qu’une détente quelconque
se profile & l'horizon, pour l’ins-
tant du moins, et sauf décision A
l'échelon le plus élevé. Au reste,
la Bundesbank: n'a pas modifié
lundi son taux d'avance sur titre
(Lombard), qui demeure fixé à,
9 %. Sur le marché & terme, l'on
a coté 13 3/4 t 13 7/8 sur un mois.
Inchangé. — F. R.
Tableau mensuel des titres à revenu fixe
COURS SU 27 SEPTEMBRE 1974
1
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1
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64 890
Four servir de support Juridique
aux quota divisions chimiques :
fiMmin min érale. Pétrochimie, Poly-
mère», Chimie fine, qui ont été
créées te cadre des opérations
de r estr uetm atHra dn Groupe; O
vient d'éta oanatituè la Société
Rù Orne-Poulenc Industries..
cçtte société nouvelle est appelée
a recevoir, par la procédure d’apport
partiel d'actif. lee actifs Industriels
de la Société du netnee chimiques
Khôûfc-Poulent et de la Société
Btaône-ProeU. dont sont Issues les
quatre divisions.
Le président de là société nouvelle
est M. Renaud Gillet, président de
Rhône-Poulenc SA
P.T.T. : -
% 1958
1/4 % 1967. .
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i. Valeurs à revenu fixe
| ^1 eu indexées
'filh» L'emprunt 4 1/2 % 1373' a. pra-
NJf iqnement regagné tout le terrain.
' erdu la eemaine précédente, dans
n marché toujours très étoffé.
& maintien & des cours élevés du
lopoléon et des achats de la spé-
' {dation expliquent en grande
artie cette reprise.
. Bonne tenue des autres fonds
'Etat et surtout des obligations
27æpv. Dirr.
1/2 % 1973 473 +29
1/4 % 1963 MM • — 0.20
■ ' .1/4-4 3/4 % 1963 - 8 I 41 Inchangé
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■ % 1966 9U» — 0,18
* 1997 *930 + 940
% 1973 9049 + 0.69
M2* 946 + 140
. ftaxbonnages 3 % . 96,90 + 1.70
■Jt 10 1/4 % 4-74 93.70 + 0.50
.4. 940 « 1974 .. 83,50 + 0.40
.T.X. 8,70 % 1973 . R 4- 0,40
J '^9 première catégorie (secteur pu-
. -'..Ucî, très recherchées tout ■ au
de la semaine
. ^ SoZmar procède depuis lundi
' * : ■ernler à rémission d'un emprunt
\ e 300 millions de F au taux no-
' Muai de 13 %.
Le G.T.M.A.T. (Groupement des
vdustr&s de Matériaux de Cons-
uction) va placer sur le marché,
i semaine prochaine, un emprunt
’nn pares montant et au mPmt»
vus.
1 .
anûues. assurances, sociétés
f investissement
La Générale Occidentale 'vient
arrêter las comptes de r exercice
>73-1974, d’une durée exception-
nelles de dix-huit mois. Le bêné-
N ca (non consolidé) s'est élevé à
' .1,40 millions de francs (c. 1435),
- -t qui re présent e, sur un an. un
ax de progression supérieur à
vi %. La part de la Générale
cddentale dans les profits conso-
■ Us du groupe a augmenté, pas-
nt de 61,67 millions & 71.61 mil-
■ 3 ns de francs. Le montant du
rochaîn dividende sera porté de
50 à 4 F.
prètdbaü-Sicomi annonce pour
premier semestre, un bénéfice
— 4
— 2440
— 10
— 1S
— 7,20
— 9
— 1146
— 1240
— 10
— 1
— 12,40
— 244»
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— 13,70
— 2 $
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— 5
— 25
+ 340
— 33
— 24,54
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27 sept.
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-.(édit fonder
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NJ.
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UerneUe S. A. ....
11348
rferi
233
et de 254 millions de francs
- u 12,4). Ce chiffre tient compte
» profits exceptionnels réalisés à
«carton de cessions d’immeubles.
La direction du Trésor a anto-
sé le groupe Keyser UUmann &
rendre une participation de
144 % dam le capital de la
oc iété de Banque et de Partici-
pions, qui compte parmi ses
rincipaux actionnaires la de de
atngàtion Mixte. Pour concrétiser
itte opération, le capital de la
odéti de Banque et de Parüd-
attons sera porté de 30 à 45 mil-
ans de francs.
Uimentafion
Les comptes de l'exercice 1973-
974 de MoSt-Bennessy, arrêtés au
Q juin, font apparaître un béné-
B INDICES HEBDOMADAIRES
DE LA BOURSE DE PARIS
«TITOT NAT10KAL BE U STWWTtaUE
ET SES ETUDES ECOHCSTIMES
Basa 100 t 29 técenbre 1972
29 sept 27 sept
«aie» tuant ...
ms. ei sociétés
Anton, cyoles et L «m*
Utba, taaUr. courir., Lr.
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Mhh tadnstrlpliM " "
lice net de -32.48 miiitora de F
(cf. *6.56)- Le montant du pro-
chain dividende sera ffaat à 720F
par titre Cc£L 8 F Fan passé).
la bénéfice set «nwa«Tï/tf semes-
triél de J. Borel International a
atteint 4.8 millions de francs
contre 34 millions). Les prévi-
Bcabla -Say
Carrefour
(1)
CJJ.C.
BÆJI.-<!erï.-Dni, .
M nmm ....
Veuve Cllcouot """
UoSt-BcuieiST _ . .
OüiU-Caby
Pernod
Meud ”
Kattiii. St-Louis
S.I^S. --
Vlniprli
Club Méditerranée.
Ferrler
J. Bond
PT-M
Nestlé
(1) Bx-drdt d ^attribution : 335 P.
slons pour l’année en cours
Situent & 45 % le taux de pro-
gression des profits d'exploitation
14X40
1035
S63
136
22348
428
383
525
372
ira
30X40
327
140
221
415
16440
124
358
85
3 525
— 1
— *53
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— 29 '
— 5840
— »
— 14»
— 45 .
— a
+ 8
— 4148
— 27
— 12
T X
— 86
— 3648
— 8
et é424 % celui du bénéfice net.
Nestlé annonce pour les sent
premiers mois de 1974 un chiffre
a affaires en progression, de 17
Les résultats obtenus cette année
par cette société seront affectés
par la hausse des coûts, qui n'a
pu toujours être répercutée
sur les prix de vente. Les diri-
geants de cette entreprise peuvent
cependant être en mesure de
maintenir le dividende à son ni-
veau de l'an passé.
Bâtiment et travaux tou b lies
Le secteur a été l'un des plus
éprouvés de la cote, avec des per-
tes atteignant parfois 15 à 56 “S.
les professionnels des travaux
publics estiment pouvoir réaliser
en 1974 un chiffre d’affaires gio-
27 sept. Olfl.
A nxli. d’entéepE, .. 142 — 1640
Bouygues 279 — 54
Chimlq. et «ratière 6640 — 1140
Ciments français .7? — 8
Bute. J. Lefebvre . 12740 + 1,90
Gênée, d’entrepr. . 8248 — 440
Gds Travx de Mars. 111 — 2640
Ciments Lafarge .. 143 — 1446
Maisons Phénix .. 380 — 56
Poli et et Cbansoon 8640 — 6,46
bal en augmentation de 15 % sur
celui de 1973 (32 milliards). En
tenant compte du projet de bud-
get, Us estiment que leurs acti-
vités réelles diminueront de 2%
en volume sur celles de 1974.
Matériel électrique . services
Publics
Les crédits consacrés au télé-
phone par le budget 1975 des
Fastes et Télécommunications,
bien qu an augmentation sensible,
ne permettent pas de maint enir
le rythme d’expansion nécessaire
pour atteindre les objectifs pré-
vus. L’activité exportatrice des
constructeurs de matériel télépho-
nique se heurtant à la concur-
rence étrangère, qui s’exerce
no tammen t par des conditions de
crédit plus avantageuses, le pré-
sident de LUT disposer
d’une surcapacité de production.
La situation provisoire de Mou-
linex au 30 jum 1974 enregistre
ai st nom .......... 5940 — 240
C.G.E. 22140 — 194#
C.SJF « + 448
Bectro-Méomiq. .. 76 — *
ieumont ®40 — Ji®
Legrand .......... 1109 —236.
Marhtnwi Bail .... 27,10 — 2,65
T M- T- 1310 — 183
Moulinex J 8246 —
Badioteehnlque ... 28646 &&
T tomson- Bran dt .125 +
General Electric .. 16646 1746
Générale des eanx. JW — “
Lyonnaise des eaux 28340 — 2146
Chauffage urbain. 58.40 — 10
un chiffre d’affaires bois taxes
de 47L4 Tnillitmfi contre 379,5 et
un bénéfice de 62£ millions con-
tre 51,4 ; la majoration de 18 %
de l’impôt sur les sociétés ramè-
nera de 31% à 8% la progres-
sion de ce bénéfice. .. __ .
Leroy - Sovter va investir 20 a
30 milli ons de francs pour Hm-’
plantation d’une usine aux Etats-
Unis- Les ventes effectives dans
ce pays sont estimées a 10 mil-
lions de dollars pour l’année pro-
chaine contre 4 millions de dol-
lars en 1974; la société a pour
objectif de réaliser 50 % de son
chiffre d’affaires en Amérique
d’ici à cinq ans. ,
L’absorption de Fulmen par la
IU p fSS,S r .fe!H
pêenne &' Accumulateurs contre
4 actions Futne n „
Les valeurs de services publics
n'ont pas échappé à la baisse
gé ?££tenne de “gog
va. solliciter l'autorisation deme t-
^^obligations à concurrence
S5n*S.Si£St dT45 misons de
francs.
MAtnllwSie. constructions
1109
27,10
1310
18246
160
28646
125
16046
4W
28340
— 2,05
—193
— ZL
— 29,28
— 2140
+ 44»
— 1746
— 19
— 2X46
— 16
Mé-tnllurei * constructions
mécaniques
Utinor. déjà «lértsxè.àu^dhar-
bo nuage aux
de* parfacxp^M da^
des^ne* de fer an Brésfl. L«
SveSBemexd. des prochuues
«ané» absorberait 1 750
sïï,“s:“f. , Ss p ^r s-
couhnburicnx d’une impoi-.
le bénéfice du premier
JSSsire 1974. qui sera procbai-
Bourse de Paris
SEMAINE DU 23 AU 27 SEPTEMBRE
Une semaine désastreuse
A PHES un. mois et *B*mî de baisse ÎTiinterrompue. l’on aurai!
pu penser que la chute des cours se serait ralentie
d* elle-même. Eh bien non ! La semaine écoulée a été la
plus désastreuse de toutes, avec un recul moyen supérieur à
7%. des cotations drEEérées faut» d'aehetAm et un pessimisme
croissent qui eût pria un tour extrêmement inquiétant à la veille
du week-end n«im — e™ massive des organisme» de pla-
cements coDacfih.
La tentative de reprise du vendredi précédent ayant tait
long feu, il prévisible que les valeurs françaises se
replieraient le lundi, ce qu'elles firent avec aniewnW a» p er d an t
pin» de 3 % en m oyenne. A la surprise générale, le ma rché
se plus résistant mardi grâce aux timide» achats des
-vendeurs à découvert, plus nombreux ces temps-ci. Mata le
lendemain la dérouta reprenait pour s'accentuer jeudi et
prendre un tour virHalilTnmt catastrophique, tai s ant les gros
titres des journaux du soir. Vendredi. Ton crai gna i t le pire
eut if» ordres de vente étaient impor t ants avant l'ouverture.
il faut croire que le phénomène avait fini par inquiéter
en hew* üm, puisque des achats effectués par les inves-
ttasaurs *"'*♦» donnaient un coup d*arrfit à la baissa
en «m wm t une contrepartie suffisante et en provoqu ant même
une légère remontée des cours.
Mata tas dommages infligés à la cote sont restés très graves.
La cotation de nombreuses valeurs — et non des moindres
tMîehjfa, L'Oréal, Moulinex) — a dû .être retardée devant
r abondance des = r et les grandes valeurs traditionnelles
n'ont pas plus résisté que les antres.
U faut bien dire que rarement un ensemble de facteurs
aussi négatifs ont été réunis pour déprimer le m a rché . Sur le
plan technique, le règlement d’une des liquidations les pins
perdantes de rbtaloirc de la Bourse de Paris — plus de 120 mil-
lions de francs — a entraîné des Tentes forcées, que ce soit
à tanne ou au comptant, le processus étant aggravé par la pour-
sudlo de la baissa depuis la début du nouveau terme d'octobre :
certains litres ont en core baissé de 20 % sur leurs derniers
cours de c umpwnsafioii . après avoir reculé d'autant le mois
précédent I
Sur un plan plus général, le climat de cxïsd dans lequel
le pays est plongé, dramatisé par les déclarations parfois contra-
dictoires des dirigea nts politiques, a fait naître les plus vives
inquiétudes. Les perspectives d'un rationnement du fuel lourd
ont déprimé le secteur des produits chimiques, la crainte d’un .
ralentissement de l'activité dans le bâtiment et les trava ux
publies a provoqué un nouveau et vif recul des valeurs du ■
compartiment, tandis que le durcissement de l'encadrement du
crédit accélérait la dérouta des banques spécialisées, entraînant
cette fois-ci les banques de dépôt. He parlons pas de l'auto-
mobile et du pneumatique, où Michelin descend dans las
profondeurs. . .
A plus langue échéance, les •mîn»wv financiers et les inves-
tisseurs institutionnels redoutent une. stagnation en valeur réelle
— et dans de nombreux cas une réduction — des marges
bénéficiaires. On Ta bien vu cette semaine avec la v i ol e nte
baisse de Poclaxa et <de Moulinex sur des résultats semestriels
Est-ce à dire que la chute des valeurs françaises va se
poursuivre ? Autour dt la corbeille. Ton sa montrait sceptique
sur la. durée et l'importance du soutien officieux apporté ven-
dredi. Mata ce soutien — môme occasionnel — n'étaïi-il pas
indispensable pour «casser» la psychose qui s'emparait du
marché et éviter la panique? An surplus, la Conjonction des
éléments négatifs réunis en fin de mois est apparue assez
exceptionnelle pour justifier une telle intervention. Ajoutons
que. des fadeurs extérieurs ont joué : lé véritable effondrement
'de la Bourse de Londres a accéléré la revente massive à Paris
des valeurs françaries achetées non moins mmè n ent en
1972. et en 1973 par des vnt«in« alors très Quant
à Wall Street, sa rechute après rabaissement du tau x de base
de certaines banques a défavorablement impressionné.
Au' cours d'un « septembre nenr » marqué par une. baisse
de près de 28%. la Bourse n'a-t-elle pas suffisamment anticipé
les évé n ements? On ne saurait rassurer. Mata ce ne serait pas
la première fois qu'elle commettrait des excès, et dans certains
cas il semble bien qu'elle ait sérieusement commencée Que Ton
pense simplement à un début de détente des taux d'intérêt, qui
pourrait se produire dans quelques mois, alors que de nom-
breuses grandes valeurs seront encore en mesure de procurer
des rendements de 12 % at plus l'aimée prochaine—
Aux valeurs étrangères; rechute des américaines, stabilité
des ■ allemandes et Irrégularité des «"»■«« d'or, très secoué es la
. semaine précédente.
Sur le ma r ché de l'or, recul du lingot et ds .Jdlo en barre
à 2Z 150 F et 23060 F contre 23500 F et 23750 F, et qnasi-
stalntitè du napoléon à 25940 F contre 2B04D F. Vif progrès de
la rente 4 1/2.% 1973, qui a seule surnagé dans le naufrage de
la Bougese de Paris.
Les principales varialibns de cours
VALEURS FRANÇAISES
PocUln
SnulH-Dnvil
J. Barri
Ctub KfidJtar..
Prestes cité
Gds Travx Bien.
Hobri-Bori ....
Legrand
r.Ttt^r
Chimiq- routière
CJXC.
ncmmit publié, atteindra proba-
blement le double de celui du
premier . semestre 1973.
Baissas (%)
306
— 26
Bouygues
279
— 26
120
— 25
Chargeurs
1514»
— 16
344
— 23
Ü.OB.
146
— 16
123
— 22
X7-F-R.
165
— 15
66
— 22
LocahaU
934®
— 14
851
— n
B.C.T.
141
— 13
111
— 28
Sues
144
— 13
8»
— 28
Matacos Fhénlx.
388
— 13
2234»
— 29
MTehelm
506
— 12
nos
— 17
Pernod
38148
— 12
1109
— 17
Carrefour
1655
— 12
6040
— 17
Pxieel
223
— 12
236
— 17
Peugeot
• 138
— 11
ChAtHlon
Le CUc».
1 Cmsot-Loire
Deneln Nord-Est
Métat-Noxmandle .
VeUonrec
Abpl
JBa.l>coc£-T1ves ....
Généb dé lenderie
poclaln
±.r
= a
— 4,80
— S
— 1.4B
— 2
+ SJB9
— 2,10
n »
+
— 410
Saunler-Buval
Trailor ...1...
Fenbrit-
Citroën
Feiodo
Peugeot
Les Aciéries de Newes-M oisons -
Chdtaïcm, dont Châtülon - Com-
mentry détient 38^6 %, émettent
une action nouvelle, jouissance
l« r janvier 1974. pour trois an-
ciennes. Les actions nouvelles de
100 P seront libérées à raison de
40 P par prélèvement sur les
réserves et de 60 P en numéraire
ou par compensation de créances.
Après 17,37 minions de francs
ri’ amnfrtJiaannftn tg et DJCOViSianS
contre 12,09 mininng, PocZotn
armoruw- pour la premier semes-
tre un bénéfice avant impôts de
25,94 mimons de francs contre
33£9 mfliirwui Selon la société, le
carnet de commandes et les ex-
portations devraient permettre,
pour le second semestre, « une
activité convenable ».
La Générale de Fonderie a
obtenu pour le premier semestre
un bénéfice net de 10,13 millions
de fnwin» contre 8,78 mimons Le
chiffre d’affaires a été de 479 mil-
lions de francs, soit un progrès
de 26.80 %. L’usine de céramique
sanit aire de Brive sera opération-
nelle vers le 15 décembre.
LH.C. Holland, constructeur de
drogues et de matériel pour les fo-
rages «off-shore», envisage pour
1974 m bénéfice net de 4 è 5 uül-
lions de florins, la perte compta-
ble sur tes trois plates-formes de
forage qui, après déduction des
bénéfices de 1973, reste Inscrite
pour 70.1 minions, a été admise
par le fisc et pourra être déduite
des bénéfices imposables de 1974
à 1979.
Mines d’or, diamants
. UAnglo-American Corporation
«niwwiHg tm dividende intérimaire
de 74 cents contre 64 cents. Pour
le semestre, an 30 Juin, te béné-
Batfriafantaln. ....
Free State
GddSddi »,
Cou*. Gridf. «t SA
Baimony
President Bzand --
StlDt-Hdtnâ
Union Corporation
West Drittonteta ■
Western Deep ....
Western TtolOtng* .
De Beera
27 eapt. DHL
Antar
Aquitaine
Esso Standard ....
Franc- des pétroles
Pétroles SJ.
Nozsk Hydro ...... 335 — 3
Wrtr Mna 393 — 5
Royal Dutch 113,60 — 6,40
dents : 3,60 F par action de 50 F;
2,40 F peu- action de 33,33 F; 0.96 F
par action de 13,33 F.
La mise en exploitation du
champ pétrolifère de Brent, en
ttirt du Nord, coûterait environ
2 milliards de Hnnnns, a indiqué
M. Gerrit Wagner, président-
directeur général du groupe Royal
Dutch-SJiétl, groupe qui détient
50 % dans cette exploitation aux
côtés d’Exxon Corporation. *
« Sauf désastres imprévus, 1974
devrait être une bonne année pour
le groupe. Plus de la moitié du
bénéfice de Vannée courante pro-
viendra des opérations en Amé-
rique du Nord dans l es domaines
du pétrole, du gaz naturel et des
métaux. »
Filatures, textiles, magasins
A fin mal 1974, après les douze
premiers mois d’un exercice qui
en comptera exceptionnellement
dix-huit, la situation de SCOA
— 74 e
— #4B
— V»
— 8,45
— 6.76
+ i
+ «A6
” 2.76
+ w
+ 946
+ »46
DoIlfDS-MlCK
Sommer-Ultbert
Agacbe-Wfllot ...
Fourmi es
Lainière Roubaix
Rondlère
Saint-Frère*
Bail Investissent.
Galeries Latayctto
Parts-France
Prénatal
Printemps
S.C.OJ.
Prtsnnlc
C4B — >A6
4l& — 1648
46 - ï
35 — «.86
.37 —3
315 — 55
23 — 2
132 — 9
rr +146
187 — 9
4040 — 3,78
68.70 — 34»
323 —
534» — *
«40 .— 648
fi ce net attribuable & la compa-
gnie mère s’élève à 34.68 millions
de rends contre 26.82 mffhons. La
vateor boursière du portefeuille
de titres cotés a été ramenée de
1 216 millions de rends & 116 mil-
lions.
Produits chimiques
Pour la «rester semestre 1974,
le chiffre d'affaires consolidé de
Pechtaey-Ugme-Knhlm&nn est en
lagmcntation de 43 %. avec des
prix de venta en hausse impor-
tante pair cutis, notamment, de
l'augmentation des coûta des
matières premières et de l'éner-
gie. Des signe* de ralentissement
d’activité apparaissent dans le
secteur de la transformation du
CUn-MldT 257 — 15
Cotelle et Foncher 9940 — 7,18
Institut Mérieox . . 506 — 55
Laboratoire BeHon 132 — A 56
Nobel-Boeel « — 294>
P.UX 106 — 548
Pienefltte-Anby .. 57 — 3
Bhéne-Ponlene ... U4 — 946
Boand-OeU 2U. — 14
cuivre, dont le coozs a sensible-
ment baissé depuis le printemps.
. Les prises de commandes dimi-
nuant dans la chimie, notamment
pour les matières plastiques des-
tinées à T automobile et l'ameu-
blement : dan* l’ensemble, néan-
moins, l’activité du secteur sera
en progression wnq’hh
En revanche la conjoncture de-
meure soutenue dans l’aluminium,
l’ électro-métallurgie, les aciers
spéciaux et les ailettes de turbo-
motenrs. Pour la société holding,
le résultat net atteint 150.8 mil-
lions F contre 133,7 millions F. Les
résultats consolidés de l’année
1974 seront estimés dans le cou-
rant de novembre.
Pétroles
Petrokmd, opérateur du < grou-
pe français » en mer du Nord
néerlandaise, vient de mettre en
évidence des imprégnations de gaz
an cours d’un forage effectué sur
le bloc L-4, structure située à
proximité des blocs K-6 et L-6.
Des essais permettront de savoir
si l’on se trouv e en présence d’un
gisement exploitable.
Les comptes de Socontur pour
Fexercice dos le 30 Juin 1974 se
soldent par un bénéfice de 7 mil-
lions 329788 FJ Le conseil propo-
sera de distribuer les dividendes
suivants, identiques aux précé-
fajt ressortir un bénéfice net de
17a million» contre 16,5 pour
l’exercice précédent. Les comptes
consolidés qui aérant établis pour
une période de douze mois déga-
geront probablement un résultat
supérieur à 40 millions, soit 1200 F
par acti o n cotée 53,80 F.
Mines, caoutchouc, outre-
Des chiffres encourageants ont
été accueillis sans surprise.
Le Nickel a obtenu, da n » te
premier semestre, un retour è
l'équilibre do Uf exploitations
nickel. La production du semestre
a atteint 32400 tonnes et les
livraisons 37-000 tonnes, contre
57400 tonnes et 55400 tonnes pour
l'année 1973 entière. Les muges
brutes du Nickel et de la Néo-
calédonienne du Nickel ont atteint
93 millions contes 34 millions. Le
résulta! du Nickel s'est élevé à
846 millions, dont 745 millions do
dividendes des filiales. Celui de la
Calédonienne du Nickel, dont Le
Nickel possède maintenant tout
le capital, a atteint 993400 F.
Le chiffre d'affaires de Penar-
roya. an premier semestre, s'est
élevé à 740 mSlïons et te résultat
à 2847 de francs, les
chiffr e* corres po n dants n'ayant
été, pour l'année 2973 entière, que
Le Nickel
Fefiexroya
Asturienne ........
Charter
Inter-Nle&ri
Nonads
H-TJZ.
TangnayDcs
Union minière ....
Z.C.T.
Bntchinaon-Mepa .
27 sept. Dllf.
75 Inchangé
75,4» <— 0,66
.285 + 148
94® — 64*
16740 — «48
153 +3,5»
8,16 — 040
1040 — 640
1474® + 3
± !•“
de 902 millions et de 1545 mil-
lions de francs (déduction faîte,
pour « dernier chiffre, des ces-
sions d'actif).
Le Nickel, follement qéné par
la du foeL a bén é fi ci é en
revanche d'un allégement fiscal,
du relèvement de ses prix de
vente et de l'amélioration da la
parité franc-don ax. Le s « mis
élevés des métaux et surtout du
plomb et de l'argent ont été
favorables à Penarroya.
Le résultat de Mokta. pendant
le premier semestre, a été eu très
légère diminution par suite des
d'actif effectuées peu*
rfawt le premier semestre 1973.
Hzctchoison Matpa & acquis
34 % da capital de Solpo.
Valeurs diverses
BJJS. SA L a réalisé pendant le
premier semestre de 1974 un chif-
fre d’affaires de 256 290 782 F
(contre 209678 936 F pendant la.
Tnftmp période de 1973). Au 30 juin,
le bénéfice net de r entreprise
s’élevait à 6 330 102 F (après affec-
tation d’une «mime de 1 434 142 F
24»
18
27 sept.
Dlff.
1.8»
—
2,6»
Air liquide
227
— 8
3
B te
403
24
Europe n° 1
244
— 31
44»
Hachette
13040
— 7,81
»4»
L’Oréal
1816
—130
32
Presses de la Cité .
66
— 19
3
Skis Rossignol ....
851
—234
biOU ■ ■ ICUB UC 1 ® u»
l’Impôt pour 1973) contre 5 mil-
lions 874 575 F pour le premier
semestre 1973.
TITRES LE PLUS ACTIVEMENT
TRAITES A TERME
mm Fai.
de en
titres eap. (F)
4 l/Z Q 1973 164 400 77 879 94»
Moulinex 56 750 18 69«52
Carrefour 7 900 9 037 350
Michelin 14488 7 343 018*
C* 1 ) Quatre Béances seulement.
LE VOLUME DES TRANSACTIONS ton francs)
23 sept.
24 sept.
25 sept.
26 sept.
27 sept.
73711947
61 528 360
62 073 247
78152072
85909005
41023118
28042115
50 099227
31190152
73 604 870
24390245
56 321 605
34 197018
55495765
32511 094
132 777180
142 717730
160 068 362
188 670 695
173 915864
Comptant
INDICES QUOTIDIENS [LHALE. base 108, 31 décembre 1973}
Valeurs } 1 1 J I
Xndïca gén.
BSA
684
654
63.4
744
74
73.4
724
COMPAGNIE DES AGENTS DE CHANGE
(base 100. 29 dècsmbro 1961)
564
564 |
55A
i 53.7 |
Page 40 — 29-30 septembre 1974
UN JOUR
DANS LE MONDE
LES DIFFICULTES DE L'EUROPE VERTE
Z EUROPE
— ESPAGNE : h police de
Madrid assura que des mem-
bres du P.C étaient impliqués
dans Pa l taw lut de la Puerto
del Sol.
Les Pays-Bas repoussent l'idée
d'une conférence intergouvemementale
pour modifier la politique agricole
LA FRANKFURTER ALLGEMEINE:
M. Schmidt a rendu service
à M. Giscard d'Esfaing.
Les assassinats politiques se multiplient
en Argentine
La confusion et l'inquiétude Quoi quH en soit, s’ef- organe des milieux diafXi
provoquées dans la C.K.K. par le force maintenant de «Jmgr la manda, estime que le
. refus allemand d’entériner 1*80- tempête, c 71 iiy a pas Natter- M. Schmidt d'avaliser u
coTd des ministres de l’agricul- native à VEwrope et vaut de 5% des prix agrico
tore du 20 septembre, se dissipent aussi pour ^agriculture ». a dé- péens est en fin de com
quelque peu. Les Neuf attendent claté vendredi 27 ML Logemann, tif pour le président de
maintenant la session des minis- secrétaire d'Etat à l’agriculture & hHmi ^ française. En e
très des affaires étrangères et de Wïesbaden.
l’Inquiétude
1 IIPLDHATIE
— M. Ortoli est invité A Moscou
pour discuter des rapports
Mtr» Vas Neuf et le Comecos.
4. JUFRfttDE-
— GABON : «La France n «■-
tend pas réduira sou aide à
notre pays», nous déclare le
président Bouge.
Dans son éditorial du 28 sep-
tembre, la Frankfurter AUgemeinc,
organe des milieux d’affaires alle-
mands, estime que le refus de
M. Schmidt d'avaliser une hausse
Le frère de l’ancien président Frondisi
parmi les victimes
CHILI : le président du parti
radical a été arrêté ; « L'état
de guerre interne est araie-
ragriculture, qui se tiendra mer-
credi 20 octobre à Luxembourg-
La plupart des déclarations mi-
nisterielles font état de la « pos-
sibilité d'une solution com-
mune ». Une ligne de partage se
dessi ne n éanmoins entre les Etats
me mb res.
D'une part, ceux qui, avec la
France, ne souhaitent pas ouvrir
de 5% des prix agricoles euro-
péens est en fin de compte, posi-
tif pour le président de la Répu-
blique française. En effet :■ «H
faut faire la distinction entre les
| sises réactions de la presse fran-
De son. côté, le porte-parole du çaise et les réflexions du gouver-
De notre correspondant
ÜE TÏÏZt ÎÜ£H«SrB£l Buenos-Aires. - a M» pour- l’Alliance, anticommuniste, argon-
BoeUing, a assuré que Bonn
n’avait pas assorti de « candi -
- j„ niK-iicjr Vtrrittrtinm t — « iïuoj jwnr- J rtuuuu,-c oiiou_uuiiiiUALi3Lç ttrgcn-
ÊT™ |0 SfÆ“lî:
navan, pas assorti O» * C anal- te « Tturt » i * whww utt yio- m+nnUrtrt mTln Uf,
tUms » la conçludon d’un accord, mfer plan. Mais, pour M. Giscard ""“J 1%
mais de c préalables ». Dès lors,
la mise en route d’un « inventaire
global de la politique agricole »
vas saux un aspect seulement le général Leandro Anaya, le ven- puté), Curutchet (avocat), Lopez
P“* sous un aspect _ seulement i iw.iiM.ganwmnTr ri» nm irSEo
négatif. Depuis longtemps, les
le dossier de la révision de la « très important ». mais ne cons-
est, aux yeux du gouvernement, exigences des groupes À intérêt
dredl 27 septembre, lors des
obsèques du lieutenant Luis Braie,
politique agricole commune (PAC), titue qu’un des trois préalables.
LE MEXIQUE
BUE VOIX DD Tffl&MONBE
VMàBru&iïes les Agences pré- «eize des leurs le mois dernier & JtaBdfcl ***£“*£ à
i et défenseur des prisonniers poli-
senties par les Français , le gau- Cajtamarca.
PAGES 5 A 16
— Usa interview' du président
Bcheverrla : < Noos ne crai-
gnons pu lu confrontation. »
— Une diplomatie d’ouverture,
par André Fontaine.
— la bilan de la réforme agraire.
— TFn univers en expansion, par
Eecarplt.
— Enseigner et préserver ringt-
elnq siècle».
— lies grands principes et les
grands sentiments, pu Domi-
nique DeeantL
— Les émois du père Gougeon.
par Maurice Scütlf
— La vieille dame et l'ananas,
par Roger-Fol Droit.
— AU FIL DE LA SEMAINE :
Le changement, par Pierre
Visuason-Ponté-
— Lettre des postes du Gange,
par Pierre- Amado.
— Une « conciliation » k Pékin,
par M arcelle Auclalr.
— THEATRE Les plaisirs
inversés, par Pierre - Aimé
Toucbard.
— LA VIE DU LANGAGE, par
Jacques Cellard.
— TELEVISION : Un réalisateur
marxiste et la psychanalyse,
par Martin Even.
vemenuZt français^ poï ta Comme te tertjU à £££ J&*S‘SShJ**2L5
dïï%f£?p£iï*z% IroBS rnêe a manfforté ta ï&ôhrtï^ de « ÏSf
(TEstamg. L’opinion publique tous les militaires d’en finir avec
’-feë a été trop longtemps le» guérilleros. Mais il a incité *?Î^ C SS“ 1I S 1 ?
ses collègues
oatience * 168 autres cas, criblé de balles à
_ " —.mm* Il JU VaAwu»»!.
pays voisin était un géant écono- « L’Etat; a-t-fl dit, est encore loin ÜS Î^ UJ T
mhii* «m ni» umt nrrrn «mIMhi, dû! OC CT emiisé tOUtCA lUS reSSOUTPJt» “Onal d Ta Blga . L A-A-A^, OUI .1
mique, mais un nain politique, «PV& toutes les ressources “JJ, n 1 ri J
Giscard, hû, a toujours pensé que tégêdes pou r affronter l’une de juSPfiSSÏÏ^iwS
.rr? ’ • 1 — responsabilités fondâmes- cnme,.* accusé M« Bn mdlzid être
la puissance economique équiva- t ivwmiwh- -» Amriafai,» j. <«« D
lait à là puissance politique En I totei: assurer la paix totértaue.» g» ÎLiFïlE
tau. a U* yuurarwc puKuuue. on «mm r , r., -utiri . M it _
tant que politicien réaliste, ü ne Soumis Jeudi au Congrès, le -SjïïSÏS.
peut que se féliciter de la dispa- projet de. loi sur. la sécurité .de £? 1 risiJ? t ^n
riffon de 2a fiction .»
K qui tend A aggraver S «roca te, déno ncé au début i da
» SSm pâr1B75«iS
subwrdws » annmm» 1 » années des seize guénlleros faits
mr niriT tu l - j - subversives, a été approuvé la
DIE WELT (Hambourg, indépen* nuit suhrante par le Sénat et SvS^^nfliés^à
. - ' . devait Pâtre «junoril »ti rw«t ioiir SÇVlCes. inillgBS a
iarc& et les
huit autres
. .. ' 0 devait Pêtre samedi au petit jour rùJiïZrJ
dant) : Bonn commence a pw la Chambre des députés, révolutionnaires prisonniers.
L»:..». I» L’opposition radicale, qui a voté .
causer le fon. co ntre un projet à son avis L3 paSSIYÜe
a TDewr tj«u» fivîffYiîë rffnZnwifffi. * » Ct * DM//ÎCflCB A» « r > if a
bauser le fon. contre im projet à son avis La passivité
çvl fOràf U! ie a ^^J^â a tt 3£ÏÏL”?5£î“ qx f k*™*™?* ies forces de l’ordre
sto^d hE^ïétaJi^le iK: m. . ^ Roberto Santucho.
ft-ÆW: îu=!*= 55 ïlM 2S& îiffSîa
un um moaere et une orataoe pérônfeto bradent années et l’AJLA.
motns dure. Des manœuvres de I mfe m»fa des membre
sitenoe. « 72 s’ag* d’éliminer la
use d’une
les forces
L'Identité
mée des membres de l’Esca-
de la mort contribue A pro-
/ j r- m sus te sénateur Cfttlos Perctts. voqner Ift ■ panique. Tous n.-?
/*{ “cden vice-président de la RëpS soupçons se partent en effet sur
Clique et lesderdu MoT «Se- D 0 * 106 J*' servIces de ren-
MW'SSfl. m««re o* 2« SSfi&J**? 1 l“ÆSL«5<-
Sénatoni seignements. Dans un mémoran-
dum. .adiesé. au. ministre de
25. POLITIQUE
— A Gogoes-sur-Mer : M. Chirac
a affermi sou autorité sur les
Sus U.D.R.
26. JUSTICE
— M. Fred Lip comparaît an
correctionnelle.
27. ÉDUCATION
— Le congrès des conseillers
d'orientation.
— Les droits des awitres auxi-
liaires en chômage.
27. RELIGION
— L'ouverture da synode des
évêques à Rome
27. SCIENCES
— Des incidents techniques se
psSf^_çJf A % o&æ, g *!* - s. >£ {? t ^gS^ d 1ffiS2 or S:
TDenifi de PLANTUJ
ücui^ "ÿ -«•saig,' 7 ga, i£L-“5? ° ?- BE* * »..**:
ttaud aOUnix. voire etfravi. a. Se«“‘.tea» enm» de, trois reSSPisJWK* .55™“™
Ainsi les Pays-Bas : « Nous re - M. BoeUing a précisé qus son
poussons Fidée dfune conférence gouvernement présenterait c au
intergouvemementale pour modi- moment opportun » un plan de
fier la PAC. Si elle doit être réforme aux Neuf.
reconsidérée, cela doit se faire sur n
la base, de propositions de la “,J2“«ÏL5L
ttorurf critique, voire effraÿi, en f*?*™.**™
est une preuve pour Bonn. Par
contre, tes metteurs en scène de
commencent, non sans préoccu- ^
potion, à se rendre lentement zSSSLJ? 0 ?
& mort par v a.a.a , observe, en
La liste des personnes 4 abattre brèvB w étude des
ie cet escadron de la mort a r ®5B MU sa-
•sssvis;
commission », a déclaré 1e pre-
mier ministre néerlandais M. Joqp
Den üyl, au cours de sa confé-
rence de preste hebdomadaire.
Pourtant -M. Den Uÿl ne voit pas
dans la réaction allemande < «ne
évolution négative à l’intérieur de
la Communauté ».
D'autre part, la Grande-Bre-
tagne, qui soutiendra les proposî-
11 reste que la Fédération des
exploitants agricoles de RFA,
le Bauezn Verband, reproche aù
gouvernement fédéral « d'avoir
précipité l'Europe dans la crise
par sa décision sans exemple,
irresponsable et prise à la légère ».
La Fédération des exploitants
français (F.N.S.KA.) a adressé
une mise en garde an chancelier
allemand : « Le gouvernement
rend tes amis plus durs et non »^*uî!îî,*^S,5®~ wn *, ® ® c om me m» arotuse tPtartrém»
wptas acammae cvü. nvraon- gfgg^ 2S2?»
repercuter sur Bonn. > ^S? I SS > iT positenr SaSSe œvm^Oof' onh!
cimi, ont tççù des menaces nm,» «■»{* h—
repercuter sur Bonn. >
ment df assurer, ajoute-t-il, qu'il ne
s'agit pas <Fime organisation por-
tions allemandes. « Une réunion de la AFA, déclare- fc-elie, per-
des Neuf consacrée à ce réexamen ternit une lourde responsabilité si.
QUATORZE
JEUNES MANIFESTANTS
CONDAMNÉS A NOUMÉA
de r^TTir^ de PerfS Fltâ
de deux jeunes actems qui, eux, !S2S2f ^' d V
n’avalent pas été prévenus! 2£Cr?“ . renseignements de
M. Nonnan Brfski, comédien, â nombreux
Mme Nadia GuOTaraLCh^iteuii pariementairœ, Jes facilités dont
“^1 zs s: JZ I Offrira au gouvernement britan- an refusant obstinément une aug-
sonf proti tnti en juillet _sur i 7l ^ ue occasion excellente pour mentation des prix agricoles fn-
le réacteur nucléaire de Gre- foire ac ce p t e r ses propre s idées férieure à ceBe que révolution
noble. [sur cette question] », indique un du coût de production justifie, ü
__ uénn ,, uc communiqué publié le 27 septembre conduirait les agriculteurs des
la. MEUtUflt par sj. James CaUaghan.- Son neuf pays à désespérer de VEu-
— Plusieurs milliers de praticiens porte-parole de Bonn a commenté nope. » De son côté, l'organisation
assistent aux Entretiens de cette prise de position en déd&- conservatrice, la Fédération fran-
Bichot rant : c Le gouver n e m ent fédéral çaise de l’agriculture CFJFA) ne
28, MÉDECINE
férieure à ceUe que révolution
du coût de production justifie, ü
■ (De notre correspondant^
Nouméa. — Le défilé des trou-
pes du 24 septembre, qui, chaque
année, commémore le rattache-
ment de la Nouvelle-Calédonie k
Mme Nadia Guevâra, chanteuse,
ont quitté jeudi le pays. Ils sui-
vent de prés ML Rodolf o Puiggros,
historien et recteur de runiversité
de Buenos-Aires de mal & octo-
bre 1973, qui a gagné le Mexique
fl y a quelques jours, après avoir
précipitamment cherché refuge à
l' a mbassade de ce pava. L’exode
condumrif les ag^dtetrs' dà S^ftaSTa « SSSSTm lï de ce paya L’e^de
neuf pays à désespérer de VEu- regard dZn public indffié^tpar *%SfriJ , ÎS,i !, S tne SîÊf; ^
nope. » De son côté, l'organisation nne manif estatio n dtmeAî«jS^ . Ta nd i s que tes militaires Jurent
ont bénéficié . les ravisseurs de
U Frandin, qui circulaient armés
k bord: de plusieurs autos dans
une ville sillonnée depuis quelques
Jours par Les patrouilles de police,
attestent sinon la complicité du
moins la passivité des forces de
l'ordre. C’est là le principal
cette prise de position en decla- conservatrice, la Fédération fran- de jeunes Mélanésiens apporte- l'attention 4ea-« trS^A »
rant : « Le goüvarnement fédéral çaise de l’agriculture CF JA.) ne nant au « Groupe 1878 » (l)VApiS .. A '
a efmxtut nantie, satisfaction mie s’embarrasse nas de ces nuances- d’iHminU i<L,XT Brzhv oubliant les victïaaes civiles, PHILIPPE LABREVE
morts, du
motif de préoccupation de l'oppo-
sition, qui souvent n'ose plus éle-
ver la voix de peur d’attirer
28. ÉCHECS
a constaté avec satisfaction que s’embarrasse pas de ces nuances : f vérification d’identité, deux d’en-
certatns des parte n aires de la elle demande que la France se tre eux ont été traduits, le len-
civiles,
PHILIPPE LABREVEUX.
La deuxwim v i e t o i r • de R-FA. ont accueSli positivement retire du Marché commun. — demain, devant le tribunal en
Kaipor.
son initia t ive. »
M7J, AJ®., Reuter J
a u d ie nce de flagrant délit. Ils ont
reçu alors le renfort «Time qua-
S0R7ENT DE L’OMBRE
(PAGES 28 A 33)
— Le» prémices d'un envoL
— La j»re du rêve.
— Charlerlllfr-Mézlèrea : cinq
illlu qui n’en font qu’une.
— L’Europe dea Acrlmlxu.
— Des richesse» taurlstlque» In-
tacte».
PAR LE BIAIS DES FONDS D’INTÉRESSEMENT
rantalne de jeunes gens, membres
des Foulards rouges, de lTJnion
La baisse de la Bourse de Paris
tanche aassi deux millions de salariés
33-34. CRDIPEMENT ET RÉGNNIS
— ENVIRONNEMENT :
maison a nri gaspitlaga.
34. SPORTS
L’effondrement de la Bourse de
Paris fait les gros titres des jour-
naux : 7 % de dans la se-
maine, 20 % d*™ le mois, 35 %
depuis le début de Tannée, 50 %
depuis mais is73 ! SI l’on rai-
sonne en francs constants, la
perte apparaît plus catastrophique
encore, puisque l’indice moyen
participation, uns bonne moitié, - .. -r,,,.,, . . —
qui a opté pour le placement en J®®* ma n lf est ants du 24 septem-
SICAV. éprouvent actuellement 5 e respectivement à q uinze jouis
d’amères désinuslous ■ depuis le huis jouis de prison ferme,
début de Tannée, les pertes dé- J» 1 dop » , Petgonnes appré-
passeut souvent 15 % hend é e s d ans la Balte d’audience,
rtT i, ' Mri ^ 1» peines vont de deux mois à
à S™ six mois de prison ferme. Tous mit
des jeunesses calédoniennes et
d’un mouvement pacifiste créé
récemment, qui décidèrent d'oc-
cuper la salle du tribunal jus-
qu'au joui du jugement, repoussé
au 26 septembre. _ _
La police est Intervenue etj '
douze d’entre eux ont été arretés. Berlin (AJFæ., AJ*- Reuter J —
h de l’Est s’est drainé,
EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE ALLEMANDE
La nouvelle Constitution supprime tonte référence
à la < nation allemande >
>tem- vendredi 27 septembre, . une oou-
joui s yelle Constitution, qui l y p i n w q ©o
erm P - vigueur pour le vingt-cinquième
ppre- anniversaire de la création
-«T cù ^ iste des ouvriers et paysans ».
Jr i^“ OQVe ?? Constitution réduit,
^ J® 8 Pouvoirs du
ten- Ctensefl d’Etat. Celui-ci ne pourra
èI ^ e Que ratifier et pro-
— _ ^ DLin.0. JJ lui lx:
2Sic°ï fl 8 c T ptes bk> : jours pmir faire appéL
ques a intérêt fixe, et ne sont 1
— FOOTBALL : I» championnat I des valeurs françaises est revenu touchés que par l’éxœkjn moné-
J.-M. C.
SS SS SSSF*!
SEELLIVSSSLSS
de France.
en fait au niveau de lui de 195®. taire. Ne parlahs pas des entre-
34-35. ARTS ET SPECTACLES
— CINÉMA : FAmpelopède.
36 - 37. U VIE ÉCONOMIQUE
ET SOCIALE
— * La décomposition du sys-
tème monétaire » (II), par
Paul Fafara.
compte tenu de quin&e années
d’érosion monétaire.
prises qui ont incité leurs em-
ployés k acheter leurs propre s
Un tel désastre touche directe- actions, dont certaines d’entre elles
ment ou inHiwB tmwnt. beaucoup sont en chute libre.
plus de Français qu'on ne le ihs salariés ne sont pas seuls
ri) C'est en 1878 qu’eut lieu la
plus grande révolte canaque à la
suite d’opération» de cantonnement
des tribus.
™ . raJ f a ; , frappés, des caisses de retraite et
des compagnies d’assurances te
Ho son® aaâ, dont les réserves, pla-
et de fonds communs de place- ^ actions, subissent une
collective sous
notamment, du
plde de l'épargne
orme de Sicav
URE ÉGALEMENT
ment dans le cadre de la parti-
cipation des salariés aux fruits
de l’expansion.
Au 30 juin 1973, les actifs des
quatre-vingt-sept sociétés d’inves-
double ponction.
Ce phfrnrwnfrng limltA mn T Prannm
par l’importance du volume des
obligations dan» les réserves,
RADIO-TELEVISION (19 à 22)
tissements à capital variable tour aigu aux Etats-
Annonce» classée» (28) ; Car-
net (35); Infonnstlons pratiques
(20) ; « Journal officiel i (20) ;
Météorologie (20) ; Mots croisés
(20) ; Finances (38 et 39).
(SICAV),
s’opère &
dont la diffusion
l'échelon national.
Unis, où le pourcentage placé en
actions est bien supérieur. Au
;t à-unpeu plus (te train où vont les choses, l’Améri-
20 milliards de francs, dont 18 %
en actions françaises, et autant
f»a.fn moyen commence A nourrir
des inquiétudes pour sa retrait*.
TAri nd 1 1 îmvnn4îa 4" visa Tmh » ■rnnm* ■ il 1 1
en actions Étrangères» De mâM I^bs l'im mé diat^ un bon exemple
La numéro du « Monde *
daté 28 uptoubxa 1974 a été fixé
à $59 088 «cemplaïres.
les deux mille sept cent soixante-
treize fonds communs de place-
des conséquences de la chute des
Bourses mondiales est donné par
un annuaire
des appartements neufs
lesbaæmesde crédit
ce mois -ci dans notre guide
des nouveaux villages:
aaagi l aiimiM jù Æ ' A^
BiiàiwiS
kiCTa
m^a^^dTîrl^^ là rit^tion de te çételun FOnda-
déten aient près de 3 milliards de
francs, dont 80 % en actions de
tion Ford, dont tes avoirs ont
baissé d’un tiers en un an. et qui
STCAV £tand teteml ^dhction de M % de
« Le YiUoge »
COIGNIÊKES - 78
GICO - 233-77-40
ajCEsa m
mmmSm
entreprises.
les quatre s® 8 d0QS Annuels pour évita: sa
w«i;a
milli ons de salariés disposant de dissolution.
sommes placées au titre de la
FRANÇOIS RENARD.
derts tous les kiosques o F
allemande », mais un « Etat so- capitalistes.
La s’a g gr a va rensiblomut w Argantine. Plusiaun per-
xomudilè» ont été miwînww cas darxders jours, aussi bien dans les
rangs de Tannée que dans Iss milieux de gauche, M* SUvSo Fron di ti.
frère de l’ancien, président de la République, est au nombre dos
victimes. Certains dirigeants de gauche, eux -mêmes menacés, mettent
en cause la responsabilité du gouvernement.
► :-i - ' ‘
son tableau de
d’Estaincr Val f aire ne se présente e7lnemi s de la patrie », a déclaré chasse À NM. Ortega Pena (dv-
a JbSecung, lajjatre ne se présente . «ânimi *«om u«an. 'rmfA\ ftimtrhpf. tam.
( ex-vlce-gotnremenr de Cordoba),
Traxler (ex-chef adjoint de la
Jl( < -i .
.in *■
.jX
i-u<‘
^w^conrtttuent undtetacieà abattu mercredi & Rosario par police de la province de Buenos-
te ^ xmïiaSe pour guérilleros de l’ERP (Armée Aires) sont venus s’ajouter jeudi
rfrotetonaire du pemrte), en ^
les partenaires européens accep- *3*?*®*** I’agarinat^de
.j, , Mr !-■
' •“*
mi> :,,s ' ‘ - '
n ,*lil I, ■’< !■’ ■ 1
.11!!"' ' ‘ "
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